Rencontre Erdogan-Aliev lundi dans l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev accueille le président turc Recep Tayyip Erdogan à l'aéroport de Bakou, le 13 juin 2023. (Photo distribuée, Présidence azerbaïdjanaise AFP)
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev accueille le président turc Recep Tayyip Erdogan à l'aéroport de Bakou, le 13 juin 2023. (Photo distribuée, Présidence azerbaïdjanaise AFP)
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Publié le Dimanche 24 septembre 2023

Rencontre Erdogan-Aliev lundi dans l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan

  • M. Erdogan et M. Aliev, allié d'Ankara, avaient dit en juin vouloir accentuer leurs efforts pour ouvrir un couloir terrestre reliant la Turquie au principal territoire de l'Azerbaïdjan via l'enclave du Nakhitchevan et l'Arménie
  • Après seulement 24 heures de combat, les autorités du Karabakh, dépassées par la puissance de feu de Bakou et sans aide d'Erevan, ont déposé les armes mercredi et des négociations ont commencé jeudi

ISTANBUL, Turquie : Le président turc Recep Tayyip Erdogan rencontrera lundi son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev dans l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, nichée entre l'Arménie et l'Iran et frontalière de la Turquie, ont rapporté dimanche plusieurs médias turcs.

M. Erdogan et M. Aliev, allié d'Ankara, avaient dit en juin vouloir accentuer leurs efforts pour ouvrir un couloir terrestre - dit corridor de Zangezur - reliant la Turquie au principal territoire de l'Azerbaïdjan via l'enclave du Nakhitchevan et l'Arménie, un projet ancien et complexe.

Cette rencontre intervient alors que l'armée azerbaïdjanaise a lancé mardi une attaque contre la région séparatiste du Nagorny Karabakh, majoritairement peuplée d'Arméniens et déjà théâtre en 2020 d'une violente guerre qui avait permis à Bakou d'y reconquérir de larges portions de territoire.

Le président turc a exprimé à plusieurs reprises cette semaine son "soutien" à l'armée de Bakou.

Après seulement 24 heures de combat, les autorités du Karabakh, dépassées par la puissance de feu de Bakou et sans aide d'Erevan, ont déposé les armes mercredi et des négociations ont commencé jeudi, sous la médiation de Moscou, pour la réintégration dans l'Azerbaïdjan du territoire sécessionniste, où de très nombreux habitants restent bloqués.

Certains experts estiment que Bakou pourrait désormais chercher à pousser son avantage et lancer des opérations dans le sud de l'Arménie afin de créer une continuité territoriale avec l'enclave du Nakhitchevan.

-Le Premier ministre arménien juge «inefficaces» les alliances actuelles de son pays-

De son côté, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a qualifié dimanche d'«inefficaces» les alliances actuelles de son pays, dans une allusion voilée à ses relations de longue date avec Moscou héritées de l'époque où l'Arménie faisait partie de l'URSS.

«Les systèmes de sécurité extérieure dans lesquels l'Arménie est impliquée se sont révélés inefficaces pour protéger sa sécurité et ses intérêts», a déclaré M. Pachinian dans une allocution télévisée.

«L'Arménie n'a jamais renoncé à ses obligations ni trahi ses alliés. Mais l'analyse de la situation montre que les systèmes de sécurité et les alliés sur lesquels nous comptons depuis longtemps se sont fixés pour tâche de montrer notre vulnérabilité et l'incapacité du peuple arménien à avoir un Etat indépendant», a-t-il ajouté.

L'Arménie fait encore partie de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire chapeautée par la Russie, mais avait déjà donné des signes d'éloignement, avant même l'offensive cette semaine au Nagorny-Karabakh de l'armée azerbaïdjanaise, qui a précipité un basculement hors de la sphère d'influence de Moscou.

A Erevan la frustration couvait depuis des mois, devant l'incapacité de la Russie de soutenir l'Arménie face à l'Azerbaïdjan et au manque d'engagement des forces de maintien de la paix russes dans le conflit opposant ces deux Etats voisins.

