Nouvelles manifestations en Cisjordanie occupée

Des Palestiniens brandissent des drapeaux du mouvement Hamas alors qu'ils manifestent dans la ville de Naplouse, en Cisjordanie occupée, à la suite d'une frappe aérienne israélienne sur un hôpital de Gaza qui a fait des centaines de morts, le 17 octobre 2023. (AFP)
Des Palestiniens brandissent des drapeaux du mouvement Hamas alors qu'ils manifestent dans la ville de Naplouse, en Cisjordanie occupée, à la suite d'une frappe aérienne israélienne sur un hôpital de Gaza qui a fait des centaines de morts, le 17 octobre 2023. (AFP)
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Publié le Mercredi 18 octobre 2023

Nouvelles manifestations en Cisjordanie occupée

  • Des centaines de manifestants à Naplouse ont scandé des slogans contre Israël et son allié, les États-Unis
  • D'autres tournaient en dérision le président palestinien, Mahmoud Abbas

RAMALLAH: Des centaines de Palestiniens ont de nouveau manifesté mercredi en soutien à Gaza en Cisjordanie occupée, au lendemain de rassemblements similaires ayant dégénéré en heurts avec les forces de sécurité palestiniennes, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Plusieurs centaines de personnes ont afflué mercredi sur la place al-Manara, dans le centre-ville de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne. Des manifestants demandaient la fin de la "coopération sécuritaire" avec Israël.

A Naplouse, les manifestants ont également brandi des drapeaux palestiniens, quand d'autres affichaient des insignes du Hamas, et entonnaient des chants soutenant le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, engagé depuis 12 jours dans une guerre meurtrière avec Israël.

Si beaucoup reprenaient en coeur le slogan "libérez la Palestine", d'autres tournaient en dérision le président palestinien, Mahmoud Abbas, en chantant "à bas Abbas".

"Je me soucie de mon peuple, je me soucie de ma ville, je me soucie de Gaza et des habitants de Gaza. C'est la raison pour laquelle je n'ai peut-être pas pris la parole depuis des années, mais je le fais aujourd'hui", a confié à l'AFP Ferial, une habitante de Naplouse, âgée de 50 ans.

Les forces de sécurité palestiniennes ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants alors qu'ils quittaient le centre-ville, a constaté une journaliste de l'AFP.

Mardi soir, les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne avaient déjà tiré des grenades de gaz lacrymogène lors d'une manifestation à Ramallah qui avait débuté peu de temps après une explosion ayant tué plus de 400 personnes, selon le Hamas, dans l'enceinte d'un hôpital de la bande de Gaza, et que le mouvement islamiste attribue à une frappe israélienne.

"Dégage", "Le peuple veut la chute du président", scandaient alors les manifestants.

Des rassemblements ont également eu lieu dans des pays arabes, notamment au Liban en Tunisie, en Jordanie, en Syrie ou en Libye.

Le président Abbas avait estimé dimanche, d'après une dépêche de l'agence de presse officielle Wafa, que "les politiques et les actions du Hamas ne représentent pas le peuple palestinien", à propos de l'attaque sanglante menée par des commandos du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre.

Cette phrase a ensuite été supprimée dans une nouvelle version publiée par l'agence.

Mardi soir, le président Abbas a condamné un "massacre" et décrété un deuil de trois jours dans les Territoires palestiniens après la frappe sur l'enceinte d'un hôpital à Gaza.

Selon le ministère de la Santé à Gaza, depuis le début de la guerre et des frappes israéliennes, plus de 3 400 personnes sont mortes dans la bande côtière palestinienne.

 


Trois personnes tuées par une attaque israélienne dans le nord du Liban

Le Liban a fait état mardi de trois personnes tuées par une attaque israélienne près de la ville de Tripoli, où l'armée israélienne a dit avoir tué un activiste du Hamas, le premier dans le nord du pays depuis la trêve avec le Hezbollah. (AFP)
Le Liban a fait état mardi de trois personnes tuées par une attaque israélienne près de la ville de Tripoli, où l'armée israélienne a dit avoir tué un activiste du Hamas, le premier dans le nord du pays depuis la trêve avec le Hezbollah. (AFP)
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  • L'attaque est intervenue alors que des négociations indirectes de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas se déroulent au Qatar et que cinq soldats israéliens ont été tués au combat à Gaza, dans l'une des journées les plus meurtrières
  • Une deuxième attaque israélienne a fait un mort mardi soir dans le sud du Liban, a indiqué le ministère de la Santé libanais, précisant qu'elle a été menée à l'aide d'un drone sur une voiture à Babliyé

BEYROUTH: Le Liban a fait état mardi de trois personnes tuées par une attaque israélienne près de la ville de Tripoli, où l'armée israélienne a dit avoir tué un activiste du Hamas, le premier dans le nord du pays depuis la trêve avec le Hezbollah.

L'attaque est intervenue alors que des négociations indirectes de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas se déroulent au Qatar et que cinq soldats israéliens ont été tués au combat à Gaza, dans l'une des journées les plus meurtrières pour l'armée israélienne dans le territoire palestinien cette année.

Une deuxième attaque israélienne a fait un mort mardi soir dans le sud du Liban, a indiqué le ministère de la Santé libanais, précisant qu'elle a été menée à l'aide d'un drone sur une voiture à Babliyé.

Israël continue de bombarder au Liban malgré la trêve conclue en novembre avec le Hezbollah, affirmant viser principalement les sites et combattants du mouvement libanais, mais aussi, à l'occasion, des membres de son allié palestinien, le Hamas.

