Israël-Gaza: Des associations féministes se défendent d'un deux poids deux mesures

Des manifestants sont photographiés lors d'une manifestation organisée par «Nous toutes», un collectif féministe français, contre les violences faites aux femmes lors de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes à Toulouse le 25 novembre 2021 (Photo, AFP).
Des manifestants sont photographiés lors d'une manifestation organisée par «Nous toutes», un collectif féministe français, contre les violences faites aux femmes lors de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes à Toulouse le 25 novembre 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 29 novembre 2023

Israël-Gaza: Des associations féministes se défendent d'un deux poids deux mesures

  • Elles ont été accusées de nier les violences commises contre les Israéliennes par des hommes du Hamas
  • «Nous combattons collectivement toutes les violences, les exactions, les féminicides commis contre toutes les femmes et minorités de genre quels qu'en soient les auteurs et ce, partout dans le monde», affirme le collectif Nous toutes dans un communiqué

PARIS: Elles ont été accusées de nier les violences commises contre les Israéliennes par des hommes du Hamas: plusieurs associations féministes se sont défendues mardi en affirmant lutter pour "toutes les femmes" et en dénonçant une "instrumentalisation" de leur combat.

"Nous combattons collectivement toutes les violences, les exactions, les féminicides commis contre toutes les femmes et minorités de genre quels qu'en soient les auteurs et ce, partout dans le monde", affirme le collectif Nous toutes dans un communiqué commun signé avec d'autres associations féministes à l'origine de la marche du 25 novembre contre les violences faites aux femmes.

"Nous apportons tout notre soutien aux victimes et à leurs proches", ajoute le collectif.

Depuis l'attaque sanglante lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre et les représailles israéliennes, ce collectif, et plus largement les associations et figures féministes se voient reprocher un "silence" sur les informations et témoignages faisant état de viols commis par des hommes du Hamas.

Ces reproches, qui se sont multipliés sur les réseaux sociaux notamment, ont gagné en vigueur samedi lors de la grande marche parisienne contre les violences faites aux femmes, où des pancartes "Metoo unless you are a Jew" ("Metoo à moins que vous ne soyez juive", ndlr) ou "Féministes, votre silence vous rend complices" ont, entre autres, été brandies.

Lors de cette marche, qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes, un groupe de manifestantes "venues rappeler les exactions sexistes et les viols de masse commis par le Hamas le 7 octobre" a "été menacé et empêché de défiler par des militants violents issus notamment du NPA et LFI", a accusé le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

"On a été menacées par un groupe d'une trentaine d'hommes habillés en noir. On ne sait pas qui ils étaient. Les CRS sont intervenus pour nous protéger", a affirmé pour sa part à l'AFP Maya, une des manifestantes, qui préfère taire son patronyme.

Contactée par l'AFP, la préfecture de police n'a pas communiqué.

«Géométrie variable»

Pour Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter féministe Les Glorieuses, le "silence des organisations féministes" aura "potentiellement des conséquences durables sur le mouvement féministe en France".

Ces accusations visant les organisations féministes ont trouvé dimanche un écho au sein du gouvernement, où la ministre des Familles Aurore Bergé s'est interrogée sur BFMTV sur un féminisme "à géométrie variable".

"On ne trie pas les violences en fonction des conflits des individus ou des nationalités", a renchéri mardi devant l'Assemblée nationale la ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes Bérangère Couillard, conditionnant au respect de "ces valeurs universelles" le versement de subventions aux associations.

Face aux critiques, Nous toutes et les autres associations derrière la marche du 25 novembre ont assuré que "des organisations et des personnes juives féministes étaient présentes aux côtés des autres organisations et collectifs féministes", affirmant qu'il "avait été annoncé que la manifestation porterait aussi cette lutte".

Elles mettent, dans le même temps, en cause une "campagne de dénigrement poussée par certains médias et des réseaux d’extrême droite" et évoqué "des centaines de messages et mails d’insultes, de menaces de viol et de mort" visant les militantes féministes.

Dans un communiqué distinct, la présidente de la Fondation des femmes Anne-Cécile Mailfert a assuré avoir "dès le 13 octobre pris la parole pour dénoncer sans ambiguïté cette attaque terroriste et antisémite, ainsi que les crimes de viols commis contre les femmes en temps de conflit".

"Nous ne nous sommes jamais tues et nous serons toujours solidaires de toutes les victimes de violences sexistes ou sexuelles d’où qu’elles viennent", écrit-elle.

