Microsoft annonce embaucher l'ancien patron d'OpenAI Sam Altman

Sam Altman, co-fondateur et ex numéro un de la start-up OpenAI, participe à une conférence lors de la Semaine des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à San Francisco, en Californie, le 16 novembre 2023 (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP).
Sam Altman, co-fondateur et ex numéro un de la start-up OpenAI, participe à une conférence lors de la Semaine des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à San Francisco, en Californie, le 16 novembre 2023 (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP).
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Publié le Lundi 20 novembre 2023

Microsoft annonce embaucher l'ancien patron d'OpenAI Sam Altman

  • Microsoft a investi plusieurs milliards de dollars dans OpenAI et a intégré cette technologie dans ses propres produits, comme le moteur de recherche Bing
  • Sam Altman et Greg Brockman, tous deux cofondateurs d'OpenAI «vont rejoindre avec d'autres collègues Microsoft pour diriger une nouvelle équipe de recherche dans l'AI»

WASHINGTON: Microsoft va embaucher Sam Altman, le co-fondateur et ex numéro un de la start-up OpenAI, a annoncé lundi Satya Nadella le patron du géant américain, trois jours après l'annonce du limogeage de la star de la Silicon Valley.

Sam Altman et Greg Brockman, tous deux cofondateurs d'OpenAI "vont rejoindre avec d'autres collègues Microsoft pour diriger une nouvelle équipe de recherche dans l'AI", a écrit M. Nadella sur X (ex-Twitter). OpenAI est la start-up qui a lancé la plateforme d'intelligence artificielle (IA) générative ChatGPT.

"La mission continue", a réagi à cette annonce Sam Altman, 38 ans, sur le réseau social X.

Microsoft a investi plusieurs milliards de dollars dans OpenAI et a intégré cette technologie dans ses propres produits, comme le moteur de recherche Bing.

 

Emmett Shear, cofondateur de Twitch, annonce devenir dirigeant par interim d'OpenAI

L'entrepreneur américain Emmett Shear, cofondateur de la plateforme de streaming vidéo Twitch qu'il a dirigée jusqu'en mars, a annoncé lundi devenir le nouveau dirigeant par interim d'OpenAI, la start-up star de l'intelligence artificielle en plein chaos depuis le limogeage de son ex-patron.

"J'ai accepté ce poste parce que je crois qu'OpenAI est l'une des entreprises les plus importantes qui soient actuellement", a-t-il écrit dans un message publié lundi matin sur X (ex-Twitter).

L'éviction vendredi de Sam Altman, superstar et cofondateur d'OpenAI, à l'origine de la plateforme d'intelligence artificielle ChatGPT, a provoqué un séisme dans la Silicon Valley (Californie), dont il était devenu en un an l'une des principales figures.

"Il est clair que le processus et la communication autour du retrait de Sam ont été très mal gérés, ce qui a gravement entamé la confiance" dans OpenAI, a écrit son remplaçant.

Celui-ci s'est engagé pour les 30 prochains jours à réaliser un audit indépendant sur les raisons de ce départ et à "réformer l'équipe de direction (...) pour en faire une force capable d'obtenir des résultats pour nos clients".

"Je conduirai des évolutions au sein de l'organisation - jusqu'à pousser fortement à des changements significatifs de gouvernance si nécessaire", a-t-il affirmé.

Fondée fin 2015, OpenAI est à l'origine une organisation à but non lucratif dont la mission est de développer une IA qui serait "sûre et bénéficierait à l'humanité", selon les mots d'Elon Musk, l'un des cofondateurs écarté en 2019.

Grâce au soutien financier de Microsoft et à une efficace stratégie marketing, OpenAI a depuis développé des produits commerciaux, dont le robot conversationnel ChatGPT ou l'IA génératrice d'images Dall-E, largement utilisés par une multitude de jeunes pousses technologiques, et a pris la tête d'une course mondiale à l'innovation dans ce domaine.

Le conseil d'administration d'OpenAI a créé la surprise vendredi en annonçant le renvoi avec effet immédiat de la star de la Silicon Valley à la suite d'"une procédure d'examen délibératif par le conseil, qui a conclu qu'il n'avait pas toujours été franc dans ses communications avec le conseil, faisant entrave à sa capacité à remplir ses responsabilités".

Cette instance n'a plus "confiance dans sa capacité à diriger OpenAI", a-t-elle alors ajouté.

Plusieurs responsables de l'entreprise fondée fin 2015 ont depuis annoncé leur démission, en particulier le président du conseil d'administration Greg Brockman.

La mise en ligne de la première version de ChatGPT le 30 novembre 2022 a donné le coup d'envoi à une course dans l'intelligence artificielle (IA).

Largement considérée comme une révolution comparable à l'avènement d'internet, l'IA générative permet de produire textes, lignes de code, images et sons sur simple requête en langage courant. Elle suscite aussi de fortes inquiétudes au sujet des dangers pour la démocratie (désinformation massive) ou l'emploi (professions remplacées), notamment.


