Gaza: Au bord de l'effondrement, l'hôpital Indonesia tient bon pour sauver des vies

Les autorités de l'hôpital ont prévenu la semaine dernière qu'il était sur le point de s'effondrer (Photo, AFP).
Les autorités de l'hôpital ont prévenu la semaine dernière qu'il était sur le point de s'effondrer (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 12 novembre 2023

Gaza: Au bord de l'effondrement, l'hôpital Indonesia tient bon pour sauver des vies

  • L'hôpital Indonesia au nord de Gaza a été construit en 2015 grâce aux dons du peuple indonésien
  • Les forces israéliennes ont pris l'hôpital pour cible après l'avoir accusé d'abriter un «centre de contrôle» du Hamas

DJAKARTA : Un hôpital financé par l'Indonésie à Gaza est quasiment paralysé après d'intenses bombardements israéliens, mais ses médecins restent en service, comme tous les travailleurs médicaux dans l'enclave palestinienne assiégée, malgré les pannes d'électricité et les frappes aériennes incessantes.

Alors que le nombre de victimes des attaques ne cesse d'augmenter, l'hôpital indonésien de Beit Lahiya, qui a une capacité de 230 lits, traite et héberge quelques milliers de personnes.

Les autorités de l'hôpital et l'organisation non gouvernementale indonésienne Medical Emergency Rescue Committee (MER-C), qui l'a financé en 2015, ont averti la semaine dernière qu'il était sur le point de s'effondrer.

Les 170 médecins, infirmières et auxiliaires médicaux palestiniens de l'hôpital ont travaillé sans relâche depuis le début des attaques israéliennes et le siège complet de Gaza le mois dernier, qui ont privé la plupart des établissements de santé de carburant pour fonctionner et de médicaments pour soigner les blessés, ainsi que de nourriture et eau.

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Un véhicule en feu devant l'hôpital indonésien de Gaza (Photo, MER-C).

Fikri Rofiul Haq, un volontaire MER-C de 23 ans à l'hôpital, a déclaré à Arab News qu'ils dépendaient des repas qu'ils recevaient de l'hôpital Al-Shifa, et qu'ils n'avaient « pas de nourriture pour le petit-déjeuner ou le dîner ».

Mais Al-Shifa est encerclé par les forces israéliennes depuis jeudi, et fait état d'un grand nombre de morts et de blessés graves depuis que des missiles ont frappé ses urgences, l'unité de travail et d'accouchement et la cour où dormaient les familles déplacées à l'intérieur du pays.

Vendredi soir, Al-Shifa et l'hôpital Indonesia ont été privés d'électricité.

« L'hôpital Indonesia est plongé dans le noir... Mais les médecins sont toujours dévoués et continuent à prodiguer des soins », a déclaré le Dr Sarbini Murad, président du MER-C, à Arab News samedi.

« Leur dévouement n'est pas seulement extraordinaire, il est aussi total, au service de l'humanitaire. Je suis dévasté parce que je ne peux pas les aider alors qu'ils se battent pour sauver les victimes. »

L'Indonesia Hospital a ouvert ses portes fin 2015 et a été officiellement inauguré par le vice-président indonésien de l'époque, Jusuf Kalla, en 2016.

L'hôpital général de quatre étages se trouve sur un terrain de 16 200 mètres carrés près du camp de réfugiés de Jabalia dans le nord de Gaza. Il a été offert par le gouvernement en placeen 2009.

La construction et l'équipement de l'hôpital ont été financés par les dons du peuple indonésien, avec des contributions des citoyens les plus riches comme les plus pauvres, ainsi que des organisations telles que la Société indonésienne de la Croix-Rouge.

Des dizaines d'ingénieurs et de constructeurs indonésiens se sont portés volontaires entre 2011 et 2015 pour concevoir et bâtir l'établissement et préparer son fonctionnement.

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L'hôpital indonésien a ouvert ses portes fin 2015 et a été officiellement inauguré par le vice-président indonésien de l'époque, Jusuf Kalla, en 2016 (Photo, MER-C/File).

En 2013 et 2014, la collecte de fonds pour l'équipement de l'hôpital a été soutenue par les lecteurs du quotidien indonésien Republika, diverses organisations musulmanes et des célébrités telles que les membres de Slank - un groupe largement considéré comme l'un des plus grands groupes de rock de l'histoire de la musique populaire indonésienne - avec des événements organisés dans les grandes villes appelant à de petits dons de 50 000 rupiahs (3 $).

Depuis l'ouverture de l'hôpital, MER-C a continué à envoyer des volontaires pour aider. Trois d'entre eux, dont Haq qui est en contact avec Arab News, se trouvaient à Gaza lorsque les attaques israéliennes ont commencé le mois dernier. Le gouvernement indonésien leur a proposé de les aider à partir, mais tous ont choisi de rester pour apporter une aide d'urgence.

L'établissement est l'un des derniers hôpitaux de Gaza, alors qu'Israël poursuit ses bombardements quotidiens sur cette enclave densément peuplée, en représailles à l'attaque du 7 octobre menée par le Hamas, basé à Gaza.

