En France, des archéologues tentent de percer les secrets de la plus ancienne carte d'Europe

Des paillettes et des cristallisations d'or trouvées il y a plusieurs années dans la rivière Odet, dans le département du Finistère, dans l'ouest de la France, le 11 octobre 2023. (AFP)
Des paillettes et des cristallisations d'or trouvées il y a plusieurs années dans la rivière Odet, dans le département du Finistère, dans l'ouest de la France, le 11 octobre 2023. (AFP)
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Publié le Lundi 16 octobre 2023

En France, des archéologues tentent de percer les secrets de la plus ancienne carte d'Europe

  • C'est en fouillant ce tombeau que Paul du Chatellier (1833-1911) avait découvert la dalle gravée en 1900, avant qu'elle ne tombe dans l'oubli pendant plus d'un siècle
  • Les symboles les plus mystérieux sont ces nombreuses petites cupules, des creux circulaires de 1 à 10 mm de diamètre dont est percée la dalle, qui pourraient représenter des tumulus, des habitations ou bien des gisements géologiques

LEUHAN: Comment déchiffrer la dalle de Saint-Bélec? Des archéologues ont lancé de nouvelles fouilles dans l'ouest de la France pour tenter de percer le secret de ce bloc de schiste, gravé il y a 4 000 ans et considéré comme la plus vieille carte d'un territoire en Europe.

"On essaie de mieux contextualiser la découverte, d'avoir des éléments de datation et de vérifier s'il reste des fragments", explique l'archéologue Yvan Pailler, professeur à l'Université de Bretagne occidentale (UBO), sur le chantier de fouilles du tumulus de Saint-Bélec, à Leuhan, dans les montagnes noires bretonnes.

C'est en fouillant ce tombeau que Paul du Chatellier (1833-1911) avait découvert la dalle gravée en 1900, avant qu'elle ne tombe dans l'oubli pendant plus d'un siècle.

"Ne nous laissons pas égarer par la fantaisie, laissant le soin à un Champollion, qui se trouvera peut-être un jour, de nous en donner la lecture", avait alors écrit l'archéologue, en référence à Jean-François Champollion, connu pour avoir déchiffré les hiéroglyphes.

Ce travail de décryptage, Yvan Pailler et le chercheur Clément Nicolas l'ont déjà en partie mené depuis qu'ils ont retrouvé la dalle, en 2014, dans une cave du Musée d’archéologie nationale (MAN) de Saint-Germain-en-Laye, en banlieue parisienne.

Dès le début, "il y avait quelques symboles gravés qui ont fait sens tout de suite", se souvient M. Pailler.

Pour confirmer leur intuition initiale, les deux chercheurs font réaliser un scan 3D de ce bloc de 2,20 m sur 1,53 m, pour la comparer aux cartographies actuelles selon une méthode statistique. La similarité de la dalle avec la topographie actuelle atteint 80%.

"On a repéré le réseau hydrographique, le relief des montagnes noires", explique Clément Nicolas. "Il nous reste à identifier tous les symboles de forme géométrique, la légende qui va avec, les routes...", poursuit-il.

Les symboles les plus mystérieux sont ces nombreuses petites cupules, des creux circulaires de 1 à 10 mm de diamètre dont est percée la dalle, qui pourraient représenter des tumulus, des habitations ou bien des gisements géologiques.

Il va falloir "arpenter le territoire" pour "repérer les sites qui sont figurés sur la carte", souligne M. Clément. Un travail qui va "nous prendre une bonne quinzaine d'années", dit-il.

«Carte aux trésors»

"Partir de la carte pour essayer de trouver des sites archéologiques, c'est génial comme démarche. On ne travaille jamais comme ça", sourit M. Pailler. "C'est une carte aux trésors."

Entreprise à partir de vues aériennes ou en prospection pédestre, cette étape permettra d'apporter la preuve définitive du caractère topographique des gravures. Mais aussi de dater plus précisément la carte.

"C'est la datation de ces sites qui va nous donner une fourchette pour la datation des gravures", souligne M. Nicolas.

Lors du chantier mené cet automne, les fouilleurs ont découvert une pointe de flèche en silex dans le tumulus de Saint-Bélec, "l'une de plus grosses tombes de l'Age du bronze en Bretagne", selon M. Pailler.

Ils ont aussi sorti de terre cinq nouveaux fragments gravés issus de la dalle, qui avait été brisée avant d'être réutilisée comme paroi d'une tombe. Ce réemploi pourrait être le signe d'un changement de pouvoir à la fin de l'Age du bronze ancien, en Bretagne.

Cadastre et signe d'autorité sur un territoire, la dalle gravée représenterait un territoire de 30 km de long et 21 km de large et serait contemporaine de petits royaumes de l'ouest de la France dont le déclin aurait scellé le sort. "La carte gravée n'avait plus de sens et a été condamnée en étant brisée pour servir de matériau de construction", suggère M. Nicolas.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.