Un Franco-Canadien remporte un grand prix scientifique pour un traitement contre le cancer

Lors d'un essai clinique récent contre un type de cancer appelé myélome multiple, 28% des patients ont vu la maladie disparaître après avoir reçu ce traitement. Parmi eux, 12 mois plus tard, 65% n'avaient pas rechuté. (Photo d'illustration, ERNESTO BENAVIDES/AFP)
Lors d'un essai clinique récent contre un type de cancer appelé myélome multiple, 28% des patients ont vu la maladie disparaître après avoir reçu ce traitement. Parmi eux, 12 mois plus tard, 65% n'avaient pas rechuté. (Photo d'illustration, ERNESTO BENAVIDES/AFP)
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Publié le Jeudi 14 septembre 2023

Un Franco-Canadien remporte un grand prix scientifique pour un traitement contre le cancer

  • «Vous n'imaginez pas le nombre de fois où j'ai entendu que cela ne marcherait pas, et que même si cela marchait, cela n'avait aucun avenir», a déclaré cet immunologiste de 63 ans.
  • Le traitement peut avoir de graves effets secondaires liés au déclenchement d'une réaction inflammatoire, qui a pu dans certains cas provoquer la mort. Mais les médecins ont appris à reconnaître et contenir cet effet

WASHINGTON: Lorsque Michel Sadelain a commencé ses recherches pour programmer des cellules du système immunitaire à combattre le cancer, beaucoup de collègues sceptiques ont tenté de le décourager, jusqu'à sa propre mère, inquiète pour sa carrière.

Mais jeudi, ce chercheur canadien et français a remporté un prestigieux prix scientifique, le Breakthrough Prize, pour son travail ayant permis de développer une nouvelle forme de thérapie appelée CAR-T, très efficace contre certains cancers du sang.

"Vous n'imaginez pas le nombre de fois où j'ai entendu que cela ne marcherait pas, et que même si cela marchait, cela n'avait aucun avenir", a dit à l'AFP cet immunologiste de 63 ans.

Résultat: certaines bourses lui échappent, les promotions deviennent incertaines, et les étudiants évitent pour la plupart son laboratoire.

"Il faut que j'organise une grande fête pour remercier tous ceux qui ont contribué à réaliser ce concept", rit aujourd'hui le chercheur, qui partagera 3 millions de dollars avec l'Américain Carl June, immunologiste ayant également travaillé sur le sujet de son côté.

Le Breakthrough Prize, surnommé les "Oscars de la science", a été lancé par des entrepreneurs de la Silicon Valley au début des années 2010 pour récompenser des percées ("breakthrough" en anglais) en recherche fondamentale. En décernant plus de 15 millions de dollars au total, c'est le prix scientifique le mieux doté, devant les Nobel.

Médicament vivant

Michel Sadelain a étudié la médecine à Paris, puis l'immunologie au Canada, avant de prendre un poste de chercheur postdoctorant au Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1989.

A l'époque, l'idée de développer des vaccins contre le cancer, comme il existe des vaccins visant des bactéries et virus, suscite beaucoup d'intérêt.

"Mais j'ai commencé à penser que nous devrions peut-être directement programmer les combattants de notre système immunitaire, en particulier les lymphocytes T", explique-t-il. Son travail commence d'abord sur des souris.

Après avoir rejoint le Memorial Sloan Kettering Cancer Center à New York, il développe un moyen - à l'aide de vecteurs d'origine virale - de reprogrammer génétiquement les lymphocytes T humains. Ces derniers acquièrent alors des récepteurs capables de reconnaître et combattre les cellules cancéreuses.

Ces récepteurs, qu'il nomme récepteurs d'antigènes chimériques (CAR en anglais), ordonnent également aux lymphocytes T de se multiplier, afin de grossir les rangs de l'armée de petits soldats nécessaires pour combattre la maladie.

