Algérie: Rejet du pourvoi en cassation du patron de presse Ihsane El Kadi

El Kadi, 63 ans, dirigeant d'un des derniers groupes de presse privés et indépendants d'Algérie – Interface Médias qui comprend Radio M et le site d'information Maghreb Emergent – était poursuivi pour «financement étranger de son entreprise» (Photo, Twitter).
El Kadi, 63 ans, dirigeant d'un des derniers groupes de presse privés et indépendants d'Algérie – Interface Médias qui comprend Radio M et le site d'information Maghreb Emergent – était poursuivi pour «financement étranger de son entreprise» (Photo, Twitter).
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Publié le Vendredi 13 octobre 2023

Algérie: Rejet du pourvoi en cassation du patron de presse Ihsane El Kadi

  • La Cour suprême a «rejeté les deux pourvois en cassation du journaliste et détenu d'opinion Ihsane El Kadi», a écrit sur sa page Facebook l'un de ses défenseurs
  • Tous les recours ont été épuisés et la seule possibilité pour le journaliste de retrouver la liberté réside dans une éventuelle grâce du président

ALGER: La Cour suprême algérienne a rejeté jeudi le pourvoi en cassation du patron de presse Ihsane El Kadi, confirmant sa condamnation en appel à sept ans de réclusion, ont indiqué des avocats de la défense.

La Cour a "rejeté les deux pourvois en cassation du journaliste et détenu d'opinion Ihsane El Kadi", a écrit sur sa page Facebook l'un de ses défenseurs, Me Abdellah Heboul.

"Ses deux condamnations à sept ans de prison, dont cinq ans ferme, et à six mois de prison ferme deviennent définitives", a précisé l'avocate Fetta Sadat.

"Notre choc a été grand lorsque la Cour suprême a décidé de rejeter les deux pourvois", a déclaré à l'AFP Abdellah Hboul, également membre du comité de défense du journaliste. L'équipe de défense et les avocats avaient "présenté tous les arguments juridiques qui confirment définitivement qu'il y a eu des violations", a-t-il ajouté.

Selon la Radio M, qui fait partie du groupe de médias dirigé par M. El Kadi, tous les recours ont été épuisés et la seule possibilité pour le journaliste de retrouver la liberté réside dans une éventuelle grâce du président Abdelmadjid Tebboune.

En juin, la Cour d'appel d'Alger avait infligé au journaliste, emprisonné depuis décembre, une peine de sept de prison, dont cinq ans ferme, soit deux de plus qu'en première instance.

Fonds reçus de sa fille

M. El Kadi, 63 ans, dirigeant d'un des derniers groupes de presse privés et indépendants d'Algérie – Interface Médias qui comprend Radio M et le site d'information Maghreb Emergent – était poursuivi pour "financement étranger de son entreprise".

Il était accusé "d'avoir reçu des sommes d'argent et des privilèges de la part de personnes et d'organisations dans le pays et à l'étranger afin de se livrer à des activités susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l'Etat et sa stabilité", selon le dossier d'accusation.

Les fonds en question s'élèvent à un montant de "25.000 livres sterling (environ 28.000 euros) que le journaliste a reçu, par tranches, de sa fille Tin Hinane, établie à Londres et actionnaire d'Interface Médias", avait précisé lors de son procès l'une de ses avocates, Me Zoubida Assoul, soulignant que cet argent devait servir à régler des arriérés de dettes du groupe.

Ihsane El Kadi avait déjà été condamné en juin 2022 à six mois de prison ferme, une peine confirmée en appel mais non assortie d'un mandat de dépôt.

Il avait été jugé à la suite d'une plainte de l'ancien ministre de la Communication Amar Belhimer pour un article publié sur le site de Radio M sur le mouvement islamiste Rachad, classé comme organisation terroriste en Algérie, et les protestations prodémocratie du Hirak.


Gaza: les secours annoncent 20 morts dans des opérations israéliennes

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mercredi que 20 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées par l'armée israélienne dans le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre. (AFP)
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mercredi que 20 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées par l'armée israélienne dans le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre. (AFP)
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  • Au moins six personnes ont été tuées et 30 blessées "à la suite de tirs israéliens visant des milliers de civils qui attendaient de l'aide" alimentaire près du corridor de Netzarim, dans le centre de Gaza
  • Des foules de Palestiniens se rassemblent chaque nuit dans ce secteur pour attendre l'ouverture des sites de distribution d'aide où elles espèrent recevoir des vivres

GAZA: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mercredi que 20 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées par l'armée israélienne dans le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre.

Au moins six personnes ont été tuées et 30 blessées "à la suite de tirs israéliens visant des milliers de civils qui attendaient de l'aide" alimentaire près du corridor de Netzarim, dans le centre de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de cet organisme de premiers secours, Mahmoud Bassal.

