Le CCG affirme son soutien à la création d'un État palestinien et condamne les incursions israéliennes dans la mosquée Al-Aqsa

Des colons israéliens construisent un nouvel avant-poste près de la colonie de Ma'ale Levona, en Cisjordanie occupée, le 25 juin 2023. Israël occupe la Cisjordanie depuis la guerre des Six Jours de 1967 et, si l'on exclut Jérusalem-Est annexée, le territoire abrite aujourd'hui environ 490 000 Israéliens qui vivent dans des colonies considérées comme illégales au regard du droit international (Photo, AFP).
Des colons israéliens construisent un nouvel avant-poste près de la colonie de Ma'ale Levona, en Cisjordanie occupée, le 25 juin 2023. Israël occupe la Cisjordanie depuis la guerre des Six Jours de 1967 et, si l'on exclut Jérusalem-Est annexée, le territoire abrite aujourd'hui environ 490 000 Israéliens qui vivent dans des colonies considérées comme illégales au regard du droit international (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 08 septembre 2023

Le CCG affirme son soutien à la création d'un État palestinien et condamne les incursions israéliennes dans la mosquée Al-Aqsa

  • Le CCG demande à la communauté internationale d'intervenir en faveur des Palestiniens pour mettre fin aux abus israéliens
  • Il condamne les incursions israéliennes répétées dans la cour de la mosquée Al-Aqsa

RIYAD: Les ministres du Conseil de coopération du Golfe ont affirmé jeudi leur position en faveur de la création d'un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, alors que l'occupation illégale des territoires palestiniens par les colons israéliens ne cesse de s'intensifier.

Dans une déclaration publiée à l'issue de sa 57e session dans la capitale saoudienne, le Conseil ministériel du CCG a condamné la poursuite de la construction de colonies de peuplement dans les territoires palestiniens occupés par Israël, «en violation flagrante des résolutions de la légitimité internationale, notamment la résolution n°2334 du Conseil de sécurité des Nations unies».

Le Conseil ministériel a salué l'annonce du gouvernement australien de son intention d'utiliser l'expression «territoires palestiniens occupés» et a appelé la communauté internationale à lui emboîter le pas en faisant pression sur les autorités israéliennes pour qu'elles reviennent sur leurs décisions en matière de colonisation et «pour qu'elles résolvent le conflit d'une manière qui respecte tous les droits légitimes du peuple palestinien».

Le Conseil a également dénoncé les «incursions répétées des responsables et des colons israéliens dans les cours de la mosquée bénie d'Al-Aqsa».

Ces incursions constituent non seulement «une violation du caractère sacré de la mosquée Al-Aqsa et une provocation des sentiments des musulmans», mais aussi «une grave violation du droit international et du statu quo historique et juridique d'Al-Qods et de ses lieux sacrés», a précisé la déclaration.

Le Conseil a salué la décision de l'Arabie saoudite de nommer un ambassadeur non résident auprès de l'État de Palestine et un consul général à Al-Qods, qui s'inscrit dans la continuité de la position des États du CCG en matière de protection des lieux islamiques sacrés et de soutien à la cause palestinienne.

Il s'est également félicité de la déclaration finale du sommet tripartite égypto-jordanien-palestinien, qui s'est tenu dans la ville d'El Alamein en Égypte le 14 août 2023, et de son examen de la cause palestinienne à la lumière des développements actuels dans les territoires occupés.

Le Conseil a ainsi appelé les pays membres du CCG et la communauté internationale à continuer de soutenir les activités de l'Office de secours et de travaux des Nations unies (Unrwa) jusqu'à ce que tous les réfugiés palestiniens rentrent chez eux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Liban: une "série" de frappes israéliennes dans le sud, selon l'agence officielle

Cette photo prise dans la région de Marjeyoun, au sud du Liban, montre la fumée qui s'échappe du site des frappes aériennes israéliennes sur les collines du village de Nabatiyeh, au sud du Liban, le 8 mai 2025. (AFP)
Cette photo prise dans la région de Marjeyoun, au sud du Liban, montre la fumée qui s'échappe du site des frappes aériennes israéliennes sur les collines du village de Nabatiyeh, au sud du Liban, le 8 mai 2025. (AFP)
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  • L'agence de presse officielle libanaise a fait état d'une "série" de frappes israéliennes jeudi dans le sud du Liban, en dépit du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah

BEYROUTH: L'agence de presse officielle libanaise a fait état d'une "série" de frappes israéliennes jeudi dans le sud du Liban, en dépit du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

"Une série de frappes israéliennes" a visé le secteur de Nabatiyé, à une dizaine de kilomètres de la frontière, a rapporté l'agence Ani.

Des médias locaux ont indiqué que les raids avaient touché des secteurs montagneux éloignés des zones d'habitation.

L'Ani a fait état "d'énormes explosions... ayant résonné dans la plupart des zones de Nabatiyé et du sud", provoquant "terreur et panique" parmi les habitants, qui se sont précipités pour aller chercher leurs enfants à l'école, tandis que des ambulances se dirigeaient vers les zones touchées.

Un photographe de l'AFP a vu de la fumée s'élever des collines de la région.

"On a entendu une forte explosion, environ dix frappes consécutives", a déclaré à l'AFP Jamal Sabbagh, un médecin de 29 ans qui effectuait des examens de santé auprès d'écoliers près de la ville de Nabatiyé.

"Certains enfants ont eu peur et il y avait de la panique, les enseignants étaient aussi effrayés", a-t-il confié.

Mercredi, une frappe israélienne à Saïda, également dans le sud du pays, avait tué un commandant du mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah libanais.

