Carburants: Après l'échec de la vente à perte, l'exécutif obtient des opérations à prix coûtant des distributeurs

Le président du comité stratégique du groupe de distribution E.Leclerc Michel-Edouard Leclerc a annoncé qu'«à partir du 29 septembre, les 750 stations-service des hypermarchés Leclerc vendraient quotidiennement l'essence "à prix coûtant"» (Photo, AFP).
Le président du comité stratégique du groupe de distribution E.Leclerc Michel-Edouard Leclerc a annoncé qu'«à partir du 29 septembre, les 750 stations-service des hypermarchés Leclerc vendraient quotidiennement l'essence "à prix coûtant"» (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 27 septembre 2023

Carburants: Après l'échec de la vente à perte, l'exécutif obtient des opérations à prix coûtant des distributeurs

  • Le niveau exact des réductions consenties à la pompe n'a pas été précisé et dépendra de chaque distributeur
  • Matignon a estimé avoir «fait bouger les lignes», quelques jours après que le président Emmanuel Macron a acté l'abandon de la vente à perte

PARIS: A défaut de les convaincre de vendre à perte, le gouvernement a réussi à obtenir mardi des distributeurs de carburant qu'ils les vendent "à prix coûtant" lors de "près de 120.000 opérations" dans 4.000 stations jusqu'à la fin de l'année, une mesure dont l'effet devrait toutefois rester limité.

Les enseignes Carrefour et Leclerc se sont engagées à réaliser de telles opérations tous les jours, Casino, Cora et Intermarché en réaliseront deux week-ends par mois, Système U et Auchan au moins un week-end par mois, a détaillé Matignon.

Le niveau exact des réductions consenties à la pompe n'a pas été précisé et dépendra de chaque distributeur.

Matignon a estimé avoir "fait bouger les lignes", quelques jours après que le président Emmanuel Macron a acté l'abandon de la vente à perte, initialement souhaitée par le gouvernement, mais face à laquelle les distributeurs avaient opposé une fin de non-recevoir.

L'engagement des distributeurs pourrait se prolonger en 2024, a avancé le gouvernement face à la presse. Leclerc et Auchan commenceront leurs opérations dès vendredi.

L'impact de prix coûtants risque toutefois, de l'aveu même du secteur, d'être "assez marginal", car la grande distribution ne vend les carburants qu'avec des marges de "quelques centimes", rappelle Patrice Geoffron, professeur à l'université Paris-Dauphine PSL.

Par ailleurs, ces opérations à prix coûtant pourraient avoir des effets pervers sur le réseau des stations indépendantes, qui ne dépendent pas des gros distributeurs français mais d'opérateurs étrangers comme Esso ou BP, qui eux continuent à vendre au prix du marché, a souligné Francis Pousse, président du syndicat professionnel Mobilians. Sur environ 2.400 d'entre eux, "l'écart va se creuser" en termes de prix et donc d'attractivité et "on risque donc de mettre à mal une partie de la profession", a pointé M. Pousse.

Mission sur les marges

La Première ministre Elisabeth Borne avait accueilli les distributeurs, raffineurs, et fédérations professionnelles à 17H30 pour "veiller à la modération des marges", avait-elle affirmé mardi devant l'Assemblée nationale, où elle avait menacé de "légiférer" sans donner plus de précisions.

Outre les opérations à prix coûtant, le gouvernement a aussi annoncé le lancement d'une mission pour "faire toute la transparence sur les coûts et les marges de l'ensemble de la filière", de la production à la distribution en passant par le raffinage.

Les résultats de cette mission seront "rendus début décembre" et les discussions se poursuivront sur les "efforts" supplémentaires que pourraient faire chacun des acteurs "en amont et en aval", a indiqué le gouvernement.

Concernant TotalEnergies, présent sur toute la chaine de valeur, "le sujet d'un effort supplémentaire" à un plafonnement à 1,99 euro du prix du litre de carburant "a été discuté et le sera encore à la lumière des résultats de la mission", a-t-il précisé.

Un nouveau point d'étape est prévu en décembre avec les acteurs de la filière.

La baisse de taxe, une «triple aberration»

Cette réunion, au lendemain d'un Conseil de planification écologique, illustre la difficulté de l'exécutif à concilier réduction des émissions polluantes et préservation du pouvoir d'achat.

L'idée de vente à perte n'aura donc vécu qu'une semaine après son annonce par la Première ministre, accueillie avec réticence jusqu'au sein de la majorité.

Soucieux de faire oublier ce revers, le gouvernement avait misé sur un résultat rapide des discussions.

