Le Nigeria et l’Arabie saoudite maintiennent une coordination bilatérale fructueuse

Des dignitaires lors de la cérémonie commémorent le 63e anniversaire de l’indépendance du Nigeria à Riyad. (Photo AN)
Des dignitaires lors de la cérémonie commémorent le 63e anniversaire de l’indépendance du Nigeria à Riyad. (Photo AN)
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Des dignitaires lors de la cérémonie commémorent le 63e anniversaire de l’indépendance du Nigeria à Riyad. (Photo AN)
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Publié le Mercredi 04 octobre 2023

Le Nigeria et l’Arabie saoudite maintiennent une coordination bilatérale fructueuse

  • Le Nigeria, tout comme le Royaume dans le cadre de son initiative Vision 2030, diversifie son économie pour sortir de sa dépendance pétrolière
  • Il se concentre sur l’agriculture, l’exploitation minière, l’économie numérique et le tourisme afin de promouvoir le développement durable

RIYAD: Le Nigeria et l’Arabie saoudite ont maintenu des consultations bilatérales et de coordination fructueuses depuis l’établissement de relations diplomatiques officielles entre les deux pays en 1961, selon l’ambassadeur du Nigéria en Arabie saoudite, Yahaya Lawal.

S’exprimant lors de la cérémonie commémorative du 63e anniversaire de l’indépendance du Nigeria à Riyad, le diplomate a déclaré lundi: «La semaine dernière, nous avons célébré avec nos frères et sœurs saoudiens leur 93e fête nationale. Nous leur souhaitons davantage de progrès dans leur incroyable aventure vers un avenir prospère. Nous sommes particulièrement reconnaissants envers le roi Salmane et le prince héritier Mohammad ben Salmane de leurs efforts soutenus visant à consolider les relations historiques et cordiales de longue date qui unissent nos deux pays frères.»

Après avoir obtenu son indépendance le 1er octobre 1960, le Nigeria a établi des relations diplomatiques officielles avec l’Arabie saoudite en 1961.

«Je suis ravi de vous informer que, au cours des six dernières décennies, notre coopération bilatérale, initialement centrée sur le Hajj, s’étend désormais à un certain nombre de domaines mutuellement bénéfiques. Je suis heureux de constater qu’un grand nombre de nos compatriotes et professionnels, parmi lesquels de précieux footballeurs nigérians, travaillent activement et contribuent silencieusement au renforcement de ces relations dans divers domaines. Cette collaboration devrait se renforcer lorsque la douzaine d’accords et de protocoles en cours de négociation dans le cadre de la Commission mixte Nigeria-Arabie saoudite seront conclus», a soutenu le diplomate.

«Nous sommes fermement convaincus que ces accords, une fois finalisés et mis en œuvre, contribueront à libérer l’énorme potentiel de la relation et à élever notre coopération à un niveau stratégique», a précisé M. Lawal.

«En tant que membres de plusieurs organisations internationales comme l’ONU, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, le Forum international de l’énergie, le G77, l’Organisation de la coopération islamique, la Banque islamique de développement, l’Organisation de coopération numérique et la Coalition islamique de lutte contre le terrorisme dirigée par l’Arabie saoudite, nos deux nations ont utilisé efficacement ces plates-formes, ainsi que d’autres, pour une interaction et une coordination étroites», a-t-il ajouté.

«Nous partageons les mêmes aspirations en tant que membres de l’Opep+ pour un marché pétrolier stable. Nous souscrivons également à la promotion de la coopération Sud-Sud pour renforcer le commerce, les investissements et le développement économique durable

Le Nigeria, tout comme le Royaume dans le cadre de son initiative Vision 2030, diversifie son économie pour sortir de sa dépendance pétrolière en se concentrant sur l’agriculture, l’exploitation minière, l’économie numérique et le tourisme afin de promouvoir le développement durable, a-t-il rappelé.

