Gaza: L'armée israélienne diffuse des vidéos montrant selon elle des otages à l'hôpital al-Chifa

Capture d'écran d'une vidéo publiée par Israël d'images de caméras de sécurité montrant ce qu'ils prétendent être le Hamas avec des otages le 7 octobre 2023, à l'hôpital Al-Shifa, dans la bande de Gaza (Photo, Reuters).
Capture d'écran d'une vidéo publiée par Israël d'images de caméras de sécurité montrant ce qu'ils prétendent être le Hamas avec des otages le 7 octobre 2023, à l'hôpital Al-Shifa, dans la bande de Gaza (Photo, Reuters).
Capture d'écran d'une vidéo publiée par Israël d'images de caméras de sécurité montrant ce qu'ils prétendent être le Hamas avec des otages le 7 octobre 2023, à l'hôpital Al-Shifa, dans la bande de Gaza (Photo, Reuters).
Capture d'écran d'une vidéo publiée par Israël d'images de caméras de sécurité montrant ce qu'ils prétendent être le Hamas avec des otages le 7 octobre 2023, à l'hôpital Al-Shifa, dans la bande de Gaza (Photo, Reuters).
Capture d'écran d'une vidéo publiée par Israël d'images de caméras de sécurité montrant ce qu'ils prétendent être le Hamas avec des otages le 7 octobre 2023, à l'hôpital Al-Shifa, dans la bande de Gaza (Photo, Reuters).
Capture d'écran d'une vidéo publiée par Israël d'images de caméras de sécurité montrant ce qu'ils prétendent être le Hamas avec des otages le 7 octobre 2023, à l'hôpital Al-Shifa, dans la bande de Gaza (Photo, Reuters).
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Publié le Lundi 20 novembre 2023

Gaza: L'armée israélienne diffuse des vidéos montrant selon elle des otages à l'hôpital al-Chifa

  • Ces images, dont l'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité dans l'immédiat, semblent datées du 7 octobre 2023
  • Dans l'une des vidéos, un homme sérieusement blessé est vu en train d'être amené dans un couloir sur une civière entouré de plusieurs hommes

JERUSALEM: L'armée israélienne a diffusé dimanche soir des images présentées comme venant des caméras de surveillance de l'hôpital al-Chifa de Gaza et montrant le 7 octobre des otages amenés dans l'enceinte de l'établissement.

"Ces découvertes prouvent que l'organisation terroriste du Hamas a utilisé comme infrastructure terroriste le complexe hospitalier al-Chifa le jour du massacre", ont indiqué l'armée et le Shin Beth, le service de sécurité intérieur israéliens dans un communiqué.

Ces images, dont l'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité dans l'immédiat, semblent datées du 7 octobre 2023, le jour où le mouvement islamiste palestinien a mené son attaque sur Israël, la plus violente de l'histoire du pays depuis 1948, tuant environ 1.200 personnes, en majorité des civils selon les autorités israéliennes et prenant quelque 240 otages.

Dans l'une des vidéos, un homme sérieusement blessé est vu en train d'être amené dans un couloir sur une civière entouré de plusieurs hommes dont au moins quatre armés. Au moins trois autres hommes portent des blouses bleues de personnel médical.

Sur une autre vidéo, un individu semble lutter alors qu'il est poussé dans ce qui semble être une entrée de l'établissement.

"Ici, vous pouvez voir le Hamas emmener un otage à l'intérieur", a commenté le porte-parole de l'armée Daniel Hagari au cours d'un point-presse. "Nous n'avons pas encore localisé ces deux otages, a-t-il ajouté. "Nous ne savons pas où ils se trouvent".

"Désormais, la vérité est claire. Le Hamas fait la guerre depuis les hôpitaux".

Ezzat al-Rishq, haut responsable politique du Hamas cité dans un communiqué du mouvement, a répondu en soirée à Daniel Hagari.

"Nous avons dit depuis longtemps que la résistance avait amené plusieurs des prisonniers de l'occupant dans des hôpitaux pour qu'ils reçoivent des soins et des opérations, notamment parce que certains ont été blessés dans des bombardements aériens" israéliens, a-t-il dit.

"Nous avons montré des images de tout cela et le porte-parole de l'armée fait comme si il avait découvert quelque chose d'incroyable", a-t-il poursuivi.

En représailles de l'attaque du 7 octobre, Israël a juré d'"anéantir" le mouvement et son armée pilonne sans relâche le petit territoire palestinien où elle a lancé une opération terrestre le 27 octobre. Mais l'ampleur des destructions suscitent les réprobations d'une partie de la communauté internationale.

