Netanyahou: le Moyen-Orient «proche d’une paix historique»

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, s’adresse à la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, le 22 septembre 2023. (Reuters)
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, s’adresse à la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, le 22 septembre 2023. (Reuters)
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Publié le Vendredi 22 septembre 2023

Netanyahou: le Moyen-Orient «proche d’une paix historique»

  • Israël et l’Arabie saoudite sont près de réaliser une «percée spectaculaire» qui «transformerait» la région
  • Netanyahou: «Une telle paix contribuera grandement à mettre fin au conflit israélo-arabe»

NEW YORK: Le Moyen-Orient est «proche d’une paix historique», a affirmé le Premier ministre israélien vendredi, faisant référence aux efforts déployés par les États-Unis pour normaliser les relations avec l’Arabie saoudite.

S’adressant à la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Benjamin Netanyahou a déclaré qu’il pensait qu’Israël et l’Arabie saoudite étaient près de réaliser une «percée spectaculaire» qui, non seulement garantirait la paix entre les deux États, mais «transformerait» l’ensemble de la région et créerait «un nouveau Moyen-Orient».

«Une telle paix contribuera grandement à mettre fin au conflit israélo-arabe et encouragera d’autres États arabes à normaliser leurs relations avec Israël tout en améliorant les perspectives de paix avec les Palestiniens», a-t-il poursuivi. 

Si un accord est conclu, il s’appuiera sur les accords d’Abraham, signés en 2020 entre Israël, d’une part, et les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn, le Maroc et le Soudan, d’autre part.

S’exprimant deux jours après son entretien avec le président américain, Joe Biden, à New York, M. Netanyahou a indiqué qu’il estimait que l’administration Biden pourrait parvenir à la conclusion d’un accord entre Israël et l’Arabie saoudite de la même manière que l’administration Trump avait facilité les accords d’Abraham.

«Les accords d’Abraham ont marqué un tournant dans l’Histoire et nous en voyons aujourd’hui les bienfaits: le commerce et les investissements avec nos nouveaux partenaires de paix sont en plein essor et nos nations coopèrent dans les domaines du commerce, de l’énergie, de l’eau et de l’agriculture, du climat et dans bien d’autres domaines», a ajouté M. Netanyahou.

«Lors de la conférence du G20, le président Biden, le Premier ministre indien Narendra Modi et les dirigeants européens et arabes ont annoncé des plans pour un corridor visionnaire qui traversera la péninsule Arabique et s’étendra jusqu’en Israël.»

«Il reliera l’Inde à l’Europe par des voies maritimes, ferroviaires, des pipelines d’énergie et des câbles de fibre optique. Ce corridor contournera les points de contrôle maritimes, ou plutôt les goulots d’étranglement, et réduira considérablement le coût des marchandises, des communications et de l’énergie pour plus de 2 milliards de personnes.»

Toutefois, il a prévenu que les progrès réalisés ces dernières années pourraient être anéantis par un «cheveu dans la soupe», affirmant que l’Iran continuait de consacrer des sommes importantes à son armée et qu’il s’efforçait  d’étendre son influence dans le monde.

«L’agression de l’Iran se heurte en grande partie à l’indifférence de la communauté internationale, et bien que les puissances occidentales aient promis de rétablir les sanctions si l’Iran violait l’accord sur le nucléaire, cela n’a pas été le cas», a-t-il noté.

«L’Iran viole l’accord, mais les sanctions destinées à mettre fin à ses ambitions nucléaires n’ont pas été réimposées. Cette politique doit changer, les sanctions doivent être levées et, par-dessus tout, l’Iran doit être confronté à une menace nucléaire crédible.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Syrie: Chareh à Alep un an après l'offensive sur la ville

Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh s'est rendu samedi dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, un an après l'offensive éclair menée par sa coalition islamiste qui a conduit à la chute du dirigeant Bachar al-Assad. (AFP)
Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh s'est rendu samedi dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, un an après l'offensive éclair menée par sa coalition islamiste qui a conduit à la chute du dirigeant Bachar al-Assad. (AFP)
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  • "Alep renaît, et avec elle, c'est toute la Syrie qui renaît", a lancé l'ancien jihadiste devant plusieurs centaines de personnes rassemblées devant la célèbre citadelle d'Alep
  • Peu après, il est apparu au sommet de la tour de l'édifice près d'un immense drapeau syrien, dans ce site emblématique gravement endommagé durant les années de guerre

ALEP: Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh s'est rendu samedi dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, un an après l'offensive éclair menée par sa coalition islamiste qui a conduit à la chute du dirigeant Bachar al-Assad.