«Notre pays libéralise également le milieu des affaires pour attirer davantage d’investissements directs nationaux et étrangers. Nous avons introduit à cet égard un certain nombre de programmes parmi lesquels figurent une nouvelle politique et une stratégie nationale d’économie numérique, la création de zones de transformation agro-industrielle spéciales, le programme Agriculture pour l’alimentation et l’emploi et la Loi sur l'industrie pétrolière, qui vise à transformer et à élargir le secteur pétrolier et gazier», soutient-il.

«Notre pays a également mis en place suffisamment d’incitations pour attirer les investissements directs étrangers. Ces dernières comprennent une exonération fiscale temporaire qui peut courir jusqu’à cinq ans sur l’agriculture et les minéraux solides, un enregistrement facile des entreprises dans les vingt-quatre heures, des incitations au statut d’industrie pionnière qui peut aller jusqu’à trois ans, un rapatriement facile des bénéfices, un accès facile au crédit, des droits d’importation faibles et un traitement égal des entreprises locales et étrangères», a-t-il poursuivi.

L’ambassadeur a également remercié l’Arabie saoudite d’avoir envoyé une délégation ministérielle à Abuja pour participer à la cérémonie d’investiture du nouveau cabinet. La délégation a tenu des entretiens bilatéraux fructueux avec le président nigérian, Bola Tinubu.

Ce dernier a réaffirmé le soutien total du Nigeria à l’organisation de l’Expo 2030 à Riyad et il lui a souhaité du succès lors des élections qui auront lieu en décembre à Paris.

En tant que dirigeants régionaux, le Nigeria et l’Arabie saoudite partagent des visions similaires de la paix dans leurs environnements respectifs.

«À cet égard, nous remercions le Royaume pour ses efforts de paix au Soudan. Nous sommes également reconnaissants pour les bourses annuelles accordées aux Nigérians afin qu’ils puissent étudier dans les universités saoudiennes et nous souhaitons exprimer notre gratitude envers les nombreuses interventions menées par le Royaume au Nigeria à travers le Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane [KSRelief]», note-t-il.

Il a également félicité le Royaume pour son initiative d’accueillir les sommets saoudo-africain et arabo-africain à Riyad et pour sa confiance dans le continent.

«Nous espérons que les prochains forums historiques établiront les bases d’une nouvelle ère de partenariat entre le Royaume et l’Afrique, notamment avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). La Banque mondiale estime que la Zlecaf augmentera les revenus de l’Afrique de 450 milliards de dollars (1 dollar = 0,95 euro) d’ici à 2035 et qu’elle augmentera les exportations intra-africaines de plus de 81%.

Cet accord commercial sur le marché unique permettra à l'économie africaine d’atteindre la barre des 29 000 milliards de dollars d’ici à 2050, selon la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique.

La cérémonie s’est déroulée en présence du gouverneur adjoint de Riyad, le prince Mohammed ben Abdelrahmane ben Abdelaziz.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: accord de cessez-le-feu entre jihadistes français et forces armées

Un membre des nouvelles forces de sécurité des autorités syriennes monte la garde devant un bureau de vote où les membres des comités locaux syriens ont voté dans le cadre du processus de sélection visant à désigner un parlement provisoire, à Damas, le 5 octobre 2025. (AFP)
Un membre des nouvelles forces de sécurité des autorités syriennes monte la garde devant un bureau de vote où les membres des comités locaux syriens ont voté dans le cadre du processus de sélection visant à désigner un parlement provisoire, à Damas, le 5 octobre 2025. (AFP)
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  • L'accord prévoit un cessez-le-feu entre les jihadistes retranchés dans un camp de la région de Harem, dan la province d'Idleb, près de la frontière turque, et les forces gouvernementales, selon le texte obtenu par l'AFP
  • Le cessez-le-feu est respecté depuis mercredi, selon un responsable local de la sécurité et une source des jihadistes français, contactés par l'AFP

IDLEB: Les autorités syriennes et les jihadistes français dirigés par Oumar Diaby sont parvenus à un accord pour mettre fin à leurs combats dans le nord-ouest de la Syrie, ont indiqué des sources concordantes jeudi à l'AFP.

L'accord prévoit un cessez-le-feu entre les jihadistes retranchés dans un camp de la région de Harem, dan la province d'Idleb, près de la frontière turque, et les forces gouvernementales, selon le texte obtenu par l'AFP.