Elle appelle par ailleurs à ce "que la lumière soit faite sur ce qui s’est passé exactement" samedi et souhaite "que l’ensemble du mouvement féministe soit en capacité de s’assurer à l’avenir qu’aucune femme ne soit jamais intimidée lorsqu’elle dénonce des violences."


Global Sumud Flotilla : Greta Thunberg, Alexis Deswaef et des centaines d’activistes prennent la mer pour Gaza

Le départ est prévu pour le 31 août depuis Barcelone, avant de rejoindre d’autres bateaux le 4 septembre au large de la Tunisie et d’autres ports méditerranéens.  (Photo X)
Le départ est prévu pour le 31 août depuis Barcelone, avant de rejoindre d’autres bateaux le 4 septembre au large de la Tunisie et d’autres ports méditerranéens. (Photo X)
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  • Parmi les participants se trouve Alexis Deswaef, vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)
  • Pour lui, cette action est une nécessité :“Si j'embarque ce 31 août sur la Global Sumud Flotilla, c’est parce qu’il faut agir d’urgence pour mettre fin au génocide à Gaza, alors que nos gouvernements, qui ont les moyens d’agir, ne font absolument rien”

PARIS: Une nouvelle flottille humanitaire, baptisée “Global Sumud Flotilla”, s’apprête à quitter plusieurs ports méditerranéens dans les prochains jours pour tenter de “briser le blocus israélien illégal” imposé à la bande de Gaza. L’initiative, qui réunira des centaines de militants, humanitaires, artistes et médecins venus de 44 pays différents, se veut une réponse citoyenne face à ce que ses organisateurs qualifient de “nettoyage ethnique” et de “génocide en cours”.

Le départ est prévu pour le 31 août depuis Barcelone, avant de rejoindre d’autres bateaux le 4 septembre au large de la Tunisie et d’autres ports méditerranéens. Parmi les personnalités impliquées figurent Greta Thunberg, l’actrice américaine Susan Sarandon, l’acteur suédois Gustaf Skarsgård, l’Irlandais Liam Cunningham et plusieurs médecins et humanitaires.

Alexis Deswaef en première ligne

Parmi les participants se trouve Alexis Deswaef, vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). Pour lui, cette action est une nécessité :“Si j'embarque ce 31 août sur la Global Sumud Flotilla, c’est parce qu’il faut agir d’urgence pour mettre fin au génocide à Gaza, alors que nos gouvernements, qui ont les moyens d’agir, ne font absolument rien”, déclare-t-il.

Il s’agit de sa deuxième tentative d’atteindre Gaza. En juin dernier, lors de la Marche to Gaza, il avait été bloqué au canal de Suez par les autorités égyptiennes. Cette fois-ci, il se dit déterminé :“Cette action internationale est la réponse citoyenne à l’inaction de nos gouvernements face à ce génocide diffusé en direct sur nos téléphones portables, avec la famine organisée par l’armée d’occupation israélienne et un nettoyage ethnique en cours sous nos yeux.”

Un contexte explosif

La tentative de la Global Sumud Flotilla s’inscrit dans un contexte de guerre qui dure depuis 22 mois. Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, au moins 61 430 Palestiniens ont été tués depuis le début de l’offensive israélienne, des chiffres jugés fiables par l’ONU.

Le conflit a été déclenché par l’attaque du Hamas contre Israël en 2023, qui avait causé 1 219 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.

Les précédentes tentatives de briser le blocus se sont heurtées à la force. Dans la nuit du 8 au 9 juin, le voilier Madleen, transportant 12 militants de plusieurs nationalités, avait été arraisonné par l’armée israélienne à 185 km des côtes de Gaza. Les passagers avaient ensuite été expulsés, certains après une brève détention.

Organisation et indépendance

La Global Sumud Flotilla se définit comme une organisation “indépendante”, non affiliée à aucun gouvernement ou parti politique. Si le nombre exact de bateaux n’a pas été révélé, les organisateurs promettent une mobilisation sans précédent.


