Israël/Hamas: le bilan des victimes françaises monte à 21 tués, 11 disparus

Des sauveteurs palestiniens arrivent sur les lieux après une frappe israélienne à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023 (Photo de Mahmud HAMS/AFP).
Des sauveteurs palestiniens arrivent sur les lieux après une frappe israélienne à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023 (Photo de Mahmud HAMS/AFP).
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Publié le Mardi 17 octobre 2023

Israël/Hamas: le bilan des victimes françaises monte à 21 tués, 11 disparus

  • Une vidéo d'une franco-israélienne, Mia Shem, a été diffusée lundi par l'organisation islamiste palestinienne
  • "La France déplore le décès tragique de deux autres ressortissants français, ce qui porte à 21 le bilan des victimes françaises des attaques"

PARIS: Le bilan des victimes françaises tuées dans les attaques du Hamas contre Israël s'est encore alourdi avec 21 morts et 11 disparus, a indiqué mardi le ministère des Affaires étrangères.

"La France déplore le décès tragique de deux autres ressortissants français, ce qui porte à 21 le bilan des victimes françaises des attaques", a-t-il déclaré dans un communiqué, selon lequel "onze compatriotes sont toujours portés disparus. Plusieurs sont très probablement otages du Hamas".

"C’est le cas d’une ressortissante dont la France dénonce la mise en scène ignoble par le Hamas dans une vidéo", poursuit le Quai d'Orsay.

Une vidéo d'une franco-israélienne, Mia Shem, a été diffusée lundi par l'organisation islamiste palestinienne. Sa mère a supplié mardi "les dirigeants du monde" de faire libérer sa fille, enlevée le 7 octobre en Israël.

Depuis Tirana, le président de la République Emmanuel Macron a évoqué des "discussions intenses" qui "avancent" pour la libération des otages détenus par le Hamas, tout en se montrant "très prudent".

Le bilan des ressortissants français victimes des attaques s'élevait auparavant à 19 morts et 13 disparus.

Plus de 1 400 personnes ont été tuées en Israël dans la guerre déclenchée par l'attaque du 7 octobre, d'après des responsables israéliens. Environ 2 750 personnes sont mortes à Gaza dans les frappes israéliennes de représailles, selon les autorités locales.


Israël dément avoir mené des frappes jeudi soir dans le sud de la Syrie

Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam est aussi implantée au Liban et en Israël. (AFP)
Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam est aussi implantée au Liban et en Israël. (AFP)
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  • "L'armée israélienne n'a pas connaissance de frappes nocturnes en Syrie"
  • Israël a bombardé l'armée syrienne à Soueida et à Damas en début de semaine, disant chercher ainsi à faire pression sur le gouvernement syrien pour qu'il retire ses troupes de cette région meurtrie par des affrontements inter-communautaires

JERUSALEM: Israël a démenti vendredi les informations de l'agence officielle syrienne Sana selon lesquelles son armée a mené de nouvelles frappes aériennes jeudi soir près de Soueida, ville à majorité druze du sud de la Syrie.

"L'armée israélienne n'a pas connaissance de frappes nocturnes en Syrie", a déclaré à l'AFP un porte-parole militaire.

Israël a bombardé l'armée syrienne à Soueida et à Damas en début de semaine, disant chercher ainsi à faire pression sur le gouvernement syrien pour qu'il retire ses troupes de cette région meurtrie par des affrontements inter-communautaires. Les troupes syriennes s'en sont retirées jeudi.

Israël avait auparavant menacé d'intensifier ses frappes si les forces syriennes ne quittaient pas cette province, où les combats ont fait près de 600 morts, selon une ONG.

Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam est aussi implantée au Liban et en Israël.