Grâce aux travaux de Michel Sadelain et Carl June, une demi-douzaine de thérapies utilisant cette méthode sont approuvées aux Etats-Unis, et des centaines d'autres essais cliniques sont en cours.

Les lymphocytes T du patient sont d'abord collectés, modifiés à l'extérieur du corps, puis réinjectés dans le sang, devenant alors des "médicaments vivants".

Lors d'un essai clinique récent contre un type de cancer appelé myélome multiple, 28% des patients ont vu la maladie disparaître après avoir reçu ce traitement. Parmi eux, 12 mois plus tard, 65% n'avaient pas rechuté.

Prix élevé

Le traitement peut avoir de graves effets secondaires liés au déclenchement d'une réaction inflammatoire, qui a pu dans certains cas provoquer la mort. Mais les médecins ont appris à reconnaître et contenir cet effet.

Des effets neurologiques, comme une grande confusion ou une incapacité à parler peuvent aussi survenir, même ci ceux-ci disparaissent en quelques jours.

Michel Sadelain reste enthousiaste quant à l'avenir de cette thérapie, qui pourrait à l'avenir être employée contre d'autres cancers, des maladies auto-immunes, ou les infections réfractaires comme le VIH, selon lui.

Mais il reconnaît qu'une autre amélioration est nécessaire: son prix élevé, aujourd'hui plus de 500.000 dollars. Aux Etats-Unis comme en Europe, les assurances prennent en charge le plus gros de l'addition.

"Les chercheurs étaient atterrés quand ils ont vu le montant facturé pour les toutes premières thérapies", a-t-il dit. "Le prix doit baisser." Il s'attend à ce que cela soit le cas à mesure que l'industrie pharmaceutique améliore ses procédés, et grâce à de nouvelles innovations scientifiques sur la production et la qualité des lymphocytes T à récepteur antigénique chimérique (ou CAR-T).

Son propre laboratoire s'apprête par exemple à publier une étude montrant qu'un nouveau modèle permet de réduire le nombre de lymphocytes nécessaires pour un traitement.

D'autres chercheurs étudient la production des cellules CAR-T à partir de cellules souches, ce qui pourrait se révéler moins cher.


L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis représente le Royaume à la cérémonie d'investiture de Donald Trump

L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, et le président américain Donald Trump posent pour une photo lors de la cérémonie d'investiture de ce dernier, lundi. (@rbalsaud)
L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, et le président américain Donald Trump posent pour une photo lors de la cérémonie d'investiture de ce dernier, lundi. (@rbalsaud)
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  • La princesse Reema bint Bandar transmet les félicitations du roi Salman et du prince héritier Mohammed bin Salman à M. Trump alors qu'il entame son second mandat de président des Etats-Unis

RIYADH : L'ambassadrice d'Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, a représenté le royaume lors de la cérémonie d'investiture du président américain Donald Trump lundi.

La princesse a transmis les félicitations du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane à M. Trump le jour de sa deuxième investiture en tant que président des Etats-Unis. Elle a également transmis les espoirs des dirigeants saoudiens qu'il connaisse le succès dans ses fonctions, a rapporté l'agence de presse saoudienne

"Alors que nos deux nations célèbrent 80 ans d'amitié, j'ai eu l'honneur de transmettre les félicitations sincères de nos dirigeants au nom du Royaume d'Arabie saoudite au président Donald Trump et au peuple américain à l'occasion de son investiture", a écrit la princesse Reema dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X.

"La relation entre nos deux pays est historique et nous sommes impatients de poursuivre notre travail ensemble pour le bénéfice de nos deux peuples, de notre région et du monde."