A propos de l'attaque dans le nord du Liban, l'armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir "éliminé le terroriste Mehran Moustafa Baajur", qu'elle présente comme "l'un des principaux commandants du Hamas au Liban", dans une frappe aérienne.

Elle fait savoir qu'elle "continuera d'agir contre l'implantation du Hamas au Liban et poursuivra ses opérations contre les terroristes du Hamas, où qu'ils se trouvent".

Au Liban, le ministère de la Santé a indiqué qu'une attaque israélienne contre un véhicule avait fait "trois morts et 13 blessés", dans une zone proche d'un camp de réfugiés palestiniens.

Un photographe de l'AFP a vu une voiture incendiée entourée par des secouristes et des passants.

Le Hamas a revendiqué des attaques contre Israël depuis le Liban au cours de plus d'un an d'hostilités transfrontalières initiées par le Hezbollah en octobre 2023, en soutien au mouvement palestinien.

Israël a visé des membres du Hamas au Liban, y compris après la trêve.

En mai, le Hamas a annoncé la mort de l'un de ses commandants lors d'une attaque sur la ville méridionale de Saïda, Israël affirmant avoir visé "le chef des opérations de la Brigade occidentale du Hamas au Liban".

Les attaques israéliennes dans le sud du Liban sont fréquentes, mais les raids dans le nord restent rares.

En octobre, le Hamas avait indiqué qu'un de ses membres, ainsi que sa femme et ses deux filles, avaient été tués dans une attaque sur leur maison dans le camp de réfugiés palestiniens de Beddawi, près de Tripoli. L'armée israélienne avait dit viser "un haut responsable de la branche militaire du Hamas au Liban".

Les dirigeants libanais se sont engagés à imposer le monopole de l'Etat sur la détention des armes, tout en exigeant qu'Israël respecte la trêve de novembre.

Plus tôt mardi, l'armée israélienne a annoncé avoir tué deux membres du Hezbollah la veille dans le sud du Liban.


Gaza: le Qatar dit «avoir besoin de temps» pour parvenir à un accord de cessez-le-feu

20 personnes tuées, dont six enfants, dans deux raids aériens israéliens menés peu après minuit sur le territoire palestinien. (AFP)
20 personnes tuées, dont six enfants, dans deux raids aériens israéliens menés peu après minuit sur le territoire palestinien. (AFP)
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  • Deux trêves en novembre 2023 et début 2025, déjà négociées sous médiation du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, avaient permis le retour d'otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens
  • Mais Israël a repris les combats en mars, faute d'accord sur la poursuite du cessez-le-feu

DOHA: Le Qatar, pays médiateur, a dit mardi "avoir besoin de temps" pour que les discussions indirectes en cours à Doha entre Israël et le Hamas aboutissent à un accord de cessez-le-feu après 21 mois de guerre à Gaza.

Au troisième jour de négociations indirectes entre Israël et le Hamas à Doha en vue d'une trêve assortie de la libération d'otages israéliens, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed al-Ansari a indiqué que les médiateurs parlaient "séparément" avec les deux délégations "pour établir un cadre pour les discussions".

"Je ne pense pas pouvoir donner de calendrier à ce stade, mais je peux dire qu'on a besoin de temps pour ça", a-t-il dit à des journalistes qui l'interrogeaient sur l'issue des discussions.

Deux trêves en novembre 2023 et début 2025, déjà négociées sous médiation du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, avaient permis le retour d'otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens.

Mais Israël a repris les combats en mars, faute d'accord sur la poursuite du cessez-le-feu.


Le prince héritier saoudien rencontre le ministre iranien des Affaires étrangères

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et sa délégation au palais Al-Salam à Djeddah mardi. (SPA)
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et sa délégation au palais Al-Salam à Djeddah mardi. (SPA)
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  • Les dirigeants discutent des liens et de la stabilité régionale
  • Le prince Mohammed exhorte au dialogue et à la diplomatie comme moyens de résoudre les différends

DJEDDAH : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et sa délégation au palais Al-Salam à Jeddah mardi, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Leur rencontre s'inscrit dans le cadre des efforts continus visant à renforcer les liens entre les deux pays et à naviguer dans un paysage régional turbulent.

Au cours de la réunion, le prince Mohammed et M. Araghchi ont passé en revue l'état des relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran et ont échangé leurs points de vue sur les récents développements dans la région.

Le prince héritier a souligné que le Royaume espérait que l'accord de cessez-le-feu actuel entre l'Iran et Israël contribuerait à jeter les bases d'une sécurité et d'une stabilité régionales renforcées.

Réaffirmant le soutien de longue date de l'Arabie saoudite aux solutions diplomatiques, le prince héritier a souligné l'importance du dialogue pour résoudre les différends régionaux et réduire les tensions.

Pour sa part, M. Araghchi a exprimé sa gratitude pour la position du Royaume dans la condamnation de l'agression israélienne et a salué l'engagement personnel du prince Mohammed dans la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient.

Plusieurs hauts responsables saoudiens ont assisté à la réunion, notamment le ministre de la défense, le prince Khalid bin Salman bin Abdulaziz, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan bin Abdullah, et le conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban.

Plus tôt dans la journée, le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu son homologue iranien à La Mecque, où les deux responsables ont également discuté des relations bilatérales et exploré les moyens d'encourager la coopération régionale.

Leurs entretiens ont porté sur l'évolution de la situation dans la région et sur les efforts mutuels visant à préserver la sécurité et la stabilité.