 

 


Chareh: les auteurs d'exactions contre «notre peuple druze», «rendront des comptes»

 La ville syrienne à majorité druze de Soueida compte ses morts après le retrait des troupes gouvernementales, décidé par le président intérimaire Ahmad al-Chareh pour éviter selon lui une "guerre ouverte" avec Israël. (AFP)
La ville syrienne à majorité druze de Soueida compte ses morts après le retrait des troupes gouvernementales, décidé par le président intérimaire Ahmad al-Chareh pour éviter selon lui une "guerre ouverte" avec Israël. (AFP)
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  • M. Chareh a souligné que "l'intervention efficace de la médiation américaine, arabe et turque, a sauvé la région d'un sort inconnu"
  • Selon M. Chareh, les auteurs d'exactions contre "notre peuple druze, qui est sous la protection et la responsabilité de l'Etat", "rendront des comptes"

SOUEIDA: La ville syrienne à majorité druze de Soueida compte ses morts après le retrait des troupes gouvernementales, décidé par le président intérimaire Ahmad al-Chareh pour éviter selon lui une "guerre ouverte" avec Israël.

Mais la présidence syrienne a accusé jeudi les combattants druzes de Soueida de violer le cessez-le-feu. Elle a aussi mis en garde contre "l'interférence israélienne flagrante continue dans les affaires internes de la Syrie, qui ne conduit qu'à davantage de chaos et de destruction et complique plus encore la situation régionale".

Israël a menacé mercredi d'intensifier ses frappes si les forces syriennes ne quittaient pas cette province du sud de la Syrie, où les combats ont fait près de 600 morts selon une ONG. Jeudi soir, l'agence officielle Sana a fait état d'un raid israélien près de Soueida, la premier depuis le retrait syrien.

Les habitants de Soueida ont découvert une ville sinistrée. Un correspondant de l'AFP a compté 15 cadavres gisant dans le centre.

"C'est comme si Soueida sortait d'une catastrophe naturelle ou d'une inondation", a raconté à l'AFP Hanadi Obeid, un médecin de 39 ans.

Devant l'hôpital principal, des familles cherchent leurs proches dans un climat de colère et de peur.

Selon le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), "près de 2.000 familles ont été déplacées" en raison des violences à travers la province, qui ont éclaté dimanche entre tribus bédouines sunnites et combattants druzes.

Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l'ordre, a déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L'OSDH, des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d'avoir combattu au côté des tribus et d'avoir commis des exactions.

"Par la force" 

Cette escalade ébranle davantage le pouvoir de Chareh, qui a renversé, à la tête d'une coalition de groupes rebelles islamistes le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.

Des membres des forces gouvernementales ont affirmé à l'AFP qu'ils avaient reçu l'ordre de se retirer de la province de Soueida peu avant minuit mercredi et qu'ils avaient achevé leur retrait à l'aube.

Dans un discours télévisé dans la nuit, M. Chareh a annoncé le transfert "à des groupes locaux" et des dignitaires religieux druzes de la responsabilité du maintien de la sécurité à Soueida.

"Nous avons donné la priorité à l'intérêt des Syriens plutôt qu'au chaos et à la destruction", a-t-il déclaré, disant avoir voulu éviter "une guerre ouverte" avec Israël dont il a condamné l'intervention.

Mercredi, Israël a bombardé plusieurs cibles au coeur de Damas dont le QG de l'armée, faisant trois morts selon les autorités.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit jeudi que le cessez-le-feu avait été obtenu "par la force".

"Sauver la région"

M. Chareh a souligné que "l'intervention efficace de la médiation américaine, arabe et turque, a sauvé la région d'un sort inconnu".

Les Etats-Unis, alliés d'Israël et qui affichent leur soutien au nouveau dirigeant syrien malgré son passé jihadiste, avaient annoncé mercredi un accord pour rétablir le calme en Syrie.

Le département d'Etat, Tammy Bruce, avait dans le même temps appelé le pouvoir syrien à se retirer de la zone de conflit afin d'apaiser les tensions avec Israël.

Washington "n'a pas soutenu les récentes frappes israéliennes", a déclaré M. Bruce jeudi. La Maison Blanche a elle mis en avant le rôle des Etats-Unis dans la désescalade, qui "semble continuer".

