Un Palestinien tué dans un raid militaire israélien

Des femmes pleurent le corps de l'un des Palestiniens tués lors d'un raid israélien sur le camp de réfugiés palestiniens de Jénine en Cisjordanie occupée, dans le camp le 20 septembre 2023. (Photo:  Zain JAAFAR / AFP)
Des femmes pleurent le corps de l'un des Palestiniens tués lors d'un raid israélien sur le camp de réfugiés palestiniens de Jénine en Cisjordanie occupée, dans le camp le 20 septembre 2023. (Photo: Zain JAAFAR / AFP)
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Publié le Mercredi 20 septembre 2023

Un Palestinien tué dans un raid militaire israélien

  • Ce décès porte à six le nombre de Palestiniens à avoir été tués par des tirs israéliens depuis mardi dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée
  • Depuis le début de l'année, le nord de la Cisjordanie a été le théâtre d'attaques palestiniennes répétées contre des Israéliens ainsi que de violences récurrentes de colons juifs à l'encontre de Palestiniens

JERICHO: Un Palestinien a été tué mercredi par des tirs israéliens dans un camp de réfugiés proche de Jéricho, en Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la Santé, l'armée israélienne disant avoir "neutralisé" un suspect dans le cadre d'une opération "antiterroriste".

Ce décès porte à six le nombre de Palestiniens à avoir été tués par des tirs israéliens depuis mardi dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.

Dourgham al-Akhras, 19 ans, est mort "après avoir reçu une balle dans la tête" dans le camp de réfugiés d'Aqabat Jaber, a indiqué dans un communiqué le ministère palestinien de la Santé, sans fournir plus de détails.

L'armée israélienne a de son côté indiqué avoir mené des "opérations antiterroristes" en Cisjordanie dans la nuit, notamment dans le camp d'Aqabat Jaber. "Des suspects ont lancé des engins explosifs sur les forces armées, qui ont répondu par des tirs réels sur l'un des suspects et l'ont neutralisé", affirme-t-elle dans un communiqué.

Un autre Palestinien, Yasser Moussa, âgé de 29 ans, est par ailleurs décédé des suites de ses blessures après avoir été touché par balles mardi soir lors d'un raid militaire israélien dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. Sa mort porte à quatre le nombre de Palestiniens tués lors de cette opération qualifiée également d'"antiterroriste" par l'armée israélienne.

Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du mouvement islamiste du Hamas, ont également déclaré que deux de leurs membres, Mahmoud Ali al-Saadi et Mahmoud Khaled al-Ararawi, avaient été tués par des tirs israéliens dans ce camp de réfugiés.

Le Djihad islamique a de son côté affirmé que Yasser Moussa était membre de sa branche armée.

Erez toujours fermé 

Depuis le début de l'année, le nord de la Cisjordanie a été le théâtre d'attaques palestiniennes répétées contre des Israéliens ainsi que de violences récurrentes de colons juifs à l'encontre de Palestiniens. Jénine et le camp de réfugiés ont été visés à plusieurs reprises par des opérations israéliennes.

Dans la bande de Gaza, un Palestinien a été tué mardi par des tirs de soldats israéliens près de la barrière séparant Israël de ce territoire palestinien sous le contrôle du mouvement islamiste Hamas, selon les autorités locales.

L'armée israélienne a fait état de son côté de "centaines d'émeutiers" du côté palestinien de la clôture et déclaré avoir eu recours à "moyens antiémeute et des tireurs d'élite" pour les disperser, selon un communiqué.

Par ailleurs, le point de passage d'Erez, entre Israël et la bande de Gaza, qui devait rouvrir lundi matin était toujours fermé mercredi, empêchant des milliers de travailleurs palestiniens de se rendre sur leur lieu de travail.

Cette décision est intervenue après une succession d'affrontements ces derniers jours entre jeunes Palestiniens et soldats israéliens postés de l'autre côté de la barrière érigée par Israël autour de la bande de Gaza.

Selon le Cogat, l'organe du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens, 18.500 résidents de la bande de Gaza ont un permis de travail leur permettant de travailler en Israël.

Au moins 238 Palestiniens, 32 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien ont été tués depuis le début de l'année dans des violences liées au conflit israélo-palestinien, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles.

Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils parmi lesquels des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils parmi lesquels des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.