Libye: 150 morts dans des inondations après des pluies torrentielles

La tempête «Daniel» a frappé l'est de la Libye dimanche après-midi, notamment les villes côtières du Jabal al-Akhdar (nord-est) mais également Benghazi où un couvre-feu a été décrété et les écoles fermées. (Photo Abdullah DOMA / AFP)
La tempête «Daniel» a frappé l'est de la Libye dimanche après-midi, notamment les villes côtières du Jabal al-Akhdar (nord-est) mais également Benghazi où un couvre-feu a été décrété et les écoles fermées. (Photo Abdullah DOMA / AFP)
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Publié le Mardi 12 septembre 2023

Libye: 150 morts dans des inondations après des pluies torrentielles

  • Qualifiée par les experts de phénomène «extrême en termes de quantité d'eau tombée», la tempête baptisée Daniel a frappé aussi ces derniers jours la Grèce, la Turquie et la Bulgarie, faisant au moins 27 morts
  • La tempête «Daniel» a frappé l'est de la Libye dimanche après-midi, notamment les villes côtières du Jabal al-Akhdar (nord-est) mais également Benghazi où un couvre-feu a été décrété et les écoles fermées

BENGHAZI: Des inondations causées par des pluies diluviennes ont fait au moins 150 morts dans l'est de la Libye, frappée à son tour par la tempête Daniel après la Grèce, la Turquie et la Bulgarie, a indiqué lundi une source officielle.

Intervenant sur la chaîne Almasar, le chef de l'exécutif dans l'est de la Libye, Oussama Hamad, a avancé les chiffres de "plus de 2.000 morts et de milliers de disparus" rien que dans la ville de Derna, mais aucune source médicale ou des services de secours n'a confirmé ce bilan.

Si les médias de l'est libyen ont largement repris les déclarations de M. Hamad, les bilans séparés qu'ils rapportaient de différentes localités étaient bien inférieurs aux chiffres qu'il a avancés.

"Au moins 150 personnes ont été tuées à cause des inondations provoquées par la tempête Daniel à Derna, dans les régions du Jabal Al-Akhdar et dans la banlieue d'Al-Marj", a déclaré auparavant à l'AFP Mohamed Massoud, porte-parole du chef de l'exécutif de l'est.

Qualifiée par les experts de phénomène "extrême en termes de quantité d'eau tombée", la tempête Daniel a déjà fait au moins 27 morts ces derniers jours en Grèce, Turquie et Bulgarie.

Daniel a frappé l'est de la Libye dimanche après-midi, notamment les villes côtières du Jabal al-Akhdar (nord-est) mais également Benghazi où un couvre-feu a été décrété et les écoles fermées.

L'est du pays abrite les principaux champs et terminaux pétroliers. La Compagnie nationale

de Pétrole (NOC) a décrété "l'état d'alerte maximale" et "suspendu les vols" entre les sites de production où l'activité a été drastiquement réduite.

«Ville sinistrée»

Des équipes de secours ont été dépêchées dimanche à Derna, une ville située à 900 km à l'est de Tripoli et 300 km à l'est de Benghazi a été partiellement détruite lors des violents affrontements en 2018 entre les forces du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est libyen, et des groupes islamistes radicaux qui contrôlaient la ville.

Avec une population de plus de 100.000 habitants, la ville côtière est traversée par un oued qui se déverse dans la Méditerranée et qui a débordé à cause de la tempête sur une cinquantaine de mètres de chaque côté, emportant immeubles et maisons sur son passage, selon des vidéos diffusées par les médias.

Plus tôt lundi, avant de se rendre avec ses ministres sur place, M. Hamad a déclaré Derna "ville sinistrée". Des centaines d'habitants y sont toujours bloqués dans des zones difficiles d'accès alors que les équipes de secours, épaulées par l'armée, tentent de leur venir en aide.

Les autorités de l'est de la Libye ont "perdu le contact avec neuf soldats lors des opérations de sauvetage dans cette ville", selon M. Massoud.

Des images tournées par les habitants des villes de l'est comme Derna, al-Bayda et de petites localités, montrent d'impressionnantes coulées de boue et des quartiers entiers sous l'eau, ainsi que des routes et bâtiments effondrés.

Un responsable du conseil municipal de Derna a qualifié la situation dans sa ville de "catastrophique", "hors de contrôle" et nécessitant une "intervention nationale et internationale", dans des déclarations à la chaîne locale Libya al-Ahrar.

Lundi, le chef du Conseil Présidentiel (CP) Mohamad al-Manfi a appelé à une "aide des pays frères et amis et les organisations internationales" et a déclaré officiellement les villes de Derna, Shahat et al-Bayda dans l'est de la Libye une "zone sinistrée", selon un communiqué sur Facebook.

Il a fait état de l'effondrement de quatre ponts principaux et deux immeubles ainsi que des deux barrages de la ville.

Deuil national

Dotée des réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique, la Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et secouée par des divisions et des violences.

Depuis un an et demi, deux gouvernements s'y disputent le pouvoir: celui d'Abdelhamid Dbeibah dans l'Ouest, reconnu par l'ONU, et celui nommé par le Parlement et soutenu par le maréchal Haftar.

Lors d'un conseil des ministres extraordinaire diffusé en direct à la télévision lundi, M.

Dbeibah a annoncé "trois jours de deuil national", soulignant "l'unité de tous les Libyens" face à cette catastrophe.

La mission de l'ONU en Libye a dit "suivre de près la situation d'urgence", et le président français Emmanuel Macron a exprimé sa "solidarité avec le peuple libyen".

Le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller, a également fait part de sa "sympathie et (de) ses condoléances" et a déclaré que Washington travaillait avec les Nations unies et les autorités libyennes pour contribuer aux secours.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com