L'armée libanaise nie l'existence d'un accord sur la frontière terrestre avec Israël, «  des différends subsistent sur la Ligne bleue »

L'armée libanaise a démenti mercredi les rumeurs selon lesquelles Israël aurait accepté de céder les treize points contestés de la frontière terrestre avec le Liban en faveur de ce dernier. (AFP/File)
L'armée libanaise a démenti mercredi les rumeurs selon lesquelles Israël aurait accepté de céder les treize points contestés de la frontière terrestre avec le Liban en faveur de ce dernier. (AFP/File)
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Publié le Jeudi 14 septembre 2023

L'armée libanaise nie l'existence d'un accord sur la frontière terrestre avec Israël, «  des différends subsistent sur la Ligne bleue »

  • Après une réunion d'officiers des deux pays mardi, des rumeurs ont circulé selon lesquelles Israël aurait accepté de céder au Liban treize points contestés le long de la frontière méridionale
  • Le commandement de l'armée libanaise a déclaré que «treize points de la Ligne bleue sur lesquels le Liban avait des réserves» ont été discutés lors de la réunion «mais qu’aucun accord n’a été conclu»

BEYROUTH: Les forces armées libanaises ont démenti mercredi les rumeurs selon lesquelles Israël aurait accepté de céder les treize points contestés le long de la frontière terrestre avec le Liban en faveur de ce dernier. 

Ces rumeurs laissaient entendre que l'accord israélien faisait «partie du processus de clarification des frontières en échange du retrait d'une tente du Hezbollah érigée en juin sur les collines de Kfar Chouba, situées du côté libanais occupé par Israël». 

Cette déclaration a été formulée à l'issue d'une réunion tripartite qui s'est tenue mardi à Ras al-Naqoura, sur la frontière, sous la présidence du chef de mission et commandant de la Force intérimaire des nations unies au Liban (Finul), le général de division Aroldo Lazaro. Parmi les participants figuraient des officiers de l'armée libanaise dirigés par le général de brigade Mounir Chehadeh, coordinateur du gouvernement libanais auprès de la Finul, ainsi qu'une délégation d'officiers israéliens. 

Mercredi, le commandement de l'armée libanaise a déclaré que ses représentants à la réunion «avaient discuté des treize points sur lesquels le Liban avait des réserves concernant la Ligne bleue, les considérant comme des violations, mais qu'aucun accord n'avait été conclu. Il a été décidé de maintenir les contacts et les réunions sous les auspices des Nations unies.» 

La Ligne bleue, également connue sous le nom de «ligne de retrait», est une démarcation frontalière entre le Liban et Israël fixée par l'Organisation des nations unies (ONU) en juin 2000 pour aider à déterminer si les forces israéliennes s'étaient entièrement retirées du territoire libanais, mais elle n'est pas considérée comme une frontière internationale. 

Andrea Tenenti, porte-parole officiel de la Finul, déclare: «Les discussions lors des réunions tripartites sont confidentielles et les articles de presse publiés mercredi contiennent des spéculations qui ne reflètent pas exactement les discussions qui ont eu lieu mardi.» 

«De telles informations, fondées sur des rumeurs non confirmées, risquent de compromettre les progrès accomplis jusqu'à présent pour réduire les tensions et l’avancement des discussions sur les questions non résolues le long de la Ligne bleue.» 

«L'intention est de poursuivre les discussions sous les auspices de la Finul, avec l'objectif ultime de traiter toutes les questions en lien avec la Ligne bleue.» 

Les Nations unies reconnaissent les frontières entre le Liban et la Palestine, qui ont été délimitées en 1923 et approuvées par la Société des Nations. L'accord d'armistice de 1949, qui a officiellement mis fin à la guerre israélo-arabe de 1948, était fondé sur ces frontières. Il oblige Israël à respecter les frontières internationalement reconnues du Liban, en stipulant que la ligne de démarcation de l'armistice doit suivre la frontière internationale entre le Liban et la Palestine. 

Le général Abdelrahmane Chehaitli, retraité de l'armée libanaise, déclare à Arab News qu'il était surpris que la question de la démarcation des frontières terrestres ait été abordée lors de la réunion de Ras al-Naqoura. 

«Les frontières ont déjà été tracées et reconnues», renchérit-il. «Le différend porte sur treize points de la Ligne bleue, qui n'est pas une ligne frontalière.» 

Amos Hochstein, l'envoyé spécial et coordinateur américain pour les affaires énergétiques internationales, a déjà mené des négociations indirectes entre le Liban et Israël, conclues l'année dernière par un accord sur la démarcation des frontières maritimes entre les deux pays. 