Il y a un an jour pour jour, cette coalition partie d'Idleb, plus au nord, arrivait aux portes de la deuxième ville de Syrie dont elle prendra le contrôle deux jours plus tard. Le 8 décembre, elle s'emparait de la capitale Damas.

"Alep renaît, et avec elle, c'est toute la Syrie qui renaît", a lancé l'ancien jihadiste devant plusieurs centaines de personnes rassemblées devant la célèbre citadelle d'Alep.

Peu après, il est apparu au sommet de la tour de l'édifice près d'un immense drapeau syrien, dans ce site emblématique gravement endommagé durant les années de guerre.

Alep avait été l'un des premiers foyers de manifestations contre le pouvoir d'Assad en 2011, qui avaient dégénéré en guerre civile.

Pendant quatre ans, la ville est restée divisée entre un secteur loyaliste à l'ouest, où vivait la majorité de la population, et les rebelles dans une zone à l'est.

Avec l'appui de l'allié russe, les forces gouvernementales syriennes avaient repris le contrôle total de la ville fin 2016, avant que la coalition islamiste menée par M. Chareh ne s'en empare huit ans plus tard.

L'offensive de la coalition, lancée le 27 novembre 2024, a mis fin à plus d'un demi-siècle de domination du clan Assad.


Le pape appelle les Libanais à «rester» dans leur pays

Le pape américain a salué la "résilience" d'un "peuple qui ne succombe pas, mais qui sait toujours renaître avec courage face aux épreuves". (AFP)
Le pape américain a salué la "résilience" d'un "peuple qui ne succombe pas, mais qui sait toujours renaître avec courage face aux épreuves". (AFP)
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  • Arrivé de Turquie dans le cadre de son premier déplacement international, Léon XIV est venu porteur d'un message de paix au Liban, qui craint le retour d'un conflit ouvert avec Israël
  • Dans un discours au palais présidentiel peu après son arrivée, il a insisté sur la situation intérieure et la nécessité d’œuvrer pour la "paix" - un mot répété 27 fois - sans évoquer les tensions régionales ni les récents bombardements israéliens

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a exhorté dimanche les Libanais à "rester" dans leur pays, où l'effondrement économique a aggravé l'émigration massive, et appelé à la "réconciliation" pour surmonter les profonds clivages politiques et communautaires au Liban.

Arrivé de Turquie dans le cadre de son premier déplacement international, Léon XIV est venu porteur d'un message de paix au Liban, qui craint le retour d'un conflit ouvert avec Israël.

Dans un discours au palais présidentiel peu après son arrivée, il a insisté sur la situation intérieure et la nécessité d’œuvrer pour la "paix" - un mot répété 27 fois - sans évoquer les tensions régionales ni les récents bombardements israéliens.

Léon XIV a également souligné le besoin "d’autorités et d’institutions qui reconnaissent que le bien commun est supérieur à celui d’une partie", et appelé la classe dirigeante à "se mettre au service du peuple avec engagement et dévouement".

La crise économique inédite qui a éclaté à l'automne 2019 et ruiné les Libanais a été imputée en grande partie à la négligence de la classe politique, régulièrement accusée de clientélisme communautaire et de corruption.

Evoquant "une hémorragie de jeunes et de familles" quittant le pays, il a reconnu qu'"il arrive parfois qu'il soit plus facile de fuir ou, tout simplement, plus pratique d'aller ailleurs". "Il faut vraiment du courage et de la clairvoyance pour rester ou revenir dans son pays", a-t-il déclaré.