Au total, 13.000 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens depuis le 7 octobre, incluant plus de 5.500 enfants, selon le gouvernement du Hamas.

 
Tunnels

Peu avant la diffusion de ces images, l'armée israélienne avait indiqué avoir découvert un tunnel long de 55 mètres utilisé selon elle "pour du terrorisme" sous l'hôpital al-Chifa.

Ce tunnel se trouve à dix mètres de profondeur, a précisé l'armée, alors que des dizaines de patients se trouvent encore dans ce complexe hospitalier, le plus grand de la bande de Gaza, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

"Un escalier pentu conduit à l'entrée du tunnel" équipé de plusieurs moyens de défense dont une porte blindée, a expliqué l'armée dans un communiqué. "Ce type de portes est utilisé par les terroristes de l'organisation Hamas pour empêcher les forces israéliennes d'entrer dans les centres de commandement".

Le tunnel a été découvert dans une zone de l'hôpital sous un hangar contenant des armes, dont des "lance-grenades, des explosifs et des fusils Kalashnikov", a-t-elle ajouté, précisant que les soldats continuaient de progresser dans le souterrain.

Les forces israéliennes ont assiégé depuis mercredi l'établissement hospitalier, où le Hamas dément avoir toute activité militaire.

Par ailleurs, Daniel Hagari a affirmé que le rapport d'autopsie de la soldate Noa Marciano, une otage découverte morte près d'al-Chifa, selon l'armée israélienne, prouvait qu'elle avait été "assassinée sur place par un terroriste du Hamas".

Le Hamas affirme qu'elle a été tuée dans un bombardement israélien.

"Pendant les bombardements de l'armée, son ravisseur a été tué et Noa blessée, mais pas de manière critique, c'est ce que dit le rapport d'autopsie", a répondu M. Hagari.


L'Iran promet une réponse si Washington tente de franchir une « ligne rouge »

Cette combinaison d'images, créée le 7 novembre 2024, montre l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, le 5 juillet 2024, et Donald Trump, ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence, le 4 novembre 2024 à Pittsburgh, en Pennsylvanie. (Photo par ATTA KENARE et CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
Cette combinaison d'images, créée le 7 novembre 2024, montre l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, le 5 juillet 2024, et Donald Trump, ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence, le 4 novembre 2024 à Pittsburgh, en Pennsylvanie. (Photo par ATTA KENARE et CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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  • « Les États-Unis sont complices des agissements d'Israël », a déclaré l'ambassadeur iranien, Ali Bahreini, aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU).
  • L'ambassadeur a également critiqué l'attitude des pays européens.

GENEVE : L'ambassadeur iranien auprès des Nations unies à Genève a accusé mercredi les États-Unis d'être « complices » des agissements d'Israël en Iran, promettant une riposte si une « ligne rouge » est franchie.

L'armée israélienne mène depuis le 13 juin des frappes sans précédent sur l'Iran, disant vouloir empêcher Téhéran d'obtenir l'arme nucléaire. En riposte, l'Iran a promis de bombarder Israël sans relâche jusqu'à la fin des attaques.

« Les États-Unis sont complices des agissements d'Israël », a déclaré l'ambassadeur iranien, Ali Bahreini, aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU).

« Nous suivons les actions des États-Unis. Et à tout moment, si nous arrivons à la conclusion que les États-Unis sont directement impliqués dans les attaques contre l'Iran, nous commencerons à répondre aux États-Unis », a-t-il prévenu.

Il a également indiqué que l'Iran restait vigilant face aux propos de Donald Trump.

« Nous le prenons en compte dans nos calculs et évaluations », a-t-il dit, affirmant que « si une ligne rouge est franchie, il y aura une réponse ».

Affirmant disposer de renseignements prouvant que Téhéran s'approchait du « point de non-retour » vers la bombe atomique, Israël a frappé des centaines de sites militaires et nucléaires en Iran, tuant les plus hauts gradés ainsi que des scientifiques du nucléaire. 

L'Iran, qui dément toute intention de fabriquer l'arme nucléaire, a déclaré qu'il riposterait à ce qu'il considère comme une « guerre » lancée par Israël, qu'il accuse d'avoir cherché à torpiller les négociations sur le nucléaire entre Téhéran et Washington.

« L'Iran va répondre. L'Iran est déterminé à répondre aux attaques d'Israël », a déclaré l'ambassadeur iranien, ajoutant que « nous répondons très sérieusement et fermement, et c'est ce que nous faisons maintenant ». 

L'ambassadeur a également critiqué l'attitude des pays européens.