Il s'est rendu au Liban à la fin du mois d'août de cette année et il a tenu des réunions avec des responsables libanais, au cours desquelles il a été informé du début du processus d'exploration des eaux libanaises dans l’intention d'y trouver du gaz. 

Les rapports indiquent qu'au cours de ces réunions, M. Hochstein a présenté «des idées américaines relatives à la démarcation des frontières terrestres à discuter avec le Liban, à la suite de son succès dans la démarcation des frontières maritimes». 

Les autorités libanaises s'opposent à l'utilisation du terme «démarcation» pour ses frontières terrestres, au motif qu'elles sont déjà définies. Elles estiment que l'accent devrait être mis sur la «clarification» des frontières et la résolution des points litigieux, ainsi que sur la nécessité d'empêcher les violations israéliennes de la résolution 1 701 du Conseil de sécurité des nations unies, qui visait à résoudre la guerre du Liban de 2006 entre le Hezbollah et Israël. 

Le général Chehaitli déclare: «L'approbation du Liban et d'Israël concernant le message américain sur la démarcation de la frontière maritime ne correspond pas au niveau d'accord formel. Ce qui s'est passé ne peut pas être considéré simplement comme des mesures visant à faciliter les avantages économiques; les frontières maritimes du Liban ne sont pas délimitées, contrairement à ses frontières terrestres.» 

«Le Liban ne doit pas s'engager dans des discussions sur la délimitation de ses frontières terrestres. De telles actions seraient en violation de la Constitution, puisque l'article 2 stipule qu'aucune partie du territoire libanais ne peut être cédée.» 

Le ministre intérimaire des Affaires étrangères du Liban, Abdallah Bou Habib, a déclaré le 11 juillet: «La résolution des questions relatives à la frontière Sud n'implique pas la normalisation. Il y a treize points contestés le long de la Ligne bleue avec Israël, sept d'entre eux ayant fait l'objet d'un consensus et les six autres étant contestés.» 

Les points contestés le long de la Ligne bleue, longue de cent vingt kilomètres, s'étendent des fermes de Chebaa, au sud-est, à la ville d'Al-Naqoura, au sud-ouest. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien exige l'arrêt des attaques d'Israël au Liban et à Gaza

Le prince héritier Mohammed ben Salmane (Photo Fournie)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane (Photo Fournie)
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  • Puissance incontournable Proche-Orient, l'Arabie saoudite accueille des dirigeants de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à l'occasion d'un sommet arabo-musulman à Ryad
  • « Nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités (... ) en mettant immédiatement un terme aux attaques israéliennes contre nos frères en Palestine et au Liban », a déclaré le prince héritier saoudien.

RIYAD: Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé lundi la communauté internationale à stopper les attaques d'Israël à Gaza et au Liban, à l'occasion d'un sommet arabo-musulman à Ryad consacré à l'escalade au Moyen-Orient.

Puissance incontournable Proche-Orient, l'Arabie saoudite accueille des dirigeants de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à ce sommet, une occasion de présenter au président élu américain, Donald Trump, une position unie susceptible d'influencer la politique américaine dans la région, selon des experts.

Israël est en guerre contre le Hamas à Gaza après avoir juré de détruire ce mouvement islamiste palestinien, auteur d'une attaque contre son territoire le 7 octobre 2020 qui a entraîné la mort de 1 206 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Au lendemain de cette attaque, le Hezbollah au Liban a ouvert un front contre Israël en soutien à son allié palestinien, les échanges de tirs transfrontaliers dégénérant en guerre ouverte le 23 septembre dernier.

« Nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités (... ) en mettant immédiatement un terme aux attaques israéliennes contre nos frères en Palestine et au Liban », a déclaré le prince héritier saoudien.

Il a accusé Israël de commettre un « génocide » dans la bande de Gaza, dévastée par une offensive de représailles israélienne qui a fait plus de 43 600 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.

L'Arabie saoudite conditionne toute éventuelle normalisation avec Israël à la création d'un État palestinien, aux côtés d'Israël. Cette solution à deux États est prônée par une grande partie de la communauté internationale en vue de régler le conflit israélo-palestinien qui dure depuis plusieurs décennies.

- « Pas réaliste » -

Cependant, le gouvernement de Benjamin Netanyahu y est hostile et le Parlement israélien a voté en juillet une résolution contre la création d'un tel État dont l'autorité s'étendrait sur la Cisjordanie, occupée comme Jérusalem-Est depuis 1967 par Israël, et Gaza.

