Foot: la passe d'armes entre Mayence et El Ghazi autour du conflit Israël-Hamas se poursuit

"Mayence prend connaissance des propos d'Anwar El Ghazi sur les réseaux sociaux concernant le club, avec surprise et incompréhension", a réagi Mayence, précisant que le joueur était en arrêt maladie lundi. (Photo, Daniel LEAL / POOL / AFP)
"Mayence prend connaissance des propos d'Anwar El Ghazi sur les réseaux sociaux concernant le club, avec surprise et incompréhension", a réagi Mayence, précisant que le joueur était en arrêt maladie lundi. (Photo, Daniel LEAL / POOL / AFP)
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Publié le Mercredi 01 novembre 2023

Foot: la passe d'armes entre Mayence et El Ghazi autour du conflit Israël-Hamas se poursuit

  • L'ailier international néerlandais avait été suspendu le 17 octobre à la suite d'un message sur les réseaux sociaux concernant la guerre entre Israël et le Hamas, contenant notamment la phrase "Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre"
  • "Je ne regrette pas, ou je n'ai pas de remords concernant ma position. Je ne me distancie pas de ce que j'ai dit ou de ce que je soutiens, aujourd'hui et jusqu'à mon dernier souffle, pour l'humanité et les opprimés", a pourtant assuré mercredi El Ghazi

MUNICH: Le club de Mayence a pris connaissance mercredi avec "surprise" et "incompréhension" d'une publication d'Anwar El Ghazi sur Instagram, dans laquelle le joueur dément "se distancier" d'un précédent message sur le conflit Israël-Hamas publié mi-octobre et pour lequel il est actuellement suspendu.

L'ailier international néerlandais avait été suspendu le 17 octobre à la suite d'un message sur les réseaux sociaux concernant la guerre entre Israël et le Hamas, contenant notamment la phrase "Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre", slogan vu par certains comme un appel à la destruction d'Israël, par d'autres comme un appel à une égalité des droits entre Palestiniens et Israéliens.

Estimant que ce message ne correspondait pas "aux valeurs du club", Mayence avait suspendu Anwar El Ghazi.

Vendredi dernier, le joueur avait publié un nouveau message sur Instagram, condamnant "le meurtre de civils innocents en Palestine et en Israël" et présentant ses "condoléances (...) aux victimes innocentes de ce conflit, indépendamment de leur nationalité".

Lundi, Mayence avait annoncé son prochain retour dans l'effectif, assurant que le joueur s'était au cours de plusieurs entretiens avec la direction du club "distancié de son message publié sur son compte Instagram (le 17 octobre), qu'il avait lui-même supprimé quelques minutes plus tard".

"Il a regretté la publication du message et son impact négatif", avait ajouté le club.

"Je ne regrette pas, ou je n'ai pas de remords concernant ma position. Je ne me distancie pas de ce que j'ai dit ou de ce que je soutiens, aujourd'hui et jusqu'à mon dernier souffle, pour l'humanité et les opprimés", a pourtant assuré mercredi El Ghazi sur Instagram, sans reprendre la formule "Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre", et appelant à "la fin des tueries à Gaza".

"Tout autre communiqué, commentaire ou excuses qui me sont attribués ne sont pas corrects factuellement, et je ne les ai pas autorisés", a-t-il précisé.

"Mayence prend connaissance des propos d'Anwar El Ghazi sur les réseaux sociaux concernant le club, avec surprise et incompréhension", a réagi Mayence, précisant que le joueur était en arrêt maladie lundi. Le club "étudie les faits juridiquement" et les "évaluera ensuite", a-t-il ajouté.

Israël a lancé une guerre pour "anéantir" le Hamas en représailles à l'attaque sanglante sans précédent perpétrée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien, dont les commandos ont tué au moins 1 400 personnes, en majorité des civils israéliens, en bordure de la bande de Gaza, selon les autorités israéliennes qui assurent qu'au moins 240 otages sont encore retenus dans la bande de Gaza.

Plus de 8 500 Palestiniens ont été tués depuis le début des bombardements incessants menés par l'armée israélienne sur la bande de Gaza, selon un bilan du ministère de la Santé du Hamas.


Sommet à Doha pour discuter de la riposte arabo-islamique à l’attaque israélienne contre le Qatar

Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
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  • Un sommet arabo-islamique extraordinaire discutera de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar ciblant des hauts responsables du Hamas

DUBAÏ : Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a déclaré samedi qu’un sommet arabo-islamique d’urgence, qui se tiendra dans la capitale Doha, discutera d’un projet de résolution concernant l’attaque israélienne contre l’État du Golfe, selon l’Agence de presse du Qatar (QNA).

