Coalition contre le Hamas: les partis d'opposition français très partagés

Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien à Jérusalem, le 24 octobre 2023. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien à Jérusalem, le 24 octobre 2023. (AFP)
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Publié le Mercredi 25 octobre 2023

Coalition contre le Hamas: les partis d'opposition français très partagés

  • L'idée formulée mardi lors d'un déplacement de M. Macron en Israël et auprès de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie a été approuvée par la droite classique, qui en reconnaît toutefois la difficulté, et critiquée à gauche et à l'extrême droite
  • « Est ce que ça veut dire déployer des troupes au sol et des troupes de l'armée française sur le territoire de la bande de Gaza?»

PARIS: Les partis d'opposition français se sont montrés très partagés mercredi sur la proposition du président Emmanuel Macron de créer une coalition internationale contre le Hamas qui contrôle la bande de Gaza.

L'idée formulée mardi lors d'un déplacement de M. Macron en Israël et auprès de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie a été approuvée par la droite classique, qui en reconnaît toutefois la difficulté, et critiquée à gauche et à l'extrême droite.

Le président des Républicains (LR, droite), Éric Ciotti, a ainsi déclaré sur la radio France Inter approuver "l'idée d'une coalition la plus large possible qui détruise le Hamas qui est une abomination, une organisation terroriste qui a mis en place un scenario d'assassinats délibérés" le 7 octobre en Israël.

Une coalition sur le modèle de ce qui existe contre l'Etat islamique (EI) serait "une bonne initiative", a abondé auprès de l'AFP le président (LR) de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Cédric Perrin, reconnaissant néanmoins que "c'est difficile à mettre en œuvre".

Pour le député socialiste Jérôme Guedj au contraire, la proposition formulée par le chef de l'État est "un coup diplomatique" qui a "fait assez rapidement pschitt" et "décrédibilise la parole de la France" à l'international.

Il a regretté sur la radio franceinfo "cette espèce de surprise du chef de transposer un dispositif à une situation qui n'est pas la même quand Daech se développe en Syrie et en Irak".

La vice-présidente socialiste de l'Assemblée nationale, Valérie Rabault, a jugé pour sa part "désastreuse" la "méthode diplomatique" du président français.

"Quand on fait une proposition d'une coalition internationale, la première des choses, c'est d'abord en discuter avec ses partenaires. Il ne l'a pas fait", a affirmé Mme Rabault, vice-présidente chargée des relations internationales à l'Assemblée.

"En termes de méthode diplomatique, je trouve ça désastreux. Sur la forme, on ne peut pas faire des propositions sur une coalition internationale et ne pas en parler à ses partenaires, ce n'est pas de la bonne diplomatie", a martelé la députée socialiste.

Emmanuel Macron "a sorti une annonce de son chapeau" a critiqué de son côté le président du Rassemblement national (extrême droite) Jordan Bardella, également sur franceinfo, dénonçant le "flou" de la proposition.

"Est ce que ça veut dire déployer des troupes au sol et des troupes de l'armée française sur le territoire de la bande de Gaza?", a-t-il interrogé.

M. Bardella a par ailleurs estimé que l'attaque du Hamas "fragilisait" la "position historique" de son parti en faveur de la création d'un Etat palestinien en paix avec Israël.

"Reconnaître aujourd'hui (...) un État palestinien, c'est reconnaître un État, dont une partie de cet État sert de couveuse au terrorisme islamiste, et notamment la bande de Gaza", a-t-il assuré.

Le conflit entre Israël et le Hamas est un sujet explosif en France, pays à l'histoire coloniale qui accueille les plus importantes communautés juive et arabo-musulmane d'Europe.

Plus de 5 700 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués depuis le début des bombardements incessants menés par l’armée israélienne sur la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.