Pour Macron une offensive terrestre «massive» à Gaza serait une «erreur»

Le président français Emmanuel Macron et le président égyptien Abdel-Fattah al-Sisi posent avant leur entretien au Caire, le 25 octobre 2023. (Photo,  Christophe Ena / POOL / AFP))
Le président français Emmanuel Macron et le président égyptien Abdel-Fattah al-Sisi posent avant leur entretien au Caire, le 25 octobre 2023. (Photo, Christophe Ena / POOL / AFP))
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Publié le Jeudi 26 octobre 2023

Pour Macron une offensive terrestre «massive» à Gaza serait une «erreur»

  • L'Egypte est un médiateur incontournable entre Palestiniens et Israéliens et est partie des négociations pour la libération des plus de 200 otages enlevés en Israël par le Hamas
  • La France va envoyer un navire militaire pour soutenir les hôpitaux, a annoncé M. Macron et un avion français chargé de matériel médical doit aussi atterrir jeudi en Egypte à destination de la population gazaouie

BANDE DE GAZA / JÉRUSALEM: Engager une offensive terrestre "massive" dans la bande de Gaza, déjà assiégée et pilonnée sans répit par l'armée israélienne en riposte à l'attaque sanglante du Hamas, serait une "erreur" a jugé mercredi au Caire le président français Emmanuel Macron.

De nombreux pays réclament une pause humanitaire dans les bombardements incessants menés par Israël, qui s'est juré d'"exterminer" le Hamas palestinien après son attaque sans précédent perpétrée le 7 octobre sur son sol, et prépare son armée à une offensive terrestre pour y parvenir.

Tout en affirmant le droit d'Israël à se défendre, le président français a souligné, à l'issue d'une rencontre avec le président égyptien égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qu'une telle opération, si elle devait être massive, serait alors une erreur parce qu'incompatible avec le droit des populations civiles et aussi parce qu'Israël n'en serait pas mieux protégé.

Lors de déclarations communes devant la presse, le président Sissi a lui appelé Israël à éviter une "invasion terrestre de Gaza" car elle fera "un grand nombre de victimes civiles".

Une offensive terrestre serait extrêmement périlleuse dans ce territoire très densément peuplé, truffé de tunnels où le Hamas cache armes et combattants, et en présence d'otages.

"Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait déjà appelé mardi à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" et condamné les "violations claires du droit humanitaire" dans le territoire palestinien, provoquant la colère d'Israël.

700 morts en une journée

L'attaque du Hamas et les représailles de l'armée israélienne dans la bande de Gaza ont fait plus de 1.400 morts en Israël, selon les autorités, et plus de 6.500 dans le territoire palestinien, selon le mouvement islamiste, majoritairement des civils des deux côtés.

Le Hamas au pouvoir à Gaza depuis 2007 a affirmé mercredi qu'au moins 700 personnes avaient été tuées en une seule journée.

En outre, 13 personnes ont été tuées en Israël par des tirs de roquettes depuis le 7 octobre, a déclaré mercredi à l'AFP le porte-parole du Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge.

L'armée israélienne a affirmé avoir mené "des frappes de grande ampleur", qui ont touché "plusieurs infrastructures terroristes du Hamas", dont des tunnels.

La situation humanitaire dramatique dans le petit territoire de 362 km2 préoccupe également la communauté internationale.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, six hôpitaux ont déjà fermé, faute de carburant, dans la bande de Gaza où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens dans des conditions désastreuses.

L'ONU réclame d'urgence la livraison de carburant pour faire fonctionner les générateurs dans les hôpitaux où affluent des milliers de blessés, pomper et purifier l'eau et faire circuler les camions.

Organisation "terroriste"

Mais Israël s'y refuse, affirmant que cela profiterait au Hamas qu'il considère avec les Etats-Unis et l'Union européenne comme une organisation "terroriste".

Le président français a annoncé l'envoi par la France d'un navire militaire pour "soutenir les hôpitaux". Ce dernier, un navire-hôpital, a appareillé mercredi pour Gaza.

Un avion français chargé de matériel médical doit aussi atterrir jeudi en Egypte à destination de la population gazaouie, a-t-il précisé.

"Nous avons opéré plusieurs blessés sans anesthésie", a raconté à l'AFP Ahmad Abdul Hadi, un chirurgien orthopédique de l'hôpital Nasser à Khan Younès, une ville du sud de la bande de Gaza.

