Israël annonce avoir pris le contrôle du port de Gaza

Des bombardements israéliens sur le port de la ville de Gaza (Photo, AFP).
Des bombardements israéliens sur le port de la ville de Gaza (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 16 novembre 2023

Israël annonce avoir pris le contrôle du port de Gaza

  • Les combats font rage depuis des jours dans l'ouest de Gaza-ville où l'armée a annoncé avoir pris «le contrôle opérationnel» du port
  • Mercredi, près de 650 personnes, des étrangers, binationaux et des blessés palestiniens, ont été évacués vers l'Egypte par Rafah

BANDE DE GAZA: L'armée israélienne poursuit jeudi son offensive contre le Hamas à Gaza avec la prise du port et reste déployée dans le plus grand hôpital où s'entassent des milliers de civils palestiniens, malgré les critiques et les appels de l'ONU à des "pauses humanitaires prolongées".

Les combats font rage depuis des jours dans l'ouest de Gaza-ville où l'armée a annoncé avoir pris "le contrôle opérationnel" du port, situé dans le nord de la bande de Gaza, au 41e jour de la guerre.

Le mouvement palestinien, classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, l'utilisait "comme centre d'entraînement pour ses forces de commando naval afin de planifier et d'exécuter des attaques terroristes navales", selon les militaires.

Le port de Gaza est un petit port de pêche dont l'activité est limitée par le blocus qu'impose Israël à la bande de Gaza depuis la prise de pouvoir du Hamas dans ce territoire palestinien en 2007.

L'armée a déjà pris le Parlement ainsi que les bâtiments du gouvernement et de la police militaire à Gaza, des immeubles "vides" selon le Hamas.

L'armée a également confirmé à l'AFP que ses soldats étaient toujours déployés dans l'enceinte de l'hôpital al-Chifa, dans le même secteur du port, où se trouvent, selon l'ONU, environ 2.300 personnes (patients, soignants, déplacés).

Une opération "ciblée" a démarré mercredi dans l'immense complexe de l'hôpital al-Chifa, présenté par Israël comme un centre stratégique et militaire du Hamas, ce que dément le mouvement islamiste.

Frappe sur une station-essence

Israël a juré "d'anéantir" le Hamas depuis l'attaque sanglante lancée par le mouvement palestinien sur son sol le 7 octobre, sans précédent depuis la création d'Israël.

Côté israélien, cette attaque a fait environ 1.200 morts, essentiellement des civils tués ce jour-là, selon les autorités.

Depuis l'attaque, 51 soldats ont également été tués dans le territoire palestinien, selon l'armée israélienne.

En représailles, Israël pilonne sans relâche la bande de Gaza, soumise à un siège presque total. Les bombardements israéliens ont fait 11.500 morts, majoritairement des civils, parmi lesquels 4.710 enfants, selon le gouvernement du Hamas.

Selon lui, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées dans des frappes aériennes israéliennes nocturnes sur Gaza. Neuf civils ont ainsi péri dans une frappe sur une station-essence du camp de Nousseirat, dans le centre, où des dizaines de déplacés avaient trouvé refuge.

A al-Chifa, "les bulldozers israéliens ont détruit en partie l'entrée sud" du complexe, "près de la maternité", déjà endommagée par des tirs d'obus de chars ces derniers jours, a rapporté dans la nuit le ministère de la Santé du Hamas.

Des dizaines de soldats israéliens, certains encagoulés, avaient fait irruption tôt mercredi dans l'hôpital, selon un journaliste de l'AFP sur place.

L'ONU appelle à des pauses

L'armée israélienne affirme y avoir trouvé "des munitions, des armes et des équipements militaires" du Hamas, publiant des images de ce qu'elle affirme être des armes, des grenades et d'autres équipements.

Le ministère de la Santé du Hamas a démenti les annonces israéliennes, affirmant "ne pas autoriser" la présence d'armes dans ses établissements.

L'AFP n'a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations des deux camps.

Sortant du silence pour la première fois depuis le début du conflit, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé à des "pauses humanitaires urgentes et prolongées" dans la bande de Gaza. Sur X, l'ambassadeur israélien à l'ONU Gilad Erdan a estimé cette résolution "déconnectée de la réalité".

Le raid sur l'hôpital al-Chifa a suscité des condamnations internationales et des appels pressants pour protéger les civils palestiniens.

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, a demandé jeudi une enquête internationale pour vérifier les "allégations extrêmement graves" de violations du droit international "quels que soient leurs auteurs".

Le président américain Joe Biden, soutien clé d'Israël dans sa guerre contre le Hamas, a appelé son allié à être "extrêmement prudent" dans la conduite de son opération à l'hôpital.

En Israël, la pression s'accentue sur le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu sur la question des otages. Une marche des proches des otages partis mardi de Tel-Aviv pour réclamer un accord sur leur libération, devait arriver vendredi à Jérusalem.

Libération "immédiate" des otages

Israël a recensé quelque 240 personnes enlevées le 7 octobre, dont des ressortissants étrangers. L'une d'elles a accouché en captivité dans la bande de Gaza, a affirmé mercredi l'épouse de M. Netanyahu.

Alors que des pourparlers se tiennent via une médiation du Qatar pour la libération des otages, Joe Biden s'est dit "relativement optimiste".

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, a pour sa part demandé la "libération immédiate" des otages, lors d'une visite à Beeri, dans le sud d'Israël.

Dans ce kibboutz dévasté où au moins 85 personnes ont été tuées par les commandos du Hamas et une trentaine d'autres prises en otage, il a appelé le gouvernement à "ne pas se laisser consumer par la rage".

Israël a jusqu'ici refusé tout cessez-le-feu sans libération préalable des otages.

D'après l'agence humanitaire de l'ONU (Ocha), 1,65 des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre, beaucoup fuyant le nord du territoire où les combats font rage, vers le sud.

Attaque en Cisjordanie

Dans le territoire, soumis depuis le 9 octobre par Israël à un siège quasi-total, la population est privée de livraisons d'eau, d'électricité, de nourriture et de médicaments et l'aide internationale y arrive au compte-gouttes par camions depuis l'Egypte.

Malgré une première livraison d'un peu plus de 23.000 litres de carburant mercredi via le terminal de Rafah, dans le sud du territoire, l'ONU a averti que ses opérations d'aide à Gaza étaient "au bord de l'effondrement" et le chef des Affaires humanitaires des Nations unies a demandé mercredi que cesse "le carnage à Gaza".

Faute de carburant, l'opérateur de télécoms palestinien Paltel a annoncé mercredi "une suspension de tous les services de télécommunications sous quelques heures". Cela pourrait "menacer encore davantage la vie de la population de Gaza", a prévenu jeudi l'organisation Human Rights Watch.

Mercredi, près de 650 personnes, des étrangers, binationaux et des blessés palestiniens, ont été évacués vers l'Egypte par Rafah, a rapporté l'autorité palestinienne chargée des opérations au terminal frontalier.

La guerre a Gaza a aussi rendu la situation "potentiellement explosive" en Cisjordanie occupée, a mis en garde Volker Türk, où l'armée israélienne multiplie les raids et les incursions. Elle assure répondre à une "augmentation significative des attaques terroristes" depuis l'attaque du Hamas. Plus de 190 Palestiniens ont été tués par des colons et des soldats israéliens depuis le 7 octobre.

La police israélienne a annoncé jeudi avoir tué trois assaillants après une "fusillade" près d'un barrage de sécurité reliant Jérusalem à la Cisjordanie, les secours israéliens faisant état de "quatre blessés par balles" dont "un dans un état critique".


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.