Blinken tient des discussions sur le conflit entre le Hamas et Israël à Bahreïn et au Qatar

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad, rencontre le secrétaire d'État américain Antony Blinken. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad, rencontre le secrétaire d'État américain Antony Blinken. (QNA)
Le prince héritier de Bahreïn, Salman ben Hamad, rencontre le secrétaire d'État américain Antony Blinken. (BNA)
Le prince héritier de Bahreïn, Salman ben Hamad, rencontre le secrétaire d'État américain Antony Blinken. (BNA)
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Publié le Samedi 14 octobre 2023

Blinken tient des discussions sur le conflit entre le Hamas et Israël à Bahreïn et au Qatar

  • Le prince héritier a déclaré que Bahreïn soutient l’ensemble des initiatives régionales et internationales visant à atteindre la sécurité et la stabilité, qui constituent les fondements du développement régional et mondial pérenne
  • Il a également mis en avant le rôle essentiel des États-Unis et leurs pays alliés dans la consolidation des bases de la paix et de la sécurité mondiales

LONDRES:  Le prince héritier de Bahreïn, Salman ben Hamad, a souligné vendredi l'importance de fournir une aide humanitaire comprenant des vivres, de l'eau, de l'électricité, des soins médicaux et une assistance civile à la bande de Gaza, comme rapporté l'agence de presse officielle BNA.

Au cours de sa réunion avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken dans la capitale, Manama, le prince héritier a souligné l’engagement de son pays en faveur de la désescalade de la violence et de la paix afin de promouvoir la sécurité et la stabilité régionales.

Les frappes israéliennes incessantes ont dévasté des quartiers entiers de Gaza au cours de la semaine écoulée, aggravant les souffrances de la population locale, qui est également privée de vivres, d’eau, d’équipements médicaux, et plongée dans l'obscurité totale.

Le prince héritier a déclaré que Bahreïn soutient l’ensemble des initiatives régionales et internationales visant à atteindre la sécurité et la stabilité, qui constituent les fondements du développement régional et mondial pérenne. Il a également mis en avant le rôle essentiel des États-Unis et leurs pays alliés dans la consolidation des bases de la paix et de la sécurité mondiales.

Le ministère de la Santé de Gaza a rapporté vendredi que près de 1 900 personnes avaient été tuées dans l'enclave palestinienne au cours de la semaine écoulée, dont plus de la moitié étaient des jeunes de moins de 18 ans ou des femmes, tandis que plus de 1 300 Israéliens ont été tués dans l'attaque du Hamas samedi dernier.

«Blinken et le prince héritier ont évoqué les attaques terroristes perpétrées par le Hamas en Israël et l'importance de prévenir l'élargissement du conflit et de maintenir la stabilité dans la région», a indiqué le département d'État américain dans un communiqué. «Le secrétaire d’État a réaffirmé la robustesse de l’alliance stratégique entre les États-Unis et Bahreïn.»

Le prince Salman a également confirmé la solidité des relations bilatérales entre Bahreïn et les États-Unis, qui ont renforcé davantage les partenariats stratégiques à plus d’un niveau.

«L'Accord de Sécurité Globale et d'Intégration Économique a été mis en avant en tant que pilier de la coopération conjointe entre Bahreïn et les États-Unis dans divers secteurs, notamment la sécurité, la défense, les technologies de pointe, le commerce et l'investissement, tout en contribuant au renforcement de la sécurité régionale et du développement économique», a indiqué la BNA.

Plus tôt dans la journée de vendredi, Blinken avait tenu des entretiens avec l'émir du Qatar et le ministre des Affaires étrangères à Doha, dans le cadre d'une vaste tournée au Moyen-Orient qui comprenait Israël et la Jordanie.

L'émir Sheikh Tamim ben Hamad a mis l’accent, lors de leur entretien, sur l'importance des efforts visant à la désescalade, à l'ouverture de couloirs humanitaires sécurisés dans la bande de Gaza, et à prévenir l’extension du conflit dans la région.

Il a également réaffirmé la position ferme du Qatar condamnant le ciblage des civils.

«J'ai échangé aujourd'hui avec l'émir du Qatar au sujet des attaques terroristes en Israël et du conflit en cours avec le Hamas. J'ai exprimé ma gratitude pour les efforts du Qatar visant à obtenir la libération des otages», a déclaré Blinken sur X (anciennement Twitter) après la réunion.

«Les efforts de nos partenaires régionaux joueront un  rôle essentiel dans la prévention de l’extension du conflit», a-t-il ajouté dans un autre message.

Blinken a élargi son voyage en Israël et en Jordanie pour inclure tous les pays du Golfe arabe et l'Égypte, ce qui en fait sa plus grande tournée de la région depuis sa prise de fonctions.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec Blinken, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari, Mohammed ben Abdelrahman, a souligné que les «objectifs prioritaires de son pays dans cette approche diplomatique étaient de parvenir à un cessez-le-feu, de protéger les civils, d’obtenir la libération des otages, et de déployer les efforts nécessaires pour prévenir l’expansion de la violence dans la région, étant donné les graves conséquences que cela engendrerait».

«Nous avons également revu notre approche concernant les couloirs humanitaires pour que l'aide parvienne aux Palestiniens, notamment à l’aune de la détérioration de la situation dans la bande de Gaza, où la situation marquée par une grave pénurie de biens de première nécessité et des coupures d'électricité dues aux bombardements, est très alarmante», a-t-il ajouté.

Blinken a déclaré que les États-Unis et le Qatar sont résolus à empêcher l’extension du conflit, précisant qu'ils «ont examiné en détail les mesures conjointes visant à prévenir toute tentative, qu'elle émane d'un État ou d'une entité non étatique, de créer un nouveau front dans ce conflit.

«Nous œuvrons également de manière soutenue pour obtenir la libération des otages, y compris les citoyens américains actuellement détenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Je tiens à exprimer ma gratitude pour l’engagement du Qatar dans cette démarche.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.


Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
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  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".