Expo 2030: «Nous avons la possibilité de faire venir le monde à Riyad», se félicitent des responsables saoudiens

Des membres de la Commission royale pour la ville de Riyad célèbrent leur victoire, le 28 novembre 2023 à Paris, après que Riyad a été choisie pour accueillir l'Exposition universelle de 2030. (AFP)
Des membres de la Commission royale pour la ville de Riyad célèbrent leur victoire, le 28 novembre 2023 à Paris, après que Riyad a été choisie pour accueillir l'Exposition universelle de 2030. (AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 30 novembre 2023

Expo 2030: «Nous avons la possibilité de faire venir le monde à Riyad», se félicitent des responsables saoudiens

  • Riyad a remporté le vote pour organiser l’Expo 2030 avec une marge convaincante, obtenant 119 des 165 voix des États membres du Bureau international des expositions (BIE), basé à Paris
  • Le ministre d’État saoudien aux Affaires étrangères et envoyé pour le climat, Adel al-Joubair, a indiqué à Arab News qu’il était «ravi, satisfait, heureux et content» du résultat

PARIS: Mardi soir, des célébrations ont eu lieu à la suite de l’annonce de la tenue de l’Exposition universelle de 2030 en Arabie saoudite.

Riyad a remporté le vote avec une marge convaincante, obtenant 119 des 165 voix des États membres du Bureau international des expositions (BIE), basé à Paris.

La majorité étant supérieure aux deux tiers, un deuxième tour de scrutin n’était pas nécessaire.

Le ministre d’État saoudien aux Affaires étrangères et envoyé pour le climat, Adel al-Joubair, a indiqué à Arab News qu’il était «ravi, satisfait, heureux et content» du résultat.

«Nous avons maintenant la possibilité de faire venir le monde à Riyad et de montrer Riyad au monde», a-t-il souligné, ajoutant que l’exposition serait «quelque chose que le monde n’a jamais vu auparavant. Elle sera transformatrice et constituera un modèle à suivre pour celles qui suivront.» 

Confirmant les votes, le secrétaire général du BIE, Dimitri Kerkentzes, a déclaré: «L’Arabie saoudite a obtenu plus de deux tiers des votes. Je pense que cela montre que la communauté mondiale s’est engagée très fermement à ne pas se contenter de se rendre à Riyad, mais à faire quelque chose de spécial pour le monde, quelque chose d’innovant et quelque chose sur lequel nous travaillerons ensemble.»

«Nous sommes très fiers, C’est un jour historique pour nous tous. Nous sommes très heureux de ce que nous avons accompli aujourd’hui, mais je pense que le travail ne fait que commencer. Nous sommes prêts à accueillir le monde à Riyad», a affirmé le maire de la région de Riyad, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf.

Ghadir al-Hassan, directrice du dossier de candidature à l’Expo 2030 de Riyad, a indiqué à Arab News que les travaux avaient déjà commencé pour plusieurs initiatives, notamment le laboratoire d’investissement et la centrale d’achats. Il est également prévu d’accélérer le processus d'enregistrement.

La candidature saoudienne à l’Expo 2030 a reçu l’appui public très médiatisé du président français, Emmanuel Macron, qui a fait part du soutien de son pays l’année dernière.

Dans une vidéo présentée avant le vote de mardi, la star internationale du football Cristiano Ronaldo, qui s’est installé à Riyad avec sa famille pour jouer dans l’équipe d’Al-Nassr, a apporté son soutien à l’équipe.

Les délégués saoudiens ont eux aussi présenté leurs félicitations à l’occasion de cette victoire. La princesse Haïfa al-Mogrin, déléguée saoudienne auprès du BIE et de l’Unesco, a déclaré à Arab News: «Félicitations à l’Arabie saoudite, à la région et au monde entier.»

«Le monde a choisi Riyad. Pourquoi Riyad? Riyad propose une plate-forme pour un partenariat durable. Ce n’est pas une foire commerciale. Ce n’est pas un spectacle. Il s’agit de quelque chose qui aura un résultat durable. C’est ce à quoi Riyad aspire», a-t-elle souligné.