Vouloir établir un État palestinien n'est pas « aujourd'hui » un projet « réaliste », a ainsi déclaré lundi le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, à Jérusalem. 

« En un mot ? Non. »

À la question de savoir s'il était possible d'étendre la normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes à l'Arabie saoudite en échange de la création d'un État palestinien, M. Saar a répondu : « Un État palestinien (...) sera un État Hamas. »

Mohammed ben Salmane a en outre affirmé qu'Israël devrait « s'abstenir d'attaquer » l'Iran, après des frappes israéliennes contre le territoire iranien en riposte à des tirs de missiles iraniens contre son territoire.

Il a qualifié l'Iran de « République soeur », signe du réchauffement entre les deux puissances rivales au Moyen-Orient, après la fin en 2023 d'une brouille diplomatique de sept ans.

Ennemi juré d'Israël, l'Iran soutient le Hezbollah, le Hamas ainsi que les rebelles yéménites houthis. En revanche, Ryad mène une guerre contre les Houthis et considère le Hezbollah comme une « organisation terroriste ».

Yémen, Irak, Gaza, Liban, Israël…

Dans une nouvelle attaque, les Houthis ont revendiqué une attaque contre une base militaire en Israël, où l'armée a confirmé avoir intercepté un missile en provenance de ce pays.

Des groupes irakiens pro-iraniens ont aussi revendiqué des attaques de drones contre Israël, qui ont été interceptés.

Au Liban, l'aviation israélienne a visé des localités du sud du pays, après un nouvel appel à évacuer des secteurs de cette région, selon l'Agence nationale d'information Ani.

Une mosquée a été détruite lors d'un raid à Nabatiyeh et plusieurs maisons ont été dynamitées par l'armée israélienne à Aïta el-Chaab, a ajouté l'agence.

Un responsable du Hezbollah, Mohammad Afif, a affirmé que son mouvement était « prêt pour une guerre de longue durée ». Il a également assuré que l'armée israélienne n'occupait toujours aucun village du sud du Liban, où elle a lancé une offensive terrestre le 30 septembre.

De son côté, M. Saar a fait état de « certains progrès » en vue d'un cessez-le-feu au Liban, qu'il a conditionné au fait que le « Hezbollah ne puisse plus s'armer » et qu'il soit repoussé à bonne distance de la frontière israélo-libanaise.

Dans la bande de Gaza assiégée, la Défense civile a fait état de cinq Palestiniens tués dans des frappes aériennes israéliennes qui ont ciblé une tente pour déplacés à Nousseirat (centre) et une maison à Jabalia (nord).

- Sommet « important » -

« Le sommet (de Ryad) représente une occasion importante pour les dirigeants de la région de montrer à la future administration Trump ce qu'ils attendent des États-Unis », affirme Anna Jacobs du groupe de réflexion International Crisis Group.

Lors de son premier mandat, Donald Trump avait multiplié les gestes en faveur d'Israël, notamment en transférant l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, mais il avait aussi contribué à la normalisation des liens entre Israël et plusieurs pays arabes.


Le Premier ministre du Liban affirme qu'une crise « sans précédent » menace l'existence de son pays

M. Mikati a également appelé la communauté internationale à "continuer d'envoyer de l'aide au Liban", lors d'un sommet de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique à Ryad, en Arabie saoudite. (AFP)
M. Mikati a également appelé la communauté internationale à "continuer d'envoyer de l'aide au Liban", lors d'un sommet de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique à Ryad, en Arabie saoudite. (AFP)
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  • Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a affirmé lundi qu'une crise "sans précédent" menaçait l'existence de son pays
  • M. Mikati a également appelé la communauté internationale à "continuer d'envoyer de l'aide au Liban"

RIYAD: Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a affirmé lundi qu'une crise "sans précédent" menaçait l'existence de son pays, où l'armée israélienne a lancé à la mi-septembre une importante offensive militaire contre le mouvement islamiste Hezbollah.

M. Mikati a également appelé la communauté internationale à "continuer d'envoyer de l'aide au Liban", lors d'un sommet de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique à Ryad, en Arabie saoudite.

