Séisme au Maroc: la Croix-Rouge lance un appel aux dons, les recherches continuent

Dans le village d'Imoulas, perché dans le Haut-Atlas, les habitants semblent perdus au milieu des décombres de leurs maisons (Photo, AFP).
Dans le village d'Imoulas, perché dans le Haut-Atlas, les habitants semblent perdus au milieu des décombres de leurs maisons (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 13 septembre 2023

Séisme au Maroc: la Croix-Rouge lance un appel aux dons, les recherches continuent

  • Le séisme a fait 2 901 morts et 5 530 blessés, selon un dernier bilan officiel mardi après-midi
  • Volontaires et secouristes marocains, appuyés par des équipes étrangères, tentent d'accélérer les recherches pour retrouver d'éventuels survivants et fournir des abris à des centaines de familles qui ont perdu leurs maisons

DOUZROU: La Croix-Rouge a lancé mardi un appel de fonds d'environ 100 millions d'euros pour soutenir les opérations de secours au Maroc, plus de 72 heures après le violent séisme qui a fait plus de 2 900 morts, la plupart dans des villages isolés.

L'organisation internationale a déjà débloqué un million de francs suisses de son Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes, afin de soutenir les activités du Croissant-Rouge marocain sur le terrain.

Le séisme a fait 2 901 morts et 5 530 blessés, selon un dernier bilan officiel mardi après-midi.

Volontaires et secouristes marocains, appuyés par des équipes étrangères, tentent d'accélérer les recherches pour retrouver d'éventuels survivants et fournir des abris à des centaines de familles qui ont perdu leurs maisons. Mais dans certaines zones isolées, les habitants affirment être livrés à eux-mêmes.

Au village Douzrou, situé à 80 km au sud-ouest de Marrakech (centre) et soufflé par le séisme, l'inquiétude se lit sur les visages des survivants, qui ont improvisé des abris de fortune.

Une centaine de personnes sont mortes dans cette bourgade plantée au début des chaînes montagneuses du Haut-Atlas, selon des habitants.

"Il est important qu’on nous prenne en charge, on ne peut pas survivre longtemps dans la nature. Les conditions climatiques sont très rudes. On craint le pire avec l'hiver qui arrive", s'inquiète Ismaïl Oubella, 36 ans, qui a perdu trois enfants (3, 6 et 8 ans), sa femme enceinte et sa mère.

Peur des pluies

"On veut être relogés au plus vite, on a tout perdu même notre bétail (...) Les morts, on les a sortis nous-mêmes" des décombres, s'alarme Hossine Benhammou, 61 ans. Neuf membres de sa famille dont sa fille et deux petites-filles ont péri.

Une équipe de 20 secouristes de la United Kingdom International Search and Rescue Team (UK-ISAR) est arrivée sur place. "Les habitants ont géré la situation mais on va déployer des chiens pour voir s'il y a quelque chose" sous les décombres", a déclaré à l'AFP Steve Willitt, le chef d'équipe.

"On a peur des pluies qui risquent de couper la route non goudronnée qui mène vers notre village. On risque de mourir de faim", confie de son côté Lahcen Ouhmane, 68 ans.

Dans la localité d'Amizmiz, à environ une heure de là, des dizaines de survivants sont entassés autour d'un semi-remorque, attendant de l'aide alimentaire distribuée par des bénévoles.

"Ce n'est pas le gouvernement qui aide, c'est le peuple", lance Abdelilah Tiba, 28 ans, un des volontaires.

"Qu'allons-nous faire lorsque les gens cesseront de nous aider?", s'inquiète Fatima Benhamoud, 39 ans, qui a reçu une boîte de haricots, des conserves et des biscuits. "Nous avons tout perdu", déplore-t-elle.

Environ 100 000 enfants ont été affectés par le tremblement de terre au Maroc, où ils représentent près d'un tiers de la population, a indiqué lundi Unicef.

L'organisation des Nations unies a indiqué avoir "mobilisé du personnel humanitaire pour soutenir la réponse immédiate sur le terrain".

Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a assuré lundi que "les citoyens qui ont perdu leur logement recevront des indemnités". Selon lui, des solutions sont actuellement à l'étude pour les personnes sans-abri.

Les villages les plus proches de l'épicentre du tremblement de terre restent toujours inaccessibles en raison d'éboulements. Dans certains d'entre eux, enclavés, les hélicoptères font des allers-retours pour acheminer des vivres, selon des journalistes de l'AFP.

Hôpitaux de campagne

Dimanche soir, le Maroc a annoncé avoir accepté les offres de quatre pays d'envoyer des équipes de recherche et sauvetage: l'Espagne, le Royaume-Uni, le Qatar et les Emirats arabes unis.

"La grande difficulté réside dans les zones éloignées et difficiles d'accès (...) mais les blessés sont héliportés", a assuré à l'AFP la cheffe de l'équipe espagnole sur place, Annika Coll.

"Il y a toujours de l'espoir" de retrouver des survivants, a-t-elle ajouté.

L'armée marocaine a installé des hôpitaux de campagne pour soigner les blessés dans les zones enclavées, comme dans le village d'Asni, dans la province sinistrée d'Al-Haouz, à un peu plus d'une heure de Marrakech.

Plus de 300 patients y ont déjà été admis, a affirmé le médecin colonel Youssef Qamouss.

Le séisme a atteint une magnitude 7 selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon l'Institut de géophysique américain, USGS). Il est le plus puissant à avoir jamais été mesuré au Maroc.

Le séisme est le plus meurtrier dans le royaume depuis celui qui avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, le 29 février 1960: de 12.000 à 15.000 personnes, soit un tiers de la population de la ville, y avaient péri.


L'Iran met en garde contre le risque de « propagation » de la guerre hors du Moyen-Orient

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que « tous nos voisins nous ont assuré qu'ils ne permettraient pas que leur sol ou leur espace aérien soit utilisé contre la République islamique d'Iran » (AFP).
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que « tous nos voisins nous ont assuré qu'ils ne permettraient pas que leur sol ou leur espace aérien soit utilisé contre la République islamique d'Iran » (AFP).
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  • « Le monde doit savoir que si la guerre s'étend, ses effets nuisibles ne se limiteront pas uniquement à la région du Moyen-Orient », a averti le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, dans un discours diffusé à la télévision d'État.
  • eudi, Ali Larijani, un conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a estimé que l'Iran devait éviter de réagir « instinctivement » après les frappes du 26 octobre.

TEHERAN : L'Iran a mis en garde samedi contre le risque de débordement au-delà du Moyen-Orient de la guerre dans la bande de Gaza et au Liban, où Israël affronte des mouvements soutenus par Téhéran.

« Le monde doit savoir que si la guerre s'étend, ses effets nuisibles ne se limiteront pas uniquement à la région du Moyen-Orient », a averti le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, dans un discours diffusé à la télévision d'État.

Ennemi juré de l'Iran, Israël est en guerre contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza et le Hezbollah au Liban, deux mouvements alliés de Téhéran, qui prône par ailleurs un cessez-le-feu sur ces deux fronts.

« L'insécurité et l'instabilité peuvent se propager à d'autres régions, même très lointaines », a ajouté M. Araghchi, dont le pays a été visé par des frappes israéliennes.

Le 26 octobre, des avions de combat israéliens ont mené des frappes sur des sites militaires en Iran, en représailles à des tirs de missiles iraniens contre Israël le 1er octobre. Israël a mis en garde l'Iran contre toute riposte à son attaque, tandis que Téhéran a promis de répondre.

Jeudi, Ali Larijani, un conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a estimé que l'Iran devait éviter de réagir « instinctivement » après les frappes du 26 octobre, afin de « ne pas tomber dans le piège » tendu par Israël.

De son côté, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a déclaré dimanche qu'un éventuel cessez-le-feu entre les alliés de Téhéran et Israël pourrait influer sur la riposte de son pays aux frappes israéliennes.