Emmanuel Macron avait déjà par ailleurs annoncé la reconduction en 2024 de "l'indemnité carburant travailleur". La mesure devrait coûter environ 500 millions d'euros, alors que le gouvernement présente mercredi un budget d'économies visant à désendetter le pays. Cette aide n'a pas convaincu les oppositions, qui dénoncent une "politique du chèque" et réclament en chœur des baisses de taxes.

Une option écartée catégoriquement par l'exécutif et qu'a qualifiée de "triple aberration" le ministre de l'Economie Bruno Le Maire devant l'Assemblée nationale: "C'est une aberration écologique, car c'est financer le fossile, c'est une aberration budgétaire parce que ça creuse le trou de la dette de l'Etat, et c'est une aberration géopolitique, parce que l'argent va tout droit dans la poche de M. Poutine".

«Faire un coup»

"C'est l'Etat, pas le prix du baril qui est responsable", s'est agacé le député RN Julien Odoul sur franceinfo.

Le député Renaissance (ex-LR) Eric Woerth a concédé sur Europe 1 que la majorité "cherchait des idées qui n'impactent pas les finances publiques". "Nous continuerons à tout faire pour protéger le pouvoir d'achat", a assuré Mme Borne.

Au-delà, l'abandon de la vente à perte sonne aussi comme un désaveu du président à l'égard de sa Première ministre, avec laquelle il a déjà connu des frictions. Une ministre évoque "un truc monté pour (contrarier) la Première ministre" mais n'exclut pas non plus que l'exécutif ait "voulu faire un coup en allant vite".


L'autorité saoudienne du divertissement va allouer jusqu'à 26,6 millions de dollars pour soutenir les PME

La Vision 2030 vise à transformer le secteur du divertissement en Arabie saoudite en faisant passer les dépenses des ménages en matière de loisirs de 2,9 % à 6 % d'ici à 2030. Shutterstock
La Vision 2030 vise à transformer le secteur du divertissement en Arabie saoudite en faisant passer les dépenses des ménages en matière de loisirs de 2,9 % à 6 % d'ici à 2030. Shutterstock
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  • L'initiative vise à améliorer et à renforcer l'industrie du divertissement dans le Royaume.
  • Le programme offre une couverture allant jusqu'à 90 %, en fonction de la taille de l'entreprise.

RIYADH : L'Autorité générale du divertissement d'Arabie saoudite a augmenté son soutien financier aux petites et moyennes entreprises du secteur jusqu'à 100 millions de SR (26,6 millions de dollars), selon une annonce officielle. 

L'initiative, en partenariat avec le programme de garantie de financement Kafalah pour les PME, vise à améliorer et à renforcer l'industrie du divertissement dans le Royaume, comme l'indique un message de la GEA sur la plateforme X. 

Le programme offre une couverture allant jusqu'à 90 %, en fonction de la taille de l'entreprise. 

Lancée initialement en 2022, l'initiative fournissait un financement allant jusqu'à 15 millions de SR pour les moyennes entreprises, 5 millions de SR pour les petites entreprises et 2,5 millions de SR pour les micro-entreprises par l'intermédiaire de banques et de sociétés de financement agréées. Les détails spécifiques concernant le nouveau soutien de 100 millions de SR n'ont pas encore été divulgués. 

Ce programme fait partie d'un effort plus large pour soutenir et stimuler les investissements dans le secteur du divertissement, coordonné par le ministère des Finances, l'Autorité générale du divertissement et le Centre du programme de la qualité de vie. Il s'aligne sur les objectifs de Saudi Vision 2030, qui vise à soutenir et à développer l'industrie du divertissement dans le Royaume. 

Vision 2030 vise à transformer le secteur du divertissement en Arabie saoudite en faisant passer les dépenses des ménages en matière de loisirs de 2,9 % à 6 % d'ici à 2030. 

Elle vise à générer plus de 120 milliards de SR d'investissements, à créer 100 000 emplois directs et indirects et à renforcer la contribution du secteur à l'économie.

Depuis sa création en juillet 2022, l'entreprise a fourni environ 70 millions de SR de financement et de garanties à des établissements de divertissement dans toute l'Arabie saoudite. 

À la fin du mois de juin 2023, 16 établissements au total avaient bénéficié du programme, la valeur des garanties atteignant 31,3 millions de SR, soutenant les micro, petites et moyennes entreprises. 

L'initiative vise à développer le secteur du divertissement en contribuant à la croissance des établissements bénéficiaires et en les aidant à devenir une entité majeure de l'industrie. 

Elle vise également à fournir les garanties nécessaires au financement et à accroître le financement des entreprises du secteur du divertissement et des services connexes, y compris la chaîne d'approvisionnement et l'infrastructure du secteur. 

