La résolution du conflit israélo-palestinien est «la clé» de la sécurité au Moyen-Orient, selon le président algérien

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, tient un discours lors de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, aux États-Unis, le 19 septembre 2023. (Reuters)
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, tient un discours lors de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, aux États-Unis, le 19 septembre 2023. (Reuters)
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Publié le Mercredi 20 septembre 2023

La résolution du conflit israélo-palestinien est «la clé» de la sécurité au Moyen-Orient, selon le président algérien

  • Abdelmadjid Tebboune affirme que le système international est à un «stade critique» et que l’escalade des tensions laisse présager de graves répercussions mondiales
  • M. Tebboune confirme que la demande de la Palestine d’obtenir le statut de membre à part entière à l’ONU bénéficie du plein soutien de l’Algérie

NEW YORK: La résolution du conflit israélo-palestinien est «la clé principale» pour garantir sécurité et stabilité au Moyen-Orient, déclare mardi le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, alors que son pays célèbre les 60 ans de son indépendance.

S’exprimant lors de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies, Abdelmadjid Tebboune ajoute que le système international est à un «stade critique» et que l’escalade des tensions laisse présager de graves répercussions mondiales.

«Depuis cette tribune, je réitère que la résolution de la question palestinienne reste la clé principale pour restaurer la sécurité et la stabilité dans la région du Moyen-Orient, en consacrant le droit du peuple palestinien frère à établir son État indépendant selon les frontières du 4 juin 1967», avec Jérusalem pour capitale, tout en mettant fin à l’occupation du Golan syrien conformément aux résolutions de l’ONU, déclare-t-il.

M. Tebboune confirme que la demande de la Palestine d’obtenir le statut de membre à part entière à l’ONU bénéficiait du plein soutien de l’Algérie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Washington sanctionne un réseau pour des transferts de fonds aux rebelles du Yémen

Des membres des forces de sécurité yéménites affiliées aux Houthis montent la garde lors d'une marche de solidarité avec la population de Gaza dans la capitale Sanaa, le 1er décembre 2023 (Photo, AFP).
Des membres des forces de sécurité yéménites affiliées aux Houthis montent la garde lors d'une marche de solidarité avec la population de Gaza dans la capitale Sanaa, le 1er décembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Les États-Unis ont sanctionné jeudi treize personnes et entités accusées d'avoir transféré des dizaines de millions de dollars de devises étrangères issues de la vente de produits iraniens, aux rebelles Houthis
  • Ces fonds ont été générés «par la vente et l'expédition de produits iraniens», et transférés aux Houthis au Yémen «avec le soutien des Gardiens de la révolution islamique»

WASHINGTON: Les États-Unis ont sanctionné jeudi treize personnes et entités accusées d'avoir transféré des dizaines de millions de dollars de devises étrangères issues de la vente de produits iraniens, aux rebelles Houthis du Yémen, responsables d'attaques contre Israël.

Ces fonds ont été générés "par la vente et l'expédition de produits iraniens", et transférés aux Houthis au Yémen "avec le soutien des Gardiens de la révolution islamique", et "grâce à un réseau complexe de maisons de change et de sociétés dans de multiples juridictions", souligne le département américain au Trésor dans un communiqué.

Les Houthis, au pouvoir à Sanaa, font partie de ce qu'ils qualifient d'"axe de la résistance", avec des groupes soutenus par l'Iran, comme le mouvement palestinien islamiste Hamas ou le Hezbollah libanais. Ils ont lancé plusieurs attaques de drones et de missiles contre Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

"Les Houthis continuent de recevoir des financements et du soutien de l'Iran, et le résultat n'est pas surprenant: des attaques contre des infrastructures civiles et des navires commerciaux, perturbant la sécurité maritime et menaçant le commerce international", a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson.

Des attaques, précise le Trésor, ont été menées à l'encontre de navires commerciaux opérant dans la mer Rouge et le golfe d'Aden.

"Le soutien du régime iranien aux Houthis a permis des attaques contre des infrastructures civiles en Israël et contre des navires commerciaux dans la mer Rouge et le golfe d'Aden. Les attaques lancées depuis les zones contrôlées par les Houthis ont également menacé les navires de guerre américains opérant dans les eaux internationales", a détaillé le département d'Etat, dans un communiqué distinct.

"De telles attaques perturbent la sécurité maritime et entravent la liberté de navigation des navires commerciaux, accroissent l'instabilité régionale et risquent d'élargir le conflit entre Israël et le Hamas", est-il indiqué.

Les personnes et entités ciblées par ces sanctions économiques font partie du réseau de Sa'id al-Jamal, qui fait lui-même l'objet de sanctions américaines depuis juin 2021. Ils voient leurs avoirs aux États-Unis gelés, de même que les entités qu'ils y possèdent, en totalité ou partiellement, et il leur est également interdit de procéder à des échanges commerciaux vers ou depuis le pays.