Les ministres des Affaires étrangères des Emirats, de Jordanie, de Bahrein, de Turquie, d'Arabie Saoudite, d'Irak, d'Oman, du Qatar, de Koweit, du Liban et d'Egypte ont affirmé dans un communiqué conjoint leur "condamnation la plus ferme et leur rejet catégorique des attaques israéliennes répétées sur la Syrie qui sont une violation manifeste de la loi internationale et une attaque flagrante contre la souveraineté syrienne".

"Exécutions sommaires" 

Selon l'OSDH, les violences ont fait 594 morts: 300 druzes de Soueida, dont 154 civils y compris 83 "exécutés sommairement par des membres (des forces relevant) des ministères de la Défense et de l'Intérieur".

Les combats ont également coûté la vie à 257 membres du gouvernement et 18 combattants bédouins sunnites, outre trois membres de tribus "exécutés sommairement par des combattants druzes", selon cette source.

Selon M. Chareh, les auteurs d'exactions contre "notre peuple druze, qui est sous la protection et la responsabilité de l'Etat", "rendront des comptes".

Il avait fait la même promesse après le massacre de centaines de membres de la communauté alaouite, dont est issu M. Assad, début mars sur le littoral syrien. Mais une commission d'enquête sur ces massacres n'a jamais rendu ses conclusions.

Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam est aussi implantée au Liban et en Israël.


Liban: quatre morts dans des frappes israéliennes, selon le ministère de la Santé

Un panache de fumée s'élève au-dessus des collines après une frappe israélienne dans le district de Nabatiyeh, au sud du Liban, le 20 juin 2025. (AFP)
Un panache de fumée s'élève au-dessus des collines après une frappe israélienne dans le district de Nabatiyeh, au sud du Liban, le 20 juin 2025. (AFP)
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  • Quatre personnes ont été tuées jeudi dans deux nouvelles attaques israéliennes dans le sud du Liban
  • L'armée israélienne a de son côté déclaré avoir tué Hassan Ahmad Sabra, "un commandant naval de la Force Radwan du Hezbollah", dans la région de Kfur (sud)

BEYROUTH: Quatre personnes ont été tuées jeudi dans deux nouvelles attaques israéliennes dans le sud du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé, alors qu'Israël dit viser des positions et des membres du Hezbollah en dépit d'un cessez-le-feu conclu en novembre.

"Une frappe menée par un drone ennemi israélien sur une voiture dans le district de Nabatiyé, a fait un mort et deux blessés", selon un communiqué du ministère.

Une seconde attaque de drone a visé un camion dans la localité de Naqoura, faisant un mort, selon le même communiqué.

Une troisième frappe, à Qabrikha, a tué deux personnes, un homme et une femme qui a finalement succombé à ses blessures, selon le ministère.

L'armée israélienne a de son côté déclaré avoir tué Hassan Ahmad Sabra, "un commandant naval de la Force Radwan du Hezbollah", dans la région de Kfur (sud), ajoutant avoir tué un autre membre du mouvement libanais, "impliqué dans des tentatives de rétablissement d'infrastructures terroristes" à Naqoura.

Malgré l'accord de cessez-le-feu, entré en vigueur après plus d'un an d'hostilités dont deux mois de guerre ouverte ayant fortement affaibli le Hezbollah, Israël bombarde régulièrement le Liban, principalement dans le sud.

L'armée israélienne affirme viser le Hezbollah et accuse les autorités libanaises de ne pas agir suffisamment pour désarmer la formation pro-iranienne.

En vertu de l'accord de trêve, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres de la frontière israélienne, seules l'armée libanaise et les forces de maintien de la paix des Nations unies devant être déployées dans le secteur.

Israël, qui devait de son côté retirer complètement ses troupes du Liban, les maintient toutefois dans cinq positions dans le sud du pays.