L’Arabie saoudite célèbre sa 93e fête nationale

Des enfants vêtus d'uniformes militaires et des couleurs nationales de l’Arabie saoudite — le vert et le blanc — célèbrent la fête nationale saoudienne à Riyad (Photo, AN/ Huda Bashatah).
Des enfants vêtus d'uniformes militaires et des couleurs nationales de l’Arabie saoudite — le vert et le blanc — célèbrent la fête nationale saoudienne à Riyad (Photo, AN/ Huda Bashatah).
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Publié le Dimanche 24 septembre 2023

L’Arabie saoudite célèbre sa 93e fête nationale

  • Les habitants assistent à des spectacles aériens, des défilés militaires, des spectacles musicaux, des œuvres d'art et des feux d'artifice dans le cadre des célébrations de la fête nationale
  • «Nous célébrons notre patrie, le grand anniversaire de son unification, un jour de force, de fierté et d'appartenance renouvelée», a souligné Ithra dans un communiqué

DJEDDAH/DHAHRAN: Les habitants ont célébré la 93e fête nationale saoudienne ce week-end avec une grande ferveur en prenant part aux activités organisées dans toutes les régions de l’Arabie saoudite, captivant le public et inculquant un sentiment de fierté nationale.

Un défilé de navires de guerre et d'embarcations spéciales de sécurité maritime, des spectacles aériens d'hélicoptères et un ballet aérien spectaculaire de l'armée de l'air royale saoudienne ont été présentés dans différentes villes du Royaume d’Arabie saoudite. Un défilé militaire a également eu lieu, avec une sélection de véhicules et d'unités d'infanterie et de cavalerie. Le front de mer de Djeddah est devenu le point central de la célébration, des foules enthousiastes s'étant rassemblées pour savourer les activités de la journée.

Rehab al-Dossary, étudiant à l'université du roi Abdelaziz, a déclaré: « Ma famille est fan des spectacles aériens. Il est clair que de grands efforts ont été faits ici.»

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Des enfants vêtus d'uniformes militaires et des couleurs nationales de l’Arabie saoudite — le vert et le blanc — célèbrent la fête nationale saoudienne à Riyad. (Photo, AN/ Huda Bashatah)

La Jeddah Art Promenade a été le théâtre d'un spectacle folklorique de deux heures qui a mis en valeur le riche patrimoine culturel de l'Arabie saoudite.

Au Yacht Club de Djeddah, la Garde royale a organisé un défilé et l'équipe de voltige Saudi Hawks a exécuté des formations complexes et des démonstrations aériennes, laissant les spectateurs sous le charme.

Le quartier historique d'Al-Balad a accueilli des spectacles musicaux, un éventail délectable de camions-restaurants, des danses folkloriques traditionnelles, des ateliers éducatifs, des spectacles en direct et des visites guidées, qui ont permis aux habitants et aux visiteurs de s'immerger dans la riche mosaïque culturelle de l'Arabie saoudite.

En bref

Un défilé de navires de guerre et d'embarcations spéciales de sécurité maritime, des spectacles aériens d'hélicoptères et un ballet aérien spectaculaire de l'armée de l'air royale saoudienne ont été présentés dans différentes villes de l’Arabie saoudite.

À leur arrivée, les invités ont été chaleureusement accueillis selon la tradition saoudienne, avec du café arabe et une hospitalité authentique.

L'air était rempli de mélodies enchanteresses tandis que chanteurs et musiciens occupaient divers endroits du quartier historique, envoûtant le public avec leurs performances.

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Au Yacht Club de Djeddah, la Garde royale a organisé un défilé et l'équipe de voltige des Saudi Hawks a exécuté des formations complexes et des démonstrations aériennes, laissant les spectateurs sous le charme (Photo, AN/ Huda Bashatah).

Un coin enfants a permis aux plus petits de s'amuser et de se divertir.

L'Institut royal des arts traditionnels, en partenariat avec l'école des arts traditionnels de la Fondation du Prince, a organisé des activités familiales lors des célébrations de la fête nationale saoudienne à Al-Balad.

Il s'agit notamment d'ateliers sur les arts traditionnels, comme le dessin de motifs géométriques complexes, et de séances pratiques de sculpture sur bois.

Suzan al-Yahya, directrice générale de l'institut royal des arts traditionnels d'Arabie saoudite, a déclaré: «La fête nationale saoudienne nous rappelle notre richesse culturelle et l'engagement du Royaume à préserver et à promouvoir l'art traditionnel. Grâce à nos ateliers collaboratifs, nous souhaitons encourager les talents locaux, proposer des formations et inciter la communauté à adopter le patrimoine artistique de l'Arabie saoudite.»

