Expo 2021 Dubaï: «grand événement économique post-Covid qui marquera les années à venir»

«Nous voulons montrer que nous avons des cas concrets et pertinents de réussite de projets en matière de mobilité.» Erik Linquier. (AFP)
«Nous voulons montrer que nous avons des cas concrets et pertinents de réussite de projets en matière de mobilité.» Erik Linquier. (AFP)
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Publié le Mardi 22 décembre 2020

Expo 2021 Dubaï: «grand événement économique post-Covid qui marquera les années à venir»

  • L’Exposition universelle de Dubaï ouvrira enfin ses portes le 1er octobre 2021, après avoir été reportée d’une année à la suite de la crise sanitaire qu’a connue le monde entier
  • «L’objectif pour nous serait de pouvoir mettre en avant un certain nombre de modèles que nous avons en France, qui sont des modèles technologiques, de financement et d'organisation»

DUBAÏ: L’Exposition universelle de Dubaï ouvrira enfin ses portes le 1er octobre 2021, après avoir été reportée d’une année à la suite de la crise sanitaire qu’a connue le monde entier. Pendant six mois, Dubaï deviendra l’endroit de prédilection de cent quatre-vingt-dix pays et de millions de visiteurs venus de tous les endroits du monde pour découvrir le plus grand événement jamais organisé dans le monde arabe.

M. Erik Linquier, commissaire général du pavillon de France de l’Exposition universelle Dubaï 2020 et président de la Compagnie française des expositions (Cofrex), accorde une interview à Arab News en français afin d’évoquer les enjeux économiques et industriels de la France à travers cette exposition ainsi que ses ambitions dans la région du Moyen-Orient.

Durant cette exposition, la Cofrex a pour mission de promouvoir les innovations françaises en termes de «ville connectée et durable», et particulièrement dans le domaine de la «mobilité». Un thème annoncé officiellement par le président français, Emmanuel Macron, au mois de novembre 2017. Pourquoi ce choix, et quel est son objectif?

Le choix que nous avons fait, côté français, a été de s’installer dans la partie «mobilité», parce que nous pouvons être pertinents et innovants dans plusieurs domaines en matière de développement des villes mais, tant que nous n’avons n’a pas traité le sujet de la mobilité, cela peut constituer un frein à tout développement urbain, harmonieux et utile pour les citoyens.

L’objectif, pour nous, particulièrement dans un contexte post-Covid où on se pose beaucoup de questions sur l'évolution des villes, serait de pouvoir mettre en avant un certain nombre de modèles que nous avons en France, qui sont des modèles technologiques, de financement et d'organisation et qui, dans le domaine de la mobilité – fil rouge de la ville intelligente –, vont permettre de faire émerger des projets qui soient à l'échelle des enjeux des pays émergents, des très grandes métropoles ou des zones rurales qui sont en passe de se dépeupler.

Nous voulons montrer que nous avons des cas concrets et pertinents de réussite de projets en matière de mobilité.

Erik Linquier

Quels seraient les enjeux à l'échelle locale, régionale et mondiale pour la France, à travers cette exposition et avec le thème de la mobilité et des villes intelligentes?

Cet événement, nous le voyons comme une véritable opportunité à plusieurs échelles: d’abord locale, parce qu’il y a une relation très étroite entre la France et les Émirats arabes unis, notamment due au fait qu’il y a beaucoup de projets liés à l’urbanisation qui ont été portés par les entreprises françaises. Le fait que cela se passe aux Émirats est important pour nous, parce que c’est le meilleur exemple. Au-delà du site de l’exposition, il suffit de se promener à Dubaï, à Abu Dhabi ou ailleurs pour voir qu’il existe des projets français qui ont marché dans le domaine de la mobilité. Enfin, pour nous, la zone est extrêmement importante parce que l’ensemble de la région du Golfe – même la région du Proche et du Moyen-Orient, comme l’Égypte - est l’un des endroits au monde où les enjeux de développement urbains sont les plus forts. Il suffit de regarder ce qui se passe en Arabie saoudite, notamment, pour voir qu’il y a là de vrais enjeux de développement urbain.

Au-delà de cela, plus de 70% des visiteurs de l’exposition viennent de l’international, en particulier d’Asie. Ainsi, les enjeux de développement urbain sont au Proche et au Moyen-Orient, mais aussi en Asie, en Inde, en Chine, et c’est donc aussi à ces visiteurs-là que nous voulons parler.

Il faudra de toute façon un événement de ce type pour bien marquer le retour de la croissance économique. Nous avons de la chance d’avoir l’Exposition de Dubaï 2020: utilisons donc cet événement qui est déjà prêt à s’organiser pour déclencher le retour à un modèle de croissance plus équilibré.

Erik Linquier

Concrètement, que pensez-vous apporter de nouveau et d’innovant dans ce domaine, dans une région comme le Moyen-Orient, qui connaît des dynamiques territoriales et économiques profondes, et qui pourrait non seulement répondre à l’exigence environnementale de transition écologique dans la région, mais permettrait aussi de participer au plan de relance de l'économie française?

En effet, les deux dimensions sont importantes. Je pense que l’on peut apporter des choses parce que c’est une vision à 360 degrés de la mobilité. C’est de l’infrastructure, mais c’est aussi une offre de service, de financement et un modèle de gouvernance. Pour nous, la rentrée du mois de septembre 2021 sera un moment où nous allons tous pouvoir enfin respirer, et nous aurons alors envie que l’ensemble des économies repartent, à commencer par l'économie française.

En organisant une série de missions collectives d’entreprises françaises qui vont venir à l'exposition, nous avons été surpris de constater, avec nos collègues de Business France, qu'après avoir ouvert les candidatures, en quelques semaines, très rapidement, tout ce qui avait été prévu saturait déjà de réservations.

Cela veut bien dire qu’il y a un attrait, de la PME à l'entreprise de taille moyenne ou à la grande entreprise, et une envie de considérer que c’est le grand événement économique post-Covid qui va marquer les années à venir.

Erik Linquier

Les premières campagnes de vaccination ont d’ores et déjà commencé dans la région et ailleurs. Pensez-vous que cela permettra à l'exposition de se dérouler normalement l’an prochain ou plutôt que nous baignons encore dans un climat d’incertitude?

D’abord, c’est un pari collectif. Le gouvernement des Émirats, le bureau de l’exposition et beaucoup de nos collègues des autres pays qui participent à l'exposition sont sur la même longueur d’ondes que nous. Il y a un effet collectif qui fait que l’on va tous y arriver parce que tout le monde est aligné. Je me dis simplement qu’on aura dix-huit mois de crise derrière nous et que, quelles que soient les conditions sanitaires à ce moment-là, nous serons tous prêts à adapter l’exposition si nécessaire. Il faudra de toute façon un événement de ce type pour bien marquer le retour de la croissance économique. Nous avons de la chance d’avoir l’Exposition de Dubaï 2020: utilisons donc cet événement qui est déjà prêt à s’organiser pour déclencher le retour à un modèle de croissance plus équilibré.

Cet événement que plusieurs pays attendent a été reporté d’un an à la suite de la pandémie mondiale de Covid-19. Comment le pavillon de France compte-t-il tirer parti de cette année supplémentaire?

La crise de la Covid-19 a également révélé que c’est en atteignant les objectifs du développement durable avec l'échéance de 2030 que l’on pourra faire face durablement, de manière résiliente et efficace, aux crises sanitaires, climatiques et sociales.

Erik Linquier

Pour moi, le principal intérêt de cette année supplémentaire a justement été de bien prendre en compte ce contexte et les orientations qui y sont liées. Le gouvernement émirati et le bureau de l’exposition se réunissent autour de l'idée qu’il faut non seulement en faire un grand événement économique, mais qu’il faut aussi le mettre finalement au service d’une cause qui est peut être encore plus ambitieuse et qui répondrait à l’objectif de développement durable de l’ONU.

Nous avons d’ailleurs constaté, à l’occasion des discussions que nous avons eues avec les organisateurs de l’exposition depuis le mois de septembre au moins, qu’ils ont délibérément mis tous les moyens à leur disposition pour obtenir un effet d’une plus grande ampleur que le simple fait de servir les entreprises. La crise de la Covid-19 a également révélé que c’est en atteignant les objectifs du développement durable avec l'échéance de 2030 que l’on pourra faire face durablement, de manière résiliente et efficace, aux crises sanitaires, climatiques et sociales.


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.


France: la famille Saadé étend son empire, devient 2e actionnaire de Carrefour

 Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
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  • Rodolphe Saadé remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024
  • Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée

PARIS: Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution.

Carrefour a annoncé mercredi que la famille Saadé avait pris une participation de 4% - un investissement de quelque 400 millions d'euros - de son capital et que Rodolphe Saadé entrerait à son conseil d'administration dès le 1er décembre.

Il y remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024.

Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée.

La société Galfa, détenue par la famille Moulin-Houzé - propriétaire des grands magasins Galeries Lafayette -, reste le premier actionnaire de Carrefour, à hauteur d'environ 9,5%.

"En intégrant son conseil d'administration, je souhaite (...) accompagner le développement du groupe dans la durée", a assuré le dirigeant franco-libanais, enrichi par l'explosion des profits du transport maritime pendant la crise sanitaire.

"L'engagement, la vision et l'expérience de Rodolphe Saadé apporteront une contribution majeure à notre gouvernance, au développement de notre groupe et à sa création de valeur", a commenté le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard.

Il s'agit de la première incursion de la famille Saadé dans la grande distribution. En mai, elle avait fait son entrée au capital du groupe de cinéma Pathé, avec pour ambition d'accélérer à l'international dans la production de films et de séries.

Rassurer les marchés 

Rodolphe Saadé a également racheté en 2022 le journal régional La Provence - basé à Marseille dans le sud de la France, où CMA CGM a son siège -, posant ainsi la première pierre d'un groupe de médias français qui compte depuis les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, mais aussi BFMTV, RMC et Brut.

Avec ce nouvel investissement patrimonial dans une multinationale française, qu'elle n'exclut pas de renforcer à l'avenir, la famille Saadé s'associe aussi à un groupe fort au Brésil, l'un des principaux marchés de Carrefour avec la France et l'Espagne.

En septembre 2024, CMA CGM avait annoncé l'acquisition du plus gros opérateur portuaire du pays, Santos Brasil.

"C'est un pays à très fort potentiel où la croissance est au rendez-vous", avait assuré Rodolphe Saadé pour justifier cet investissement, réalisé sur fonds propres.

De son côté, Carrefour va pouvoir rassurer les marchés quant à la stabilité de son actionnariat en compensant partiellement le départ de Peninsula, qui était attendu, quatre ans après celui du milliardaire français Bernard Arnault après 14 années de présence au capital.

En octobre, Carrefour a publié un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en recul de 1,5% car pénalisé par l'évolution des changes en Amérique latine. Mais les ventes du distributeur ont résisté à données comparables, notamment en France en dépit des "incertitudes politiques".

Dirigé depuis 2017 par Alexandre Bompard - dont le mandat a été renouvelé cet été pour trois ans après 2026 -, Carrefour a entamé une "revue de portefeuille" en début d'année pour dégager davantage de rentabilité, et requinquer un cours de Bourse mis sous pression l'an dernier.

Dévoilée cet été, la cession de Carrefour Italie doit être effective d'ici à la fin de l'année.

Carrefour fait également évoluer son modèle pour exploiter de plus en plus largement des magasins en franchise et en location-gérance, une variante de la franchise où le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.

 


La Bourse de Paris attendue en petite hausse à l'ouverture

La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
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  • Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points
  • "Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre"

PARIS: La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points.

"Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre, à la suite d'un nouveau rapport sur l'emploi confirmant un affaiblissement tangible du marché du travail", commente John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

"ADP a publié de nouveaux chiffres, contredisant son précédent rapport qui annonçait 42.000 créations d'emplois privés en octobre", souligne également Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. "En réalité, les embauches ont ralenti dans la seconde moitié du mois".

Le baromètre ADP est d'ordinaire regardé avec prudence par les analystes mais ces données sur le marché du travail ont pris de l'importance faute de données officielles à cause du blocage budgétaire aux Etats-Unis.

Ces nouveaux chiffres corroborent le rapport mensuel publié par le cabinet de consultants Challenger, Gray & Christmas, qui avait montré que les suppressions d'emplois en octobre aux Etats-Unis étaient au plus haut pour ce mois depuis plus de 20 ans, à plus de 153.000, note Mme Ozkardeskaya.

"C'est certainement un problème pour les politiques, mais pas pour les investisseurs", poursuit-elle. "Ces derniers espèrent que les données seront suffisamment faibles pour justifier une nouvelle baisse de taux (...) par la Réserve fédérale en décembre, ce qui aurait un effet positif sur les valorisations grâce à des coûts d'emprunt plus faibles."

Les marchés saluent également la fin imminente du "shutdown" aux Etats-Unis.

La Chambre des représentants doit voter mercredi pour lever la paralysie budgétaire, une "très grande victoire", a estimé Donald Trump.

Après plus de 40 jours d'impasse, le Sénat a adopté lundi une proposition de loi qui prolonge le budget actuel jusqu'à fin janvier. La Chambre doit en débattre à partir de mercredi, avec un vote attendu possiblement dans la soirée.