Reporters tué et blessés au Liban: Blinken dit soutenir «une enquête approfondie»

Issam Abdallah, journaliste vidéo de l'agence Reuters (Photo, Reuters).
Issam Abdallah, journaliste vidéo de l'agence Reuters (Photo, Reuters).
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  • Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a estimé jeudi «important et approprié» l'établissement d'«une enquête complète et approfondie» d'Israël sur le bombardement qui a tué un journaliste de l'agence Reuters
  • «Je crois savoir qu'Israël a initié une telle enquête et il sera important de voir cette enquête aboutir et d'en connaître les résultats», a affirmé Blinken

WASHINGTON: Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a estimé jeudi "important et approprié" l'établissement d'"une enquête complète et approfondie" d'Israël sur le bombardement qui a tué un journaliste de l'agence Reuters et blessé six autres le 13 octobre dans le sud du Liban.

"Je crois savoir qu'Israël a initié une telle enquête et il sera important de voir cette enquête aboutir et d'en connaître les résultats", a affirmé M. Blinken, interrogé lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue britannique David Cameron.

Issam Abdallah, journaliste vidéo de l'agence Reuters, a été tué lors de frappes dans le sud du Liban qui ont également blessé six reporters - deux de Reuters, deux de la chaîne qatarie Al Jazeera et deux de l'Agence France-Presse, dont la photographe Christina Assi, grièvement atteinte et toujours hospitalisée.

Une enquête de l'Agence France-Presse, publiée jeudi, sur ce bombardement désigne un obus de char israélien. Une enquête de l'agence Reuters, également publiée jeudi, conclut elle aussi à des tirs de char israéliens.

Ces reporters étaient venus couvrir les affrontements transfrontaliers entre l'armée israélienne et des groupes armés dans le sud du Liban, où la communauté internationale s'inquiète du risque d'extension du conflit entre Israël et le Hamas.

"J'ai une admiration extraordinaire pour les hommes et les femmes de votre profession qui, chaque jour, dans le monde entier, dans les endroits les plus dangereux du monde, tentent de rapporter les faits aux autres. Et cela aussi est plus important que jamais", a ajouté M. Blinken.

David Cameron a présenté pour sa part ses "condoléances" aux victimes et insisté lui aussi sur le travail des journalistes, en zone de conflit notamment.

"Il est absolument essentiel que des journalistes professionnels indépendants et impartiaux couvrent ces conflits. C'est un travail incroyablement difficile, incroyablement courageux", a-t-il affirmé.


Biden parle à Netanyahou de «la nécessité absolue de protéger les civils» à Gaza

Le président américain Joe Biden (Photo, Reuters).
Le président américain Joe Biden (Photo, Reuters).
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  • Dans son premier échange téléphonique avec Netanyahou depuis le 26 novembre, Biden a insisté sur le fait qu'«une aide beaucoup plus importante devait être autorisée»
  • Biden a également appelé le Hamas à permettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) d'avoir accès aux otages détenus par le mouvement islamiste palestinien

WASHINGTON: Le président américain Joe Biden a affirmé jeudi au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qu'il était essentiel de protéger les civils alors que de violents combats urbains font rage dans et autour des plus grandes villes de Gaza, a annoncé la Maison Blanche.

"Le président a insisté sur la nécessité absolue de protéger les civils et de séparer la population civile du Hamas, notamment par le biais de couloirs permettant aux gens de se déplacer en toute sécurité hors de zones de combats délimitées", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

Dans son premier échange téléphonique avec M. Netanyahou depuis le 26 novembre, le président a insisté sur le fait qu'"une aide beaucoup plus importante devait être autorisée", a ajouté la Maison Blanche.

Les Etats-Unis soutiennent fermement Israël depuis l'attaque du 7 octobre menée par le Hamas, au cours de laquelle 1.200 personnes ont été tuées, selon les autorités israéliennes.

Mais l'administration Biden s'inquiète de plus en plus des conséquences sur les civils de la riposte israélienne sur la bande de Gaza, bombardée et assiégée pendant plusieurs semaines.

«Paix durable»

Le ministère de la Santé à Gaza, dirigé par le Hamas, affirme que l'offensive israélienne a fait plus de 17.000 morts, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents.

Selon la Maison Blanche, le président américain a également souligné auprès d'Israël, qui opère désormais aussi dans le sud de la bande de Gaza, que le nombre de victimes et de déplacements ne devrait pas être aussi élevé que lors de l'assaut initial sur le nord du territoire palestinien.

Jeudi, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a lui aussi incité Israël à en faire plus  pour permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza et protéger les civils, dans un appel au ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer, selon une source diplomatique.

M. Biden a également appelé le Hamas à permettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) d'avoir accès aux otages détenus par le mouvement islamiste palestinien.

M. Biden s'est entretenu séparément avec le roi Abdallah II de Jordanie, alors que les efforts se poursuivent pour rétablir une pause dans le conflit après la courte trêve qui a volé en éclats la semaine dernière, selon la Maison-Blanche.

Les deux dirigeants ont convenu d'œuvrer en faveur d'une "paix durable au Moyen-Orient, qui inclurait la création d'un Etat palestinien", a précisé la Maison-Blanche.