L'armée israélienne a affirmé la semaine dernière que le Hamas utilisait l'hôpital Indonesia « pour cacher un centre de commandement et de contrôle souterrain ».

Cette déclaration a été immédiatement dénoncée par MER-C comme une tentative de « fabrication d'un mensonge public », tandis que le ministère indonésien des Affaires étrangères a déclaré que l'hôpital « est une structure que les Indonésiens ont entièrement construite dans un but humanitaire et pour répondre aux besoins médicaux de la population palestinienne de Gaza ».

Sarbini, président du MER-C, avait alors averti que les accusations de l'armée israélienne pourraient être « une condition préalable à l'attaque de l'hôpital indonésien de Gaza ».

Quelques jours plus tard, jeudi, des missiles ont frappé les environs de l'hôpital, tué au moins huit personnes, blessé beaucoup d'autres et endommagé certaines de ses installations.

MER-C estime qu'un millier de personnes sont actuellement soignées à l'hôpital pour des blessures, alors que les frappes aériennes israéliennes sur les civils ont tué depuis le 7 octobre plus de 11 000 personnes à Gaza, principalement des femmes et des enfants, et en ont blessé des dizaines de milliers d'autres.

 

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L'hôpital en 2016 (Photo, AFP).

Le ministère de la Santé de Gaza estime que 195 médecins, auxiliaires médicaux et infirmières figurent parmi les morts. Depuis deux semaines, ils sont de plus en plus souvent pris pour cible, ainsi que leurs proches, alors que les travailleurs médicaux sont protégés par la Convention de Genève.

Pour les Indonésiens, ce sont des héros.

« Personne ne devrait risquer sa vie comme ça pour sauver les autres », a déclaré Berlian Idriansyah, cardiologue à Djakarta, à Arab News.

« En tant que médecin, je suis à la fois étonné et bouleversé de voir que les médecins et le personnel de l'hôpital indonésien, ainsi que tous les travailleurs de la santé à Gaza, sont déterminés à continuer à aider les gens jusqu'à leur dernier souffle ».

Paramita Mentari Kesuma, environnementaliste et consultante en développement durable, a été profondément touchée par leur dévouement.

« Les médecins, les infirmières et le personnel médical de Gaza sont nos héros », a-t-elle dit à Arab News.

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Un volontaire indonésien pose avec des enfants palestiniens lors d'un concours pour dessiner le bâtiment de l'hôpital indonésien à Gaza en 2015 (Photo, MER-C).

« Nous ne pouvons tout simplement pas imaginer les pertes et la pression mentale qu'ils subissent jour après jour... ils continuent à sauver des vies, malgré leurs propres pertes personnelles, tout en sachant qu'ils pourraient être la prochaine cible ».

L'Indonésie est depuis longtemps un fervent défenseur des Palestiniens, qui ont été parmi les premiers à reconnaître l'indépendance de l'Indonésie par rapport à la domination coloniale néerlandaise en 1945.

De nombreux Indonésiens considèrent que la création d'un État palestinien est prévue par leur propre constitution, qui appelle à l'abolition du colonialisme.

« L'hôpital représente cette notion... ce soutien continu de l'Indonésie au peuple de Palestine », a souligné Kesuma.

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De nombreux Indonésiens considèrent que la création d'un État palestinien est prévue par leur propre constitution, qui appelle à l'abolition du colonialisme (Photo, MER-C).

Ces dernières semaines, cet appui est devenu particulièrement important, car malgré les cris des agences des Nations unies, de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et des avocats spécialisés dans les droits de l'homme avertissant que la campagne de massacres menée par Israël à Gaza allait au-delà du génocide, les dirigeants mondiaux n'ont pas mis fin aux frappes quotidiennes et meurtrières sur les civils.

« Alors que nous ne pouvons pas faire grand-chose depuis nos villes natales en Indonésie, nous espérons que l'hôpital fera résonner non seulement nos voix, mais aussi toutes les voix du monde entier qui ont réclamé un cessez-le-feu », a déclaré Kesuma.

« Il sert de prolongement à nos prières et à notre présence ».

Pour Wanda Hamidah, actrice et femme politique indonésienne, l'hôpital reflète également les Indonésiens, dont le gouvernement, contrairement aux pays les plus puissants du monde, a continué à être solidaire des Palestiniens « alors que la campagne d'extermination d'Israël se déroulait sur leur terre ».

« En tant que mère et être humain, je suis dévastée par ces massacres. Pour moi, ce n'est pas une guerre. Il s'agit d'un nettoyage ethnique, d'un holocauste », a-t-elle déclaré à Arab News. « Ce qui est douloureux, c'est que ces massacres sont soutenus par les États-Unis et l'Union européenne, dont nous nous inspirions pour nos politiques en matière de droits de l'homme, mais plus maintenant ». 

L'hôpital indonésien est devenu pour elle la promesse que les Indonésiens « seront toujours présents et aideront l'État palestinien jusqu'à ce que les Palestiniens redeviennent indépendants et reprennent le contrôle de leur patrie ».

Le sentiment des Indonésiens « ne changera jamais », a-t-elle déclaré, car il s'agit d'une « manifestation de notre amour pour la Palestine ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.