Otages du Hamas: le Congrès juif mondial s'est rendu au Qatar

Le président du Congrès juif mondial Ronald Lauder prononce un discours lors d'une cérémonie solennelle d'ordination de trois rabbins et de trois chantres à la synagogue Bet Zion à Berlin, le 8 octobre 2018. (Photo d'illustration / AFP)
Le président du Congrès juif mondial Ronald Lauder prononce un discours lors d'une cérémonie solennelle d'ordination de trois rabbins et de trois chantres à la synagogue Bet Zion à Berlin, le 8 octobre 2018. (Photo d'illustration / AFP)
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Publié le Vendredi 03 novembre 2023

Otages du Hamas: le Congrès juif mondial s'est rendu au Qatar

  • "L'idée était de montrer que les communautés juives dans le monde mettaient un accent particulier sur toutes les contributions qui pouvaient être faites sur la question des otages", qui est une "priorité diplomatique absolue"
  • Selon le CJM, qui a publié un communiqué sur cette visite, Ronald Lauder a sollicité, au cours de ces échanges, "l'intervention des dirigeants arabes pour obtenir la libération inconditionnelle" des otages

PARIS: Une délégation du Congrès juif mondial (CJM) s'est rendue mardi et mercredi au Qatar pour évoquer avec de "hauts responsables" la question des otages israéliens détenus par le Hamas, a-t-on appris jeudi auprès du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

"L'idée était de montrer que les communautés juives dans le monde mettaient un accent particulier sur toutes les contributions qui pouvaient être faites sur la question des otages", qui est une "priorité diplomatique absolue", a déclaré à l'AFP le président du Crif Yonathan Arfi, présent au Qatar, sans donner plus de précision sur les responsables rencontrés.

La délégation du CJM, conduite par son président Ronald Lauder et qui comprenait des représentants juifs de Suisse, de France et du Royaume-Uni, est ressortie de ces échanges "avec l'espoir qu'un accord puisse être trouvé le plus rapidement possible pour les otages", a ajouté Yonathan Arfi, "sachant que personne n'a de visibilité sur ce qui va se passer".

Selon le CJM, qui a publié un communiqué sur cette visite, Ronald Lauder a sollicité, au cours de ces échanges, "l'intervention des dirigeants arabes pour obtenir la libération inconditionnelle" des otages.

"Les dirigeants ont reconnu la gravité de la situation et ont assuré la délégation sur leur engagement inébranlable en faveur de la liberté immédiate de tous les otages", peut-on lire dans ce communiqué.

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.

Depuis cette date, les représailles israéliennes ont fait plus de 9.000 morts dans la bande de Gaza, dont 3.760 enfants, selon le Hamas qui contrôle le territoire palestinien totalement assiégé.

Côté israélien, plus de 1.400 personnes selon les autorités ont été tuées depuis le 7 octobre, en majorité des civils le jour de l'attaque du Hamas. Le Hamas a enlevé 242 personnes, des Israéliens, des étrangers ou des binationaux, selon l'armée israélienne.


Israël élargit son offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban

Des soldats espagnols de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) coordonnent leur patrouille avec la police militaire libanaise, à Marjayoun, dans le sud du Liban, le 8 octobre 2024.
Des soldats espagnols de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) coordonnent leur patrouille avec la police militaire libanaise, à Marjayoun, dans le sud du Liban, le 8 octobre 2024.
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  • Israël a annoncé mardi avoir élargi son offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban, après y avoir déployé des troupes supplémentaires et appelé les habitants à éviter la zone côtière
  • Au premier anniversaire lundi de l'attaque meurtrière du Hamas contre le territoire israélien, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a promis de poursuivre le combat jusqu'à la victoire contre le Hezbollah et contre le Hamas

BEYROUTH: Israël a annoncé mardi avoir élargi son offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban, après y avoir déployé des troupes supplémentaires et appelé les habitants à éviter la zone côtière.

Au premier anniversaire lundi de l'attaque meurtrière du Hamas contre le territoire israélien, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a promis de poursuivre le combat jusqu'à la victoire contre le Hezbollah libanais et contre le mouvement islamiste palestinien, tous deux soutenus par l'Iran.

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a affirmé mardi que le Hezbollah était désormais "une organisation meurtrie et brisée", après les intenses frappes israéliennes qui l'ont visé.

Malgré les coups infligés au Hamas et au Hezbollah, dont les chefs ont été tués, ces mouvements continuent de tirer des roquettes contre Israël, frontalier au sud avec la bande de Gaza et au nord avec le Liban.

