Niger: Le régime militaire dénonce des «agissements perfides» du chef de l'ONU

Le ministre des Affaires Etrangères nigérien, Bakary Yaou Sangaré et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres (Photo, X).
Le ministre des Affaires Etrangères nigérien, Bakary Yaou Sangaré et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres (Photo, X).
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Publié le Samedi 23 septembre 2023

Niger: Le régime militaire dénonce des «agissements perfides» du chef de l'ONU

  • M. Guterres «s'est fourvoyé dans l'exercice de sa mission en faisant obstacle à la pleine participation du Niger»
  • Lors de cette Assemblée générale, le régime militaire au pouvoir avait envoyé son nouveau ministre des Affaires Etrangères

NIAMEY: Le régime militaire qui a pris le pouvoir au Niger en juillet a dénoncé vendredi les "agissements perfides" du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qu'ils accusent d'avoir fait "obstacle" à la participation de leur représentant à l'Assemblée générale des Nations unies.

"Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, auteurs du coup d'Etat, NDLR) et le gouvernement de la république du Niger prennent à témoin la communauté nationale et internationale quant aux agissements perfides du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui sont de sorte à saper tout effort de sortie de crise dans notre pays", indique un communiqué lu à la télévision publique.

Selon ce texte, M. Guterres "s'est fourvoyé dans l'exercice de sa mission en faisant obstacle à la pleine participation du Niger à la 78e session de l'Assemblée générale de l'ONU".

Lors de cette Assemblée générale, le régime militaire au pouvoir avait envoyé son nouveau ministre des Affaires Etrangères, Bakary Yaou Sangaré, qui était avant le coup d'Etat du 26 juillet le représentant du pays à l'ONU.

"M. Guterres a non seulement refusé de prendre acte de la liste officielle des délégués du Niger (...) mais a surtout accédé à la demande fantaisiste de de l'ex-ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou tendant à révoquer le représentant permanent du Niger auprès des Nations Unies", note le communiqué de Niamey.

Le Niger "récuse et dénonce avec force cette ingérence manifeste de M. Guterres dans les affaires intérieures d'un Etat souverain", ajoute le texte qui dénonce "la complicité de la France et de deux chefs d'Etat francophones" ouest-africains, sans les citer.

Avis de recherche 

Vendredi, les nouvelles autorités de Niamey ont également lancé des avis de recherche contre plusieurs responsables du gouvernement déchu, dont M. Massaoudou et d'autres anciens ministres.

Ces personnalités sont "considérées comme en fuite" et recherchées pour leur présumée "implication dans une affaire de trahison et complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté et à l'autorité de l'Etat" à la suite des "évènements de changement de régime le 26 juillet", précise un message de la Brigade de Recherches de la gendarmerie nationale nigérienne.

Certaines de ces personnalités étaient hors du Niger lors du coup d'Etat, d'autres ont réussi à quitter le pays après.

Par ailleurs, selon plusieurs médias locaux, d'autres dignitaires du régime déchu ont été incarcérés dans différentes prisons du pays.

Les autorités militaires n'ont pas confirmé ces emprisonnements.

Les généraux nigériens ont renversé le 26 juillet le président élu Mohamed Bazoum, qui n'a toujours pas démissionné et qui est séquestré depuis dans sa résidence.

M. Bazoum a saisi cette semaine la justice ouest-africaine pour obtenir sa libération et le rétablissement de l'ordre constitutionnel dans le pays.

Le Niger subit de lourdes sanctions économiques et financières imposées le 30 juillet par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).

L'organisation ouest-africaine menace les auteurs du coup d'Etat d'une intervention militaire depuis le 30 juillet pour rétablir l'ordre constitutionnel.

Elle avait annoncé que le jour et les modalités de l'opération avaient été décidés, priorisant toutefois la voie diplomatique, mais reste désormais relativement silencieuse, bien que soutenue par plusieurs pays occidentaux, notamment la France.


Pakistan: quatre enfants tués dans un attentat-suicide contre un bus scolaire au Baloutchistan 

Le Pakistan, qui sort tout juste de sa pire confrontation avec New Delhi depuis des décennies, accuse régulièrement son grand rival de soutenir, d'armer et de financer les rebelles baloutches. (AFP)
Le Pakistan, qui sort tout juste de sa pire confrontation avec New Delhi depuis des décennies, accuse régulièrement son grand rival de soutenir, d'armer et de financer les rebelles baloutches. (AFP)
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  • Le Premier ministre Shehbaz Sharif a exprimé sa "tristesse" face à l"attaque d'enfants innocents et de leurs enseignants", assurant que les "responsables seraient retrouvés et sévèrement punis"
  • Ces derniers jours, quatre civils et quatre paramilitaires ont ainsi été tués par des bombes au Baloutchistan

QUETTA: Au moins quatre enfants ont été tués et 30 autres blessés mercredi dans un attentat-suicide contre leur bus scolaire au Baloutchistan, région du sud-ouest du Pakistan en proie à une hausse des violences, ont indiqué des responsables locaux à l'AFP.

"Le bus d'une école réservée aux enfants de militaires a été ciblé", a déclaré Yasir Iqbal Dashti, haut responsable de l'administration locale. "Selon les premiers résultats de l'enquête, il s'agissait d'un attentat-suicide", a-t-il ajouté.

De son côté, l'armée a fait part d'au moins "trois enfants, deux adultes tués, et plusieurs enfants blessés", pointant du doigt "des affidés de l'Inde au Baloutchistan", bien que l'attaque n'ait pas jusqu'ici été revendiquée.