L'Arménie, qui avait refusé en janvier d'accueillir des manoeuvres de l'OTSC, vient de mener avec les Etats-Unis ce mois-ci des exercices militaires, au grand dam de Moscou.

En mai 2023, le Premier ministre arménien avait déjà évoqué la possibilité que l'Arménie se retire de l'OTSC, toujours en liaison avec le dossier du Nagorny Karabakh.

L'Arménie et l'Azerbaïdjan, d'ex-républiques soviétiques, se sont déjà affrontées pour le contrôle de cette région disputée en majorité peuplée d'Arméniens dans deux guerres, l'une dans les années 1990 et l'autre en 2020.

La Russie a parrainé un accord de cessez-le-feu qui a mis fin aux hostilités en 2020 et a déployé sur place des soldats de la paix, qui n'ont pas empêché l'invasion éclair du Nagorny Karabakh par les troupes de Bakou cette semaine.


Macron, Starmer et Merz se sont entretenus avec Trump sur l'Ukraine

Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a tenu un appel de 40 minutes avec Donald Trump, Keir Starmer et Friedrich Merz pour discuter des efforts de médiation américains et d’une solution durable au conflit en Ukraine
  • Les dirigeants ont souligné un moment critique pour l’Ukraine et la sécurité euro-atlantique

PARIS: Emmanuel Macron a annoncé mercredi s'être entretenu au téléphone avec le président américain Donald Trump et d'autres dirigeants européens au sujet de l'Ukraine, "pour essayer d'avancer".

L'appel a duré 40 minutes, selon le président français. Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz ont pris part aussi à cet entretien, a précisé l'Élysée à l'AFP.

De même source, les dirigeants ont "discuté des derniers développements de la médiation engagée par les Etats-Unis et salué leurs efforts pour parvenir à une paix robuste et durable en Ukraine et mettre fin aux tueries".

"Ce travail intensif se poursuit et va se poursuivre dans les prochains jours", a ajouté l'Élysée. "Ils ont convenu qu'il s'agissait d'un moment critique pour l'Ukraine, pour son peuple et pour la sécurité commune de la région euro-atlantique", a-t-on complété.

Les trois dirigeants européens se sont réunis lundi à Londres avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, pour lui apporter leur soutien appuyé au moment où il est de nouveau sous la pression des États-Unis pour faire des concessions afin de mettre fin à la guerre avec la Russie.

Emmanuel Macron et Keir Starmer doivent aussi présider jeudi une nouvelle réunion, par visioconférence, de la "coalition des volontaires", qui rassemble les soutiens de Kiev disposés à lui apporter des "garanties de sécurité" dans le cadre d'un éventuel futur cessez-le-feu ou accord de paix.


Guerre au Soudan: Washington sanctionne un réseau colombien

Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
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  • Les États-Unis sanctionnent un réseau majoritairement colombien accusé de recruter d’anciens militaires — y compris des enfants soldats — pour soutenir les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan
  • Washington intensifie ses efforts diplomatiques avec l’Égypte, l’Arabie saoudite et d’autres partenaires pour obtenir une trêve

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi des sanctions à l'encontre d'un réseau principalement colombien, qui recrute des combattants en soutien aux forces paramilitaires au Soudan, tout en poursuivant leurs efforts diplomatiques en vue d'une trêve dans ce pays ravagé par la guerre.

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s'est entretenu ce même jour avec ses homologues égyptien Badr Abdelatty et saoudien Fayçal ben Farhane, sur "la nécessité urgente de faire progresser les efforts de paix au Soudan", a indiqué le département d'Etat dans des communiqués.

La guerre au Soudan, qui a éclaté en avril 2023 et oppose les forces paramilitaires à l'armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhane, a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes, plongeant le pays dans la "pire crise humanitaire" au monde selon l'ONU.

