Un obus touche le QG de la force de maintien de la paix au Liban

Le siège des Casques bleus de l'ONU dans le sud du Liban avait déjà été touché par une roquette le 15 octobre. (Photo, AFP)
Le siège des Casques bleus de l'ONU dans le sud du Liban avait déjà été touché par une roquette le 15 octobre. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 28 octobre 2023

Un obus touche le QG de la force de maintien de la paix au Liban

  • « Un obus israélien a traversé le mur en ciment» autour du QG de la Finul, situé dans le sud du Liban à quelques kilomètres de la frontière, a indiqué pour une source militaire libanaise sous couvert de l'anonymat.
  • A la frontière nord d'Israël avec le Liban, les échanges de tirs sont quasi quotidiens entre l'armée israélienne et le puissant Hezbollah libanais depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza

BEYROUTH: Un obus a touché samedi le siège de la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) dans le sud du pays, a rapporté un porte-parole, le second incident de ce type depuis l'intensification des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise.

"Un obus a touché l'intérieur de la base" de Naqoura, a déclaré Andrea Tenenti, porte-parole de la Finul au Liban. Il a indiqué qu'il n'y avait pas de victimes mais quelques dégâts, précisant que la Finul cherchait à vérifier qui est derrière le tir.

"Un obus israélien a traversé le mur en ciment" autour du QG de la Finul, situé dans le sud du Liban à quelques kilomètres de la frontière, a indiqué pour sa part une source militaire libanaise sous couvert de l'anonymat.

A la frontière nord d'Israël avec le Liban, les échanges de tirs sont quasi quotidiens entre l'armée israélienne et le puissant Hezbollah libanais depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.

Ce jour-là, des centaines de combattants du Hamas se sont infiltrés depuis Gaza sur le sol israélien, où ils ont commis l'attaque la plus meurtrière dans l'histoire d'Israël. Plus de 1.400 personnes ont été tuées depuis cette date en Israël, en majorité des civils tués dans l'attaque.

En représailles, l'armée israélienne pilonne sans répit le territoire palestinien de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, qui a fait état de 7.703 personnes, en majorité des civils, tuées dans les bombardements israéliens depuis le 7 octobre.

Au Liban, la Finul a indiqué dans un communiqué que l'obus qui a touché son siège samedi n'avait pas explosé, ajoutant que "plusieurs" de ses positions avaient subi des dégâts au cours des "trois dernières semaines".

"Nous appelons toutes les parties à un cessez-le-feu", ajoute le communiqué.

Le siège des Casques bleus de l'ONU dans le sud du Liban avait déjà été touché par une roquette le 15 octobre.

Le Hezbollah a indiqué avoir attaqué samedi plusieurs positions israéliennes, avec de l'artillerie, des missiles guidés et d'autres armes.

L'armée israélienne a confirmé que "plusieurs missiles antichars et des obus de mortier avaient été tirés" en direction de ses positions à la frontière, précisant qu'ils étaient tombés dans des zones non habitées.

Des chars et l'artillerie ont visé en riposte les secteurs d'où étaient partis les tirs et frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban, a-t-elle ajouté.

L'agence de presse officielle libanaise (ANI) a indiqué de son côté qu'un "drone hostile" avait mené trois frappes dans un secteur à plus de 20 km de la frontière.

Depuis le 7 octobre, les échanges de tirs à la frontière libano-israélienne ont tué au moins 58 personnes au Liban, selon un bilan de l'AFP, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais aussi quatre civils, dont un journaliste.

En Israël, l'armée a fait état de quatre morts, dont un civil.

Près de 29.000 personnes ont été déplacées au Liban en raison des échanges de tirs, selon l'Organisation internationale pour les migrations.


Netanyahu annonce fermer la chaîne Al-Jazeera en Israël

Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
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JERUSALEM: Le gouvernement israélien a "décidé à l'unanimité" de "fermer en Israël" la chaîne qatarie Al-Jazeera, a annoncé le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un message sur X, sans autre détail sur les mesures prises.

