La fusée Starship atteint l'espace avant d'exploser pour son 2e vol test

La fusée Starship de SpaceX se trouve sur le pas de tir de la base Starbase à Boca Chica, au Texas, le 16 novembre 2023, avant son deuxième vol d'essai. (Photo, AFP)
La fusée Starship de SpaceX se trouve sur le pas de tir de la base Starbase à Boca Chica, au Texas, le 16 novembre 2023, avant son deuxième vol d'essai. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 19 novembre 2023

La fusée Starship atteint l'espace avant d'exploser pour son 2e vol test

  • La fusée géante de 120 mètres de haut s'est arrachée du sol peu après 07H00 locales (13H00 GMT) depuis la base de SpaceX à Boca Chica
  • Le module Starship, placé au sommet de la fusée, s'est séparé avec succès de l'étage de propulsion Super Heavy, mais les deux parties de la fusée n'ont pas survécu jusqu'à leur redescente programmée et ont explosé en vol

STARBASE: SpaceX a fait décoller samedi la plus grande et plus puissante fusée jamais construite, Starship, dont l'étage supérieur a réussi à atteindre l'espace avant qu'une "anomalie" n'entraîne son explosion.

"Starship a décollé avec succès sous la poussée des 33 moteurs Raptor du propulseur Super Heavy et a atteint l'étape de séparation" des deux étages, a écrit SpaceX sur X (anciennement Twitter).

La fusée géante de 120 mètres de haut s'est arrachée du sol peu après 07H00 locales (13H00 GMT) depuis la base de SpaceX à Boca Chica, dans l'extrême sud du Texas.

Le module Starship, placé au sommet de la fusée, s'est séparé avec succès de l'étage de propulsion Super Heavy, mais les deux parties de la fusée n'ont pas survécu jusqu'à leur redescente programmée et ont explosé en vol, selon SpaceX.

La fusée est composée de deux étages: l'étage de propulsion Super Heavy et ses 33 moteurs, et le vaisseau Starship, placé au-dessus et qui donne par extension son nom à la fusée entière. Le premier lancement au printemps s'était terminé en gigantesque explosion, avant la séparation.

Le régulateur aérien américain, la FAA, a indiqué dans un communiqué qu'un "incident" était intervenu lors du vol samedi. "L'anomalie a entraîné la perte de l'engin", ajoute l'agence, qui précise qu'aucune blessure ou autre dégât matériel n'est à déplorer.

"La FAA supervisera l'enquête menée par SpaceX" pour déterminer les causes de l'incident, indique en outre l'agence, qui devra approuver les conclusions de l'enquête et les actions de correction à mener par SpaceX avant d'autoriser tout nouveau lancement de Starship.

«Succès partiel fantastique»

Pour Laura Seward Forczyk, analyste du secteur spatial, "ce fut un succès partiel fantastique". Ce lancement a "dépassé mes attentes", explique-t-elle auprès de l'AFP.

Le deuxième vol d'essai de SpaceX, l'entreprise du milliardaire Elon Musk, est notamment scruté de près par la Nasa, qui compte sur ce vaisseau pour ses missions de retour sur la Lune.

Le patron de l'agence spatiale américaine, Bill Nelson, a adressé ses félicitations à SpaceX samedi pour les "progrès" effectués dans ce lancement, évoquant une "opportunité pour apprendre, puis voler à nouveau".

Le 20 avril, Starship avait décollé pour la première fois dans sa configuration complète. Mais plusieurs moteurs n'avaient pas fonctionné, et SpaceX avait volontairement fait exploser la fusée au bout de quatre minutes.

Le décollage avait propulsé un nuage de poussière jusqu'à plusieurs kilomètres du pas de tir, lui-même fortement endommagé. Des morceaux de béton avaient été catapultés sous la puissance des moteurs, et un incendie s'était déclenché dans un parc régional voisin.

La FAA avait ouvert une enquête, avant de finalement donner son feu vert mercredi pour un deuxième vol.

Des associations poursuivent toutefois séparément la FAA en justice, accusée d'avoir mal évalué l'impact environnemental de la nouvelle fusée.

Réutilisable

Pour SpaceX, l'explosion de prototypes est moins problématique en matière d'image qu'elle ne le serait pour la Nasa et ses fonds publics, selon les experts. Enchaîner les tests à brefs intervalles lui permet ainsi d'accélérer le développement de ses engins.

Le développement de Starship ne semble malgré tout pas assez rapide pour cadrer avec les plans de la Nasa, qui a passé contrat avec SpaceX. Une version modifiée de l'engin doit servir d'alunisseur afin de déposer, pour la première fois depuis 1972, des astronautes sur la surface lunaire.