« Le sommet examinera un projet de résolution sur l’attaque israélienne contre l’État du Qatar, présenté par la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères arabes et islamiques, prévue demain dimanche », a déclaré à la QNA le porte-parole du ministère, Majid ben Mohammed Al Ansari.

Le ministère avait annoncé plus tôt que Doha accueillerait un sommet arabo-islamique extraordinaire pour débattre de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar visant des dirigeants de haut rang du Hamas.

Al Ansari a souligné que « la tenue de ce sommet arabo-islamique à ce moment précis revêt une importance particulière, car elle reflète la large solidarité arabe et islamique avec l’État du Qatar face à l’agression israélienne lâche ».

La réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères se tiendra dimanche. Le sommet débutera lundi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : Israël affirme que 250 000 habitants ont fui la ville, 32 morts dans de nouvelles frappes

Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
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  • Plus de 250 000 habitants auraient fui Gaza-ville ces dernières semaines, selon l'armée israélienne qui multiplie les frappes et ordonne des évacuations massives, malgré les risques humanitaires
  • La guerre, déclenchée après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a causé plus de 64 000 morts à Gaza selon le ministère de la Santé local

Jérusalem: L'armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté ces dernières semaines la ville de Gaza vers d'autres secteurs du territoire palestinien, après une intensification des bombardements et raids israéliens.

De son côté, la Défense civile dans la bande de Gaza a fait état de cinq Palestiniens tués depuis l'aube dans les bombardements israéliens, au lendemain de la mort selon elle d'au moins 50 personnes à travers le territoire assiégé et dévasté par 23 mois de guerre.

"Selon les estimations de l'armée, plus d'un quart du million d'habitants de la ville de Gaza l'ont quittée pour leur propre sécurité", a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, sur X.

Selon des estimations récentes de l'ONU, environ un million de Palestiniens vivent dans et autour de la ville de Gaza, la plus grande du territoire.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée dit vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu'elle présente comme l'un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Samedi, l'armée de l'air israélienne a largué des tracts exhortant les habitants des quartiers ouest de la ville à les évacuer, alors que la Défense civile locale a fait état de frappes aériennes continues.

"L'armée agit avec force dans votre secteur et est déterminée à démanteler et à vaincre le Hamas", pouvait-on lire dans le tract. "Pour votre sécurité, évacuez immédiatement via la rue al-Rachid vers le sud (du territoire). Vous avez été prévenus."

Les forces israéliennes ont détruit plusieurs tours d'habitation à Gaza-ville ces derniers jours, l'armée affirmant son intention d'"intensifier le rythme (de ses) frappes ciblées (...) afin de nuire aux infrastructures terroristes du Hamas (...) et réduire la menace pour (ses) troupes".

De nombreux acteurs humanitaires jugent que le déplacement une nouvelle fois de la population du nord vers le sud du territoire est impossible et dangereux.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des sources officielles israéliennes.

L'offensive israélienne menée en riposte à fait au moins 64.756 morts dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Elle a aussi dévasté le territoire palestinien et provoqué un désastre humanitaire.

L'ONU a déclaré la famine à Gaza. Israël, qui assiège le territoire, dément.


Le Liban fait état d'une personne tuée dans une frappe israélienne dans le sud

Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
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  • Une personne a été tuée vendredi lors d'une attaque israélienne dans le sud du Liban, dans un contexte de raids réguliers visant le Hezbollah malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024
  • Le gouvernement libanais, sous pression américaine, a chargé son armée de désarmer le Hezbollah dans le sud du pays d’ici trois mois

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a indiqué vendredi qu'une personne avait été tuée dans une frappe israélienne dans le sud, où Israël mène régulièrement des raids disant viser le Hezbollah.

"Une frappe ennemie israélienne sur la ville d'Aitaroun a tué une personne", a déclaré le ministère dans un communiqué.

L'armée israélienne continue de mener des attaques régulières au Liban, affirmant cibler des membres ou sites du Hezbollah, malgré l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Jeudi, le ministère de la Santé avait annoncé la mort d'une personne dans une frappe de drone israélienne dans le sud, après des attaques israéliennes lundi dans l'est du pays ayant tué cinq personnes.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah.

Selon Beyrouth, l’armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël.