Il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza selon l’ambassadrice d'Israël au Royaume-Uni

L'ambassadrice d'Israël au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely. (Screengrab/Sky News)
L'ambassadrice d'Israël au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely. (Screengrab/Sky News)
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Publié le Lundi 16 octobre 2023

Il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza selon l’ambassadrice d'Israël au Royaume-Uni

  • Tzipi Hotovely a déclaré sur la chaîne britannique Sky News qu'il n'y avait «pas de crise humanitaire» dans la bande de Gaza avant l'offensive militaire prévue contre l'enclave
  • Les Nations unies et de nombreuses ONG ont prévenu qu'une catastrophe humanitaire était en train de se produire à Gaza

​​​​​LONDRES: L'ambassadrice d'Israël au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, a déclaré qu'il n'y avait «pas de crise humanitaire» dans la bande de Gaza avant l'offensive militaire prévue contre l'enclave, contredisant ainsi des organisations comme l'ONU et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Avant son offensive, Israël a coupé l'approvisionnement en eau, en carburant, en électricité et en nourriture de la bande de Gaza. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a qualifié cette situation de  «siège complet», ajoutant: «Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence.»

Kay Burley, présentatrice de Sky News, a dit à Mme Hotovely: «Je vous interroge sur les civils innocents qui perdent la vie en ce moment, et vous dites qu'il ne s'agit pas d'une crise humanitaire, comment pouvez-vous dire ça?» Hotovely a répondu: «La crise humanitaire actuelle est en Israël.»

Les Nations unies et de nombreux groupes humanitaires ont prévenu qu'une catastrophe était en train de se produire à Gaza, une zone d'à peine 365 km² où vivent plus de 2 millions de personnes.

Le porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic, a déclaré que l'exigence d'Israël de déplacer les civils en si grand nombre et dans un délai si court était «une condamnation à mort» pour de nombreux Palestiniens ajoutant qu'il était «impossible d'évacuer les patients vulnérables des hôpitaux du nord de Gaza». Il a ajouté que «demander aux travailleurs de la santé de déplacer des patients vulnérables dans une zone de guerre est d'une cruauté inouïe».

L'archevêque de Canterbury a fait remarquer que l'hôpital Ahli, géré par les anglicans dans le nord de la bande de Gaza, faisait partie des établissements médicaux qui ont déjà été touchés par des roquettes israéliennes, faisant des blessés parmi le personnel et privant les patients d'un endroit où se réfugier. «Le personnel manque de matériel médical, et fait face à une catastrophe», a déclaré Justin Welby dans un communiqué.

Il a appelé à l'ouverture de couloirs humanitaires, une requête qui a également été formulée par des organisations humanitaires et des groupes comme Amnesty International, afin de transporter les patients en lieu sûr et d'acheminer des produits essentiels.

Ahmed al-Mandhari, directeur régional de l'OMS, a déclaré que des «patients mobiles» de 22 établissements de santé avaient été évacués vers le sud, mais que la plupart d'entre eux restaient bloqués dans le nord, ajoutant qu'aucun couloir officiel n'avait été ouvert.

Jasarevic a indiqué que les hôpitaux de Gaza se trouvaient au «point de rupture», tous les grands établissements du nord ayant largement dépassé leur capacité d'accueil. Il a ajouté que de nombreuses frappes israéliennes avaient été enregistrées sur les installations médicales.

Les médecins ont également prévenu que les patients dans un état critique nécessitant des ventilateurs ou des traitements à forte consommation d'énergie étaient en danger sans carburant ni électricité en provenance d'Israël, et que l'électricité fournie par les générateurs diminuait.

Les observateurs de l'ONU ont prévenu que des ailes d’hôpitaux pourraient commencer à fermer cette semaine sans électricité. Le sous-secrétaire général de l’ONU aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, a déclaré sur X que «l'étau autour de la population civile de Gaza se resserre».

Philippe Lazzarini, directeur de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a déclaré que plus de 423 000 personnes avaient déjà été déplacées dans la bande de Gaza, dont plus de 270 000 dans des abris de l'UNRWA.

Il a ajouté que l'ordre de relocalisation israélien «ne ferait qu'entraîner des niveaux de misère sans précédent et pousserait davantage les habitants de Gaza dans le gouffre».

Sa collègue de l'UNRWA, Juliette Touma, a déclaré que les gens manquaient de plus en plus d'eau. «Gaza est à sec», a-t-elle déclaré à l'Associated Press, ajoutant que les équipes de l'ONU avaient commencé à rationner les réserves d'eau de leur personnel.

Inas Hamdan, porte-parole de l'UNRWA, a déclaré que «l'eau potable a effectivement manqué» dans un certain nombre d'abris, et que beaucoup étaient contraints de boire de l'eau sale ou même d'avoir recours à l'eau de mer.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
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  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com