Le Premier ministre palestinien Shtayyeh demande la fin de l'agression israélienne à Gaza et en Cisjordanie

Le Premier ministre Mohammed Shtayyeh lors d'une réunion à Ramallah avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron (Photo, Agence de presse palestinienne WAFA).
Le Premier ministre Mohammed Shtayyeh lors d'une réunion à Ramallah avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron (Photo, Agence de presse palestinienne WAFA).
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Publié le Samedi 25 novembre 2023

Le Premier ministre palestinien Shtayyeh demande la fin de l'agression israélienne à Gaza et en Cisjordanie

  • Shtayyeh a demandé la formation d'un front international pour reconnaître l'État palestinien et soutenir son adhésion à part entière aux Nations unies
  • Shtayyeh a également appelé à ce que les Palestiniens soient autorisés à retourner librement chez eux dans le nord de la bande de Gaza

LONDRES : Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a appelé vendredi à la fin de l'agression israélienne contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, a rapporté l'agence de presse Wafa.

Shtayyeh a tenu ces propos lors d'une réunion avec le ministre portugais des affaires étrangères Joao Gomes Cravinho et le ministre slovène des Affaires étrangères Tanja Fajon dans son bureau à Ramallah.

« Nous voulons mettre un terme à l'agression globale lancée par les forces d'occupation contre notre peuple à Gaza et en Cisjordanie », a dit Shtayyeh, demandant qu'Israël soit tenu responsable de l'ouverture de tous les points de passage pour l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza et qu'il ne limite pas l'entrée de l'aide par le point de passage de Rafah avec l'Égypte.

Il a également réclamé que les Palestiniens soient autorisés à retourner librement chez eux dans le nord de la bande de Gaza.

Le Premier ministre a déclaré que les attaques des forces d'occupation et des colons extrémistes en Cisjordanie devaient cesser, soulignant qu'il était urgent que la communauté internationale intervienne pour débloquer les fonds fiscaux palestiniens détenus par le gouvernement d'occupation.

Shtayyeh a appelé à la formation d'un front international pour reconnaître l'État palestinien, soutenir son adhésion à part entière aux Nations unies, mettre fin à l'occupation et mettre en œuvre une solution fondée sur la coexistence de deux États.

« Il faut une solution politique globale dans tous les territoires palestiniens pour mettre fin à l'occupation et préserver l'unité du peuple et des territoires palestiniens », a-t-il déclaré.

Lors d'une réunion séparée à Ramallah, Shtayyeh a exhorté le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, à faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à sa guerre contre le peuple palestinien, ses terres et son argent, et qu'il arrête le génocide dans la bande de Gaza.

« Nous rejetons le déplacement forcé de notre peuple », a-t-il affirmé, ajoutant qu'il s'agissait d'un plan israélien visant à cibler les civils et à les pousser vers le sud, en rendant la vie impossible dans l'enclave assiégée par le biais de sanctions collectives et en bloquant l'aide humanitaire.

« Nous condamnons le maintien de la présence militaire israélienne dans la bande de Gaza et l'extension de la zone tampon le long de la frontière entre Gaza et Israël pour qu'elle s'enfonce plus profondément dans le territoire ».

Le Premier ministre a souligné la nécessité de faire pression sur Israël pour qu'il ouvre tous les points de passage afin de faciliter l'entrée de l'aide humanitaire, et de penser à la situation d'après-guerre en créant les conditions d'une solution politique globale fondée sur le droit international, les résolutions des Nations unies et l'initiative de paix arabe.

Shtayyeh a également demandé à Cameron de soutenir la candidature palestinienne à un statut de membre à part entière de l'ONU afin de parvenir à une solution à deux États et a mis en garde contre la gravité de la situation en Cisjordanie en raison des attaques croissantes des colons israéliens et des violations commises par l'armée, notamment les raids quotidiens, les meurtres, les détentions et la saisie de terres.

