BEYROUTH: Un Libanais de 38 ans a été placé en détention dimanche après avoir menacé la sécurité de la ville côtière de Jounieh, à environ 16 kilomètres au nord de Beyrouth.
Il semblait dans un premier temps être psychologiquement instable, selon une source de sécurité qui s'est confiée à Arab News.
Le commandement de l'armée a déclaré que le citoyen «J.H.» avait été arrêté pour avoir «tiré en l'air et terrorisé les citoyens».
Une arme de type Kalachnikov, 16 grenades, une grande quantité de munitions militaires, des équipements et des drapeaux partisans ont été saisis, selon un communiqué de l'armée.
Des témoins ont rapporté que l'homme, qui portait un fusil d'assaut et des chargeurs de munitions sur la poitrine, avait placé des sacs de sable sur un rond-point de Jounieh.
Il a été vu en train de hisser le drapeau du parti des Forces libanaises et de diffuser des chansons.
L’homme a ensuite tiré en l'air, effrayant les habitants du quartier. Il a alors menacé de se tirer dessus devant les passants si la presse ne venait pas lui permettre de s’exprimer sur la situation économique difficile.
La direction des renseignements de l'armée libanaise est intervenue et des forces militaires ont arrêté l'homme, né dans le quartier d'Achrafieh à Beyrouth.
Le parti des Forces libanaises n'a pas commenté l'incident.
Insécurité alimentaire
Selon des activistes, l'incident est la suite logique «une tension qui couvait depuis des mois et qui a explosé sur le terrain sous la forme d'une initiative armée individuelle».
Le Liban a connu dernièrement des épisodes de colère publique à la suite d'une crise économique qui sévit depuis 2019.
L'année dernière, Human Rights Watch a mené une étude sur les niveaux alarmants de pauvreté et d'insécurité alimentaire dans le pays en raison du déclin de l'activité économique, de l'instabilité politique et de la cherté de la vie.
L'organisation a constaté qu'une majorité de Libanais n'étaient pas en mesure de garantir leurs droits sociaux et économiques dans un contexte d'aggravation de la crise, les familles à revenus limités étant les plus touchées.
L'organisation a mis en garde contre «la gravité de la situation au vu du système de protection sociale actuel qui ne permet pas à de nombreuses personnes de faire face à la crise».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com