Le prince héritier d’Arabie saoudite lance un plan d’urbanisme ainsi qu’un label pour la ville de Qiddiya

Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
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  • La ville de Qiddiya devrait créer plus de 325 000 emplois
  • Une fois les travaux achevés, Qiddiya deviendra la première destination mondiale de divertissement, de sport et de culture

RIYAD: Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya, ainsi que le label internationale de Qiddiya, a rapporté la Saudi press agency.    

La ville de Qiddiya devrait créer plus de 325 000 emplois, générant un PIB nominal de 135 milliards de SR (36 milliards de dollars) par an, ajoute le rapport.

Le prince héritier a déclaré qu'une fois les travaux achevés, Qiddiya deviendrait la première destination mondiale de divertissement, de sport et de culture.

«Cela aura un impact positif sur l'économie du Royaume et sa notoriété sur le plan international, ainsi que sur l’optimisation du positionnement stratégique de Riyad, et contribuera à sa croissance économique. Ce projet vise à améliorer la qualité de vie, faisant de Riyad l’une des dix premières économies mondiales», a-t-il affirmé.

Le prince Mohammed a ajouté que l'investissement dans Qiddiya était la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui vise à diversifier l'économie du Royaume, en créant des milliers d'opportunités d'emploi pour une jeunesse saoudienne pleine d’ambition.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Réforme des règles budgétaires: l'UE attend toujours un accord franco-allemand

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'exprime lors d'un débat dans le cadre d'une session plénière au Parlement européen à Strasbourg, dans l'est de la France, le 18 octobre 2023. (Photo de FRÉDÉRIK FLORIN / AFP)
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'exprime lors d'un débat dans le cadre d'une session plénière au Parlement européen à Strasbourg, dans l'est de la France, le 18 octobre 2023. (Photo de FRÉDÉRIK FLORIN / AFP)
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  • Les ministres de l'Economie et des Finances de l'Union européenne se retrouvent à 19H00 (18H00 GMT) pour un dîner au cours duquel ils tenteront de surmonter leurs différends
  • Concrètement, Bruxelles propose que les Etats présentent leur propre trajectoire d'ajustement sur une période d'au moins quatre ans afin d'assurer la soutenabilité de leur dette

BRUXELLES: Entre exigence française de flexibilité et rigidité allemande, les Vingt-Sept, encore très divisés sur la réforme des règles budgétaires de l'UE, cherchent à trouver enfin un compromis jeudi et vendredi lors d'une réunion à Bruxelles.

Les ministres de l'Economie et des Finances de l'Union européenne se retrouvent à 19H00 (18H00 GMT) pour un dîner au cours duquel ils tenteront de surmonter leurs différends et de boucler cette réforme du Pacte de stabilité et de croissance, initiée il y a plus de deux ans.

"Ce sera une longue nuit, c'est un dîner sans horaire limite", a prévenu l'Espagnole Nadia Calvino, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l'UE.

Ce "corset budgétaire", créé à la fin des années 90, limite en théorie pour chaque pays le déficit des administrations publiques à 3% du PIB national et la dette à 60% du PIB afin de coordonner les politiques budgétaires au sein du bloc et de préserver des finances saines.

Aux Etats membres qui dépassent ces seuils, le Pacte impose un ajustement drastique sous peine de lourdes amendes. Mais, en pratique, ces règles, jugées trop sévères, n'ont jamais été respectées et elles n'ont pas empêché l'explosion de l'endettement, tout en freinant l'investissement et la croissance après la crise financière de 2008.

D'où un besoin de réforme sur lequel tout le monde s'accorde.

Mais les pays endettés du sud de l'Europe insistent sur des flexibilités supplémentaires afin de protéger l'investissement nécessaire pour la transition verte et les dépenses militaires engendrées par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Tandis que les pays dits "frugaux" du nord demandent des contraintes pour atteindre un désendettement effectif dans l'ensemble de l'UE.

La proposition mise sur la table en avril par la Commission européenne prévoit des règles plus adaptées à la situation particulière de chaque pays. Les trajectoires budgétaires seraient à la fois plus réalistes et mieux appliquées.

Le temps presse pour trouver un accord sur ce texte.

Le pacte de stabilité a été désactivé depuis début 2020 pour éviter un effondrement de l'activité économique européenne touchée par la pandémie de Covid puis par la guerre en Ukraine. Il sera réactivé au 1er janvier.

Une absence de réforme signifierait le retour aux anciennes règles. Un problème de crédibilité pour l'UE vis-à-vis des marchés financiers.

La proposition de la Commission reprend les seuils emblématiques de 3% et 60% du PIB. Mais, aux Etats membres qui les dépassent, elle accorde plus de marge de manoeuvre pour revenir dans les clous.

Flexibilité 

Concrètement, Bruxelles propose que les Etats présentent leur propre trajectoire d'ajustement sur une période d'au moins quatre ans afin d'assurer la soutenabilité de leur dette. Les efforts de réformes et d'investissements seraient récompensés par la possibilité d'allonger la période d'ajustement budgétaire, afin qu'il soit moins brutal.

