L'armée française va quitter le Niger, après le Burkina, le Mali et la Centrafrique

Des officiers de la police nationale du Niger sont vus devant l'ambassade de France à Niamey le 28 août 2023. (AFP)
Des officiers de la police nationale du Niger sont vus devant l'ambassade de France à Niamey le 28 août 2023. (AFP)
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Publié le Lundi 25 septembre 2023

L'armée française va quitter le Niger, après le Burkina, le Mali et la Centrafrique

  • le président français Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir le retrait «d'ici la fin de l'année» des 1 500 militaires français basés au Niger
  • Les militaires au pouvoir à Niamey ont célébré «une nouvelle étape vers la souveraineté du Niger»

PARIS: La France, qui va retirer ses soldats du Niger, a déjà dû rappeler ses troupes en 2022 et 2023 de trois autres anciennes colonies, Mali, Centrafrique et Burkina Faso.

A l'issue d'un bras de fer de deux mois avec le régime militaire nigérien, le président français Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir le retrait "d'ici la fin de l'année" des 1 500 militaires français basés au Niger, qui était avant le coup d'Etat du 26 juillet l'un des derniers alliés de Paris au Sahel.

Les militaires au pouvoir à Niamey ont célébré "une nouvelle étape vers la souveraineté du Niger".

Mali 

Plus de neuf ans après avoir été accueillis au Mali comme des "sauveurs" face aux groupes djihadistes, les militaires français ont achevé le 15 août 2022 leur retrait du pays.

Il avait été ordonné le 17 février par Emmanuel Macron, du fait de la dégradation des relations avec la junte et face à une hostilité grandissante de l'opinion publique malienne. Quelque 2 400 militaires français y étaient alors déployés.

Les colonels au pouvoir à Bamako depuis le putsch contre le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 se sont tournés vers la Russie, allant même, selon de multiples sources, jusqu'à s'assurer les services du groupe paramilitaire russe Wagner.

A l'opération Serval lancée en janvier 2013 contre les groupes jihadistes qui avaient conquis le nord du pays et menaçaient de descendre plus au sud, avait succédé en août 2014 Barkhane, visant les jihadistes disséminés dans les pays de la bande sahélo-saharienne.

La France a confirmé en novembre 2022 la fin officielle de Barkhane.

Centrafrique

Peu après le retrait du Mali, les 47 derniers militaires français déployés en Centrafrique ont décollé le 15 décembre 2022 de l'aéroport de Bangui. L'essentiel des 130 militaires qui composaient le contingent avait quitté le pays les semaines précédentes.

Ce retrait avait été décidé par Paris en juin 2021, face au rôle grandissant de Wagner dans ce pays, en guerre civile depuis 2013.

La France juge Bangui "complice" d'une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie. Elle accuse les paramilitaires russes de commettre des exactions contre les civils et d'avoir instauré un régime de "prédation" des ressources de la Centrafrique.

L'ancienne puissance coloniale avait déployé en 2013 plus d'un millier de soldats en Centrafrique dans le cadre de l'opération Sangaris, avec le feu vert de l'ONU, pour y faire cesser les violences intercommunautaires. Sangaris, qui a compté jusqu'à 1 600 hommes, a duré jusqu'en 2016.

Burkina Faso 

En janvier 2023, le Burkina Faso a demandé à son tour le départ dans un délai d'un mois des troupes françaises stationnées sur son sol, en dénonçant un accord de décembre 2018 "relatif au statut des forces armées françaises intervenant" dans le pays sahélien.

Le contingent de près de 400 forces spéciales françaises, la force Sabre, a plié bagage en février.

Ouagadougou a aussi engagé un rapprochement avec la Russie depuis le coup d'Etat de septembre 2022.

Les pays où la France compte des bases militaires 

La France reste la seule ancienne puissance coloniale à posséder encore des bases en Afrique: au Tchad (1 000 personnes), en Côte d'Ivoire (900), au Sénégal (400) et au Gabon (400), outre Djibouti (1 500), qui est aussi tournée vers l'Océan indien.


Les Républicains affirment qu'ils ne «voteront pas» le projet de loi immigration

Le député français et président du parti de droite « Les Républicains » Eric Ciotti (Photo, AFP).
Le député français et président du parti de droite « Les Républicains » Eric Ciotti (Photo, AFP).
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  • Le projet de loi a ensuite été remanié par la commission des Lois à l'Assemblée nationale
  • Olivier Marleix, le patron des Républicains a au contraire tressé des louanges à la version du texte telle que votée par la chambre haute mi-novembre

PARIS: "Nous ne voterons pas le texte du projet de loi (sur l'immigration) tel qu'il a été adopté par la commission des Lois" de l'Assemblée nationale, a prévenu mercredi le président de LR, Eric Ciotti, à cinq jours de son examen dans l'hémicycle.

"Je le dis très clairement: nous ne serons pas les complices de cet échec annoncé", a poursuivi le député des Alpes-Maritimes lors d'une conférence de presse au siège parisien de son parti, pointant du doigt "un texte au rabais", "sans ambition" et "qui ne règlera au final rien".

Entouré des présidents des groupes parlementaires LR au Sénat et à l'Assemblée nationale, Bruno Retailleau et Olivier Marleix, le patron des Républicains a au contraire tressé des louanges à la version du texte telle que votée par la chambre haute mi-novembre.

Le projet de loi a ensuite été remanié par la commission des Lois à l'Assemblée nationale, et c'est cette nouvelle version qui arrive le 11 décembre dans l'hémicycle du Palais Bourbon.