Le ministre israélien de la Communication Shlomo Karhi a affirmé sur X avoir "aussitôt signé l'injonction contre Al-Jazeera" qui "entre en vigueur immédiatement".

Il a ajouté avoir fait en sorte qu'Al-Jazeera "ne puisse plus opérer depuis Israël" et accusé la chaîne de "menacer la sécurité" du pays.

Un ordre de saisie du matériel de la chaîne, signé par M. Karhi, a été publié dans la foulée.

Selon ce document, instruction est donnée de saisir "les équipements servant à diffuser les contenus de la chaîne", détaillés dans une liste dans laquelle figurent notamment les caméras, microphones, tables de montage, serveurs informatiques, ordinateurs, équipements de transmission et téléphones portables.


Le Hamas dit vouloir continuer à négocier une trêve avec Israël

Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
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  • «Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou
  • L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire

TERRITOIRES PALESTINIENS : Le Hamas a indiqué lundi avoir l'intention de continuer à négocier une trêve dans la bande de Gaza, alors même qu'Israël a demandé aux habitants d'évacuer certains quartiers de Rafah, ville du sud du territoire palestinien, avant une possible opération militaire.

«Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré à l'AFP un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou. «Nous allons continuer les négociations de façon positive et ouverte pour parvenir à un accord (...) qui prévoie un cessez-le-feu illimité».

L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire.

Une médiation Egypte-Qatar-Etats-Unis tente depuis plusieurs mois d'arracher une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, censée notamment prévoir une pause dans les combats et la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre celle d'otages israéliens enlevés par le mouvement palestinien lors de son attaque sans précédent dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.

Un cycle de négociations indirectes a pris fin dimanche au Caire, sans avancée. Le Hamas réclame que l'accord de trêve prévoie la fin de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, ce que refuse Israël qui se dit déterminé à anéantir le Hamas. Le Hamas et le gouvernement israélien se renvoient mutuellement la responsabilité de l'absence de percée dans ces négociations.

Faisant fi des appels internationaux à la retenue, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, répète à l'envi sa détermination à mener une offensive terrestre d'ampleur sur Rafah, où se terrent selon lui les derniers bataillons du Hamas.

Les Nations unies ainsi que de nombreuses capitales et ONG redoutent qu'une telle attaque se solde par un bain de sang. Selon l'ONU, 1,2 million de civils sont massés, à Rafah.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l'armée.

Depuis le 7 octobre, l'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza a fait près de 34.700 morts, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, tenu par le Hamas.


L’autorité saoudienne Nazaha révèle les détails de cas de corruption récents

Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
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  • Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, le porte-parole a déclaré que des procédures judiciaires avaient été engagées contre tous les auteurs
  • Nazaha entend poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics ou reconnue coupable d’abus d’autorité

RIYAD: Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté.

Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, il a déclaré que des procédures judiciaires ont été engagées contre tous les auteurs.

Dans l’une de ces affaires, deux employés de la Banque centrale ont été arrêtés pour avoir reçu des sommes d’argent d’un résident en échange du dépôt de plus de 7,3 millions de riyals saoudiens, ou SAR (1 SAR = 0,25 euro), sans vérifier la source, sur des comptes bancaires qui appartenaient à des entités commerciales sur une période de deux ans. Le résident en question a également été arrêté.

Dans une autre affaire, un agent de sécurité qui travaillait au département général de la circulation a été arrêté pour avoir reçu 387 000 SAR du propriétaire d’un bureau de services publics, également arrêté, en échange de la modification illégale des données essentielles d’un groupe de véhicules.

Par ailleurs, un troisième cas de corruption fait la lumière sur l’employé d’un hôpital universitaire. Il avait été arrêté pour avoir empoché 100 000 SAR de la part de citoyens en échange d’une promesse de les nommer à des postes à l’université.

Nazaha entend continuer de travailler pour identifier et poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics, reconnue coupable d’abus d’autorité à des fins personnelles ou accusée de nuire de toute autre manière à l’intérêt public.

L’autorité saoudienne a souligné que les coupables seraient tenus pour responsables et poursuivis. Elle a ajouté qu’il n’y aurait pas de délai de prescription pour de tels crimes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com