La princesse Haïfa a ensuite évoqué l’éthique de travail et l’engagement du pays et a annoncé que la prochaine phase de préparation pour l’Expo 2030 commencerait mardi soir, le soir même  du vote.

L’équipe désignée par Riyad pour organiser l’Expo 2030 s’est engagée à ce que cette exposition soit la plus accessible à ce jour et la première à avoir un impact positif sur l’environnement.

L’Exposition universelle devrait se dérouler à Riyad entre octobre 2030 et mars 2031.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Syrie: opération israélienne aéroportée près de Damas, selon un média d'Etat

Israël, qui mène régulièrement des frappes en Syrie, n'a pas confirmé cette opération mais son ministre de la Défense, Israël Katz, a affirmé jeudi que les forces israéliennes opéraient "jour et nuit" partout où cela était nécessaire pour la sécurité du pays. (AFP)
Israël, qui mène régulièrement des frappes en Syrie, n'a pas confirmé cette opération mais son ministre de la Défense, Israël Katz, a affirmé jeudi que les forces israéliennes opéraient "jour et nuit" partout où cela était nécessaire pour la sécurité du pays. (AFP)
Short Url
  • L'aviation israélienne avait frappé mardi ce site près de Kesweh, à une trentaine de km au sud de Damas, tuant six soldats syriens, selon le ministère syrien des Affaires étrangères
  • Mercredi, le site a été bombardé à nouveau, selon la télévision d'Etat, puis l'armée israélienne a "mené une opération aéroportée dont les détails ne sont pas encore connus", a rapporté l'agence de presse officielle Sana, citant une source gouvernementale

DAMAS: Un média d'Etat syrien a affirmé jeudi que l'armée israélienne avait mené mercredi soir une opération aéroportée dans un secteur au sud de Damas qu'elle avait auparavant bombardé.

Israël, qui mène régulièrement des frappes en Syrie, n'a pas confirmé cette opération mais son ministre de la Défense, Israël Katz, a affirmé jeudi que les forces israéliennes opéraient "jour et nuit" partout où cela était nécessaire pour la sécurité du pays.

Si ce raid est confirmé, il s'agirait de la première opération du genre près de la capitale depuis l'arrivée au pouvoir en décembre d'une coalition islamiste qui a renversé le président Bachar al-Assad.

L'aviation israélienne avait frappé mardi ce site près de Kesweh, à une trentaine de km au sud de Damas, tuant six soldats syriens, selon le ministère syrien des Affaires étrangères.

Mercredi, le site a été bombardé à nouveau, selon la télévision d'Etat, puis l'armée israélienne a "mené une opération aéroportée dont les détails ne sont pas encore connus", a rapporté l'agence de presse officielle Sana, citant une source gouvernementale.

Depuis décembre, Israël a mené des centaines de frappes sur la Syrie et des incursions terrestres dans le sud du pays.

Un responsable du ministère de la Défense avait indiqué mardi à l'AFP que le site visé par Israël abritait des bâtiments de l'armée syrienne.

Des soldats syriens avaient trouvé mardi des "dispositifs de surveillance et d'écoute" dans la zone avant les frappes israéliennes, selon Sana, qui ne précise pas qui les avait installés.

"Les frappes aériennes et les drones ont continué à empêcher l'accès à la zone jusqu'à mercredi soir", avant l'opération aéroportée, a indiqué la même source.

"D'après ce que nous comprenons, les forces syriennes ont découvert des dispositifs de surveillance et de renseignement, apparemment israéliens", a expliqué au bureau de l'AFP à Jérusalem l'analyste israélienne Carmit Valensi.

"Les forces israéliennes tentaient essentiellement de démanteler les dispositifs de renseignement qui avaient été installés, afin d'empêcher qu'ils ne tombent entre les mains de diverses forces syriennes", a-t-elle ajouté.

Le site abritait des armes utilisées par le Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran et allié de M. Assad, selon selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne n'a fait aucun commentaire sur les frappes.

