L'Arabie saoudite condamne la frappe aérienne israélienne sur un hôpital de Gaza

Des Palestiniens se tiennent près des corps des victimes des frappes aériennes israéliennes sur l'hôpital Ahli Arab dans le centre de Gaz, le 17 octobre (Photo, AFP).
Des Palestiniens se tiennent près des corps des victimes des frappes aériennes israéliennes sur l'hôpital Ahli Arab dans le centre de Gaz, le 17 octobre (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 18 octobre 2023

L'Arabie saoudite condamne la frappe aérienne israélienne sur un hôpital de Gaza

  • Le Qatar a déclaré que «l'extension des attaques israéliennes sur la bande de Gaza aux hôpitaux, aux écoles et à d'autres centres de population constitue une escalade dangereuse»
  • Pour le roi de Jordanie, le bombardement de l'hôpital de Gaza par Israël constitue un «massacre» et un «crime de guerre» que l'on ne peut passer sous silence

RIYAD: L'Arabie saoudite a pris la tête des condamnations mondiales de la frappe aérienne israélienne sur un hôpital de Gaza qui a fait des centaines de morts.

La frappe a tué environ 500 Palestiniens dans un hôpital de la ville de Gaza bondé de patients et de personnes déplacées mardi.

«L'Arabie saoudite rejette catégoriquement cette attaque brutale qui constitue une violation flagrante de toutes les lois et normes internationales, y compris le droit humanitaire international», a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

Le ministère a également dénoncé Israël pour ses «attaques continues contre les civils malgré les nombreux appels internationaux» à les cesser.

«Cette évolution dangereuse oblige la communauté internationale à renoncer à la politique du deux poids deux mesures et à la sélectivité dans l'application du droit international humanitaire lorsqu'il s'agit de pratiques criminelles israéliennes. Il faut adopter une position sérieuse et ferme afin d’assurer la protection des civils sans défense», a indiqué un communiqué du ministère.

L’Arabie saoudite a également souligné la nécessité d'ouvrir immédiatement des couloirs de sécurité pour acheminer de la nourriture et des médicaments aux civils pris au piège à Gaza, et a signalé qu'il tenait les forces israéliennes entièrement responsables de leur violation persistante de toutes les normes et lois internationales.

Condamnations internationales

L'Égypte a dénoncé «dans les termes les plus forts» la frappe aérienne israélienne, affirmant que la communauté internationale devait intervenir de toute urgence pour mettre fin à de telles violations.

Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a également publié un communiqué dans lequel il condamne fermement la frappe aérienne israélienne en déclarant que «l'extension des attaques israéliennes sur la bande de Gaza aux hôpitaux, aux écoles et à d'autres centres de population constitue une escalade dangereuse».

Le ministère jordanien des Affaires étrangères a publié mardi une déclaration condamnant fermement l'attaque israélienne. Le roi Abdallah a déclaré que le bombardement de l'hôpital de Gaza par Israël était un «massacre» et un «crime de guerre» que l'on ne peut passer sous silence.

Pendant ce temps, le ministère turc des Affaires étrangères a condamné avec la plus grande fermeté l’«attaque barbare» d'Israël contre l'hôpital de Gaza.

«Nous sommes profondément indignés que des centaines de Palestiniens aient perdu la vie et que de nombreux autres aient été blessés à la suite du ciblage d'un hôpital à Gaza aujourd'hui, et nous condamnons ces attaques barbares dans les termes les plus forts», a déclaré Ankara dans son communiqué.

Charles Michel, chef de la Commission européenne, a déclaré que le fait de cibler des infrastructures civiles à Gaza constituait une violation du droit international après la frappe meurtrière d'un hôpital.

«Nous avons reçu cette information lorsque nous étions ensemble lors de cette réunion virtuelle avec les dirigeants. Elle semble se confirmer. Une attaque contre une infrastructure civile n'est pas conforme au droit international», a déclaré Michel à l'issue d'une vidéoconférence des dirigeants de l'UE.

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a déclaré que la frappe israélienne sur l'hôpital de Gaza était «horrible et absolument inacceptable».

Trudeau a déclaré aux journalistes qu’«il n'est pas acceptable de frapper un hôpital».

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a condamné la frappe meurtrière de mardi et exigé la protection immédiate des civils et des soins de santé dans l'enclave palestinienne.

«L'OMS condamne fermement l'attaque contre l'hôpital al Ahli Arab», a déclaré le directeur général de l'agence des Nations unies pour la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur la plate-forme de réseaux sociaux X, anciennement Twitter.

Le ministère de la Santé du territoire palestinien dirigé par le Hamas a déclaré que les frappes aériennes israéliennes sur le complexe hospitalier abritant les personnes déplacées avaient tué plus de 200 personnes.

«Les premiers rapports font état de centaines de morts et de blessés», a dévoilé Tedros.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a fermement condamné la frappe aérienne israélienne, affirmant qu'elle avait tué et blessé des centaines de «personnes non-armées et sans défense».

Avec Agences

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.