L'armée israélienne a annoncé que la 146e division avait commencé lundi "des opérations limitées et localisées contre des cibles et infrastructures terroristes du Hezbollah dans le sud-ouest du Liban", bordant la Méditerranée.

Cette division est la quatrième qu'Israël déploie depuis le début, le 30 septembre, de son offensive terrestre dans le sud du Liban, une région dont l'armée israélienne s'était retirée en 2000 après 22 ans d'occupation.

Dans la ville côtière de Saïda, à 40 kilomètres au sud de Beyrouth, les bateaux de pêche et les quelques embarcations sont restées à quai, au lendemain de l'appel lundi d'Israël à éviter la côte sud.

"Nous sommes des pêcheurs sans autre source de revenus et maintenant tout notre travail est arrêté", a témoigné Hamza Sonbol, un pêcheur.

Dans le même temps, Israël a mené des frappes aériennes sur le sud et l'est du Liban, ainsi que sur la banlieue sud de Beyrouth, les trois bastions du Hezbollah.

Le mouvement islamiste a lui revendiqué des tirs de roquettes sur des sites militaires ainsi que sur la ville de Haïfa, dans le nord d'Israël. Environ 85 projectiles ont été tirés, d'après l'armée israélienne. La plupart des roquettes sont régulièrement interceptées.

Le Hezbollah a également affirmé avoir repoussé des soldats israéliens "infiltrés" dans le sud du Liban près d'une position de la Finul, la force de maintien de la paix de l'ONU.

- "Mission sacrée" -

"Nos capacités sont bonnes, contrairement à ce que dit l'ennemi qui prétend nous avoir affaiblis", a assuré Naïm Qassem, le numéro deux du Hezbollah, dans une allocution télévisée.

Selon lui, la direction du mouvement est "parfaitement organisée" malgré les frappes israéliennes "douloureuses", allusion à la mort de plusieurs chefs du Hezbollah dont son numéro un, Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans un raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth.

Après avoir affaibli le Hamas lors d'une offensive dévastatrice lancée à Gaza en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023, l'armée israélienne a déplacé à la mi-septembre l'essentiel de ses opérations au Liban, contre le Hezbollah.

Israël cherche à éloigner le Hezbollah des zones frontalières du sud du Liban et à faire cesser ses tirs de roquettes vers le nord d'Israël pour permettre le retour dans cette région des quelque 60.000 habitants déplacés.

L'engrenage des violences transfrontalières pendant un an a tourné le 23 septembre à la guerre ouverte, quand Israël a lancé une campagne de bombardements massifs sur les fiefs du Hezbollah au Liban.

Depuis octobre 2023, plus de 2.000 personnes ont été tuées au Liban, dont plus de 1.110 depuis le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Plus d'un million de personnes ont été déplacées.

"Nous avons défini les buts de la guerre et nous sommes en train de les réaliser: renverser le Hamas, ramener tous les otages à la maison, les vivants comme les morts. Il s'agit d'une mission sacrée", a déclaré lundi M. Netanyahu.

L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Sur les 251 personnes enlevées, 97 sont toujours détenues à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

- "Assez des massacres" -

Le jour anniversaire de l'attaque, le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a promis une "bataille d'usure longue, douloureuse et coûteuse" pour Israël.

Dans la bande de Gaza, assiégée et en proie à un désastre humanitaire, la Défense civile a annoncé mardi la mort de 17 Palestiniens, dont des enfants, dans une frappe sur une maison à Bureij, dans le centre.

"C'était comme un tremblement de terre. Tous les gens ici sont des civils et des enfants!", s'est exclamé Mohamed Abou Khader au milieu des destructions. "Nous voulons que la guerre s'arrête. Nous en avons assez des massacres."

Au moins 41.965 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La guerre contre le Hamas et le Hezbollah s'accompagne d'une escalade entre l'Iran et Israël, qui a dit préparer une réponse à l'attaque lancée par Téhéran avec 200 missiles, le 1er octobre, contre son territoire.

"Toute attaque contre les infrastructures iraniennes entraînera une réponse plus forte", a prévenu le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi.

Selon Téhéran, l'attaque du 1er octobre était une riposte à l'assassinat d'Hassan Nasrallah et à celui, le 31 juillet à Téhéran, du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans une attaque imputée à Israël.

Les dirigeants occidentaux soulignent le droit d'Israël à se défendre, tout en affirmant le droit des Palestiniens à un Etat et la nécessité de mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens.


Le prince héritier saoudien rassure le conseil des ministres sur la santé du roi Salmane

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane préside la réunion du cabinet mardi. (SPA)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane préside la réunion du cabinet mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a été informé des développements régionaux et internationaux, et a exprimé son soutien aux peuples de Palestine et du Liban
  • Il a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour maintenir la sécurité et la stabilité dans la région

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a rassuré tout le monde sur la santé du roi Salmane lors d'une session du Cabinet mardi.

Le prince héritier a remercié tous ceux qui se sont enquis de la santé du roi et a prié Dieu de lui accorder un prompt rétablissement.

Par ailleurs, les ministres ont salué les objectifs des initiatives du prince héritier concernant la protection des enfants dans le cyberespace et l'autonomisation des femmes dans le domaine de la cybersécurité. Ces deux initiatives ont été lancées en 2020.

Le prince héritier a récemment souligné les progrès réalisés par ces initiatives lors du Forum mondial de la cybersécurité qui s'est tenu à Riyad la semaine dernière, affirmant qu'elles permettent aux décideurs du monde entier d'élaborer des politiques et des programmes en matière de cybersécurité.

Le cabinet a également été informé de l'évolution de la situation régionale et internationale et a exprimé son soutien aux peuples de Palestine et du Liban. Il a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour maintenir la sécurité et la stabilité dans la région et mettre en œuvre les résolutions des Nations unies.

Le cabinet s'est félicité des résultats de la réunion ministérielle de la Coalition mondiale pour vaincre Daesh qui s'est tenue à Washington à la fin du mois de septembre pour marquer le dixième anniversaire de la création de la coalition. Il a réitéré la position du Royaume qui rejette l'extrémisme, le terrorisme et son financement sous toutes ses formes.

Le cabinet a également examiné les contributions du Royaume à la formulation de politiques et de solutions appropriées aux défis économiques mondiaux, ainsi que l'accent mis sur l'investissement dans la durabilité et le renforcement du système commercial multilatéral pour soutenir la croissance économique et le développement humain et réduire les risques économiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le Koweït a d' « importantes lacunes » dans sa lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, selon le GAFI.

Le Maroc, le Sénégal, le Burkina Faso et les îles Caïmans ont été placés jeudi sous surveillance par le Groupe d'action financière (Gafi). (Photo, AFP/Archives)
Le Maroc, le Sénégal, le Burkina Faso et les îles Caïmans ont été placés jeudi sous surveillance par le Groupe d'action financière (Gafi). (Photo, AFP/Archives)
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  • "Le Koweït dispose d'un cadre juridique et de surveillance adéquat pour lutter contre le financement illicite, mais il présente de graves lacunes en matière d'efficacité", écrit le Groupe d'action financière dans un communiqué publié mardi.
  • "le Koweït a une compréhension élémentaire des risques de blanchiment de capitaux auxquels il est confronté au niveau national et une faible compréhension du risque de financement du terrorisme".

PARIS : Le Koweit présente "de graves lacunes" dans sa lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, affirme l'autorité internationale chargée de lutter contre ces deux fléaux, le Gafi, qui appelle les autorités à "affiner leur compréhension de ces risques".

"Le Koweït dispose d'un cadre juridique et de surveillance adéquat pour lutter contre le financement illicite, mais il présente de graves lacunes en matière d'efficacité", écrit le Groupe d'action financière dans un communiqué publié mardi, citant parmi ses points faibles "la compréhension du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, ainsi que les enquêtes et les poursuites en la matière".

Selon l'organisation internationale basée à Paris, qui a publié mardi un rapport consacré à la gestion par ce pays du golfe persique des risques liés au blanchiment ainsi qu'au financement du terrorisme, "le Koweït a une compréhension élémentaire des risques de blanchiment de capitaux auxquels il est confronté au niveau national et une faible compréhension du risque de financement du terrorisme".

"Les autorités doivent affiner leur compréhension de ces risques, notamment en procédant à des évaluations complètes des risques liés aux secteurs des organisations à but non lucratif et des prestataires de services d'actifs virtuels, ainsi qu'à l'utilisation abusive de personnes morales à des fins de blanchiment de capitaux", ajoute-t-elle.

Malgré ses critiques à l'encontre du Koweit, le Gafi ne place pas le Koweit sur sa liste "grise" des Etats sous surveillance renforcée qui compte aujourd'hui 21 membres, ni sur sa liste "noire" de trois membres, qui comprend la Corée du Nord, l'Iran et la Birmanie