Le retour des Arméniens originaires du Haut-Karabakh est une priorité, selon l’ONU

Un militaire azéri sur une ancienne position militaire des séparatistes arméniens dans le village de Mukhtar (Photo, AFP).
Un militaire azéri sur une ancienne position militaire des séparatistes arméniens dans le village de Mukhtar (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 11 octobre 2023

Le retour des Arméniens originaires du Haut-Karabakh est une priorité, selon l’ONU

  • L’ONU a demandé à l'Azerbaïdjan de mettre en œuvre un plan global pour la protection et la sécurité de la communauté arménienne de l’enclave
  • La majorité de la population arménienne a fui le Karabakh après l'offensive d'il y a trois semaines au cours de laquelle l'Azerbaïdjan a repris le contrôle total de la région

NEW YORK: Les Nations unies ont exprimé mardi leur profonde inquiétude face à l'escalade de la crise humanitaire dans le Caucase du Sud, où plus de 100 600 réfugiés d’origne arménienne, dont 30 000 enfants, ont afflué en Arménie depuis la région azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh au cours des dernières semaines.

Alice Wairimu Nderitu, conseillère spéciale des Nations unies pour la prévention du génocide, a demandé que des mesures urgentes soient mises en place pour protéger les droits et la sécurité des Arméniens et pour veiller à ce qu'ils puissent éventuellement rentrer chez eux, s'ils le souhaitent.

«Je demande que tous les efforts soient faits pour assurer la protection et les droits de l'homme e la population d'origine arménienne qui reste dans la région et de ceux qui l'ont quittée, notamment le droit au retour, qui devrait être prioritaire», a-t-elle indiqué.

L'Arménie et l'Azerbaïdjan se disputent le contrôle de la région du Haut-Karabakh depuis des décennies. Reconnue internationalement comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, elle est tombée sous le contrôle de séparatistes arméniens au milieu des années 1990. Les forces arméniennes ont également pris le contrôle d'une grande partie du territoire environnant. L'Azerbaïdjan a cependant repris le contrôle de la majeure partie de ce territoire au cours d'une guerre de six semaines avec l'Arménie en 2020.

Le 19 septembre, l'Azerbaïdjan a lancé ce qu'il a décrit comme une campagne «anti-terroriste» dans le Haut-Karabakh et, au cours d'une offensive de deux jours, a repris le contrôle total de la partie de la région qui était restée hors de son contrôle. Craignant des représailles, de nombreuses personnes ont commencé à fuir vers l'Arménie.

Le dernier conflit en date a conduit les Arméniens à accuser l'Azerbaïdjan de «nettoyage ethnique», une allégation qui a été fermement démentie.

Le théâtre de violences

Nderitu a relayé un appel lancé par le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme selon lequel les droits de toutes les personnes déplacées à l'intérieur de leur pays et de celles qui se trouvent dans une situation assimilable à celle d'un réfugié doivent être pleinement respectés, particulièrement en garantissant leur droit au retour dans la sécurité et la dignité.

Elle a pris acte des garanties données par les autorités azerbaïdjanaises quant à la protection de la population d’origine arménienne et de ses droits, et a salué l'accès initial qui a été accordé aux représentants des Nations unies pour évaluer la situation humanitaire dans la région.

«Ces mesures positives doivent être poursuivies, notamment en autorisant un accès humanitaire total», a souligné Nderitu.

«J'encourage le gouvernement de l'Azerbaïdjan à prendre des mesures afin de mettre en place un plan global à cet égard, spécialement des mesures pour garantir le droit au retour des personnes qui ont fui, ainsi que des mesures concrètes pour garantir les droits et la protection des minorités, une pierre angulaire du droit international en matière de droits de l'homme», a-t-elle précisé.

En outre, elle a insisté sur l'importance d'enquêter de manière approfondie sur les allégations de violations commises pendant le conflit, notamment les rapports faisant état de victimes civiles, et la nécessité de rendre des comptes conformément aux normes des droits de l'homme et du droit humanitaire internationaux.

Nderitu a également appelé à un renforcement du dialogue afin de prévenir toute nouvelle escalade militaire ou violence dans le Caucase du Sud.

«La région est le théâtre de violences cycliques depuis bien trop longtemps», a-t-elle signalé. «L'impact sur les civils a toujours été dévastateur. Le risque de crimes atroces est toujours présent.»

«Tous les habitants de la région méritent un avenir sans violence ni peur. Cela nécessite des actions concrètes afin de garantir une paix durable, ainsi que pour traiter et surmonter les profondes cicatrices, les méfiances et les divisions qui existent entre les communautés.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.