Surtout, le contrôle porterait sur l'évolution des dépenses, un indicateur jugé plus pertinent que les déficits qui peuvent fluctuer selon le niveau de croissance.

Mais pour satisfaire l'Allemagne, la Commission a ajouté pour tous les pays en déficits excessifs un effort minimum de réduction du ratio de déficit de 0,5 point par an.

Berlin a ensuite obtenu d'inscrire un effort minimum de réduction du ratio d'endettement de 1 point par an ainsi qu'un objectif de déficit public à 1,5% du PIB, afin de préserver une marge confortable par rapport au plafond de 3%.

La France estime l'ajustement trop sévère pour préserver des investissements cruciaux. Le ministre des Finances Bruno Le Maire a affirmé mercredi matin qu'il exigerait "une flexibilité" dans le rythme de réduction des déficits publics pour les pays qui font des efforts pour la transition écologique et la défense. Il a chiffré cette flexibilité à 0,2 point, soit la possibilité de réduire le ratio de déficits de 0,3 point par an.

Son homologue allemand Christian Lindner semblait ouvert au dialogue. "Notre conviction est que les déficits excessifs doivent être réduits rapidement. Nous devons voir comment construire un pont pour faire la jonction" entre nos positions, a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles.

Mais des économistes s'inquiètent des ajouts successifs qui complexifient le texte. "Avec chaque couche supplémentaire, il devient moins compréhensible. On est en train de vider la réforme de sa logique", estime Andreas Eisl, chercheur à l'Institut Jacques Delors.


L'économie palestinienne sera «sévèrement touchée» par le conflit à Gaza, selon le FMI

Des Palestiniens se tiennent près de rayons vides dans un supermarché de Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 novembre 2023. (Photo de MOHAMMED ABED / AFP)
Des Palestiniens se tiennent près de rayons vides dans un supermarché de Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 novembre 2023. (Photo de MOHAMMED ABED / AFP)
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  • Sans grande surprise, les économies palestinienne et israélienne sont les plus touchées par le conflit en cours
  • La mobilisation des réservistes est venue retirer de la main d'oeuvre à l'économie israélienne, qui est par ailleurs confrontée à une chute du tourisme depuis le début des combats

WASHINGTON: L'économie des territoires palestiniens de Cisjordanie et Gaza va être "sévèrement touchée" par le conflit actuel à Gaza, non seulement du fait des destructions mais également des limitations de déplacements de part et d'autre, a souligné jeudi le Fonds monétaire international (FMI) lors d'une conférence de presse.

"Nous anticipons que l'activité économique tant à Gaza qu'en Cisjordanie sera sévèrement touchée, alors même qu'avant le conflit, déjà, le PIB était attendu en baisse à moyen terme", a déclaré la directrice de la communication du Fonds, Julie Kozack.

Sans grande surprise, les économies palestinienne et israélienne sont les plus touchées par le conflit en cours, a-t-elle ajouté, soulignant "que l'impact total dépendra largement de la durée et de l'intensité du conflit".

Le territoire d'Israël n'est certes pas concerné par les combats, après l'attaque initiale du Hamas le 7 octobre qui a fait 1 200 victimes. Mais la mobilisation des réservistes est venue retirer de la main d'oeuvre à l'économie israélienne, qui est par ailleurs confrontée à une chute du tourisme depuis le début des combats.

Côté Gaza, les nombreuses restrictions imposées par Israël depuis une quinzaine d'années à l'activité économique et aux déplacements des habitants, ont entraîné "une baisse de 2,5% par an du PIB par habitant depuis 2007", a rappelé Mme Kozack, "le PIB par habitant n'y représentant que 30% de celui de Cisjordanie" avant le 7 octobre.

Et, si les conséquences sur l'économie mondiale restent pour l'heure limitées, la région dans son ensemble subira les conséquences économiques du conflit, le FMI ayant révisé fin novembre ses prévisions de croissance à la baisse pour le Proche-Orient, sans en préciser cependant l'ampleur.

"La région immédiate est touchée à différents niveaux, notamment du fait de la baisse du tourisme, une rupture des routes commerciales régionales et une hausse des coûts commerciaux", a détaillé Julie Kozack.

La directrice de la communication du Fonds a par ailleurs réitéré l'appel du FMI à "la fin de ce conflit", les responsables de l'institution se déclarant également "choqués et attristés par les pertes de vies" de part et d'autre.

En deux mois, le conflit à Gaza a entraîné la mort de plus de 17 000 personnes dans l'enclave palestinienne, selon les chiffres du ministère de la Santé sous contrôle du Hamas, à 70% des femmes et enfants ou jeunes de moins de 18 ans.

Selon le gouvernement israélien, 138 otages, enlevés le 7 octobre, sont toujours retenus par le Hamas dans la bande de Gaza.