Le point sur la situation au 19e jour de guerre entre Israël et le Hamas

Un soldat israélien patrouille près d'une maison endommagée à l'intérieur du Kibutz Beeri, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 25 octobre 2023 (Photo, AFP).
Un soldat israélien patrouille près d'une maison endommagée à l'intérieur du Kibutz Beeri, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 25 octobre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 26 octobre 2023

Le point sur la situation au 19e jour de guerre entre Israël et le Hamas

  • Emmanuel Macron, avait qualifié plus tôt au Caire une éventuelle opération terrestre d'«erreur»
  • La France a annoncé l'envoi d'un navire militaire avec un hôpital à bord vers Gaza pour participer au secours des civils

JERUSALEM: La guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, dont l'armée assiège et bombarde depuis en représailles la bande de Gaza --contrôlée par le mouvement islamiste palestinien-- est entrée mercredi dans son 19e jour. Voici les derniers développements.

Opération terrestre israélienne

"Nous préparons une entrée au sol" dans la bande de Gaza, a confirmé mercredi soir le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, lors d'une allocution.

Le président américain, Joe Biden, a affirmé pour sa part qu'il n'avait pas "exigé" auprès de M. Netanyahou qu'il retarde une éventuelle offensive terrestre jusqu'à la libération des otages retenus par le Hamas.

Il a ajouté qu'Israël avait non seulement le droit mais "la responsabilité" de se défendre mais qu'il devait faire "tout ce qui est en son pouvoir pour épargner les civils".

Le président français, Emmanuel Macron, avait qualifié plus tôt au Caire une éventuelle opération terrestre d'"erreur", car elle mettrait "en danger la vie des populations civiles". Son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi avait, lui, appelé à éviter une "invasion terrestre de Gaza".

L'armée israélienne annonce une frappe contre le Liban, en réponse à un tir de missile

L'armée israélienne a annoncé mercredi soir que ses avions avaient frappé au Liban en représailles au lancement d'un missile sol-air.

"Il y a peu, le réseau de défense aérienne de l'armée israélienne a intercepté un missile sol-air tiré depuis le Liban sur un drone de l'armée israélienne", a déclaré l'armée dans un communiqué. "En réponse, les avions de l'armée israélienne ont frappé l'origine du lancement."

Depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, des affrontements quotidiens opposent le Hezbollah libanais et ses alliés aux forces israéliennes à la frontière sud du Liban.

Rendre des comptes

Le 7 octobre, Israël a été totalement pris de court par les hommes du Hamas.

"Nous examinerons en détail jusqu'au bout ce qui s'est passé, les défaillances seront examinées et tout le monde devra rendre des comptes, moi aussi. Mais tout ça se déroulera après la guerre", a déclaré dans son allocution M. Netanyahou, ce qui apparaît comme un début inédit de reconnaissance de sa responsabilité.

A Gaza, des hôpitaux submergés

Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, 12 hôpitaux et 32 dispensaires hors service ont fermé. Au total, 73 personnels de santé ont été tués, 57 établissements attaqués et 25 ambulances détruites, d'après cette même source.

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens est en passe de ne plus pouvoir assurer ses activités, faute de carburant dans la bande de Gaza où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens dans des conditions humanitaires désastreuses.

De nombreux pays réclament une pause humanitaire dans les bombardements.

La France a annoncé l'envoi d'un navire militaire avec un hôpital à bord vers Gaza pour participer au secours des civils.

Plus de 6500 décès et des milliers de blessés

Depuis le début de la guerre, les frappes israéliennes ont fait 6.546 morts --dont 2.704 enfants-- et 17.439 blessés à Gaza, selon le ministère de Santé du gouvernement du Hamas. L'armée israélienne a affirmé avoir mené dans la nuit "des frappes de grande ampleur" contre des infrastructures du Hamas, dont des tunnels.

Otages

Plus de 200 otages ont été enlevés en Israël par le Hamas, dont neuf Français. Selon les autorités israéliennes, l'attaque du Hamas a tué plus de 1.400 personnes en Israël depuis le 7 octobre, dont une majorité de civils, et 31 Français, selon un nouveau bilan de l'Elysée.

Quatre otages ont été relâchées à ce jour par le Hamas, ce qu'Israël a confirmé.

Guterres «choqué»

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit "choqué" mercredi de la "représentation biaisée" de ses propos sur le Hamas, assurant n'avoir pas justifié l'attaque meurtrière du mouvement palestinien. Il avait estimé mardi que l'attaque ne s'était "pas produite en dehors de tout contexte" et a été à ce titre vivement critiqué par Israël.

Tensions régionales

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a dit renoncer à ses projets de déplacement en Israël. Il a estimé que le Hamas n'était pas une organisation terroriste et que ses membres constituaient un "groupe de libérateurs".

La Turquie et le Qatar ont affirmé travailler à une désescalade dans la région.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com