André Chervin, apprenti joaillier parisien devenu en 70 ans un maître d'art new-yorkais

Les œuvres du joaillier français André Chervin et de son atelier new-yorkais Carvin French à New York le 6 septembre 2023 (Photo, AFP).
Les œuvres du joaillier français André Chervin et de son atelier new-yorkais Carvin French à New York le 6 septembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 15 septembre 2023

André Chervin, apprenti joaillier parisien devenu en 70 ans un maître d'art new-yorkais

  • A l'âge vénérable de 95 ans, le maître d'art français André Chervin, qui débuta comme apprenti joaillier à Paris, expose pour la première fois son oeuvre
  • Né à Paris en 1927, immigré dans la ville-monde en 1951 le nonagénaire retiré des affaires reste inconnu du grand public en France

NEW YORK: Des lampes en diamants et rubis, des animaux et des plantes miniatures en or et émeraude: à l'âge vénérable de 95 ans, le maître d'art français André Chervin, qui débuta comme apprenti joaillier à Paris, expose pour la première fois son oeuvre exceptionnelle forgée durant sept décennies de vie dans la cosmopolite New York.

Né à Paris en 1927, immigré dans la ville-monde en 1951, fondateur trois ans plus tard avec un autre jeune joaillier français, Serge Carponcy, de l'atelier Carvin French, le nonagénaire retiré des affaires reste inconnu du grand public en France.

Mais à New York, André Chervin et Carvin French sont vénérés par les grands clients internationaux, les bijoutiers et joailliers de luxe Tiffany and Co., Van Cleef and Arpels, Cartier, Bulgari, Verdura et Asprey.

Cet artisan français juif laïc, formé après-guerre à la Haute école de joaillerie de Paris, a réussi à New York, des années 1950 à sa retraite dans les années 2010, à se hisser au rang de maître d'art de la joaillerie et de créateur de joyaux décoratifs.

Mais l'homme a toujours été "secret, humble et modeste", fuyant mondanités et "publicité", dit de lui à l'AFP sa fille Carole Chervin qui a repris les rênes de Carvin French avec son cousin Sylvain Chervin, lequel a rejoint il y a 40 ans la branche new-yorkaise de la famille.

«Success story» new-yorkaise
Ces Américains d'origine française ont tenu, du vivant de leur aïeul, à présenter une cinquantaine d'objets uniques dans une petite exposition exceptionnelle à la New York Historical Society ("Enchanting Imagination: The Objets d’Art of André Chervin and Carvin French", du 8 septembre au 17 mars 2024).

Malgré sa "success story" new-yorkaise, le vieil homme fut "difficile à convaincre" de dévoiler ses oeuvres, reconnaît sa fille.

Refusant les interviews, André Chervin, qui aura 96 ans en novembre, a toutefois confié dans un communiqué que "cette collection représentait le travail de toute une vie".

De fait, il lui a fallu parfois cinq, dix, 25 ans pour créer "ces objets d’art".

Surtout, écrit-il, "j'ai pu choisir moi-même quoi fabriquer, quand et exactement comment je les voulais. J'étais libéré des contraintes (...) lorsqu'on fabrique pour la commande d'un client. Ce sont mes propres expressions. C'est mon art, pur et simple. C'est ma vraie liberté".

Merveilles des arts décoratifs
Outre des broches, bracelets, bagues, parures et boucles d'oreille en diamant, saphir, émeraude, rubis or ou argent commandés par Tiffany, Verdura ou Bulgari, Carvin French a sorti de son petit atelier, encore en activité, des merveilles des arts décoratifs.

Ainsi, une lampe boudoir, veilleuse miniature ("My Heavy Heart"), composée d'un coeur en citrine montée sur une brouette en or 18 carats débordant de fleurs de diamants de couleurs. Et une lampe de chevet, ("Rubis des Grenouilles) couverte d'un mini abat-jour en mosaïque de 128 rubis taillés et sculptés.

On y contemple un "Bouquet de fraises" en corail avec des feuilles en néphrite et un "Oiseau gardant son nid" composé de plus de 700 "pailles" en or jaune 18 carats avec des œufs en émail sur une branche d'arbre en argent et l'oiseau sculpté en onyx avec un bec en corail.

Ces objets, pour la première fois sortis de la famille Chervin à New York, montrent qu'"André a une relation très étroite, très touchante avec la nature dont il est un grand admirateur", explique à l'AFP la commissaire de l'exposition, Debra Schmidt Bach.

«Nations unies »de la joaillerie
Mais l'artiste, qui a piloté Carvin French pendant 60 ans, se considérait avant tout comme le "chef d'orchestre de talents incroyables et d'artisans au savoir-faire hors du commun" venus de France et d'Europe, dit l'experte.

La clé du "succès" de son père, selon Carole Chervin, est à chercher dans "le New York de l'après Seconde guerre mondiale, devenu un centre cosmopolite en plein essor".

Bien sûr "nombre de joailliers étaient à Paris" mais New York "attirait une vague extraordinaire de joailliers, lapidaires, artisans de Chine, Hong Kong, Vietnam et Amérique du Sud (...) de véritables Nations unies de talents" de la joaillerie, s'émerveille-t-elle.

Quel avenir pour Carvin French, qui n'a plus qu'une poignée de collaborateurs, dans un secteur du luxe en pleine transformation? "Le rachat de l'affaire, c'est possible mais pas" d'actualité, balaie Sylvain Chervin.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.