Israël en état d’alerte après des échanges de roquettes à la frontière libanaise

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a mené des patrouilles intensives le long de la frontière sud du pays mardi (Photo, Reuters).
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a mené des patrouilles intensives le long de la frontière sud du pays mardi (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 11 octobre 2023

Israël en état d’alerte après des échanges de roquettes à la frontière libanaise

  • Toutes les écoles publiques et privées situées au sud de la ligne Litani, notamment dans les districts de Tyr et de Bint Jbeil, ont été fermées
  • Pour la deuxième journée consécutive, les habitants des régions libanaises se sont rués vers les stations-service

BEYROUTH: La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a mené des patrouilles intensives le long de la frontière sud du pays mardi, après des heures d’échanges de roquettes entre les forces israéliennes et les combattants du Hezbollah.

Des correspondants dans la région sud ont indiqué que «les soldats israéliens étaient en état d’alerte de l’autre côté de la frontière et que l’armée libanaise était déployée du côté libanais».

Les tensions ont entraîné le déplacement d’un plus grand nombre de personnes de la zone frontalière vers les villes de Saïda et de Beyrouth et vers la région de la Bekaa, dans un contexte d’intrusions intenses des avions israéliens dans l’espace aérien libanais.

Toutes les écoles publiques et privées situées au sud de la ligne Litani, notamment dans les districts de Tyr et de Bint Jbeil, ont été fermées.

L’Université libanaise a elle aussi annoncé la fermeture de tous ses campus dans le sud, à Nabatieh, à Tyr et à Bint Jbeil, «en raison de la situation sécuritaire tendue à la frontière sud».

Le Hezbollah a officiellement déploré la perte de trois de ses membres, tués lors d’une frappe aérienne israélienne dans les environs de Merouahin, Boustane, Zalloutiyeh, Yarine et Naqoura, ainsi que dans la ville d’Aïta el-Chaab, dans le district de Bint Jbeil.

Cette attaque fait suite à celle lancée lundi après-midi par un groupe du Hezbollah contre la caserne israélienne de Pranit, qui sert de centre de commandement à la Division de Galilée, et contre la caserne d’Avivim, centre de commandement d’un bataillon affilié à la Brigade occidentale, au moyen de missiles guidés et d’obus de mortier. Le parti a déclaré avoir «infligé des pertes humaines à l’armée israélienne».

Pour la deuxième journée consécutive, les habitants des régions libanaises se sont rués vers les stations-service, les centres commerciaux et les entrepôts pour s’approvisionner, craignant que les affrontements à la frontière ne dégénèrent en une guerre qui s’étendrait à l’intérieur du pays.

Réactions politiques

Dans le cadre des efforts visant à limiter les répercussions des événements dans la bande de Gaza, le président du Parlement, Nabih Berry, a rencontré le Premier ministre sortant, Najib Mikati. M. Berry a également rencontré l’ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea.

M. Mikati a convoqué une réunion du gouvernement ce jeudi «afin de discuter de la situation sécuritaire dans le pays et des mesures prises», et s’est entretenu avec les plus hauts responsables militaires du pays.

Le ministère britannique des Affaires étrangères, par l’intermédiaire de son ambassade au Liban, «a conseillé de ne se rendre au Liban qu’en cas de nécessité et de ne pas aller dans certaines régions situées au sud du fleuve Litani, notamment l’autoroute Naqoura-Tyre-Saïda-Beyrouth et les régions situées à l’ouest de celle-ci».

Il a par ailleurs déconseillé «de se rendre dans la région du Hermel, notamment dans les villes d’Ersal, de Ras Baalbek, de Qaa, de Labwé et de Nahlé, ainsi que dans les camps de réfugiés palestiniens, ou à moins de cinq kilomètres de la frontière avec la Syrie».

L’ambassadeur britannique Hamish Cowell a souligné «l’importance pour le Liban de ne pas être entraîné dans le conflit et de maintenir une distance prudente».

«Le Liban et son économie ne peuvent supporter les répercussions d’une nouvelle guerre avec Israël qui éclaterait dans le sud et s’étendrait au reste du pays», déclare un observateur politique à Arab News.

«Les tensions à la frontière sud du Liban n'ont pas encore atteint un niveau critique susceptible de déclencher une guerre avec Israël, et il semble que leur objectif est d’alléger la pression sur le front de Gaza.».

«Le coût de la guerre contre le Liban est exorbitant et le pays en a déjà fait l’expérience. L’infrastructure du Liban est délabrée et le pays risque un effondrement monétaire s’il s’engage dans la guerre. Un chaos massif, avec des répercussions sociales dangereuses, pourrait s’ensuivre, surtout si Israël frappe des installations vitales et des ports.»

Le parti libanais Kataëb a mis en garde, à l’issue d’une réunion de son conseil politique, contre le basculement du Liban dans une nouvelle guerre «qui n’est pas nécessaire et qui s’inscrit dans un plan visant à stabiliser les rapports de force dans la région et à privilégier les intérêts étrangers au détriment des intérêts libanais».

«L’utilisation du territoire libanais et son rattachement à l’arène palestinienne sont inacceptables. Il n’appartient ni au Hezbollah ni à aucune des factions palestiniennes de parler au nom du Liban, que ce soit en temps de guerre ou en temps de paix, car cette décision appartient à l’État libanais et à toutes ses institutions», ajoute-t-il.

Le parti condamne «le recours par Israël à la logique de la force et de la violence qui n’apporte que la destruction depuis soixante-quinze ans, provoquant le déplacement du peuple palestinien et le laissant à la merci d’accords qui sont restés de l’encre sur du papier».

Mardi, le syndicat des rédacteurs en chef de la presse libanaise a condamné «l’attaque contre le reporter d’Al-Arabiya Mahmoud Shukr alors qu’il couvrait les événements dans le sud du Liban». Le journaliste a été blessé et a dû être hospitalisé.

Le syndicat a également condamné «le fait que les journalistes, le personnel des médias et les photographes soient pris pour cible alors qu’ils accomplissent leur devoir professionnel en couvrant les événements de la bande de Gaza. Cela a conduit au martyre de certains d’entre eux et à la destruction d’institutions de presse, d’agences de presse et de Radio Gaza».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com