Washington se félicite d'avoir obtenu d'Israël des «pauses» quotidiennes à Gaza

Une famille boit du thé au milieu des décombres d’un bâtiment détruit lors des bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 novembre 2023. (AFP)
Une famille boit du thé au milieu des décombres d’un bâtiment détruit lors des bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 novembre 2023. (AFP)
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Publié le Vendredi 10 novembre 2023

Washington se félicite d'avoir obtenu d'Israël des «pauses» quotidiennes à Gaza

  • Joe Biden assure qu'il discute «depuis des semaines» avec les autorités israéliennes sur «l'importance de pauses humanitaires»
  • Il a toutefois aussi réaffirmé qu'il n'y avait «aucune possibilité» d'un cessez-le-feu de longue durée

WASHINGTON: Joe Biden salue un "pas dans la bonne direction" jeudi, après qu'Israël a, selon les Américains, accepté de faire des "pauses" humanitaires quotidiennes dans la bande de Gaza, pilonnée par l'armée israélienne depuis plus d'un mois.

Dans une série de messages sur le réseau social X, le président américain assure qu'il discute "depuis des semaines" avec les autorités israéliennes sur "l'importance de pauses humanitaires dans les combats pour mettre les civils en sécurité, permettre la libération d'otages et augmenter l'entrée de nourriture, d'eau et de médicaments à Gaza."

Israël a "l'obligation de distinguer entre les terroristes et les civils", a-t-il jugé, tout en disant que l'armée israélienne combattait "un ennemi niché au sein de la population civile", en référence au mouvement islamiste palestinien Hamas.

Joe Biden a toutefois aussi réaffirmé, lors d'un échange avec des journalistes jeudi, qu'il n'y avait "aucune possibilité" d'un cessez-le-feu de longue durée, une position sur laquelle l'exécutif américain n'a pas varié.

Israël "va commencer à faire chaque jour des pauses de quatre heures dans certaines zones du nord de la bande de Gaza, qui seront annoncées trois heures à l'avance", avait précisé auparavant John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

"Les Israéliens nous ont dit qu'il n'y aurait pas d'opérations militaires dans ces zones pendant la durée de la pause (et) que ce dispositif démarrerait aujourd'hui", jeudi, a-t-il ajouté.

«Pauses tactiques»

Un haut responsable américain a précisé que la mise en place de ces pauses avait été négociée vendredi dernier entre le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Washington entendait se réserver la primeur de cette annonce, dont les Israéliens ont relativisé la portée.

"Ce n'est pas un changement", a dit à la presse un porte-parole de l'armée israélienne.

"Il s'agit de pauses tactiques locales pour l'aide humanitaire, qui sont limitées dans le temps et dans l'espace", a ajouté Richard Hecht, sans plus de détails.

Depuis dimanche, "un couloir d'évacuation" sécurisé, selon les termes de l'armée israélienne, est organisé plusieurs heures par jour à Gaza pour permettre le départ des civils du nord vers le sud du territoire.

Selon l'armée israélienne, plus de 50.000 personnes ont de nouveau suivi cette route jeudi -un chiffre quasi identique à la veille- pour quitter le nord de la bande de Gaza où se concentrent actuellement les affrontements militaires avec le Hamas.

Durant cet intervalle toutefois, le ministère de la Santé du Hamas à Gaza a fait état de morts et de blessés dans des frappes israéliennes sur ces zones.

Toujours à propos des pauses évoquées par la Maison Blanche, le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant a commenté jeudi soir : "nous n'arrêterons pas le feu tant qu'il y a des otages à Gaza".

«Couloirs»

Joe Biden a lui évoqué "deux couloirs" ouverts depuis jeudi pour permettre à des civils de fuir les zones de combat.

"Nous faisons tout ce que nous pouvons pour augmenter l'aide humanitaire", a-t-il aussi indiqué, toujours sur X.

Selon le président américain, 96 camions d'aide sont entrés dans la bande de Gaza mardi, et 106 mercredi, son objectif étant d'arriver à 150 camions par jour.

Des combats au sol, accompagnés de bombardements, font désormais rage dans le nord de Gaza, y compris au coeur de Gaza-ville, entre l'armée israélienne et le Hamas.

Territoire palestinien sous blocus israélien depuis 2007, Gaza est totalement assiégé depuis l'attaque d'une violence sans précédent lancée en Israël le 7 octobre par le Hamas, qui a fait plus de 1.400 morts, majoritairement des civils.

Les frappes d'Israël ont fait plus de 10.000 morts, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Joe Biden martèle depuis le début de la guerre qu'Israël a le "devoir" de se défendre et a promis un soutien sans faille des Etats-Unis.

Mais avec des protestations dans sa propre famille politique face à ce que l'ONU qualifie de "catastrophe" à Gaza, Joe Biden insiste de plus en plus sur le sort des habitants: "Vous avez ma parole, je continuerai à faire pression pour la sécurité des civils", a-t-il écrit jeudi.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com