Des chars israéliens à la lisière de Gaza-ville, principal axe routier coupé

Une photo prise depuis la ville de Sderot, dans le sud d'Israël, montre des fusées éclairantes larguées par les forces israéliennes au-dessus du nord de la bande de Gaza, le 30 octobre 2023, au milieu des combats en cours entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo, AFP)
Une photo prise depuis la ville de Sderot, dans le sud d'Israël, montre des fusées éclairantes larguées par les forces israéliennes au-dessus du nord de la bande de Gaza, le 30 octobre 2023, au milieu des combats en cours entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo, AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une séquence diffusée par l'armée israélienne le 26 octobre 2023 montre un « raid ciblé » dans le nord de Gaza avec des chars et de l'infanterie. (Photo, AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une séquence diffusée par l'armée israélienne le 26 octobre 2023 montre un « raid ciblé » dans le nord de Gaza avec des chars et de l'infanterie. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 30 octobre 2023

Des chars israéliens à la lisière de Gaza-ville, principal axe routier coupé

  • "Des dizaines" de chars sont arrivés aux abords du quartier al-Zeitoun dans la ville de Gaza, selon les témoins. "Ils ont coupé la route de Salahedine (reliant le nord au sud) et tirent sur tout véhicule qui y circule"
  • Les chars, mais aussi l'aviation israélienne, ont bombardé l'axe routier sur un kilomètre environ, laissant des grands cratères le rendant impraticable, selon les témoins

INDEFINI: De violents combats au sol opposent lundi, à l'intérieur de la bande de Gaza, des combattants du Hamas à l'armée israélienne, dont des chars ont atteint les abords de Gaza-ville, au 24e jour du conflit déclenché par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien en Israël.

La bande de Gaza, bombardée sans répit par l'armée israélienne en représailles à cette attaque qui a vu aussi le Hamas prendre en otage plus de 230 personnes, est soumise depuis le 9 octobre à un "siège complet" qui prive ses 2,4 millions d'habitants d'eau, de nourriture et d'électricité, et pourrait constituer "un crime" selon la Cour pénale internationale.

Ce conflit a déjà fait des milliers de morts, majoritairement des civils, et menace d'embraser toute la région.

Depuis vendredi, Israël a intensifié ses bombardements sur le territoire palestinien et ses soldats y opèrent également au sol.

Dimanche, l'Etat hébreu a même annoncé avoir augmenter le nombre de ses troupes et l'ampleur de ses opérations à l'intérieur du territoire, dans le but "d'anéantir" le Hamas, qu'Israël mais aussi les Etats-Unis et l'UE considèrent comme une organisation "terroriste".

Et "plus de 600 cibles" ont été frappées ces dernières 24 heures, a annoncé lundi matin l'armée israélienne.

Parmi celles-ci figurent "des dépôts d'armes, des dizaines de positions de lancement de missiles antichar, selon la même source.

«Dizaines de chars" près de Gaza-ville»

Peu auparavant, l'armée israélienne avait affirmé avoir tué dans la nuit "des dizaines de terroristes qui s'étaient barricadés dans des bâtiments et des tunnels et avaient tenté de les attaquer". Un avion guidé par des soldats au sol a visé un bâtiment "avec plus de 20 terroristes du Hamas à l'intérieur", a-t-elle ajouté. Le Hamas a fait état de "combats intenses" dans le nord de la bande de Gaza, sans donner de bilan.

Faute de journalistes sur place, il est impossible pour l'AFP d'en établir un de source indépendante.

En cours de matinée, des témoins ont indiqué à l'AFP avoir vu "des dizaines" de chars israéliens entrer dans un quartier à la lisière de Gaza-ville, soit à 1,5 à 2 km à l'intérieur du territoire palestinien.

"Ils ont coupé la route de Salahedine (reliant le nord au sud du territoire) et tirent sur tout véhicule qui y circule", a affirmé l'un d'eux.

En Israël, selon les autorités, plus de 1.400 personnes sont mortes depuis le 7 octobre, essentiellement des civils tués le jour de l'attaque sans précédent perpétré par le Hamas.

Le mouvement islamiste affirme de son côté que plus de 8.000 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées depuis cette date dans les bombardements israéliens.

Dans la bande de Gaza, où la situation humanitaire est "désastreuse" selon l'ONU, des milliers de bâtiments ont été rasés et plus de la moitié des 2,4 millions d'habitants (1,4 million environ) ont été contraints de se déplacer d'après la même source.