Le cessez-le-feu est respecté depuis mercredi, selon un responsable local de la sécurité et une source des jihadistes français, contactés par l'AFP.

Mardi, les forces de sécurité syriennes avaient encerclé le camp, accusant Oumar Diaby, alias Omar Omsen, d'avoir enlevé une fillette et de refuser de se livrer aux autorités.

"Il y a eu un accord prévoyant un cessez-le-feu, le retrait des armes lourdes" et permettant aux autorités syriennes d'entrer dans le camp, a affirmé le responsable local de la sécurité qui a requis l'anonymat.

L'accord prévoit en outre que l'affaire de l'enlèvement de la fillette soit confiée au ministère de la Justice.

Les combats mardi étaient les premiers annoncés par les autorités avec des jihadistes étrangers depuis qu'elles ont pris le pouvoir en décembre 2024, après avoir renversé Bachar al-Assad.

Le gouvernement d'Ahmad al-Chareh, qui veut rompre avec son passé jihadiste, avait appelé tous les groupes armés à se dissoudre et intégrer la nouvelle armée.

Les jihadistes dirigés par Oumar Diaby, un ancien délinquant franco-sénégalais de 50 ans devenu prêcheur, sont estimés à quelques dizaines et sont retranchés dans le camp avec leurs familles.

Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des "jihadistes étrangers", en particulier d'Asie centrale, avaient "mené une médiation" mardi pour parvenir à une issue pacifique.

Les jihadistes français qui se font appeler "Firqat al Ghouraba" (le groupe des étrangers) constituent un rassemblement marginal et sans lien avec le groupe Etat islamique, qui avait régné par la terreur en Syrie et en Irak avant d'être défait.

Des milliers de jihadistes étrangers, dont des Occidentaux, avaient afflué en Syrie pendant la guerre civile qui a éclaté après la répression par l'ex-président Bachar al-Assad d'un soulèvement populaire en 2011.

Le conflit a pris fin en décembre 2024 avec la prise du pouvoir par une coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh.

 


Raids israéliens au Liban: quatre morts selon Beyrouth

Des frappes israéliennes ont fait quatre morts jeudi dans l'est et le sud du Liban, ont annoncé les autorités libanaises, tandis qu'Israël a affirmé avoir visé des objectifs du Hezbollah, dont un site de production de missiles de précision. (AFP)
Des frappes israéliennes ont fait quatre morts jeudi dans l'est et le sud du Liban, ont annoncé les autorités libanaises, tandis qu'Israël a affirmé avoir visé des objectifs du Hezbollah, dont un site de production de missiles de précision. (AFP)
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  • Dans l'est du Liban, des frappes ont touché la chaîne de montagnes de l'anti-Liban, près de la frontière avec la Syrie, une zone où le Hezbollah est bien implanté
  • "Les frappes de l'ennemi israélien ont fait deux morts, un à Janta et un autre à Chmestar", deux localités de la plaine orientale de la Békaa, selon le ministère

BEYROUTH: Des frappes israéliennes ont fait quatre morts jeudi dans l'est et le sud du Liban, ont annoncé les autorités libanaises, tandis qu'Israël a affirmé avoir visé des objectifs du Hezbollah, dont un site de production de missiles de précision.

Dans l'est du Liban, des frappes ont touché la chaîne de montagnes de l'anti-Liban, près de la frontière avec la Syrie, une zone où le Hezbollah est bien implanté.

Un journaliste de l'AFP a vu des colonnes de fumée blanche s'élever des zones montagneuses arides de cette région.

"Les frappes de l'ennemi israélien ont fait deux morts, un à Janta et un autre à Chmestar", deux localités de la plaine orientale de la Békaa, selon le ministère.

Une autre frappe dans le sud du Liban, aux environs de Nabatiyé, a fait deux morts, selon cette source. L'agence officielle Ani a indiqué que l'une de ces victimes était une femme âgée.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir visé "un camp d'entraînement" du Hezbollah où se trouvaient des membres du mouvement libanais soutenu par l'Iran.