En outre, l'initiative vise à améliorer l'écosystème du secteur du divertissement et à promouvoir la durabilité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


GASTAT: Le taux d'inflation en Arabie Saoudite a atteint 1,6 % en août

 Selon l'Autorité générale des statistiques, les loyers réels des logements ont augmenté de 10,7 % en août par rapport à l'année précédente, les loyers des appartements augmentant de 10,8 %. Shutterstock
Selon l'Autorité générale des statistiques, les loyers réels des logements ont augmenté de 10,7 % en août par rapport à l'année précédente, les loyers des appartements augmentant de 10,8 %. Shutterstock
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  • Le rapport a montré que les prix des aliments et des boissons dans le Royaume ont connu une légère augmentation de 0,9 pour cent en août
  • Les dépenses des restaurants et des hôtels ont augmenté de 1,6 pour cent au cours de la même période

RIYADH : Le taux d'inflation annuel de l'Arabie saoudite a atteint 1,6 % en août par rapport au même mois de l'année dernière, sous l'effet de la hausse des coûts du logement, selon des données officielles.

Selon l'Autorité générale des statistiques, les loyers réels des logements ont augmenté de 10,7 % en août par rapport à l'année précédente, les loyers des appartements augmentant de 10,8 %.

Le taux d'inflation de l'Arabie saoudite reste parmi les plus bas du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, reflétant les mesures proactives prises par le Royaume pour stabiliser l'économie et atténuer les effets des pressions mondiales sur les prix.

"L'augmentation dans cette catégorie (logement) a eu un impact significatif sur le maintien du taux d'inflation annuel pour août 2024, étant donné le poids de ce groupe qui représente 21 pour cent", a déclaré GASTAT.  

Le rapport a montré que les prix des aliments et des boissons dans le Royaume ont connu une légère augmentation de 0,9 pour cent en août, tandis que les dépenses des restaurants et des hôtels ont augmenté de 1,6 pour cent au cours de la même période.

Dans le secteur de l'éducation, les coûts ont augmenté de 1,6 % en août, en raison d'une hausse de 3,8 % des frais de scolarité pour l'enseignement intermédiaire et secondaire.

Les prix de l'ameublement et de l'équipement ménager ont baissé de 3,5 pour cent, grâce à une baisse de 6,2 pour cent des coûts des meubles, des tapis et des revêtements de sol.

De plus, les prix des vêtements et des chaussures ont baissé de 3,2% et les dépenses de transport ont diminué de 3,4% par rapport à août 2023.

D'un mois sur l'autre, l'indice des prix à la consommation de l'Arabie Saoudite a augmenté de 0,1% en août.  

Le rapport souligne que l'inflation mensuelle a été influencée par une augmentation de 0,4 % des coûts du logement, de l'eau, de l'électricité, du gaz et des autres combustibles.

Le GASTAT a également noté une augmentation mensuelle de 0,4 % des prix des aliments et des boissons, tandis que les dépenses des restaurants et des hôtels ont augmenté de 0,2 %.

Les prix de l'éducation, des biens et services personnels, de la santé, des communications et du tabac sont restés relativement stables par rapport à juillet.


Le festival des dattes d'AlUla stimule l'agriculture locale

Le festival met en valeur la diversité et la qualité des variétés de dattes d'AlUla (SPA)
Le festival met en valeur la diversité et la qualité des variétés de dattes d'AlUla (SPA)
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  •  Des ateliers et des programmes de formation visent à améliorer la qualité et la compétitivité des dattes d'AlUla sur les marchés locaux et mondiaux
  • Cet événement, fruit d'une collaboration entre la Commission et diverses entités publiques et privées, soutient les agriculteurs locaux et promeut l'agriculture durable

RIYAD: Le festival des dattes d'AlUla, organisé par la Commission royale pour AlUla, a débuté cette semaine avec une forte participation des agriculteurs et des investisseurs.

Le premier jour, le festival a reçu 110 tonnes de dattes, mettant en évidence le riche patrimoine agricole et le potentiel de croissance de la région.

Cet événement, fruit d'une collaboration entre la Commission et diverses entités publiques et privées, soutient les agriculteurs locaux et promeut l'agriculture durable.

Des ateliers et des programmes de formation visent à améliorer la qualité et la compétitivité des dattes d'AlUla sur les marchés locaux et mondiaux.

Pour les investisseurs, le festival est l'occasion d'acquérir des dattes de qualité supérieure provenant d'une région réputée.

Le festival se déroule jusqu'au 9 novembre, tous les vendredis et samedis à AlUla.

Les dattes sont économiquement et socialement importantes à AlUla, avec environ trois millions de palmiers produisant 120 000 tonnes par an, ce qui fait de la région un acteur clé du secteur agricole.

Le festival met en valeur la diversité et la qualité des variétés de dattes d'AlUla.