Le chef de la diplomatie palestinienne accuse Israël de mener une «guerre par vengeance»

Le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, s'adresse au Conseil de sécurité des Nations Unies au siège des Nations Unies le 24 octobre 2023 à New York (Photo de David Dee Delgado, AFP).
Le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, s'adresse au Conseil de sécurité des Nations Unies au siège des Nations Unies le 24 octobre 2023 à New York (Photo de David Dee Delgado, AFP).
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Publié le Jeudi 26 octobre 2023

Le chef de la diplomatie palestinienne accuse Israël de mener une «guerre par vengeance»

  • Présent à La Haye où il a rencontré mercredi des responsables de la Cour pénale internationale (CPI), dont le procureur Karim Khan, Riyad al-Maliki a estimé que la solution à deux Etats était «plus pertinente que jamais»
  • Selon Riyad al-Maliki, «la situation à Gaza est si dangereuse maintenant qu'une intervention du procureur de la CPI est immédiatement nécessaire»

LA HAYE: Le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, a accusé jeudi Israël de mener une "guerre par vengeance" dans la bande de Gaza, estimant qu'un cessez-le-feu était "essentiel" pour y acheminer l'aide humanitaire.

Présent à La Haye où il a rencontré mercredi des responsables de la Cour pénale internationale (CPI), dont le procureur Karim Khan, Riyad al-Maliki a estimé que la solution à deux Etats était "plus pertinente que jamais".

"Ce sera difficile mais pas impossible". "Mais quelle est l'alternative ? Nous n'avons pas d'alternative", a-t-il affirmé.

Selon lui, "la guerre que mène Israël est différente" des précédents conflits. Cette fois, c'est une guerre par vengeance", a-t-il affirmé.

"Cette guerre n'a pas d'autre objectif réel que la destruction totale du moindre coin encore vivable à Gaza," a affirmé M Maliki à des journalistes.

Israël a annoncé jeudi être entré avec des chars dans la bande de Gaza, pour "préparer le champ de bataille" d'une offensive terrestre, au 20e jour de sa guerre contre le Hamas qui a fait plus de 7 000 morts à Gaza, selon le mouvement palestinien Hamas.

Cette guerre intervient après l'attaque sanglante d'une ampleur sans précédent menée par le Hamas en Israël le 7 octobre qui a fait plus de 1 400 morts, selon les autorités.

"D'abord nous devons mettre fin à cette agression unilatérale et ensuite nous devons appeler à un cessez-le-feu", a dit le diplomate, jugeant celui-ci "essentiel pour la distribution de l'aide humanitaire".

Après des jours de négociations entre les Etats membres de l'UE, le dernier projet de déclaration du sommet ne reprend pas la demande de l'ONU d'un "cessez-le-feu", mais évoque simplement des "pauses" humanitaires pour acheminer de l'aide dans la bande de Gaza.

Pour M. al-Maliki, qui anticipe une déclaration finale en ce sens des 27, cela "ne va pas aider à faire entrer" les ressources nécessaires à Gaza.

Selon lui "la situation à Gaza est si dangereuse maintenant qu'une intervention du procureur de la CPI est immédiatement nécessaire". L'Autorité palestinienne "travaille avec le procureur de la CPI" et apporte "toutes les informations pour qu'elle puisse agir", a-t-il précisé.

Le bureau de M. Khan avait indiqué plus tôt ce mois-ci qu'il "recueillait en permanence des informations" à l'appui de l'enquête sur la situation dans les Territoires Palestiniens.

La CPI a ouvert une enquête officielle en 2021 sur les Territoires Palestiniens, notamment sur des crimes présumés commis par les forces israéliennes, le Hamas et les autres groupes armés palestiniens.

Le bureau du procureur indiquait alors avoir "mis en place une équipe dédiée pour faire progresser l'enquête en relation avec la situation dans l'Etat de Palestine".

Etablie en 2002, la CPI est la seule juridiction internationale indépendante qui mène des enquêtes sur les crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Israël, qui n'est pas membre de la CPI, a refusé de coopérer avec l'enquête ou de reconnaitre sa juridiction.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.