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Une fille porte le drapeau de l’Arabie saoudite (Photo, AN/ Huda Bashatah)

Les amateurs d'art ont été ravis par la diversité des œuvres présentées à la galerie d'arts visuels de la rue Abu Inabah.

Les jeux traditionnels organisés dans la cour d'Al-Falah ont rassemblé les gens, favorisant un sentiment de camaraderie et de compétition amicale. Une chasse au trésor a ajouté un élément d'aventure aux festivités.

En collaboration avec Infuse Advisory, les meilleurs chefs de Djeddah ont ouvert un restaurant pop-up de trois jours, du Peninsula, au Tahreek Space — une initiative gastronomique qui a célébré la diversité de la cuisine saoudienne, en associant les saveurs traditionnelles aux tendances contemporaines.

Hachim Nazer, PDG d'Infuse Advisory, a révélé à Arab News: «Le Peninsula Pop-Up a offert un voyage culinaire, plongeant dans les saveurs distinctives emblématiques de la cuisine saoudienne. En hommage à la 93e fête nationale saoudienne et à notre riche patrimoine, le menu a été méticuleusement élaboré par l'équipe de chefs saoudiens dévoués d'Infuse Advisory, qui comprend Dana al-Maddah, Abdulrahman Enani et Taleen Miliany. En rendant hommage à nos traditions, le menu reflète également l'avancée progressive de la nation vers les tendances contemporaines.»

Le menu présente une nouvelle version de plats classiques saoudiens bien-aimés, en innovant au niveau des textures, de la présentation et des techniques culinaires, tout en restant fidèle aux saveurs et aux épices authentiques qui définissent la cuisine saoudienne traditionnelle.

À la Cité économique roi Abdallah, les résidents ont assisté à un spectacle de musique folklorique saoudienne traditionnelle, ont profité d'une zone de places assises arabes en plein air et ont participé à d'autres activités divertissantes.

L'hôtel Bay La Sun à la Cité économique roi Abdallah a organisé une grande fête avec de la musique en direct, des spectacles culturels, des repas exquis et des activités pour les enfants.

L'hôtel Sheraton Djeddah a célébré le patrimoine saoudien en proposant un buffet aux saveurs traditionnelles, des spectacles de danse et un engagement en faveur d'une hospitalité arabe authentique.

«En célébrant la fête nationale, l'hôtel Sheraton Djeddah a voulu honorer le riche patrimoine de l'Arabie saoudite et offrir à ses clients une expérience inoubliable qui témoigne de son engagement en faveur d'une hospitalité arabe authentique», a déclaré le directeur général Edwin Wijkhuijs.

À Dhahran, l'emblématique Centre roi Abdelaziz pour la culture mondiale, ou Ithra, s'est illuminé d'un vert néon avec des rayons blancs pour accueillir les visiteurs, jeunes et moins jeunes, à l'occasion des trois jours de célébration du Royaume.

L'une des grandes attractions — et peut-être la plus photographiée — était la grande peinture commandée par Aramco, intitulée «Sights of Grandeur». Cette œuvre d'art encadrée à l'huile sur toile a été créée spécialement pour la 93e fête nationale par l'artiste Simon Pasini et représente les anciens rois saoudiens défunts qui descendent les marches à l'unisson. La peinture montre des femmes se tenant bien en évidence sur le côté, avec à l'arrière-plan des bâtiments saoudiens familiers, dont l’édifice d'Ithra.

«Nous célébrons notre patrie, le grand anniversaire de son unification, un jour de force, de fierté et d'appartenance renouvelée», a souligné Ithra dans un communiqué.

L'expérience de karaoké «Sing Along for Saudi» est revenue avec deux spectacles nocturnes, encourageant les spectateurs à chanter depuis leur siège. Les paroles de chansons saoudiennes populaires ont été affichées sur un grand écran, accompagnées par un orchestre dirigé par le maestro Yahya Musawa.

L'année 2023 ayant été désignée comme l'Année de la poésie arabe par l’Arabie saoudite, le musée Ithra a proposé une exposition de poésie arabe, ainsi que des spectacles musicaux sur la Plaza et le célèbre Selfie Corner.

Alors que le soleil descendait sous l'horizon, le ciel nocturne de l'Arabie saoudite était illuminé par des feux d'artifice à couper le souffle.

Des villes comme Djeddah, Alkhobar, Medine au Parc principal roi Fahad, Taif au Parc public du roi Abdallah, Hail au Parc Al-Salam, Abha au Jardin Al-Sadd et à la rue Al-Fan et Tabuk à l’hôtel Rose Garden se sont toutes animées d'éblouissants éclats de couleurs et de lumière.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.