Le ministre saoudien des AE reproche au Conseil de sécurité de l’ONU d'avoir rejeté la résolution sur le cessez-le-feu à Gaza

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, lors du sommet de la paix du Caire, en Égypte, pour discuter de la crise à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, lors du sommet de la paix du Caire, en Égypte, pour discuter de la crise à Gaza. (SPA)
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Publié le Samedi 21 octobre 2023

Le ministre saoudien des AE reproche au Conseil de sécurité de l’ONU d'avoir rejeté la résolution sur le cessez-le-feu à Gaza

  • Le Prince Faisal ben Farhane a appelé à l'ouverture immédiate de couloirs humanitaires sûrs
  • Il s'exprimait lors du Sommet de la paix du Caire, en Égypte, pour discuter de la crise à Gaza.

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a condamné samedi l'échec du Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza.

Il a appelé à l'ouverture immédiate de couloirs humanitaires sûrs pour permettre l'évacuation des blessés et l'acheminement de l'aide humanitaire et du matériel médical sans aucune restriction.

Le prince Faisal s'exprimait lors du sommet de la paix du Caire, en Égypte, pour discuter de la crise à Gaza. Il dirigeait la délégation du Royaume au nom du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le conflit entre Israël et le Hamas est entré dans sa troisième semaine et ses répercussions se font sentir dans le monde entier, avec plus de 4 100 Palestiniens tués dans la contre-offensive d'Israël en réponse à une attaque du Hamas qui a tué 1 400 Israéliens.

Le Prince Faisal a déclaré que les événements tragiques qui se déroulent en Palestine nécessitent une action urgente pour mettre fin immédiatement aux opérations militaires, assurer la protection des civils et libérer les otages et les prisonniers, dans le respect des normes et des lois internationales, ainsi que des principes humanitaires communs.

Il a appelé à une solution pacifique à la crise qui libérerait la région du cycle récurrent de la violence, mettrait fin à l'effusion de sang et établirait une paix juste, globale et durable.

Le prince Faisal a souligné le rejet catégorique par le Royaume des violations du droit international humanitaire par quelque partie que ce soit et sous quelque prétexte que ce soit, dénonçant les attaques contre les civils et appelant la communauté internationale à adopter une position ferme en obligeant Israël à respecter le droit international humanitaire.

« Nous appelons la communauté internationale à faire pression sur les Israéliens pour qu'ils lèvent le siège et mettent fin aux opérations militaires qui ont coûté la vie à des innocents et qui risquent d'avoir des conséquences indésirables sur la sécurité et la stabilité régionales et internationales », a-t-il déclaré. « Nous affirmons également notre rejet catégorique des tentatives de déplacement forcé des Palestiniens par Israël ».

Il a ajouté que le Royaume se tenait aux côtés du peuple palestinien pour le rétablissement de ses droits légitimes et la création d'un État indépendant.

« La priorité absolue du Royaume est de mettre immédiatement fin à l'escalade militaire et à l'effusion de sang, et d'apporter une aide aux personnes touchées, afin de créer les conditions appropriées pour œuvrer en faveur de la paix », a-t-il ajouté.

Le haut diplomate saoudien a salué le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et son gouvernement qui ont intensifié la coordination régionale et internationale sur l'évolution de la situation à Gaza.

Plusieurs grands pays et organisations internationales participent au sommet pour discuter de l'évolution de la situation en Palestine et œuvrer à l'ouverture de corridors humanitaires.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.