« Quand vous regardez les positions des différents pays, non seulement ils ne condamnent pas les attaques et l'agression, mais ils essaient aussi de justifier l'agression par des allégations et des excuses infondées. C'est honteux », a-t-il affirmé.

Interrogé sur une possible reprise des négociations, il a indiqué que « pour l'instant, nous n'envisageons aucun scénario, si ce n'est celui de nous défendre ».

Mercredi également, lors de son discours devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, l'ambassadeur a mis en garde les soutiens d'Israël.

« Les partisans du régime israélien et les États-Unis en premier lieu devraient savoir que soutenir ce régime signifie soutenir directement les violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme », a-t-il dit.


L'armée israélienne annonce qu'un de ses drones a été abattu en Iran

De la fumée s'élève au milieu des explosions signalées dans des bâtiments par les forces israéliennes à l'est et au nord de la ville de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, à l'aube du 17 juin 2025. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
De la fumée s'élève au milieu des explosions signalées dans des bâtiments par les forces israéliennes à l'est et au nord de la ville de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, à l'aube du 17 juin 2025. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
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  • « Un missile sol-air a été tiré en direction d'un drone de l'armée de l'air et celui-ci est tombé en Iran », indique un communiqué militaire.
  • L'agence de presse de la radio-télévision d'État iranienne (IRIB) avait annoncé que la défense antiaérienne avait abattu mercredi matin « un drone de pointe Hermès » dans le ciel d'Ispahan, dans le centre de l'Iran. 

JERUSALEM : L'armée israélienne a annoncé mercredi pour la première fois depuis le début de sa campagne de frappes sur l'Iran qu'un de ses drones était tombé en territoire iranien après avoir été visé par un tir de missile.

« Un missile sol-air a été tiré en direction d'un drone de l'armée de l'air et celui-ci est tombé en Iran », indique un communiqué militaire.

« Aucun blessé n'a été signalé et il n'y a aucun risque de fuite d'informations », ajoute le texte.

L'armée israélienne ne précise pas le type de l'appareil abattu (drone de surveillance, d'attaque, etc.).

Plus tôt, l'agence de presse de la radio-télévision d'État iranienne (IRIB) avait annoncé que la défense antiaérienne avait abattu mercredi matin « un drone de pointe Hermès » dans le ciel d'Ispahan, dans le centre de l'Iran. 

Le 13 juin, Israël a lancé une attaque d'une ampleur sans précédent sur l'Iran, affichant l'ambition d'empêcher le pays de se doter de la bombe atomique, objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.

Selon le dernier bilan officiel iranien publié dimanche, les bombardements israéliens ont fait au moins 224 morts et plus d'un millier de blessés en Iran.

Depuis vendredi, les salves de missiles iraniens tirées en riposte sur Israël ont fait 24 morts, selon le bureau du Premier ministre israélien.


Gaza: la Défense civile fait état de 30 personnes tuées par des tirs israéliens

Des hommes transportent sur une civière le corps d'une victime qui aurait été tuée par un bombardement israélien à l'ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 juin 2025, alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
Des hommes transportent sur une civière le corps d'une victime qui aurait été tuée par un bombardement israélien à l'ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 juin 2025, alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
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  • Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a indiqué à l'AFP que 11 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées « après que les forces d'occupation israélienne ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus
  • « Les victimes cherchaient à obtenir de l'aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé. 

JERUSALEM : La Défense civile de Gaza a indiqué que 30 personnes, dont 11 venues chercher de l'aide, avaient été tuées par l'armée israélienne mercredi dans le territoire palestinien ravagé par plus de vingt mois de guerre et menacé de famine selon l'ONU.

Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a indiqué à l'AFP que 11 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées « après que les forces d'occupation israélienne ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus entre 2 h 30 et 6 heures du matin sur des milliers de citoyens rassemblés » dans le centre de la bande de Gaza, notamment à Nousseirat, pour attendre l'ouverture de centres de distribution d'aide.

« Les victimes cherchaient à obtenir de l'aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé. 

Mercredi également, 19 personnes ont été tuées dans trois attaques israéliennes, a indiqué la Défense civile, ajoutant que l'armée israélienne avait fait exploser sept maisons dans le nord du territoire palestinien, à Beit Hanoun.

Mardi, la Défense civile avait fait état d'au moins 53 personnes tuées et de plus de 200 blessées au moment où des milliers de Palestiniens s'étaient rassemblés près d'un centre d'aide dans le sud de la bande de Gaza.

Les Palestiniens racontent que les distributions sont chaotiques et dangereuses, et la Défense civile rapporte des morts en marge des centres d'aide presque tous les jours.