Lors de sa prestation de serment en tant que 47e président des États-Unis, Donald Trump a promis une "révolution du bon sens". Il prend les choses en main alors que les républicains prennent également le contrôle unifié du Capitole et entreprennent de remodeler les institutions du pays.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Trump promet des droits de douane et des taxes aux pays étrangers

Le président américain Donald Trump s'exprime lors des cérémonies d'investiture dans la rotonde du Capitole, le 20 janvier 2025 à Washington, DC. Donald Trump prend ses fonctions pour son deuxième mandat en tant que 47e président des États-Unis. (Photo par Chip Somodevilla / AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors des cérémonies d'investiture dans la rotonde du Capitole, le 20 janvier 2025 à Washington, DC. Donald Trump prend ses fonctions pour son deuxième mandat en tant que 47e président des États-Unis. (Photo par Chip Somodevilla / AFP)
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  • « J'entamerai immédiatement la révision de notre système commercial afin de protéger les familles et les travailleurs américains », a déclaré le 47^e président américain, juste après avoir prêté serment au Capitole à Washington.
  • « Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir d'autres pays, nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens », a-t-il poursuivi.

WASHINGTON : Lors de son discours d'investiture, le président des États-Unis Donald Trump a promis lundi de taxer les pays étrangers pour « enrichir les citoyens » américains.

« J'entamerai immédiatement la révision de notre système commercial afin de protéger les familles et les travailleurs américains », a déclaré le 47^e président américain, juste après avoir prêté serment au Capitole à Washington.

« Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir d'autres pays, nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens », a-t-il poursuivi.

« Le président Trump annoncera une politique commerciale qui donne la priorité à l'Amérique », a par ailleurs annoncé la Maison-Blanche dans un communiqué, ajoutant que le pays « ne serait plus tributaire d'organisations étrangères pour sa politique fiscale nationale, qui pénalise les entreprises américaines ».

Durant sa campagne, Donald Trump avait affirmé qu'il instaurerait rapidement des droits de douane de 25 % sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada, alors que ces deux pays sont pourtant théoriquement protégés par un accord de libre-échange signé durant son premier mandat, qu'il avait alors présenté comme le « meilleur possible ».

Donald Trump justifie ce projet par la nécessité de prendre des mesures de rétorsion face à l'entrée de drogues et de migrants clandestins aux États-Unis.

Le président élu a aussi menacé Pékin de relever les droits de douane de 10 %, s'ajoutant aux taxes déjà en place.


"Nous allons reprendre" le canal de Panama, affirme Trump

Le président américain Donald Trump et le vice-président JD Vance écoutent Christopher Maccio chanter après que M. Trump a prêté serment en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (Photo par Julia Demaree Nikhinson / POOL / AFP)
Le président américain Donald Trump et le vice-président JD Vance écoutent Christopher Maccio chanter après que M. Trump a prêté serment en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (Photo par Julia Demaree Nikhinson / POOL / AFP)
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  • « Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n'aurait jamais dû être fait.
  • la Chine exploite le canal de Panama, alors que nous ne l'avons pas donné à la Chine, mais au Panama. Et nous allons le reprendre », a affirmé le président américain.

WASHINGTON : Le 47^e président des États-Unis, Donald Trump, a promis  lundi de « reprendre le contrôle » du canal de Panama, soulignant que « l'objectif de notre accord et l'esprit de notre traité ont été totalement violés ».

« Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n'aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite le Panama n'a pas été tenue », a déclaré le président Trump dans son discours inaugural, peu après sa prestation de serment.

« L'objectif de notre accord et l'esprit de notre traité ont été totalement violés. Les navires américains sont gravement surtaxés et ne sont pas traités équitablement, de quelque manière que ce soit, y compris par la marine américaine », a-t-il dit.

« Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, alors que nous ne l'avons pas donné à la Chine, mais au Panama. Et nous allons le reprendre », a affirmé le président américain.

Peu avant sa prise de fonctions, Donald Trump avait affirmé à plusieurs reprises vouloir reprendre le canal de Panama, construit par les États-Unis et inauguré en 1914.

Il a fustigé l'accord passé en 1977 par le président Jimmy Carter, qui a abouti à un transfert du contrôle du canal au Panama en 1999.