L'effondrement économique depuis 2019 a accentué l'émigration massive depuis le pays, notamment des jeunes parmi lesquels un grand nombre de chrétiens.

En l'absence de chiffres officiels, un centre de recherche indépendant, al-Doualiya, estime que 800.000 Libanais ont émigré entre 2012 et 2024. La population actuelle est estimée à 5,8 millions d'habitants, dont plus d'un million de réfugiés syriens.

"Résilience" 

Dans son discours devant les responsables, la société civile et le corps diplomatique, accueilli par des applaudissements, le pape américain a appelé le Liban à "emprunter la voie difficile de la réconciliation" pour refermer les "blessures personnelles et collectives".

"Si elles ne sont pas soignées, si l'on ne travaille pas à une guérison de la mémoire, à un rapprochement entre ceux qui ont subi des torts et des injustices, il sera difficile d'avancer vers la paix", a-t-il mis en garde.

Le pays a connu une longue guerre civile (1975-1990) au sortir de laquelle aucun travail de mémoire ni de véritable réconciliation n'a été fait.

La dernière guerre avec Israël a approfondi les clivages, le Hezbollah chiite ayant ouvert le front contre Israël en octobre 2023 pour soutenir le Hamas palestinien, soulevant l'opposition d'une grande partie des autres communautés, dont les chrétiens.

Le pape américain a salué la "résilience" d'un "peuple qui ne succombe pas, mais qui sait toujours renaître avec courage face aux épreuves".

"Vous avez beaucoup souffert des conséquences d’une économie qui tue, de l'instabilité mondiale qui a également, au Levant, des répercussions dévastatrices de la radicalisation des identités et des conflits, mais vous avez toujours voulu et su recommencer", a lancé le chef de l'Eglise catholique.

Pour sa part, le président libanais Joseph Aoun, seul chef d'Etat chrétien du monde arabe, a assuré dans son discours que "la sauvegarde du Liban, unique modèle de coexistence" entre chrétiens et musulmans, "est un devoir pour l’humanité".

"Car si ce modèle venait à disparaître, nul autre lieu ne pourrait le remplacer", a-t-il ajouté.

"Dites au monde entier que nous ne mourrons pas, nous ne partirons pas, nous ne désespérerons pas et nous ne nous rendrons pas (...) Nous demeurons l’unique espace de rencontre, dans notre région - et si j’ose dire dans le monde entier", a encore dit le président libanais.

 


L’Arabie saoudite fournit plus de 142 milliards de dollars d’aide à 173 pays

Al-Rabeeah a déclaré que le Royaume avait mené à bien 8 406 projets humanitaires, d'aide, de développement et caritatifs d'une valeur totale de plus de 142 milliards de dollars dans 173 pays. (Fourni)
Al-Rabeeah a déclaré que le Royaume avait mené à bien 8 406 projets humanitaires, d'aide, de développement et caritatifs d'une valeur totale de plus de 142 milliards de dollars dans 173 pays. (Fourni)
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  • Al-Rabeeah a ajouté que, sous la direction du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane, les efforts humanitaires du Royaume s’étaient considérablement intensifiés

LONDRES : Le Dr Abdullah Al-Rabeeah, directeur général de KSrelief, a souligné le rôle de premier plan joué par l'Arabie saoudite dans l'action humanitaire mondiale.

Lors d’une conférence sur l’humanité en médecine au Zayed Centre for Research into Rare Disease in Children, au Great Ormond Street Hospital de Londres, Al-Rabeeah a indiqué que le Royaume avait réalisé 8 406 projets humanitaires, de secours, de développement et caritatifs, pour une valeur de plus de 142 milliards de dollars dans 173 pays.

Cela le classe au premier rang du monde arabe et en fait l’un des principaux donateurs au niveau international.

Al-Rabeeah a ajouté que, sous la direction du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane, les efforts humanitaires du Royaume s’étaient fortement développés.

Depuis sa création en 2015, KSrelief a à lui seul mis en œuvre 3 881 projets d’une valeur de plus de 8,25 milliards de dollars dans 109 pays, couvrant des secteurs clés tels que la santé, la sécurité alimentaire, l’éducation et l’eau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com