Rupert Murdoch, magnat des médias et faiseur de rois à travers le monde

Le président de News Corp. Rupert Murdoch, avec son fils Lachlan, à ​​Adélaïde, en Australie (Photo, AFP).
Le président de News Corp. Rupert Murdoch, avec son fils Lachlan, à ​​Adélaïde, en Australie (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 22 septembre 2023

Rupert Murdoch, magnat des médias et faiseur de rois à travers le monde

  • News Corporation a annoncé le départ Rupert Murdoch au profit de son fils Lachlan, 52 ans
  • Son groupe a annoncé jeudi son départ mi-novembre des présidences de Fox Corporation, maison mère de la chaîne préférée des conservateurs américains

SYDNEY: Rupert Murdoch, 92 ans, a métamorphosé les médias et la politique sur trois continents en fondant un empire à la ligne éditoriale conservatrice, prisé du public et qui lui a conféré une profonde influence sur la scène internationale.

Son groupe a annoncé jeudi son départ mi-novembre des présidences de Fox Corporation, maison mère de la chaîne préférée des conservateurs américains Fox News, et de News Corp au profit de son fils Lachlan, 52 ans.

Rupert Murdoch deviendra alors président honoraire des deux sociétés.

Selon une note qu'il a adressée jeudi à ses "collègues" de Fox, "la bataille pour la liberté d'expression, et en fin de compte, la liberté de pensée, n'a jamais été plus intense".

Le magnat australien des médias, né le 11 mars 1931 à Melbourne, a fait de News Corporation un mastodonte présent en Australie, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

Méprisant le snobisme, il se révèle être particulièrement doué pour relancer les ventes des médias en difficulté qu'il rachète. Mais ses opposants voient aussi en lui un conservateur cherchant à imposer sa domination politique sur les médias internationaux, tout en accusant son empire News Corp. de sensationnalisme.

La sphère politique craint particulièrement d'être la cible de sa machine médiatique.

"Quand vous poussez pour le changement, vous vous faites des ennemis --et je suis fier de m'en être fait", s'est-il un jour exclamé.

Son conglomérat comprend désormais le quotidien The Australian, les journaux britanniques The Sun et The Times, le New York Post et le Wall Street Journal; les chaînes de télévision prisées des conservateurs Fox News et Sky News Australia et la maison d'édition internationale HarperCollins.

Sa fortune était estimée jeudi par Forbes à 17,3 milliards de dollars.

Ses entreprises ont connu de nombreuses crises, y survivant la plupart du temps.

M. Murdoch a notamment tiré News Corp. hors du surendettement au début des années 1990, a fait face à la perte des revenus publicitaires due à la concurrence d'internet et à un retentissant scandale d'écoutes téléphoniques illégales pratiquées par son hebdomadaire britannique News of the World, qui a dû fermer.

Son fils aîné Lachlan, né le 8 septembre 1971, était considéré comme son héritier. Il occupe actuellement les postes de vice-président de News Corp. et de directeur général de Fox Corp.

«Faux et sans saveur»
Rupert Murdoch a étudié à l'université d'Oxford en Angleterre, où il aurait décoré sa chambre avec un buste de Lénine.

Après la mort subite de son père Keith en 1962 à 66 ans, il hérite de News Ltd., propriétaire du journal australien au bord de la faillite Adelaide News.

Avant de devenir patron de presse, Keith Murdoch s'était rendu célèbre comme journaliste en couvrant la sanglante déroute des troupes australiennes et néo-zélandaises durant la campagne de Gallipoli, en Turquie, pendant la Première Guerre mondiale.

A tout juste 21 ans, le jeune Rupert Murdoch redresse Adelaide News et commence à acquérir d'autres quotidiens, rencontrant le succès grâce à un cocktail de nouvelles scandaleuses, salaces et sportives.

En 1964, il lance The Australian, qui reste aujourd'hui encore le seul quotidien national du pays, ainsi que plusieurs journaux locaux.

