Etats-Unis: Un homme inculpé de tentative de meurtre sur trois jeunes Palestiniens

Trois jeunes Palestiniens ont été blessés par balle samedi soir par un homme dans l'Etat américain du Vermont (Photo, X/@hzmolot).
Trois jeunes Palestiniens ont été blessés par balle samedi soir par un homme dans l'Etat américain du Vermont (Photo, X/@hzmolot).
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Publié le Mardi 28 novembre 2023

Etats-Unis: Un homme inculpé de tentative de meurtre sur trois jeunes Palestiniens

  • Les jeunes hommes se trouvaient dans la ville de Burlington, à 70 km de la frontière canadienne, pour passer les fêtes de Thanksgiving
  • La guerre entre Israël et le Hamas suscite de fortes tensions à travers le pays, et a donné lieu à une hausse des actes antisémites et islamophobes

NEW YORK: Un quadragénaire a été inculpé lundi dans le Vermont (nord-est) de tentative de meurtre après avoir blessé par balle trois étudiants, possiblement en raison de leur origine palestinienne dans un contexte de hausse des actes racistes aux Etats-Unis depuis le début de la guerre à Gaza.

Cette agression a soulevé l'indignation, le président Joe Biden se disant "horrifié" dans un communiqué de la Maison Blanche.

Le ministre de la Justice Merrick Garland a indiqué qu'une "enquête était en cours, notamment pour savoir s'il s'agit d'un acte criminel motivé par la haine".

Le suspect, identifié comme Jason Eaton, 48 ans, a été arrêté tard dimanche après une fouille de son domicile, près duquel les faits avaient eu lieu la veille au soir, a indiqué la police de Burlington.

Il est soupçonné d'avoir, dans cette ville du Vermont, tiré à quatre reprises avec une arme de poing de calibre .380 sur les trois étudiants, âgés de 20 ans, les atteignant tous les trois.

"L'un d'eux a subi des blessures dont les séquelles pourraient le suivre toute sa vie", a précisé le chef de la police Jon Murad lors d'une conférence de presse. Les deux autres avaient été décrits dimanche comme étant dans un "état stable".

Les trois étudiants, qui passaient les fêtes de Thanksgiving à Burlington, près de la frontière canadienne, marchaient dans la rue en échangeant en anglais et en arabe quand le suspect s'est présenté devant eux, sans parler, et a ouvert le feu avant de prendre la fuite, a expliqué M. Murad. Deux victimes portaient un keffieh, le foulard traditionnel palestinien.

Deux d'entre elles ont la nationalité américaine et la troisième réside légalement aux Etats-Unis, d'après les autorités.

Le suspect a été maintenu en détention sans possibilité de libération sous caution, selon la presse américaine.

Rhétorique haineuse

"Bien que nous n'ayons pas encore de preuve pour dire qu'il s'agit d'un crime motivé par la haine, il est très clair que nous avons affaire à un acte haineux", a souligné la procureure locale, Sarah George.

Aux Etats-Unis, un crime motivé par la haine désigne un acte contre une personne ciblée en raison de certaines caractéristiques de son identité comme l'ethnicité, la religion, la nationalité, l'orientation sexuelle ou un handicap.

Dans un communiqué commun, les familles des victimes ont indiqué lundi que l'enquête "montrera vraisemblablement que nos fils ont été ciblés et attaqués juste parce qu'ils sont Palestiniens".

Selon elles, une "rhétorique haineuse" véhiculée "dans les médias américains et même par des élus parmi les plus importants du pays" a contribué à créer un "environnement de racisme et de violence accru envers les Palestiniens et les Arabes".

Pour Rich Price, oncle d'une victime présent à la conférence de presse, cette agression "montre le niveau de tension et de haine qui existe dans certaines parties" du pays.

Aux Etats-Unis, la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza suscite de fortes tensions et a donné lieu à une hausse des actes antisémites et islamophobes.

Début octobre, un garçon palestino-américain de six ans a été poignardé près de Chicago par un septuagénaire inculpé de crime raciste, un acte directement lié à la guerre selon la police.

En Californie, un professeur est poursuivi pour homicide involontaire après la mort d'un homme de confession juive lors d'un rassemblement début novembre qui avait tourné à l'altercation entre pro-Palestiniens et pro-Israéliens.

"Nous avons tous constaté une augmentation très nette du nombre et de la fréquence des menaces contre les communautés juives, musulmanes et arabes" depuis le début de la guerre, a noté lundi le ministre de la Justice.

"Il y a une peur compréhensible au sein de ces communautés", a ajouté Merrick Garland.

Dans ce contexte, il a assuré que le ministère de la Justice "surveillait de près ce que l'impact du conflit au Proche-Orient peut susciter auprès d'organisations terroristes et d'extrémistes violents aux Etats-Unis comme à l'étranger".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.