Attal affirme qu'un professeur sur quatre a signé le pacte enseignant

Le ministre français de l'Éducation et de la Jeunesse, Gabriel Attal, donne une conférence de presse pour présenter un plan visant à lutter contre le harcèlement scolaire à l'hôtel Matignon à Paris, le 27 septembre 2023 (Photo, AFP).
Le ministre français de l'Éducation et de la Jeunesse, Gabriel Attal, donne une conférence de presse pour présenter un plan visant à lutter contre le harcèlement scolaire à l'hôtel Matignon à Paris, le 27 septembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 29 septembre 2023

Attal affirme qu'un professeur sur quatre a signé le pacte enseignant

  • «Un enseignant sur quatre» a signé le pacte visant à confier aux professeurs de nouvelles missions en échange d'un complément de rémunération
  • Cet «outil», a fait valoir le ministre, «permet de mieux rémunérer des enseignants qui remplacent des collègues qui sont absents»

PARIS: "Un enseignant sur quatre" a signé le pacte visant à confier aux professeurs de nouvelles missions en échange d'un complément de rémunération, a affirmé jeudi soir Gabriel Attal, à la surprise des syndicats, dont certains ont épinglé du "bricolage" et parfois un "chantage".

"A l'heure à laquelle je parle, un enseignant sur quatre a signé, s'est engagé dans le pacte. C'est même un sur trois au collège et au lycée professionnel", a déclaré le ministre de l'Education sur le plateau du JT de 20 heures de TF1. "Ça continue à monter", a-t-il ajouté.

Cet "outil", a fait valoir le ministre, "permet de mieux rémunérer des enseignants qui remplacent des collègues qui sont absents". Il a "remercié" les signataires de ce pacte.

Parmi les missions "les plus choisies" par les professeurs des écoles, on compte "les stages de réussite pendant les vacances scolaires et l'heure de soutien en français/maths en 6e", a-t-on indiqué au ministère de l'Education. De leur côté les professeurs de collège et lycée sont nombreux à s'engager dans "le remplacement de courte durée et l'aide aux devoirs", a-t-on précisé de même source.

"Nous sommes très surpris des chiffres donnés par le ministre: ils paraissent très élevés par rapport au constat que l'on peut faire sur le terrain", a réagi auprès de l'AFP Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, premier syndicat des chefs d'établissements.

Le SNPDEN-Unsa avait affirmé mi-septembre qu'aucun pacte enseignant n'était alors signé dans 30% des collèges et lycées, son secrétaire général parlant d'"une allergie collective" à la démarche proposée par le gouvernement.

A l'unisson, Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat du second degré (collèges et lycées), s'est également déclarée jeudi soir "très perplexe" sur les chiffres du ministre et sur "la façon dont ils ont été obtenus". "C'est du bricolage institutionnel", a-t-elle estimé.

«Prime exceptionnelle» pour 730.000 agents

"On versera en octobre, sur la paye du mois d'octobre, une prime exceptionnelle de pouvoir d'achat à 730.000 agents du ministère, c'est plus d'un sur deux", a affirmé le ministre sur le plateau du JT de TF1.

Dans le détail, "500.000 enseignants (...) auront en moyenne 380 euros" et "230.000 autres personnels", notamment les accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH), percevront en moyenne 500 euros, a-t-il précisé.

«Chantage»

En outre, "on sait que dans certains endroits, il y a un chantage au pacte: si l'enseignant ne le signe pas, il ne pourra pas organiser de sorties scolaires", a-t-elle dénoncé auprès de l'AFP.

Promis par le président Emmanuel Macron lors de sa campagne, le pacte enseignant, qui prévoit des hausses de rémunérations conditionnées à de nouvelles missions, a peiné à se mettre en place pour la rentrée, les syndicats dénonçant son flou et la précipitation du ministère.

Le précédent ministre de l'Education, Pap Ndiaye, s'était dit avant les congés d'été – et avant le remaniement – "tout à fait confiant" sur le fait d'avoir au moins 30% d'enseignants signataires, nécessaires pour assurer les remplacements.

Dans les collèges et les lycées, les nouvelles missions doivent notamment permettre "le remplacement systématique des enseignants absents" pour de courtes durées, mission prioritaire pour le ministère.

Modulable, il se décompose en trois unités de 1.250 euros brut, pouvant conduire jusqu'à 3.750 euros brut d'augmentation par an si un enseignant en prend trois.

Autres missions proposées: la participation au dispositif "devoirs faits" (pour faire les devoirs au collège), à des stages de réussite lors des vacances ou, pour les enseignants du premier degré, à l'heure hebdomadaire de soutien en classe de 6e, créée à la rentrée pour le français et les maths.

Un faible niveau d'adhésion au pacte mettrait "les chefs d'établissement en difficulté car les annonces faites au grand public qui s'appuient sur le pacte, tels que les remplacements de courte durée ou encore devoirs faits, ne pourront pas se faire correctement s'il n'y a pas de volontaires", avait prévenu mi-septembre le principal syndicat des chefs d'établissements.

Face au pacte, si certains enseignants ont manifesté "beaucoup de réticence" car "ils ont l'impression que leur statut est remis en cause", d'autres se sont portés volontaires, notamment pour de l'aide aux élèves en difficulté ou des stages de réussite, par "manque de pouvoir d'achat", selon des témoignages recueillis avant les vacances.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.