Cette mission, nommée Artémis 3, est officiellement prévue en 2025 -- une date qui semble de fait de plus en plus irréaliste.

Au-delà de la Lune, Elon Musk souhaite faire de Starship "un moyen de transport généralisé vers n'importe quelle destination dans le système solaire", notamment Mars.

Son but est l'établissement d'une colonie autonome sur la planète rouge, afin de faire de l'humanité une espèce multiplanétaire.

Mais la véritable innovation de Starship est qu'elle doit être entièrement réutilisable, les deux étages étant conçus pour à terme revenir se poser sur leur pas de tir -- réduisant ainsi les coûts. Seul le premier étage de la fusée Falcon 9 de SpaceX est actuellement récupéré.

Starship est à la fois plus grande que la nouvelle méga-fusée de la Nasa, SLS (98 m), qui s'est envolée pour la première fois il y a un an, et que la légendaire Saturn V, la fusée du programme lunaire Apollo (111 m).

La poussée au décollage de Starship est aussi environ deux fois plus puissante que ces deux lanceurs.


Les œuvres d'art saoudiennes attirent les foules au Caire

Des œuvres d'art saoudiennes sont présentées dans le cadre de l'exposition Beyond the Frame à l'Opéra du Caire (SPA).
Des œuvres d'art saoudiennes sont présentées dans le cadre de l'exposition Beyond the Frame à l'Opéra du Caire (SPA).
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  • Nahed Turkistani, professeur d'art céramique à l'université de Jeddah et l'un des organisateurs de l'exposition, a déclaré que l'événement présentait environ 20 œuvres saoudiennes
  • Turkistani a souligné le caractère distinctif des œuvres saoudiennes, qui représentaient des idées artistiques novatrices

LE CAIRE : Les œuvres d'art saoudiennes présentées lors de la deuxième édition de l'exposition Beyond the Frame, qui se tient actuellement à l'Opéra du Caire, ont attiré des visiteurs de nationalités et d'âges divers, qui ont salué la diversité et le caractère unique de ces œuvres.

Nahed Turkistani, professeur d'art céramique à l'université de Jeddah et l'un des organisateurs de l'exposition, a déclaré que l'événement présentait une vingtaine d'œuvres saoudiennes dans les domaines de la photographie, de la sculpture, de la calligraphie arabe et de la peinture.

Elle a souligné le caractère distinctif des œuvres saoudiennes, qui représentaient des idées artistiques novatrices reflétant l'intellectualisme, la diversité et la créativité.

Turkistani a déclaré que l'événement accentuait l'esprit de coopération et d'échange culturel et artistique entre les pays arabes participants, en mettant l'accent sur les traditions des sociétés concernées.

Elle a également souligné le soutien apporté par l'ambassade saoudienne en Égypte pendant l'événement.


L'exposition « Art Here » du Louvre Abu Dhabi débute en collaboration avec l'horloger suisse

Cette année, cinq artistes ont été sélectionnés pour présenter leur travail sous le thème "Awakenings". L'artiste gagnant sera choisi par un jury et annoncé en décembre. (Photo AN)
Cette année, cinq artistes ont été sélectionnés pour présenter leur travail sous le thème "Awakenings". L'artiste gagnant sera choisi par un jury et annoncé en décembre. (Photo AN)
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  • La quatrième édition de cet événement annuel est dotée d'un prix d'une valeur de 60 000 dollars
  • 5 artistes sélectionnés pour présenter leur travail sous le thème "Awakenings" (réveils)

ABU DHABI : En collaboration avec l'horloger suisse Richard Mille, le Louvre Abu Dhabi organise la quatrième édition de l'exposition et du concours annuels "Art Here" du 20 septembre au 15 décembre.

Avec plus de 200 candidats venus de tout le monde arabe, le prix Art Here offre une récompense de 60 000 dollars à son lauréat.

Cette année, cinq artistes ont été sélectionnés pour présenter leur travail sous le thème "Awakenings", l'artiste gagnant devant être sélectionné par un jury et annoncé en décembre.

Les artistes sont Sarah Almehairi, Lamya Gargash, Ferielle Doulain-Zouari, Moataz Nasr et Nicene Kossentini.

L'artiste émiratie Gargash a interprété le thème avec une sculpture géante en forme de ballon de plage, entièrement réalisée avec du sable des Émirats arabes unis.

Gargash a expliqué que son œuvre "Debutante Ball" lui a été inspirée par un commentaire désobligeant que quelqu'un avait fait à son égard lorsqu'elle était plus jeune, disant que les Émirats arabes unis n'étaient qu'un "bac à sable géant".

"Je considère qu'il s'agit d'une réponse à quelque chose que j'ai vécu il y a des années. Un commentaire négatif, un commentaire provocateur qui m'a été adressé. Et je l'ai pris à cœur", a-t-elle déclaré.