Son entrée sur la scène médiatique britannique remonte à 1969, lorsqu'il acquiert News of the World. Il achète ensuite The Sun, un quotidien à la dérive qui devient extrêmement populaire grâce à sa page 3 montrant une photo de modèle féminin dénudée.

The Sun se vante d'avoir fait remporter les élections britanniques d'avril 1992 au parti conservateur de John Major, en publiant l'outrancière manchette: "IT'S THE SUN WHO WON IT" ("C'est The Sun qui l'a fait gagner"). Un gros titre que Rupert Murdoch lui-même qualifiera plus tard de "faux et sans saveur".

Le succès de ses tabloïds populaires l'aide à financer en 1981 l'achat du quotidien The Times et de son édition dominicale The Sunday Times, deux prestigieux journaux grand format en difficultés financières, malgré l'opposition d'une partie du monde politique britannique.

Dans les années 1980, il provoque un violent conflit social en transférant le siège de ses journaux de Fleet Street --où se concentrait la presse, dans le centre de Londres--, vers Wapping, en banlieue, où les moyens de production électroniques lui permettent de licencier de nombreux salariés.

Ennemis
Harold Evans, tombé en disgrâce après avoir travaillé un an en tant qu'éditeur au Times, comparera plus tard son ancien employeur à un "poignard". "Un homme méthodique, un manipulateur froid", selon lui.

Evans évoquera un "homme brillant" qui défia les réseaux télévisés américains, un "romantique" qui s'opposa aux syndicats britanniques et un "homme capable de se montrer loyal envers ses courtisans de confiance et de trahir sans remords ceux qui se mettaient en travers de son chemin".

En 2011, Rupert Murdoch décide de la liquidation de News of the World qui fait alors face à la colère du public pour avoir piraté la messagerie vocale d'une écolière disparue, Milly Dowler, par la suite retrouvée assassinée.

Ses aventures en Amérique du Nord commencent en 1976, avec le rachat du New York Post. Il est naturalisé américain en 1985, ce qui lui permet d'acquérir un groupe de télévisions aux Etats-Unis.

Il jette son dévolu sur la société de production cinématographique 20th Century Fox en 1984 et achète Dow Jones, qui détient le prestigieux Wall Street Journal, en 2007 pour 5 milliards de dollars.

En 2017, il abandonne le monde du cinéma américain en cédant la 21st Century Fox redimensionnée à Disney pour plus de 70 milliards de dollars.

Il garde le contrôle de la très rentable chaîne de télévision Fox News, qui exerce une grande influence sur la droite américaine, attirant l'attention grâce à l'animateur conservateur Tucker Carlson --parti en 2023-- et au présentateur Sean Hannity, qui entretient des liens forts avec l'administration de Donald Trump (2017-2021).

La chaîne américaine a accepté de payer en avril 787,5 millions de dollars à l'entreprise de machines de vote électronique Dominion, pour éviter un procès embarrassant en diffamation autour de sa couverture de l'élection présidentielle de 2020.

«Cancer pour nos démocraties»
"Si je regardais Fox News, je ne voterais pas pour moi", plaisantait l'ancien président américain Barack Obama, mettant en garde contre les oeillères et la partialité en matière d'information.

Le groupe a aussi été vivement critiqué en Australie.

L'ancien Premier ministre australien Kevin Rudd, l'un de ses principaux détracteurs, l'a qualifié de "cancer pour nos démocraties", et a accusé ses journaux de colporter des bobards pseudo-scientifiques pour semer le doute sur la réalité du changement climatique.

Père de six enfants, Rupert Murdoch s'est marié quatre fois. Son dernier mariage, en mars 2016 avec Jerry Hall, ancienne mannequin de 25 ans sa cadette, s'était terminé par un divorce en août 2022. Au printemps 2023, ses fiançailles avec une ancienne aumônière de la police de San Francisco âgée de 66 ans ont été annulées.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.