Le Pakistan, qui sort tout juste de sa pire confrontation avec New Delhi depuis des décennies, accuse régulièrement son grand rival de soutenir, d'armer et de financer les rebelles baloutches.

Ces dernières semaines, il a attribué de nombreuses attaques dans l'ouest de son territoire à des assaillants agissant pour le compte de "leurs maîtres étrangers" ou à des "supplétifs de l'Inde", notamment la spectaculaire prise d'otages dans un train au Baloutchistan en mars.

Régulièrement, l'armée de libération du Balouchistan (BLA) et la branche régionale du groupe Etat islamique (EI-K) revendiquent des attentats dans cette province.

Le Premier ministre Shehbaz Sharif a exprimé sa "tristesse" face à l"attaque d'enfants innocents et de leurs enseignants", assurant que les "responsables seraient retrouvés et sévèrement punis".

Ces derniers jours, quatre civils et quatre paramilitaires ont ainsi été tués par des bombes au Baloutchistan.

Les violences se sont multipliées dans l'ouest du Pakistan, frontalier de l'Afghanistan, depuis le retour au pouvoir des talibans à Kaboul à l'été 2021.

Islamabad accuse son voisin de ne pas déloger les rebelles qui utilisent son sol pour attaquer le Pakistan, ce que l'Afghanistan dément.

L'année 2024 a été la plus meurtrière en près d'une décennie au Pakistan, avec plus de 1.600 morts, pour près de la moitié des soldats et policiers, selon le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d'Islamabad.

Au total, depuis le 1er janvier, selon un décompte de l'AFP, plus de de 260 personnes, en majorité membres des forces de sécurité, ont été tuées dans des violences menées par des groupes armés en lutte contre l'Etat, au Baloutchistan comme dans la province voisine du Khyber-Pakhtunkhwa.

En 2014, cette dernière province avait été endeuillée par une attaque des talibans pakistanais contre une école militaire de Peshawar, qui avait tué plus de 150 personnes, en grande majorité des enfants.


Finlande: trois blessés lors d'une attaque au couteau, le suspect arrêté

 Trois élèves d'une école de Pirkkala (sud-ouest) en Finlande ont été blessés lors d'une attaque au couteau et le suspect, un élève de l'établissement, a été arrêté, a annoncé la police. (Photo d'illustration AFP)
Trois élèves d'une école de Pirkkala (sud-ouest) en Finlande ont été blessés lors d'une attaque au couteau et le suspect, un élève de l'établissement, a été arrêté, a annoncé la police. (Photo d'illustration AFP)
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  • La police enquête sur des informations de presse selon lesquelles l'élève aurait ciblé des filles lors de l'attaque, a-t-elle ajouté
  • L'établissement scolaire concerné regroupe une école primaire et un collège. Des secours y ont été dépêchés, a précisé la police sur son site

HELSINKI: Trois élèves d'une école de Pirkkala (sud-ouest) en Finlande ont été blessés lors d'une attaque au couteau et le suspect, un élève de l'établissement, a été arrêté, a annoncé la police.

Les trois blessés n'ont pas subi de blessures mettant leur vie en danger, a déclaré à l'AFP la porte-parole de la police, Nina Juurakko.

La police enquête sur des informations de presse selon lesquelles l'élève aurait ciblé des filles lors de l'attaque, a-t-elle ajouté.

L'établissement scolaire concerné regroupe une école primaire et un collège. Des secours y ont été dépêchés, a précisé la police sur son site.

Le suspect aurait envoyé un "manifeste" aux médias finlandais mardi matin, dans lequel il affirmait prévoir de poignarder des filles, avant de se rendre à la police.

Il a également écrit qu'il avait planifié l'attaque pendant six mois, selon les médias locaux.

La police a été alertée de l'attaque à 10H42 locales (07H42 GMT).

 


Lufthansa prolonge la suspension de ses vols vers Tel-Aviv jusqu'au 8 juin

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  • Les autorités de la bande de Gaza ont comptabilisé mardi 44 morts dans de nouveaux bombardements
  • Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé lundi qu'Israël prendra "le contrôle de tout le territoire", après avoir autorisé qu'une quantité limitée d'aide humanitaire parvienne à la bande de Gaza après plus de deux mois et demi d'un blocus complet

FRANCFORT: Le premier groupe de transport aérien européen Lufthansa a annoncé mardi prolonger la suspension de ses liaisons avec Tel-Aviv jusqu'au 8 juin, dans un contexte d'intensification de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.

"En raison de la situation actuelle, le groupe Lufthansa suspendra ses vols au départ et à destination de Tel Aviv jusqu'au dimanche 8 juin inclus", a déclaré le groupe allemand dans un communiqué, au lieu du 25 mai comme annoncé précédemment.

Les autorités de la bande de Gaza ont comptabilisé mardi 44 morts dans de nouveaux bombardements.

Israël a lancé depuis samedi une offensive élargie sur l'ensemble de la bande de Gaza, dans le but affiché d'anéantir le Hamas et de récupérer les otages enlevés au premier jour de la guerre, le 7 octobre 2023, lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé lundi qu'Israël prendra "le contrôle de tout le territoire", après avoir autorisé qu'une quantité limitée d'aide humanitaire parvienne à la bande de Gaza après plus de deux mois et demi d'un blocus complet du petit territoire palestinien en proie à une situation humanitaire catastrophique.

Le groupe Lufthansa, qui compte également les compagnies Swiss, Austrian Airlines, Brussels Airlines et désormais ITA Airlines, a plusieurs fois modifié son programme de vols depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, comme l'ont fait d'autres compagnies aériennes.