Attal ne souhaite pas de nouvelle dissolution si Bayrou tombe

 Gabriel Attal "fera tout pour que François Bayrou reste Premier ministre" et ne souhaite pas de nouvelle dissolution si celui-ci n'obtient pas la confiance de l'Assemblée le 8 septembre car "ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée". (AFP)
Gabriel Attal "fera tout pour que François Bayrou reste Premier ministre" et ne souhaite pas de nouvelle dissolution si celui-ci n'obtient pas la confiance de l'Assemblée le 8 septembre car "ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée". (AFP)
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  • "Je ferai tout pour aider le gouvernement à tenir et François Bayrou à rester Premier ministre", a déclaré mercredi le chef du groupe parlementaire Renaissance (macroniste) sur France inter
  • "Ce à quoi je suis prêt, c'est qu'on se mette autour d'une table avec les responsables politiques prêts à avancer. De toute façon, quel que soit le vote du 8 septembre, il faudra un budget pour le pays", a-t-il ajouté

PARIS: Gabriel Attal "fera tout pour que François Bayrou reste Premier ministre" et ne souhaite pas de nouvelle dissolution si celui-ci n'obtient pas la confiance de l'Assemblée le 8 septembre car "ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée".

"Je ferai tout pour aider le gouvernement à tenir et François Bayrou à rester Premier ministre", a déclaré mercredi le chef du groupe parlementaire Renaissance (macroniste) sur France inter.

"Ce à quoi je suis prêt, c'est qu'on se mette autour d'une table avec les responsables politiques prêts à avancer. De toute façon, quel que soit le vote du 8 septembre, il faudra un budget pour le pays", a-t-il ajouté.

Se disant hostile à la suppression des deux jours fériés sans compensation salariale, il n'a pas répondu s'il était prêt à faire une concession sur la taxation des plus fortunés à l'égard de la gauche.

"On proposera des alternatives. Mais pour ça, encore faut-il qu'il y ait un gouvernement", a-t-il éludé.

Si le gouvernement Bayrou chute, l'ancien Premier ministre "ne croit pas qu'une nouvelle dissolution apporterait de la stabilité".

"Si on se demande chaque année s'il faut que les Français revotent, c'est que le problème ne vient pas des Français, mais bien de l'Assemblée elle-même. Et ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée, c'est à l'Assemblée de régler ses propres problèmes", a-t-il estimé.

"Dans la quasi-totalité des pays européens qui nous entourent, ils ont une Assemblée avec des forces éclatées. Et pourtant ils arrivent à travailler ensemble et à trouver des solutions ", a-t-il fait valoir.


Vote de confiance: le RN veut une dissolution pour «donner une majorité au pays», affirme Chenu

Le vote de confiance convoqué le 8 septembre par François Bayrou sera son "ultime échec", a prédit mardi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, disant espérer une dissolution pour "donner une majorité au pays". (AFP)
Le vote de confiance convoqué le 8 septembre par François Bayrou sera son "ultime échec", a prédit mardi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, disant espérer une dissolution pour "donner une majorité au pays". (AFP)
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  • "S'il est un président responsable, il se tourne vers les Français, il dissout l'Assemblée et il leur dit 'donnez une majorité'", a estimé M. Chenu, soulignant que "les Français ont vu ce que ça donnait, un pays sans majorité"
  • Un argument-clé pour le RN, qui "fera campagne (...) pour gouverner le pays non seulement sur un programme, mais sur l'idée de donner une majorité à ce pays", a assuré le vice-président du parti d'extrême droite

PARIS: Le vote de confiance convoqué le 8 septembre par François Bayrou sera son "ultime échec", a prédit mardi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, disant espérer une dissolution pour "donner une majorité au pays".

"François Bayrou tente une ultime manoeuvre, il rencontrera un ultime échec", a déclaré sur Cnews et Europe 1 le député du Nord, anticipant déjà l'étape d'après et une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron.

"S'il est un président responsable, il se tourne vers les Français, il dissout l'Assemblée et il leur dit 'donnez une majorité'", a estimé M. Chenu, soulignant que "les Français ont vu ce que ça donnait, un pays sans majorité".

Un argument-clé pour le RN, qui "fera campagne (...) pour gouverner le pays non seulement sur un programme, mais sur l'idée de donner une majorité à ce pays", a assuré le vice-président du parti d'extrême droite.

Discours également relayé par son porte-parole Thomas Ménagé, député du Loiret, qui a expliqué sur RMC que "la seule solution dans la Ve République (...) c'est de demander aux Français de s'exprimer à nouveau pour dégager une majorité claire et que la France ne soit pas à l'arrêt".

Pour autant, M. Chenu a balayé tout risque de crise économique lié à l'instabilité politique: "On nous fait le coup à chaque fois. A chaque élection ou à chaque menace de censure, on nous dit attention, tout va s'arrêter, le pays va s'écrouler (...) La France tiendra. Ce n'est pas parce qu'on va changer de Premier ministre, ou qu'on aura une nouvelle majorité, que la France va s'écrouler".