Washington a récemment durci le ton vis-à-vis des Forces de soutien rapide (FSR), et appelé à l'arrêt des livraisons d'armes et le soutien dont bénéficient les FSR, accusés de génocide au Soudan.

Les efforts diplomatiques en faveur d'une trêve se sont récemment intensifiés, notamment de la part du président Donald Trump qui s'est dit "horrifié" par les violences dans le pays, sans résultat pour le moment.

Concernant le réseau sanctionné, il "recrute d'anciens militaires colombiens et forme des soldats, y compris des enfants, pour combattre au sein du groupe paramilitaire soudanais", selon un communiqué du département du Trésor.

"Les FSR ont montré à maintes reprises qu'elles étaient prêtes à s'en prendre à des civils, y compris des nourrissons et des jeunes enfants", a déclaré John Hurley, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, cité dans le communiqué.

Les sanctions américaines visent quatre personnes et quatre entités, dont Alvaro Andres Quijano Becerra, un ressortissant italo-colombien et ancien militaire colombien basé dans les Emirats, qui est accusé de "jouer un rôle central dans le recrutement et le déploiement d'anciens militaires colombiens au Soudan".

Ces sanctions consistent essentiellement en une interdiction d'entrée aux Etats-Unis, le gel des éventuels avoirs et interdit de leur apporter un soutien financier ou matériel.

Selon Washington, depuis septembre 2024, des centaines d'anciens militaires colombiens ont combattu au Soudan aux côtés des FSR.

Ils ont participé à de nombreuses batailles, dont la récente prise d'El-Facher, la dernière grande ville du Darfour (ouest) tombée dans les mains des FSR fin octobre.


Nationalisation du rail: Londres dévoile ses trains aux couleurs de l'Union Jack

Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
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  • Le gouvernement travailliste britannique dévoile le nouveau design des trains, aux couleurs de l’Union Jack
  • Après des décennies de privatisation marquées par retards, annulations et scandales, sept opérateurs sont déjà sous contrôle public et Great British Railways deviendra l’entité centrale du système ferroviaire

LONDRES: Le gouvernement travailliste du Royaume-Uni a présenté mardi le nouveau design des trains britanniques, aux couleurs de l'Union Jack, amorçant leur uniformisation dans le cadre de la nationalisation du secteur.

Le logo de la nouvelle entité qui chapeautera les trains britanniques, Great British Railways (GBR), ainsi que les nouvelles couleurs, commenceront à être "déployés au printemps prochain sur les trains" et les sites internet, souligne le ministère des Transports dans un communiqué.

Le projet de loi pour nationaliser le rail, actuellement en débat à la Chambre des Communes, avait été annoncé dès le retour des travaillistes au pouvoir en juillet 2024, après 14 ans de gouvernement conservateur.

"Sept grands opérateurs ferroviaires sont déjà sous contrôle public, couvrant un tiers de l'ensemble des voyages de passagers en Grande-Bretagne", est-il souligné dans le communiqué.

La compagnie ferroviaire South Western Railway, qui opère dans le sud-ouest de l'Angleterre, est devenue en mai dernier la première à repasser dans le giron public. Tous les opérateurs doivent être placés sous contrôle étatique d'ici la fin 2027.

La privatisation du secteur a eu lieu au milieu des années 1990 sous le Premier ministre conservateur John Major, dans la continuité de la politique libérale de Margaret Thatcher dans les années 1980.

Malgré la promesse d’un meilleur service, d’investissements accrus et de moindres dépenses pour l'Etat, le projet était alors très impopulaire, dénoncé par les syndicats, l'opposition, certains conservateurs et une large partie de la population.

Le nombre de passagers s'est accru dans un premier temps, tout comme les investissements.

Mais un déraillement causé par des micro-fissures dans les rails, qui a fait quatre morts en 2000, a profondément choqué l'opinion publique.

Les annulations et les retards sont aussi devenus monnaie courante et les passagers se sont plaints des prix.

Le réseau ferré est déjà redevenu public, géré par la société Network Rail.