Interrogée par l'AFP sur ces faits, l'armée israélienne a dit examiner la situation.

Des foules de Palestiniens se rassemblent chaque nuit dans ce secteur pour attendre l'ouverture des sites de distribution d'aide où elles espèrent recevoir des vivres, ont constaté des correspondants de l'AFP, mais ses distributions donnent lieu à des scènes chaotiques.

Israël a très partiellement assoupli à la fin du mois de mai un blocus total imposé à la bande de Gaza au début du mois de mars, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisme au financement opaque soutenu par Israël et les Etats-Unis, gère quatre centres de distribution de colis d'aide alimentaire sur le territoire palestinien assiégé, notamment dans le secteur où ont eu lieu les tirs mercredi à l'aube.

L'ONU et des ONG humanitaires refusent de travailler avec la GHF, en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a qualifié mardi de "crime de guerre" l'utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l'armée israélienne à "cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s'en procurer".

M. Bassal a également fait état de 14 autres personnes tuées, dont une fillette, par des frappes aériennes israéliennes sur des habitations à travers la bande de Gaza. Cinq personnes ont péri à Deir al-Balah (centre), six dans le camp de Nousseirat (centre) et trois à Choujaïya (nord).

Sollicitée par l'AFP sur ces frappes aériennes, l'armée israélienne n'a pas été en mesure de commenter.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile.

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Le Premier ministre du Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas, a affirmé mardi que Doha travaillait à une reprise des négociations en vue d'un nouveau cessez-le-feu à Gaza.

L'attaque du 7 octobre 2023 en Israël a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 56.077 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le prince Faisal bin Farhan participe à une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères du CCG

Les ministres des Affaires étrangères des pays du Conseil de coopération du Golfe posent pour une photo de famille à Doha. (@KSAMOFA)
Les ministres des Affaires étrangères des pays du Conseil de coopération du Golfe posent pour une photo de famille à Doha. (@KSAMOFA)
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  • Une réunion a été convoquée pour discuter de l'attaque iranienne à la roquette contre une base américaine au Qatar, lundi.
  • Ils ont déclaré que cette attaque constituait une violation flagrante du droit international et des principes de bon voisinage, qu'elle était inacceptable et ne pouvait en aucun cas être justifiée.

RIYAD : D'après le ministère saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan a participé mardi à une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe.

La réunion a porté sur l'agression iranienne contre le Qatar, les développements régionaux et leurs répercussions sur la sécurité.

Elle a eu lieu au lendemain de l'attaque iranienne contre la base militaire américaine d'Al-Udeid, près de Doha.

Le prince Faisal et ses homologues du CCG ont également été reçus par l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani. 

Le ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, le prince Faisal bin Farhan, serre la main de l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani. (@KSAMOFA)
Le ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, le prince Faisal bin Farhan, serre la main de l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani. (@KSAMOFA)

Lors de leur réunion, les pays du CCG ont réaffirmé leur solidarité avec le Qatar et condamné l'agression iranienne sur son territoire.

Ils ont déclaré que cette attaque constituait une violation flagrante du droit international et des principes de bon voisinage, qu'elle était inacceptable et ne pouvait en aucun cas être justifiée.

Les progrès de l'action commune du Golfe, ainsi que la coopération et la coordination fructueuses entre ses pays ont également été discutés, de même que les moyens de les faire progresser au profit de leurs peuples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


L'armée libanaise affirme avoir arrêté le chef de l'EI au Liban

(Photo AFP)
(Photo AFP)
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  • La Direction du renseignement a arrêté le citoyen R.F., surnommé “Qasoura”, un dirigeant important de l'organisation terroriste Daech », a indiqué l’armée.
  • L’armée a affirmé que Qasoura avait planifié plusieurs opérations dans le pays

BEYROUTH: L’armée libanaise a annoncé mardi l’arrestation d'une personne présentée comme le chef du groupe jihadiste État islamique (EI) au Liban.

« À la suite d'une série d'opérations de surveillance (...), la Direction du renseignement a arrêté le citoyen R.F., surnommé “Qasoura”, un dirigeant important de l'organisation terroriste Daech », a indiqué l’armée, utilisant l’acronyme arabe pour désigner l’EI.

L’armée a affirmé que Qasoura avait planifié plusieurs opérations dans le pays et qu'il avait pris la tête de la branche locale du groupe après l'arrestation de plusieurs hauts responsables en décembre.

Cette annonce intervient quelques jours après un attentat suicide en Syrie voisine, qui a fait au moins 25 morts dans une église, les autorités syriennes accusant l’EI.

Bien que moins présents qu’en Syrie ou en Irak, le groupe Etat islamique et d'autres mouvements jihadistes ont affronté l'armée libanaise et le Hezbollah, soutenu par l’Iran, au cours de la dernière décennie, principalement dans le nord et l'est du pays.

Il a été largement vaincu dans le pays en 2017.