 Le Premier ministre a exhorté Cameron à faire pression sur Israël pour qu'il transfère les fonds fiscaux palestiniens dans leur intégralité et sans aucune déduction, soulignant que la déduction de plus de 600 millions de shekels (1 shekel = 0,24 euro) des fonds fiscaux de l'Autorité palestinienne empêchait le gouvernement de s'acquitter de ses obligations.

Parallèlement, le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à répondre à l'appel humanitaire et à mettre fin à la guerre, compte tenu des destructions massives et de la catastrophe humanitaire sans précédent révélées par le cessez-le-feu.

« Malgré les restrictions et les interdictions imposées par les autorités d'occupation aux journalistes et aux médias pour cacher la vérité sur les crimes, les massacres et les destructions massives qu'elles ont commis dans la bande de Gaza et dans son nord en particulier, ce qui a été publié jusqu'à présent et à la lumière de la trêve révèle, même partiellement, l'ampleur du désastre qui s'est produit dans la bande de Gaza à la suite du bombardement brutal de logements, de tours, d'infrastructures et d'institutions de toutes sortes », a déclaré le ministère dans un communiqué.

Le communiqué indique que « l'ampleur sans précédent de la catastrophe et la tragédie humaine que vivent les citoyens de la bande de Gaza, qu'ils soient restés dans le nord ou qu'ils aient été déplacés vers le centre et le sud, reflète une situation qui leur a été imposée par les forces d'occupation [...] qui les ont privés d'eau, de nourriture, d'électricité, de médicaments et d'essence ».

Le ministère a appelé la communauté internationale et toutes les parties à répondre rapidement à l'appel, à contribuer à les protéger et à demander au Conseil de sécurité des Nations unies d'assumer ses responsabilités pour mettre fin à la guerre, garantir le retour des personnes déplacées et répondre à tous les besoins fondamentaux de la population palestinienne dans la bande de Gaza.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les corps d'otages retrouvés à Gaza se trouvaient dans des tunnels 

Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter ont été "pris en otage" et "brutalement assassinés" le 7 octobre par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova près de la bande de Gaza, tandis que Ron Benjamin, 53 ans, a été tué à l'intersection de Mefalsim, un kibboutz du sud d'Israël, d'où son corps a été emmené à Gaza, avait déclaré l'armée, la semaine dernière. (AFP).
Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter ont été "pris en otage" et "brutalement assassinés" le 7 octobre par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova près de la bande de Gaza, tandis que Ron Benjamin, 53 ans, a été tué à l'intersection de Mefalsim, un kibboutz du sud d'Israël, d'où son corps a été emmené à Gaza, avait déclaré l'armée, la semaine dernière. (AFP).
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  • Les corps de Ron Benjamin, Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter ont été rapatriés en Israël à l'issue d'une opération menée sur la base de renseignements obtenus lors d'interrogatoires
  • Les dépouilles ont été extraites "de tunnels souterrains à Jabalia dans le nord de Gaza", a précisé l'armée dans un communiqué tard lundi soir

JERUSALEM: L'armée israélienne a indiqué lundi que les corps de quatre otages retrouvés dans la bande de Gaza la semaine dernière se trouvaient dans des tunnels de Jabalia, où ont lieu des combats intenses ces derniers jours.

Les corps de Ron Benjamin, Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter ont été rapatriés en Israël à l'issue d'une opération menée sur la base de renseignements obtenus lors d'interrogatoires, selon l'armée israélienne, qui a indiqué que ces quatre personnes ont été tuées lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël.

Les dépouilles ont été extraites "de tunnels souterrains à Jabalia dans le nord de Gaza", a précisé l'armée dans un communiqué tard lundi soir.

Les forces israéliennes ont inspecté un bâtiment suspect dans lequel se trouvait une entrée de tunnel, selon le communiqué.

"Les soldats sont ensuite entrés dans le tunnel souterrain lors d'une opération de nuit, et ont mené des combats à l'intérieur", ajoute l'armée.

Lors de cette opération, les soldats "ont localisé les corps d'otages et les ont extraits des tunnels", selon la même source.

Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter ont été "pris en otage" et "brutalement assassinés" le 7 octobre par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova près de la bande de Gaza, tandis que Ron Benjamin, 53 ans, a été tué à l'intersection de Mefalsim, un kibboutz du sud d'Israël, d'où son corps a été emmené à Gaza, avait déclaré l'armée, la semaine dernière.

Sur les 252 personnes prises en otages le 7 octobre, 124 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne.

Plus de 360 personnes sont mortes au festival de musique électronique Nova, où des milliers de jeunes s'étaient réunis les 6 et 7 octobre, selon le décompte d'Israël, soit près du tiers des 1.170 personnes, majoritairement des civils, tuées lors de l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Israël, qui a juré de détruire le Hamas, a ensuite lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza qu'elle a assiégée, entraînant la mort d'au moins 35.562 personnes, pour la plupart des civils, selon des données lundi du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

L'armée a déclaré à l'AFP vendredi que les combats à Jabalia étaient "peut-être les plus acharnés" depuis octobre. Les affrontements ont repris dans le nord et le centre de la bande de Gaza, quand Israël a débuté son opération le 7 mai à Rafah, ville du sud du territoire, frontalière avec l'Egypte.


Lancement du programme des jeunes leaders de la diplomatie régionale entre l’Union Européenne et les pays du CCG

Membres du programme des jeunes leaders de la diplomatie régionale entre l’Union Européenne et les pays du CCG (Fournie)
Membres du programme des jeunes leaders de la diplomatie régionale entre l’Union Européenne et les pays du CCG (Fournie)
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  • Ce programme, le premier du genre, rentre dans le cadre de l’engagement permanent de l’UE à renforcer les contacts interpersonnels entre les pays du Conseil de coopération du Golfe et l'Union européenne.
  • Ce programme a permis aux diplomates du CCG de rencontrer de hauts fonctionnaires de l’UE, des représentants d'éminents groupes de réflexion européens.

RIYAD : l'Union Européenne a accueilli à Bruxelles et à Bruges, du 12 au 17 mai 2024, la première édition du programme « Les jeunes leaders de la diplomatie régionale » ou le « Young Leaders in Regional Diplomacy »

Coordonné par le bureau du représentant spécial de l'UE pour le Golfe, Luigi Di Maio, ce programme a été mis en œuvre avec le soutien du Service des instruments de politique étrangère de la Commission européenne.

Il a été lancé lors du forum de haut niveau du 22 avril 2024 à Luxembourg et a réuni pour la première fois les ministres des affaires étrangères de l'UE et du CCG dans le cadre d'un dialogue informel et franc sur la sécurité et la coopération régionales.

Ce programme, le premier du genre, rentre dans le cadre de l’engagement permanent de l’UE à renforcer les contacts interpersonnels entre les pays du Conseil de coopération du Golfe et l'Union européenne a coïncidé avec le deuxième anniversaire de la communication conjointe de l'UE sur un partenariat stratégique avec le Golfe, publiée en mai 2022, et les conclusions du Conseil du 20 juin 2022 qui s'y rapportent. 

Cette communication conjointe définit la vision des relations UE-Golfe et vise à élargir, à approfondir la coopération de l'UE avec le Conseil de coopération du Golfe et ses États membres Elle présente des propositions concrètes pour renforcer la coopération en matière d'énergie, de transition écologique et de changement climatique, de commerce et de diversification économique, de stabilité régionale et de sécurité mondiale, de défis humanitaires et de développement, et de contacts plus étroits entre les peuples. 

La première édition du programme « Les jeunes leaders de la diplomatie régionale » a réuni 14 jeunes diplomates des États membres du Conseil de coopération du Golfe, ainsi que le Secrétariat général du CCG, y compris deux diplomates du ministère des affaires étrangères de l'Arabie saoudite, avec leurs jeunes collègues diplomates européens à l'Académie diplomatique européenne au Collège d'Europe à Bruges.

M. Luigi Di Maio, représentant spécial de l'UE pour la région du Golfe a déclaré à cette occasion: " Je crois fermement à l'effet magique de ces rencontres et à l'énergie positive de nos jeunes pour construire des liens qui durent, pour mieux comprendre les sensibilités respectives, pour s'écouter et se respecter. C'est un grand investissement dans notre diplomatie, notre sécurité et notre prospérité communes ». 