Les appels se multiplient pour laisser passer l'aide vers ce territoire qui était déjà soumis à un blocus israélien depuis 2007, date de la prise de pouvoir du Hamas.

Dimanche, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan a affirmé "qu'empêcher l'acheminement de l'aide peut constituer un crime".

33 camions d'aide dimanche

"Israël doit s'assurer sans délai que les civils reçoivent de la nourriture, des médicaments", a ajouté M. Khan, après s'être rendu au poste-frontière de Rafah, séparant l'Egypte à Gaza, où s'entasse l'aide internationale.

Trente-trois camions d'aide sont entrés dimanche à Gaza, soit le convoi le plus important depuis les premiers camions le 21 octobre, a rapporté le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). Au total, 117 camions sont passés depuis cette date, selon un rapport publié lundi.

Mais cette aide est insuffisante, souligne l'Ocha, qui craint "une nouvelle détérioration de la situation humanitaire" et des "troubles civils".

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a elle mis en garde dimanche contre un écroulement de "l'ordre public" dans la bande de Gaza, au lendemain du pillage d'entrepôts et de centres de distribution d'aide alimentaire.

A Rafah (sud), Souleimane al-Houli, interrogé par l'AFP, ne peut que déplorer son impuissance face à la longue queue devant sa boulangerie. "Je ne peux pas donner du pain à tout le monde. La boulangerie ne produit que 30 fournées par heure."

L'inquiétude humanitaire porte également sur la situation des hôpitaux de Gaza. Selon le Croissant-Rouge palestinien, les abords d'une de ses cliniques ont été bombardés à plusieurs reprises, mettant en péril les patients et les milliers de civils venus s'y réfugier.

"Nous avons reçu des menaces" d'Israël pour "évacuer immédiatement l'hôpital al-Quds", à Gaza-ville (nord), "car il allait être bombardé", a déclaré à l'AFP son directeur, Bachar Mourad.

Israël accuse le Hamas de se servir des hôpitaux pour cacher armes ou combattants, ce que le Hamas dément.

Quoi qu'il en soit, "nous réitérons qu'il est impossible d'évacuer des hôpitaux remplis de patients sans mettre leur vie en danger", a écrit le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Quatre Palestiniens tués en Cisjordanie

Samedi, M. Netanyahu avait annoncé le début d'une "deuxième étape de la guerre" visant à "détruire les capacités militaires et la direction du Hamas", et à récupérer les otages, dont les proches vivent dans l'"incertitude absolue" de leur sort, selon leur porte-parole Haim Rubinstein.

Quatre femmes qui étaient aux mains du Hamas ont été libérées à ce jour.

Le 7 octobre, en plein shabbat, le repos juif hebdomadaire, des centaines de combattants du Hamas se sont infiltrés depuis Gaza sur le sol israélien, où ils ont commis l'attaque la plus meurtrière depuis la création d'Israël en 1948. Ils ont enlevé 239 personnes dont "beaucoup de travailleurs étrangers", selon le dernier chiffre fourni par Israël.

Alors que la communauté internationale redoute un embrasement régional, l'armée israélienne a annoncé lundi avoir frappé plusieurs cibles en Syrie en réponse à des tirs de roquette.

Les tensions sont également fortes à la frontière israélo-libanaise, où les échanges de tirs sont quasi-quotidiens entre Israël et des groupes armés pro-palestiniens, dont le Hezbollah.

Allié du Hamas, ce mouvement a indiqué dimanche avoir abattu au-dessus du territoire israélien un drone israélien et a annoncé lundi la mort d'un autre de ses combattants, portant le total de ses membres tués depuis le début du conflit à 47.

L'armée israélienne a rapporté de nouveaux tirs en provenance du Liban vers le secteur de Har Dov et Kiryat Shmona et a dit avoir riposté.

La tension est aussi très vive en Cisjordanie occupée. Quatre Palestiniens ont été tués lundi à l'aube lors d'un raid de l'armée israélienne à Jénine (nord), d'après le ministère de la Santé local.

Selon cette même source, près de 120 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre.


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".


Liban: incursion israélienne dans un village frontalier, un employé municipal tué

Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
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  • En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BEYROUTH: Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien.

En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".

L'armée israélienne a confirmé avoir mené cette incursion, affirmant qu'elle intervenait dans le cadre de ses "activités visant à détruire une infrastructure terroriste" du Hezbollah.

Elle a ajouté que l'unité avait "repéré un suspect à l'intérieur du bâtiment" de la municipalité et ouvert le feu après avoir identifié "une menace directe" sur les soldats.