Zelensky a déclaré espérer que le conflit Iran-Israël ne réduirait pas l'aide à l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky observe pendant une conférence de presse avec le ministre allemand de la Défense à l'issue de leurs discussions à Kiev le 12 juin 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo de Sergei SUPINSKY / AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky observe pendant une conférence de presse avec le ministre allemand de la Défense à l'issue de leurs discussions à Kiev le 12 juin 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo de Sergei SUPINSKY / AFP)
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  • Il a souligné que « l'escalade de la situation au Moyen-Orient entraînera une augmentation de l'aide à Israël », potentiellement aux dépens de l'Ukraine.
  • M. Zelensky a aussi estimé que l'aide européenne à l'Ukraine avait « ralenti » sur fond de désengagement partiel initié par Donald Trump, qui affirme vouloir trouver une issue au conflit le plus rapidement possible.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré espérer que la série de frappes menées par Israël et l'Iran l'un contre l'autre n'aboutirait pas à une diminution de l'aide occidentale à l'Ukraine pour faire face à l'invasion russe.

« Nous aimerions que l'aide à l'Ukraine ne diminue pas pour cette raison. La dernière fois, cela a été un facteur qui a ralenti l'aide à l'Ukraine », a indiqué M. Zelensky lors d'une conférence de presse menée vendredi et diffusée samedi.

Il a souligné que « l'escalade de la situation au Moyen-Orient entraînera une augmentation de l'aide à Israël », potentiellement aux dépens de l'Ukraine.

M. Zelensky a aussi estimé que l'aide européenne à l'Ukraine avait « ralenti » sur fond de désengagement partiel initié par Donald Trump, qui affirme vouloir trouver une issue au conflit le plus rapidement possible.

« La coalition des volontaires est en train de ralentir (...) Cette situation a montré que l'Europe n'a pas encore décidé de rester aux côtés de l'Ukraine sans les États-Unis », a-t-il déclaré. 

« Lorsque les Européens ont rejoint avec énergie la coalition des volontaires, ils ont constaté que cette énergie n'existait pas aux États-Unis », a-t-il poursuivi, reconnaissant que « des doutes commencent à surgir » au sein des alliés européens de l'Ukraine.

Samedi, dans un message sur X, le dirigeant ukrainien a également appelé les États-Unis à « changer de ton » avec la Russie, alors que Donald Trump a rétabli les contacts avec Moscou après son retour à la Maison-Blanche.

« À l'heure actuelle, le ton du dialogue entre les États-Unis et la Russie semble trop conciliant. Soyons honnêtes : cela n'arrêtera pas Poutine. Ce qu'il faut, c'est changer de ton », a plaidé M. Zelensky, appelant au contraire à renforcer les sanctions envers Moscou.

Le dirigeant ukrainien a par ailleurs assuré que l'offensive russe dans la région de Soumy (nord) avait été stoppée, alors que la Russie y avait revendiqué la capture d'une nouvelle localité la veille. 

Selon M. Zelensky, une incursion ukrainienne dans la région russe de Koursk a conduit les forces russes à scinder leur contingent en deux pour mener l'offensive sur la région de Soumy, ce qui les a empêchées d'avancer plus profondément vers la capitale régionale du même nom.

Les forces russes se trouvent actuellement à une vingtaine de kilomètres de la ville de Soumy. Samedi, elles ont également revendiqué la capture de la localité de Zeleny Kout, dans la région de Donetsk, à l'est du pays.

Le président ukrainien a également démenti que les forces de Moscou aient pénétré dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), qu'elles ont annoncé attaquer début juin.

Il a enfin annoncé que l'Ukraine « travaillait sur la possibilité de produire en série des missiles balistiques », sans donner plus de détails. 


Mali : des affrontements meurtriers ont opposé l'armée à des indépendantistes touareg dans le nord du pays.