Ce programme a permis aux diplomates du CCG de rencontrer de hauts fonctionnaires de l’UE, des représentants d'éminents groupes de réflexion européens. Ils ont échangé leurs points de vue avec leurs jeunes collègues diplomates, sur des domaines stratégiques d'intérêt commun et des priorités à prendre en compte pour l'avenir des relations bilatérales et régionales. Ils ont eu aussi l’opportunité de se familiariser avec les principes et le fonctionnement de l'UE et de son service.


Israël et le Hamas dénoncent les mandats d'arrêt réclamés à la CPI

Le Premier ministre israélien a "rejeté avec dégoût la comparaison du procureur de La Haye entre Israël", pays "démocratique", et "les meurtriers de masse du Hamas". (AFP).
Le Premier ministre israélien a "rejeté avec dégoût la comparaison du procureur de La Haye entre Israël", pays "démocratique", et "les meurtriers de masse du Hamas". (AFP).
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  • Le Premier ministre israélien a "rejeté avec dégoût la comparaison du procureur de La Haye entre Israël", pays "démocratique", et "les meurtriers de masse du Hamas"
  • Le mouvement islamiste palestinien a dénoncé de son côté "les tentatives du procureur (...) d'assimiler la victime au bourreau"

RAFAH, TERRITOIRES PALESTINIENS: Israël et le Hamas, qui se livrent de violents combats dans la bande de Gaza menacée de famine, dénoncent chacun les mandats d'arrêt réclamés à la Cour pénale internationale (CPI) contre leurs dirigeants pour crimes de guerre présumés.

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a déclaré lundi avoir demandé des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes tels que "le fait d'affamer délibérément des civils", "homicide intentionnel" et "extermination et/ou meurtre".

Les accusations portées contre des dirigeants du Hamas également visés par cette demande de mandats d'arrêt, notamment son chef à Gaza Yahya Sinouar, incluent "l'extermination", "le viol et d'autres formes de violence sexuelle" et "la prise d'otages en tant que crime de guerre".

Le Premier ministre israélien a "rejeté avec dégoût la comparaison du procureur de La Haye entre Israël", pays "démocratique", et "les meurtriers de masse du Hamas".

Son ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a fustigé une "décision scandaleuse" et "un déshonneur historique" pour la cour de La Haye.

Le mouvement islamiste palestinien a dénoncé de son côté "les tentatives du procureur (...) d'assimiler la victime au bourreau".

Le président américain, Joe Biden, principal allié d'Israël, a jugé "scandaleux" le mandat d'arrêt réclamé contre M. Netanyahu, estimant qu'"il n'y a pas d'équivalence" entre Israël et le Hamas. Il a "rejeté" le terme de "génocide" pour qualifier l'offensive israélienne à Gaza, lors d'une réception pour la communauté juive à la Maison Blanche.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a également qualifié ces mandats de "honteux", prévenant que ceux-ci "pourraient compromettre" les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza, et ajoutant que la CPI n'a pas "juridiction" sur Israël.

La guerre a été déclenchée par une attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes alors emmenées comme otages, 124 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée.

Les corps de quatre otages, retrouvés la semaine dernière à Gaza, l'ont été dans des tunnels de Jabalia (nord), a précisé lundi soir l'armée, selon laquelle Ron Benjamin, Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerente avaient été tués dès le 7 octobre sur le sol israélien et leurs dépouilles transportées à Gaza.

Israël a juré de détruire le Hamas qui avait pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu'il qualifie de terroriste, tout comme les Etats-Unis et l'Union européenne.

Son armée a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza qu'elle a assiégée, entraînant la mort d'au moins 35.562 personnes, pour la plupart des civils dont 106 ces dernières 24 heures, selon des données lundi du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Les opérations militaires ont aussi provoqué une catastrophe humanitaire. La majorité des quelque 2,4 millions d'habitants sont menacés de famine et plus de la moitié déplacés, d'après l'ONU.