Elle a ajouté avoir également frappé "des infrastructures militaires dont un site de production de missiles de précision" du Hezbollah.

L'armée a annoncé plus tard avoir frappé un entrepôt d'armes du Hezbollah dans le secteur de Nabatiyé.

Malgré un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmant viser le mouvement islamiste.

Israël continue en outre d'occuper cinq points en territoire libanais, alors que l'accord de cessez-le-feu prévoit son retrait.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis soumettent le gouvernement à une intense pression pour qu'il livre ses armes à l'armée libanaise, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

Jeudi, le Premier ministre Nawaf Salam a de nouveau appelé Israël à se retirer du Liban et à "cesser ses attaques continues".

Dans une déclaration diffusée par son bureau, il a assuré que "le Liban est déterminé à achever le processus" de désarmement du Hezbollah "avant la fin de l'année au sud du fleuve Litani", en allusion à la première phase du désarmement qui concerne le sud du Liban, limitrophe du nord d'Israël.

Le 20 octobre, l'émissaire américain Tom Barrack avait averti, sur le réseau social X, que l'armée libanaise devait avoir le monopole des armes.

"Si Beyrouth continue à hésiter, Israël pourrait agir unilatéralement et les conséquences seraient graves", a-t-il souligné.


Soudan : attaque de drones sur la capitale Khartoum pour la troisième journée consécutive

Entrée dans sa troisième année, la guerre au Soudan a tué des dizaines de milliers de personnes, déplacé près de 12 millions d'habitants et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde". (AFP)
Entrée dans sa troisième année, la guerre au Soudan a tué des dizaines de milliers de personnes, déplacé près de 12 millions d'habitants et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde". (AFP)
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  • "À quatre heures du matin, j'ai entendu le bruit de deux drones passer au-dessus de nous, et peu de temps après, j'ai entendu le son de tirs de défense aérienne près de la Brigade militaire et l'unité médicale", a relaté un témoin du sud d'Omdourman
  • Un autre témoin dans le sud de la capitale a rapporté avoir vu des drones se diriger vers l'aéroport, cible d'attaques depuis trois jours consécutifs

KHARTOUM: Des drones ont visé jeudi la capitale soudanaise Khartoum et son aéroport, tenus par l'armée, pour la troisième journée consécutive, ont rapporté à l'AFP des témoins.

"À quatre heures du matin, j'ai entendu le bruit de deux drones passer au-dessus de nous, et peu de temps après, j'ai entendu le son de tirs de défense aérienne près de la Brigade militaire et l'unité médicale", a relaté un témoin du sud d'Omdourman.

Un autre témoin dans le sud de la capitale a rapporté avoir vu des drones se diriger vers l'aéroport, cible d'attaques depuis trois jours consécutifs.

"Après quatre heures, le bruit des drones était fort. Je les ai vus se diriger vers l'aéroport et j'ai entendu des explosions", a-t-il indiqué.

Depuis mardi, l'aéroport de la capitale, hors service depuis deux ans et sur le point de rouvrir, est en proie à des attaques de drones attribuées aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), engagées depuis avril 2023 dans une guerre pour le pouvoir contre l'armée régulière.

Sa réouverture, initialement prévue mercredi" a été suspendue "jusqu'à nouvel ordre, a déclaré à l'AFP un responsable de l'aéroport sous couvert d’anonymat.

Malgré la reprise de Khartoum par l'armée au printemps, la ville demeure largement dévastée, marquée par des coupures d'électricité récurrentes et des frappes de drones des FSR.

Plus d'un million de personnes déplacées y sont retournées au cours des dix derniers mois, selon l'agence des migrations de l'ONU.

Depuis quelques semaines, le gouvernement s'efforce d'y rétablir les services, dont l'aéroport, afin de relocaliser des institutions clés depuis Port-Soudan, port de la Mer Rouge, devenue capitale de facto depuis le début de la guerre.

Entrée dans sa troisième année, la guerre au Soudan a tué des dizaines de milliers de personnes, déplacé près de 12 millions d'habitants et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".