 


Le prince héritier saoudien condamne les attaques israéliennes sur Gaza et le Liban

Sheikh Mansour bin Zayed Al-Nahyan, Vice-Président des Émirats arabes unis, Vice-Premier ministre et Président de la Cour présidentielle, à gauche, à Riyad avec le Vice-Émir de la région. (SPA)
Sheikh Mansour bin Zayed Al-Nahyan, Vice-Président des Émirats arabes unis, Vice-Premier ministre et Président de la Cour présidentielle, à gauche, à Riyad avec le Vice-Émir de la région. (SPA)
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  • Un sommet extraordinaire parrainé par l'Arabie Saoudite s'ouvre ce lundi dans la capitale saoudienne, avec pour objectif de discuter de l'agression israélienne persistante sur les territoires palestiniens et le Liban
  • Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane condamne fermement la campagne israélienne à Gaza, la qualifiant de "génocide"

RIYADH : Le prince héritier Mohammed ben Salmane a réitéré la ferme opposition de l'Arabie saoudite aux attaques israéliennes sur Gaza et aux atteintes à la souveraineté du Liban.

Dans son discours inaugural du sommet extraordinaire arabe et islamique à Riyad, le prince héritier a condamné les entraves au travail des agences humanitaires à Gaza et a réaffirmé avec force l'importance du rôle de l'Autorité palestinienne.

Israël a officiellement informé les Nations unies de sa décision de rompre ses liens avec l'UNRWA, une démarche approuvée par les législateurs israéliens la semaine dernière.

Le prince héritier a appelé la communauté internationale à "mettre fin immédiatement aux actions israéliennes contre nos frères en Palestine et au Liban." Il a également dénoncé la campagne israélienne à Gaza, qu’il a qualifiée de "génocide".

"Nous condamnons avec force les opérations militaires israéliennes contre les territoires libanais et rejetons toute action susceptible de compromettre la stabilité et la sécurité du Liban, ou de porter atteinte à son intégrité territoriale".

Il a également condamné les attaques sur le territoire iranien.  

"Nous restons aux côtés de nos frères en Palestine et au Liban", a affirmé le prince héritier.

Le prince héritier a également affirmé que la Palestine remplissait toutes les conditions nécessaires pour devenir un membre à part entière des Nations unies, tout en soulignant l'importance de la création d’un État palestinien.

"Nous avons lancé une initiative mondiale en faveur de la solution à deux États", a-t-il déclaré.

L'Arabie saoudite a réussi à rallier davantage de nations éprises de paix en faveur de la reconnaissance d'un État palestinien par l'Assemblée générale des Nations unies. Le prince héritier a souligné que la Palestine répondait pleinement aux critères requis pour obtenir le statut de membre à part entière.
 
Les dirigeants arabo-islamiques sont arrivés à Riyad lundi pour assister à un sommet de suivi, organisé par l'Arabie saoudite, et dédié aux conflits en cours d'Israël à Gaza et au Liban.

Cheikh Mansour bin Zayed Al-Nahyan, vice-président des Émirats arabes unis, vice-premier ministre et président de la Cour présidentielle ; Shavkat Mirziyoyev, président de l'Ouzbékistan ; Abdel Fattah Al-Burhan, président du Conseil souverain transitoire du Soudan ; Bachar Al-Assad, président de la Syrie ; Mohammed Shia Al-Sudani, premier ministre de l'Irak ; Cheikh Khalid bin Abdulla Al-Khalifa, vice-premier ministre de Bahreïn ; ainsi qu'Abdel Fattah Al-Sissi, président de l'Égypte, sont arrivés à Riyad lundi pour participer au sommet extraordinaire.

Le roi Abdallah II de Jordanie, le président turc Recep Tayyip Erdogan, l’émir du Qatar Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, le prince héritier du Koweït Cheikh Sabah Al-Khaled Al-Hamad Al-Sabah, le premier vice-président iranien Mohammad Reza Aref, ainsi que le ministre omanais des Affaires étrangères, Sayyid Badr bin Hamad bin Hamood Al-Busaidi, sont également arrivés à Riyad lundi. Bakary Yaou Sangaré, ministre des Affaires étrangères du Niger, a également rejoint l’événement.

Le président palestinien Mahmoud Abbas est arrivé dimanche, rejoint par d’autres hauts responsables, dont le Premier ministre libanais Najib Mikati, le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf, le ministre guinéen des Affaires étrangères Morissanda Kouyaté, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, le président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno, le président tadjik Emomali Rahmon, le président nigérian Bola Ahmed Tinubu, ainsi que la troisième vice-première ministre ougandaise Lukia Isanga Nakadama.

Le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani est arrivé dimanche dans la capitale du Royaume, après avoir accompli la Omra et prié, la veille, à la mosquée du Prophète à Médine.