"Le thème ‘Awakenings’ en dit long sur l'éphémère et la recherche d'une voie. Pour moi, il s'agit donc d'une renaissance. C'est une renaissance", a-t-elle ajouté.

L'artiste égyptien Nasr a décidé d'abandonner l'économie pour se consacrer à sa passion.

"Ma mère était une artiste. J'avais l'habitude de m'asseoir avec elle, de la regarder peindre. C'était la meilleure chose de ma vie. Le fait d'être assis derrière elle. Voir comment les couleurs se mélangent jusqu'à ce que quelque chose apparaisse soudainement devant moi", a-t-il déclaré.

Nasr se décrit comme un passionné d'histoire et explique que son travail s'inspire de l'histoire arabe. Son œuvre "Brides of the Sky" raconte l'histoire des femmes lors de l'invasion mongole de l'Égypte.

"Ce que j'essaie de faire en tant qu'artiste, c'est d'apporter une grande boucle, une boucle agrandie, et de la placer sur des choses que les gens peuvent passer sans voir, et de leur dire : 'Regardez, c'est votre héritage : Regardez, c'est votre héritage'."

"Peut-être que cela va réveiller quelque chose en eux et leur faire comprendre quelque chose sur eux-mêmes, sur l'histoire, sur l'héritage", a-t-il déclaré.


Des statues du MET de New York retrouvent leur château médiéval français ... via des copies

En 1957, une première demande de copie avait été refusée par le MET car un moulage risquait d'abîmer les traces de peinture encore présentes. (AFP)
En 1957, une première demande de copie avait été refusée par le MET car un moulage risquait d'abîmer les traces de peinture encore présentes. (AFP)
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  • Des copies parfaites de statues de la Renaissance exposées au Metropolitan Museum of Art (MET) de New York ont rejoint cette semaine le château médiéval de Biron, en Dordogne
  • Ces pièces monumentales, sculptées au XVIe siècle par un artiste anonyme, avaient été cédées en 1907 par le dernier marquis de Biron à John Pierpont Morgan, fondateur de la banque JPMorgan et président du MET

BORDEAUX: Des copies parfaites de statues de la Renaissance exposées au Metropolitan Museum of Art (MET) de New York ont rejoint cette semaine le château médiéval de Biron, en Dordogne (sud-ouest de la France), grâce à des technologies utilisées pour reproduire la grotte préhistorique de Lascaux.

À l'occasion des Journées européennes du Patrimoine en cette fin de semaine, ces fac-similés représentant une "Mise au tombeau du Christ" surmontée d'angelots ont repris la place des sculptures originales dans la chapelle de cette forteresse du Périgord, bâtie sur un hectare et considérée comme le plus vaste château de la région française d'Aquitaine.

"Ces magnifiques statues devraient redonner leur charme à cette chapelle", se félicite auprès de l'AFP André Barbé, directeur général de la société touristique Semitour Périgord qui gère notamment le château de Biron et le site de Lascaux.

Ces pièces monumentales, sculptées au XVIe siècle par un artiste anonyme, avaient été cédées en 1907 par le dernier marquis de Biron à John Pierpont Morgan, fondateur de la banque JPMorgan et président du MET.

En 1957, une première demande de copie avait été refusée par le MET car un moulage risquait d'abîmer les traces de peinture encore présentes.

Mais en 2018, aucune objection: de nouvelles technologies, utilisées notamment pour créer en 2016 le centre international d'art pariétal (Lascaux IV) et ses répliques de peintures rupestres, permettent de reproduire les œuvres sans les toucher, selon l'Atelier des fac-similés du Périgord (AFSP), filiale de Semitour.

Grâce à des relevés photogrammétriques et des machines 3D, ces répliques imitant l'aspect de la pierre et les moindres caractéristiques et défauts des œuvres ont pu être réalisées en huit mois, pour un budget de 350.000 euros.

"C'est un travail de précision", résume André Barbé. "C'est vraiment très bluffant. Vous avez l'impression d'avoir les œuvres (originales) devant les yeux."

"Ces statues, de toute façon, sont mieux préservées au MET que chez nous", selon le dirigeant. "Le fac-similé est là pour ça. C'est exactement l'histoire de Lascaux: préservons les originaux mais montrons au public."

Après l'installation en octobre 2023 d'une réplique d'une "Pietà" (Vierge tenant sur ses genoux le corps du Christ), elle aussi exposée au MET, le château de Biron a réceptionné cette semaine le nouvel ensemble sculptural, dévoilé vendredi.

Le château de Biron a accueilli plus de 60.000 visiteurs en 2023.