Pyongyang rejette une déclaration du G7 sur son programme nucléaire

Le leader nord-coréen Kim Jong-Un serre la main du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, le 19 octobre à Moscou (Photo, ministère russe des Affaires étrangères/AFP).
Le leader nord-coréen Kim Jong-Un serre la main du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, le 19 octobre à Moscou (Photo, ministère russe des Affaires étrangères/AFP).
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Publié le Mardi 14 novembre 2023

Pyongyang rejette une déclaration du G7 sur son programme nucléaire

  • Les chefs de la diplomatie du G7 ont exigé que Pyongyang abandonne ses armes nucléaires et fermement condamné les récents transferts d'armes de la Corée du Nord vers la Russie
  • La Corée du Nord a qualifié l'année dernière son statut de puissance nucléaire d'«irréversible» et déclaré à plusieurs reprises qu'elle n'abandonnerait jamais son programme nuc

SEOUL: La Corée du Nord a rejeté mardi une déclaration commune des ministres des Affaires étrangères du G7 condamnant son programme nucléaire, arguant que le groupe de riches démocraties devrait être "démantelé immédiatement".

Dans une déclaration publiée la semaine dernière, les ministres des Affaires étrangères du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Japon, de la Grande-Bretagne, des États-Unis et de l'Union européenne ont réitéré leur appel à la "dénucléarisation complète de la péninsule coréenne".

Les chefs de la diplomatie du G7 ont exigé que Pyongyang abandonne ses armes nucléaires et fermement condamné les récents transferts d'armes de la Corée du Nord vers la Russie, demandant aux deux pays de "cesser immédiatement toutes ces activités".

Jo Chol Su, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères de Pyongyang, a déclaré mardi qu'il rejetait "résolument" et condamnait "très fermement" la récente déclaration du G7.

«Vestige de la guerre froide»

La Corée du Nord a qualifié l'année dernière son statut de puissance nucléaire d'"irréversible" et déclaré à plusieurs reprises qu'elle n'abandonnerait jamais son programme nucléaire, que le régime considère comme essentiel à sa survie.

Les pays membres du G7, en particulier les États-Unis, ont "un bilan honteux, causant des dommages considérables à la paix et à la sécurité internationales", a souligné le haut responsable nord-coréen estimant que l'existence du groupe n'était plus justifiée.

Le "G7, vestige de la guerre froide, devrait être démantelé immédiatement", a déclaré Jo Chol Su, cité par l'agence de presse nord-coréenne KCNA.

Il a accusé le groupe d'être un "étrangleur de la paix, un maniaque de la confrontation et un marchand de guerre nucléaire".

La Russie et la Corée du Nord, alliées historiques, sont toutes deux soumises à des sanctions internationales : la première pour son invasion de l'Ukraine et la seconde pour ses programmes d'armes nucléaires et de missiles.

Mais leur coopération militaire croissante est une source d'inquiétude pour l'Ukraine et ses alliés, en particulier après la rencontre du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avec le président russe Vladimir Poutine en septembre.

Lundi, les chefs de la défense américaine et sud-coréenne ont révisé, pour la première fois en une décennie, un accord militaire stratégique de dissuasion pour contrer Pyongyang, alors que les deux pays alliés intensifient leur coopération de défense pour répondre aux menaces nucléaires croissantes du Nord.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.