Bande de Gaza: la Défense civile annonce 14 morts dans deux frappes israéliennes

Des personnes inspectent les dégâts sur le site des frappes aériennes israéliennes qui ont ciblé le quartier de Rweiss dans la banlieue sud de Beyrouth le 9 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah". (AFP)
Des personnes inspectent les dégâts sur le site des frappes aériennes israéliennes qui ont ciblé le quartier de Rweiss dans la banlieue sud de Beyrouth le 9 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah". (AFP)
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  • La Défense civile dans la bande de Gaza a annoncé samedi matin la mort de 14 personnes, tuées dans deux frappes israéliennes, l'une "sur une école"
  • L'armée israélienne a annoncé sans plus de détails avoir frappé au cours des 24 dernières heures "plus de 50 cibles terroristes au Liban et dans la bande de Gaza"

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile dans la bande de Gaza a annoncé samedi matin la mort de 14 personnes, tuées dans deux frappes israéliennes, l'une "sur une école", l'autre sur un camp de "tentes pour personnes déplacées".

Engagée contre le mouvement islamiste palestinien Hamas et d'autres groupes armés dans la bande de Gaza, ainsi que contre le mouvement islamiste libanais Hezbollah au Liban, l'armée israélienne a annoncé sans plus de détails avoir frappé au cours des 24 dernières heures "plus de 50 cibles terroristes au Liban et dans la bande de Gaza, (parmi lesquelles) des structures militaires, des dépôts d'armes et des lanceurs" de projectiles.

Quatorze Palestiniens ont été tués dans la nuit et samedi matin "lors de deux raids ayant visé une école dans la ville de Gaza", dans le nord, et un camp de "tentes pour personnes déplacées à Khan Younès", dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile pour ce petit territoire côtier palestinien dévasté par plus d'un an de guerre.

Une frappe de missile sur l'école Fahad al-Sabah, établissement du quartier Al-Touffah de Gaza-ville transformé en centre d'hébergement d'urgence comme la quasi-totalité des écoles de la bande de Gaza, a fait "cinq morts, dont des enfants, et 22 blessés", a précisé M. Bassal dans un communiqué.

L'autre frappe aérienne israélienne, "sur des tentes de personnes déplacées à Khan Younès a fait "9 morts et 11 blessés", a -t-il ajouté.

La guerre a été déclenchée par l'attaque surprise lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Plus de 43.500 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.


Un compagnon de voyage saoudien virtuel et doté d'IA impressionne les visiteurs du salon du voyage de Londres

SARA était exposé dans le pavillon de Visit Saudi au World Travel Market, qui a débuté lundi et s'est achevé mercredi. (SPA)
SARA était exposé dans le pavillon de Visit Saudi au World Travel Market, qui a débuté lundi et s'est achevé mercredi. (SPA)
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  • La nouvelle application, appelée SARA, offre aux utilisateurs des idées et des conseils sur les attractions touristiques du Royaume dans un style conversationnel naturel et transparent

RIYAD: L'Autorité saoudienne du tourisme a dévoilé la version bêta de SARA, sa nouvelle application destinée à accompagner les visiteurs du Royaume, lors du salon World Travel Market à Londres cette semaine.

Elle permet aux utilisateurs d'interagir avec une femme guide numérique, alimentée par l'IA, qui connaît parfaitement l'Arabie saoudite et offre des idées et des conseils sur les destinations touristiques du pays, les sites historiques, les sites archéologiques, la diversité culturelle, les événements internationaux et tout ce qui peut intéresser un visiteur.

SARA était exposée dans le pavillon Visit Saudi du World Travel Market, qui a débuté lundi et s'est achevé mercredi. Les responsables ont déclaré qu'elle a interagi directement avec les participants, qui ont été captivés par ses récits fascinants sur les attractions et les expériences touristiques du Royaume, et par les informations détaillées qu'elle a pu fournir.

L'application reflète l'approche progressive du pays en matière de tourisme intelligent, ont-ils ajouté, et s'appuie sur les derniers développements en matière d'IA afin de pouvoir répondre aux questions, comprendre les besoins des visiteurs et offrir des informations et des suggestions personnalisées dans un style conversationnel naturel et transparent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com