Le directeur général de la BBC interrogé par des députés conservateurs au sujet de la couverture du conflit Israël-Gaza

Au cours de la réunion, M. Davie a été confronté au ministre britannique de l’Immigration, Robert Jenrick, qui a confié qu’il n’avait «jamais été aussi déçu» par la BBC. (Photo, AFP)
Au cours de la réunion, M. Davie a été confronté au ministre britannique de l’Immigration, Robert Jenrick, qui a confié qu’il n’avait «jamais été aussi déçu» par la BBC. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 26 octobre 2023

Le directeur général de la BBC interrogé par des députés conservateurs au sujet de la couverture du conflit Israël-Gaza

  • La réunion s’est focalisée sur la couverture par la BBC du conflit entre Israël et Gaza ainsi que de l’immigration
  • La chaîne défend son «engagement en faveur de l’impartialité»

LONDRES: Le directeur général de la BBC, Tim Davie, a été interrogé jeudi par des députés conservateurs sur la couverture par la BBC du conflit entre Israël et Gaza.

Au cours de la discussion avec le Comité de 1922, M. Davie a été interrogé sur le refus de la BBC de qualifier le Hamas d’organisation «terroriste», une position qui a suscité des critiques de la part de certains députés conservateurs et du président israélien Isaac Herzog.

«Aujourd’hui, il y a une chose qui unit l’ensemble des députés: il s’agit du désaccord avec le DG (directeur général) sur le fait que le Hamas est une organisation terroriste et sur la possibilité de le dire», a déclaré à la BBC un député présent lors de la discussion.

Au cours de la réunion, M. Davie a été confronté au ministre britannique de l’Immigration, Robert Jenrick, qui a confié qu’il n’avait «jamais été aussi déçu» par la BBC.

«Je crains que l’organisation n’ait perdu la confiance de nombreuses personnes, et en particulier de la communauté juive britannique», a indiqué M. Jenrick. «Cette perte de confiance a commencé avec le refus de la BBC de qualifier le Hamas de terroriste. Allez-vous reconsidérer cette décision et modifier votre politique éditoriale?»

M. Davie a rejeté ces suggestions et a soutenu la politique actuelle de la BBC, affirmant l’importance du maintien de l’impartialité.

Un porte-parole de la BBC a ensuite ajouté que l’engagement de neutralité permettait à la chaîne de couvrir dans différentes régions, soulignant que le fait d’être perçu comme un bras armé du gouvernement britannique pouvait nuire à la crédibilité et à la fiabilité de son journalisme.

Le porte-parole a précisé que la BBC revoyait périodiquement ses lignes éditoriales et qu’une évaluation complète était prévue dans les mois à venir.

La réunion a été décrite comme faisant partie de l’engagement de routine entre la BBC et les partis politiques, prévu depuis le mois de juillet.

Dans le même contexte, Deborah Turness, présidente exécutive de BBC News, a publié un billet de blog dans lequel elle réaffirme l’engagement de la BBC en faveur de l’impartialité dans sa couverture du conflit entre Israël et Gaza.

Elle a assuré que les journalistes de la BBC adaptaient leur approche en évitant d’utiliser le terme «militant» pour décrire les combattants du Hamas ou du Hezbollah, sans pour autant bannir totalement ces termes.

Mme Turness a reconnu que la BBC cherchait à respecter son engagement de longue date en faveur de l’impartialité, mais qu’elle commettait parfois des erreurs.

«Bien que nous cherchions à rester fidèles à notre engagement centenaire en faveur de l’impartialité, il nous arrive bien sûr de nous tromper», a-t-elle écrit.

«C’est à ce moment-là qu’il est important de reconnaître les aspects que nous aurions pu améliorer et de tirer des leçons des erreurs commises».

Depuis le début du conflit, la BBC a été critiquée pour la partialité de ses reportages par les deux parties.  

Vendredi, Israël a adressé un avertissement sévère à la BBC, laissant entendre que la chaîne pourrait être interdite de réaliser des reportages dans le pays en raison de son refus de qualifier le Hamas d’organisation terroriste.

Au début du mois, des activistes propalestiniens ont aspergé de peinture rouge la Broadcasting House de la BBC à Londres pour protester contre la «partialité» de la chaîne dans ses reportages sur les événements en Israël et à Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.