L'incident "fait l'objet d'une enquête", selon l'armée.

Dans un autre village frontalier, Adaissé, une unité israélienne a dynamité un bâtiment servant à abriter des cérémonies religieuses, selon l'Ani.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Mardi, le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Jeremy Laurence, a indiqué que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour qu'il livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

Le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, qui regroupe outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, la France et l'ONU, s'est réuni mercredi dans la localité frontalière de Naqoura, qui abrite le quartier général des forces de l'ONU.

L'émissaire américaine Morgan Ortagus a déclaré au cours de la réunion que "l'armée libanaise doit à présent exécuter entièrement son plan" visant à "placer toutes les armes sous le contrôle de l'Etat d'ici la fin de l'année".


Soudan: l'ONU appelle à mettre un terme au siège d'El-Facher après une tuerie dans une maternité

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  • Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée"
  • Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités"

PORT-SOUDAN: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi à mettre un terme à l'"escalade militaire" au Soudan, après le meurtre de plus de 460 personnes dans une maternité à El-Facher, ville clé prise par les forces paramilitaires.

Les informations se multiplient sur des exactions massives depuis que les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) ont pris dimanche, après 18 mois de siège, cette dernière grande ville qui échappait à leur contrôle dans la vaste région du Darfour, où "les massacres continuent" selon des images satellite analysées par le Humanitarian Research Lab (HRL) de l'université Yale.

Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée".

Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités".

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite "consternée par les informations faisant état du meurtre tragique de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d'El-Facher". Selon l'institution, cette maternité était le seul hôpital encore partiellement opérationnel dans la ville.

Après la prise d'El-Facher à leurs rivaux, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, les FSR contrôlent désormais l'ensemble du Darfour, vaste région de l'ouest du Soudan couvrant le tiers du pays.

Les communications satellite restent coupées -sauf pour les FSR qui contrôlent le réseau Starlink-, les accès d'El-Facher restent bloqués malgré les appels à ouvrir des corridors humanitaires. Dans ce contexte, il est extrêmement compliqué de joindre des sources locales indépendantes.

Maîtres du Darfour 

"Plus de 2.000 civils ont été tués au cours de l'invasion de la milice (des FSR) à El-Facher, ciblant les mosquées et les volontaires du Croissant-Rouge", a pour sa part affirmé Mona Nour Al-Daem, chargée de l'aide humanitaire au gouvernement pro-armée.

A El-Facher, le comité de résistance local, qui documente les exactions depuis le début du conflit, a rapporté mercredi soir avoir entendu des tirs dans l'ouest de la ville, "où quelques soldats restants combattent avec (...) ténacité".

Depuis dimanche, plus de 36.000 personnes ont fui les violences, majoritairement vers la périphérie d'El-Facher et vers Tawila, cité située à 70 km plus à l'ouest et qui était déjà la plus importante zone d'accueil du Soudan, selon l'ONU, avec plus de 650.000 déplacés.

De rares images de l'AFP en provenance de Tawila montrent des déplacés portant leurs affaires sur leur dos ou sur leur tête. Certains montent des tentes, d'autres, parfois blessés, sont assis dans des conditions précaires.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a alerté sur le "risque croissant d'atrocités motivées par des considérations ethniques" en rappelant le passé du Darfour, ensanglanté au début des années 2000 par les massacres et les viols des milices arabes Janjawid, dont sont issues les FSR, contre les tribus locales Massalit, Four ou Zaghawa.

"Unité" 

Les FSR, qui ont installé au Darfour une administration parallèle, contrôlent désormais l'ouest du Soudan et certaines parties du sud, avec leurs alliés. L'armée contrôle le nord, l'est et le centre du troisième plus vaste pays d'Afrique, ravagé par plus de deux ans de guerre.

Des experts craignent une nouvelle partition du Soudan, après l'indépendance du Soudan du Sud en 2011. Mais le chef des FSR a affirmé mercredi que la prise complète du Darfour par ses forces favoriserait "l'unité" du pays.

"La libération d'El-Facher est une opportunité pour l'unité du Soudan et nous disons : l'unité du Soudan par la paix ou par la guerre", a déclaré M. Daglo mercredi.

Les pourparlers menés depuis plusieurs mois par le groupe dit du "Quad", qui réunit les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes Unis et l'Arabie saoudite, sont restés dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Leurs propositions de trêve se heurtent, selon lui, "à l'obstructionnisme continu" du pouvoir de M. Burhane, qui a refusé en septembre une proposition prévoyant à la fois son exclusion et celle des FSR de la transition politique post-conflit.