Israël est en guerre contre le Hamas depuis que le mouvement palestinien a mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, déclenchant une offensive israélienne dévastatrice dans la bande de Gaza.

Le Hezbollah, groupe armé libanais soutenu par l'Iran, avait alors ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban, affirmant agir en soutien aux Palestiniens.

Israël a mené entre septembre et novembre 2024 de violents bombardements sur le Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah.

Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre mais l'armée israélienne mène régulièrement depuis cette date des attaques au Liban, disant viser combattants et infrastructures du Hezbollah, très affaibli par la guerre.

Le Liban presse notamment les Etats-Unis et la France, garants de l'accord de cessez-le-feu, de contraindre Israël à cesser ses attaques et se retirer des cinq positions frontalières dans lesquels il s'est maintenu.

Beyrouth assure respecter ses engagements et accuse Israël de violer le cessez-le-feu.


Trump à Riyad: un forum économique au centre de toutes les attentions

Le président américain Donald Trump devrait arriver à Riyad le 13 mai (Agence de presse saoudienne).
Le président américain Donald Trump devrait arriver à Riyad le 13 mai (Agence de presse saoudienne).
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  • Des magnats de l'économie américaine, des ministres saoudiens et des chefs d'entreprise participeront à un événement sur invitation à Riyad
  • Selon l’invitation, le forum vise à «approfondir l’engagement, ouvrir de nouvelles perspectives d’investissement et réaffirmer le partenariat économique historique

RIYAD: À l’approche de la visite du président américain Donald Trump, l’Arabie saoudite s’apprête à accueillir, le 13 mai prochain, un Forum d’investissement saoudo-américain très attendu, organisé sur invitation uniquement au Ritz-Carlton de Riyad.

Alors que la visite présidentielle attire l’attention internationale, les projecteurs se tournent vers cet événement économique majeur qui réunira quelque 15 ministres et hauts responsables saoudiens, ainsi que les dirigeants de grands projets et entreprises du Royaume. En parallèle, plusieurs figures emblématiques de l’économie américaine y sont attendues, selon des médias américains: Elon Musk, Mark Zuckerberg, Larry Fink, mais aussi Sam Altman (OpenAI), Jane Fraser (Citigroup), Kelly Ortberg (Boeing) et David Sacks, conseiller à la Maison Blanche sur l’IA et les crypto-monnaies.

Selon l’invitation, le forum vise à « approfondir l’engagement, ouvrir de nouvelles perspectives d’investissement et réaffirmer notre partenariat économique historique».

Si la coopération militaire et sécuritaire reste un pilier des relations bilatérales, cette rencontre devrait surtout marquer un tournant vers de nouveaux secteurs de collaboration, dans un esprit d’échanges économiques à double sens.

Des accords seront signés qui couvrent des secteurs tels que l'intelligence artificielle, la technologie et la coopération en matière de soins de santé, et leur valeur atteindra probablement au moins 600 milliards de dollars (1 dollar = 0,88 euro) – un objectif fixé par le prince héritier Mohammed ben Salmane en janvier, lorsqu'il est devenu le premier dirigeant étranger à s'entretenir avec le président Trump après le retour de ce dernier à la Maison-Blanche.

S'exprimant cette semaine depuis l'Institut Milken à Los Angeles, le ministre saoudien de l'Investissement, Khalid al-Falih, a souligné l'importance stratégique des États-Unis pour le Royaume, saluant leur position unique sur la scène mondiale.
«Il n’existe aucun concurrent proche des États-Unis, que ce soit en matière de profondeur des marchés de capitaux, de leur ampleur ou de leur capacité d’innovation», a-t-il déclaré.

Arab News participera aux tables rondes et couvrira en direct les temps forts du forum d’investissement prévu la semaine prochaine à Riyad.

Le président Trump est attendu à Riyad le 13 mai, où il prendra part le lendemain à un sommet avec les dirigeants du Golfe. Il poursuivra ensuite sa tournée régionale en se rendant à Doha le 14 mai, avant de clore son premier déplacement officiel à l’étranger de ce second mandat à Abou Dhabi, le 15 mai.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite condamne fermement le projet israélien d’annexer Gaza

Des Palestiniens récupèrent des effets personnels dans une école servant d’abri à des déplacés, visée à deux reprises par des frappes israéliennes mardi, ayant fait plus de 25 morts. (AP)
Des Palestiniens récupèrent des effets personnels dans une école servant d’abri à des déplacés, visée à deux reprises par des frappes israéliennes mardi, ayant fait plus de 25 morts. (AP)
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  • Les autorités israéliennes ont approuvé lundi des plans visant à prendre le contrôle de territoires et à déplacer de force la population
  • Le ministère des Affaires étrangères du Royaume condamne fermement les violations du droit international par Israël

RIYAD: Le ministère saoudien des Affaires étrangères a «catégoriquement rejeté» les plans d'Israël visant à étendre ses opérations militaires à Gaza et à prendre le contrôle du territoire.

Le ministère a également «condamné fermement les violations israéliennes continues du droit international et du droit humanitaire international».

Les autorités israéliennes ont approuvé, lundi, une nouvelle opération terrestre visant à prendre le contrôle de certaines parties de Gaza, à déplacer de force les Palestiniens dans le sud du territoire et à contrôler la distribution de l'aide humanitaire. L'armée israélienne fait appel à des dizaines de milliers de soldats de réserve.

L'annonce a suscité une large condamnation internationale. Le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré qu'il s'opposait fermement à toute tentative d'expansion des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés et a souligné l'importance de tenir Israël pour responsable de ses manquements aux résolutions internationales.

Le Royaume continue d'apporter «un soutien indéfectible à la cause palestinienne, conformément à la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale», a ajouté le ministère.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com