Selon Mohammed Abu Selmeya, le directeur de l'hôpital Shifa dans la ville de Gaza, le plus grand du territoire, "dix hôpitaux sont déjà hors service" et "plus de 90% des médicaments et des produits sont épuisés".

Mais pour Washington, un cessez-le-feu "à ce stade ne bénéficierait qu'au Hamas". La Maison Blanche a suggéré plutôt des "pauses" pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, une position que devrait rallier les pays de l'Union européenne, réunis jeudi et vendredi en sommet, selon des sources diplomatiques.

La bande de Gaza, petit territoire pauvre s'étendant sur 40 kilomètres le long de la Méditerranée, est soumis à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis 2007. Le 9 octobre, Israël l'a placé en état de "siège complet" et y a coupé l'eau, l'électricité et l'approvisionnement en nourriture.

Le navire hôpital français "Tonnerre" a appareillé pour Gaza

Un navire hôpital français, le "Tonnerre", a appareillé mercredi en direction de Gaza où il doit participer à des opérations de secours pour les populations civiles du territoire palestinien, a-t-on appris auprès des armées françaises, confirmant une information de BFMTV.

Le navire a quitté le port de Toulon (sud) vers 16h00 (14h00 GMT) "pour renforcer notre dispositif en Méditerranée orientale, où il rejoindra les frégates Alsace et Surcouf", a indiqué un porte-parole de la Marine française.

Le Tonnerre est un grand bâtiment de la classe Mistral. Ces navires longs de 199 mètres sont des "porte-hélicoptères amphibies (PHA)" qui sont "capables de mener, sous faible préavis, des opérations de gestion de crise, de transport ou encore d'évacuation sanitaire et de soutien médical par des moyens amphibies et aéromobiles", selon le ministère français des Armées.

Rendre des comptes

Ce siège s'accompagne de bombardements sans relâche par Israël, qui a massé des dizaines de milliers de soldats aux abords de la bande de Gaza et intensifié ses frappes ces derniers jours.

Le 7 octobre, en plein Shabbat, le repos juif hebdomadaire, des centaines de combattants du Hamas avaient infiltré Israël depuis la bande de Gaza, semant la terreur lors de cette attaque d'une violence et d'une ampleur sans précédent depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948.

Le Premier ministre israélien a reconnu mercredi qu'il devrait lui aussi "rendre des comptes" après cette attaque qui a sidéré le pays.

Mardi, un quatrième convoi de huit camions chargés d'eau, de nourriture et de médicaments, selon le Croissant-rouge palestinien, est arrivé en provenance d'Egypte via le poste-frontière de Rafah, seul point de passage vers la bande de Gaza qui ne soit pas sous contrôle israélien.

Au total, quelques dizaines de camions sont arrivés depuis le 21 octobre alors que, selon l'ONU, au moins cent camions par jour seraient nécessaires.

"Le temps presse. Nous avons un besoin urgent de carburant", a déclaré à l'AFP Juliette Touma, directrice de la communication de l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, qui craint de devoir arrêter ses opérations dès mercredi soir.

Depuis le 15 octobre, l'armée israélienne appelle la population du nord de la bande de Gaza, où les bombardements sont les plus intenses, à évacuer vers le sud.

Mais les frappes continuent aussi de toucher cette partie du territoire, proche de la frontière égyptienne, où sont massés plusieurs centaines de milliers de civils. Mercredi, l'une d'entre elles a touché un supermarché de rafah dans le sud de la bande de Gaza.

Au moins 1,4 million de Palestiniens ont fui leur foyer depuis le début de la guerre, selon l'ONU.

Frappes contre la Syrie

Après une visite de soutien à Israël puis au président palestinien Mahmoud Abbas en Cisjordanie occupée, M. Macron a rencontré mercredi à Amman le roi Abdallah II de Jordanie, avant de se rendre au Caire.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui annulé mercredi tout projet de visite en Israël, dont il a accusé l'armée de se conduire avec "inhumanité".

L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir frappé des infrastructures militaires en Syrie en réponse à des tirs vers son territoire. Huit soldats syriens ont été tués, selon les médias officiels syriens.

La tension est très vive aussi en Cisjordanie où plus de cent Palestiniens ont été tués dans des violences depuis le 7 octobre, selon le ministère palestinien de la Santé, ainsi qu'à la frontière d'Israël avec le Liban, où les échanges de tirs sont quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
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  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.