Le ministre malien de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, Ismael Wague, arrive à une réunion entre les membres de l'association Tamouzok (vivre ensemble) et les autorités maliennes à Bamako, le 15 février 2025. (Photo de Gousno / AFP)
Le ministre malien de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, Ismael Wague, arrive à une réunion entre les membres de l'association Tamouzok (vivre ensemble) et les autorités maliennes à Bamako, le 15 février 2025. (Photo de Gousno / AFP)
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  • Dans un communiqué, l'état-major malien a reconnu qu'un convoi logistique avait essuyé une « embuscade » à l'aube vendredi dans la région de Kidal, après avoir mené une « opération offensive contre un groupe armé terroriste ».
  • Le communiqué du FLA affirme également qu'« une quinzaine de corps sont restés abandonnés sur le lieu du combat » et que « 21 véhicules militaires, dont des blindés et des pick-up armés » ont été détruits pendant ces affrontements.

DAKAR, SENEGAL : Des affrontements meurtriers ont éclaté vendredi dans le nord du Mali entre l'armée, soutenue par les mercenaires russes d'Africa Corps et les indépendantistes du Front de libération de l'Azawad (FLA), a rapporté l'AFP, se basant sur les témoignages des belligérants et de sources locales.

Dans un communiqué, l'état-major malien a reconnu qu'un convoi logistique avait essuyé une « embuscade » à l'aube vendredi dans la région de Kidal, après avoir mené une « opération offensive contre un groupe armé terroriste ».

L'armée affirme avoir tué des « combattants ennemis » et estime que la situation est « sous contrôle », sans admettre de pertes.

Dans un communiqué publié vendredi soir, le FLA (Front de libération de l'Azawad), coalition de groupes indépendantistes, a affirmé avoir mené « une opération offensive contre un important convoi de la coalition Fama (Forces armées maliennes) Africa Corps ». 

« Plusieurs dizaines de morts à l'ennemi, dont des éléments des mercenaires d'Africa Corps », c'est ce qu'aurait infligé le FLA.

Le communiqué du FLA affirme également qu'« une quinzaine de corps sont restés abandonnés sur le lieu du combat » et que « 21 véhicules militaires, dont des blindés et des pick-up armés » ont été détruits pendant ces affrontements.

Le FLA annonce également un bilan de trois morts et sept blessés dans ses rangs.

Plus tôt vendredi, Mohamed Elmaouloud, porte-parole de la coalition de groupes indépendantistes FLA, avait déclaré à l'AFP : « Nos troupes ont mené une action ciblée contre une patrouille d'Africa Corps ce vendredi. Nous avons infligé d'importants dégâts matériels et des pertes humaines dans leurs rangs ».

Une autre source au sein du FLA avait affirmé à l'AFP que « plusieurs mercenaires d'Africa Corps ont été tués ».

Au cours de la journée, les indépendantistes du FLA ont diffusé des images sur les réseaux sociaux. On y voit des corps d'hommes blancs en tenue de combat, ainsi que ce que le FLA présente comme du matériel récupéré lors des affrontements.

L'Azawad est le nom du territoire revendiqué par les indépendantistes dans le nord du Mali. Les groupes armés séparatistes ont perdu le contrôle de plusieurs localités du nord du pays à la fin de l'année 2023, après une offensive de l'armée malienne qui a culminé par la prise de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste et enjeu de souveraineté majeur pour l'État central.

Cette attaque survient une semaine après l'annonce par Wagner, qui appuyait l'État malien depuis 2021, de la fin de sa mission dans le pays. Ses contingents ont été réintégrés au sein de l'Africa Corps, une organisation sous le contrôle direct du ministère russe de la Défense. 

« Les combats de ce vendredi ont été féroces. Il y a eu des pertes des deux côtés. Mais il faut encore attendre pour obtenir des chiffres définitifs », avait indiqué plus tôt vendredi à l'AFP un élu de la région.

Créé en novembre 2024 par la fusion de plusieurs groupes indépendantistes à dominante touarègue revendiquant le territoire de l'Azawad, dans le nord du Mali, le FLA est le principal groupe armé du pays.

Le Mali est en proie depuis 2012 à une profonde crise sécuritaire, nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation État islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires. Cette crise s'ajoute à une grave crise économique.