Le Sénat avait "considérablement amélioré et abouti à un texte dont j'ai salué la portée et qui marquait des avancées très concrètes, aussi loin qu'on pouvait aller dans le cadre constitutionnel actuel", a souligné M. Marleix.

Réticences

A l'époque, il avait pourtant marqué ses réticences à l'égard de cette version.

Interrogé sur d'éventuelles abstentions de la part de députés de son groupe, il a assuré ne pas "raisonner comme ça".

"À l'heure d'aujourd'hui, je ne vois pas beaucoup de députés au sein du groupe qui sont prêts à valider un mouvement de régularisation massive", a-t-il expliqué, en faisant valoir que "si des gens ont des problèmes de cohérence interne, c'est à eux qu'il faut poser la question".

"Le groupe LR n'est pas tout à fait homogène" à l'Assemblée, a répondu le rapporteur macroniste du projet de loi Florent Boudié, en mentionnant les "deux avis divergents en commission": le vote pour du député LR de Mayotte Mansour Kamardine et contre de sa collègue du Doubs Annie Genevard.

"Il n'est pas facile d'expliquer pour un député de gauche modérée et de droite modérée pourquoi il est contre ce texte", a affirmé le député Renaissance.

Avant le début des débats lundi dans l'hémicycle, les députés devront se prononcer sur une "motion de rejet" global du texte.

Comme les groupes de gauche, LR en avait déposé une, mais c'est celle des députés écologistes qui sera débattue, après avoir été tirée au sort mercredi par les services de l'Assemblée.

Elle n'a quasiment aucune chance d'être adoptée, le RN ayant indiqué qu'il ne voterait pas en sa faveur - "on veut débattre" a indiqué le député Jean-Philippe Tanguy - et les LR étant réticents à voter pour une motion trop marquée à gauche sur l'immigration.


47 millions de contrôles d'identité réalisés chaque année en France, selon une estimation de la Cour des comptes

Certaines consultations de fichiers correspondent aux contrôles d'accès à certains sites et non à des contrôles de personnes  (Photo, AFP).
Certaines consultations de fichiers correspondent aux contrôles d'accès à certains sites et non à des contrôles de personnes (Photo, AFP).
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  • Les policiers ont eux réalisé 27 millions de contrôles, dont 6,6 millions sur les routes
  • Ces données comportent plusieurs biais, à la hausse comme à la baisse, précise la Cour

PARIS: Les services de police et de gendarmerie procèdent chaque année en France à quelque 47 millions de contrôles d'identité, selon une estimation inédite de la Cour des comptes révélée mercredi dans un rapport critique sur cette pratique des forces de l'ordre.

La Cour, qui s'est appuyée sur les historiques de consultation de deux fichiers communs à la police et la gendarmerie - obligatoire lors d'un contrôle -, qualifie cette estimation de "massive" mais "entachée de nombreuses incertitudes", déplorant des "sources partielles et peu fiables".

Elle a néanmoins été jugée "vraisemblable" par la police, la gendarmerie et la préfecture de police de Paris, interrogées par la Cour des comptes, a rapporté son président Pierre Moscovici lors d'une conférence de presse.

Les magistrats de la Cour ont produit leur estimation en exploitant les historiques pour l'année 2021 des fichiers des personnes recherchées (FPR) et  du système national des permis de conduire (SNPC). Chaque agent est censé consulter l'un ou l'autre lors d'un contrôle.

Dans le détail, 20 millions de contrôles d'identité, dont 8,3 dans le cadre d'un contrôle routier, ont été réalisés en 2021 par la gendarmerie.

Les policiers ont eux réalisé 27 millions de contrôles, dont 6,6 millions sur les routes.

Ces données comportent plusieurs biais, à la hausse comme à la baisse, précise la Cour.

Certaines consultations de fichiers correspondent aux contrôles d'accès à certains sites et non à des contrôles de personnes, ou à des contrôles dans le cadre d'enquêtes judiciaires.

Par ailleurs, aucune garantie n'existe sur le fait que chaque contrôle donne lieu à une consultation de fichier.

Le recours aux contrôles d'identité est dénoncé par plusieurs ONG et des travaux de chercheurs, qui les jugent inefficaces dans la lutte contre la délinquance et porteurs de discriminations.

En octobre, le Conseil d'Etat, saisi par plusieurs ONG, a estimé que la pratique des contrôles au faciès "existe" et constitue "une discrimination" pour les personnes qui les subissent. Mais il s'était déclaré incompétent pour contraindre l'Etat à modifier de fond en comble sa "politique publique".


Olivier Becht aux États-Unis pour renforcer les liens franco-américains

Le ministre délégué aux Français de l’étranger, Olivier Becht, se rendra aux États-Unis du dimanche 10 au vendredi 15 décembre 2023. (AFP)
Le ministre délégué aux Français de l’étranger, Olivier Becht, se rendra aux États-Unis du dimanche 10 au vendredi 15 décembre 2023. (AFP)
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  • Pays ami et allié majeur de l’Hexagone, les États-Unis sont depuis longtemps le premier investisseur en France
  • En 2016, les entreprises françaises employaient 728 500 personnes aux États-Unis, faisant de la France la troisième source étrangère d’emplois aux États-Unis

PARIS: Dans un contexte où les liens commerciaux sont plus que jamais un levier essentiel de l’approfondissement des relations bilatérales diplomatiques, le ministre délégué aux Français de l’étranger, Olivier Becht, se rendra aux États-Unis du dimanche 10 au vendredi 15 décembre 2023.

La relation économique bilatérale franco-américaine est particulièrement dense. Pays ami et allié majeur de l’Hexagone, les États-Unis sont depuis longtemps le premier investisseur en France.