"Nos forces opèrent sur tous les théâtres de guerre, jour et nuit, pour la sécurité d’Israël", a écrit jeudi M. Katz, sans plus de détails, sur son compte X.

Israël et la Syrie sont techniquement en état de guerre depuis des décennies, mais ont entamé un dialogue sous l'égide des Etats-Unis depuis la prise de pouvoir par le président par intérim  Ahmad al-Chareh, dans le but affiché de parvenir à des arrangements de sécurité.

 


Gaza: des experts de l'ONU dénoncent des «disparitions forcées» sur des sites d'aide

Des experts des droits de l'Homme de l'ONU ont qualifié de "crime odieux" jeudi des informations faisant état de "disparitions forcées" de Palestiniens affamés en quête de nourriture dans des sites de distribution gérés par la Fondation Humanitaire de Gaza. (AFP)
Des experts des droits de l'Homme de l'ONU ont qualifié de "crime odieux" jeudi des informations faisant état de "disparitions forcées" de Palestiniens affamés en quête de nourriture dans des sites de distribution gérés par la Fondation Humanitaire de Gaza. (AFP)
Short Url
  • Les sept experts indépendants ont assuré dans une déclaration commune avoir reçu des informations selon lesquelles plusieurs personnes, dont un enfant, avaient disparu après avoir visité des sites de distribution d'aide à Rafah
  • L'armée israélienne était "directement impliquée dans les disparitions forcées de personnes cherchant de l'aide", ont ajouté les experts, mandatés par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, mais qui ne parlent pas au nom des Nations Unies

GENEVE: Des experts des droits de l'Homme de l'ONU ont qualifié de "crime odieux" jeudi des informations faisant état de "disparitions forcées" de Palestiniens affamés en quête de nourriture dans des sites de distribution gérés par la Fondation Humanitaire de Gaza.

Les sept experts indépendants ont assuré dans une déclaration commune avoir reçu des informations selon lesquelles plusieurs personnes, dont un enfant, avaient disparu après avoir visité des sites de distribution d'aide à Rafah.

L'armée israélienne était "directement impliquée dans les disparitions forcées de personnes cherchant de l'aide", ont ajouté les experts, mandatés par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, mais qui ne parlent pas au nom des Nations Unies.

"Les signalements de disparitions forcées visant des civils affamés cherchant à exercer leur droit fondamental à se nourrir ne sont pas seulement choquants, mais équivalent à de la torture", ont-ils déclaré. "Utiliser la nourriture comme un outil pour mener des disparitions ciblées et massives doit cesser immédiatement", selon eux.

De son côté, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) a déclaré jeudi qu'il n'y avait "aucune preuve de disparitions forcées" dans ses sites d'aide dans les territoires palestiniens, après que des experts de l'ONU ont fait état d'informations sur de telles exactions.

"Nous opérons dans une zone de guerre où de graves allégations pèsent contre toutes les parties opérant en dehors de nos sites. Mais à l'intérieur des installations de la GHF, il n'y a aucune preuve de disparitions forcées", a déclaré la fondation dans un communiqué à l'AFP.

L'ONU a déclaré une famine dans le gouvernorat de Gaza la semaine dernière, accusant l'"obstruction systématique" des livraisons humanitaires par Israël. Israël, qui a accusé le Hamas de piller l'aide fournie par l'ONU, a imposé un blocus total sur Gaza entre mars et mai.

Une fois que les restrictions ont commencé à s'assouplir, la GHF, une organisation privée soutenue par Israël et les États-Unis, a été créée pour distribuer l'aide alimentaire, mettant de fait à l'écart les agences de l'ONU.

Le bureau des droits de l'Homme de l'ONU a déclaré la semaine dernière qu'il avait documenté la mort de 1.857 Palestiniens cherchant de l'aide depuis fin mai, dont 1.021 près des sites du GHF.


Liban: des formations palestiniennes remettent leurs armes à l'armée

Des formations palestiniennes ont remis jeudi à l'armée libanaise des armes lourdes qu'elles détenaient dans trois camps de réfugiés du sud du pays, ont annoncé les autorités libanaises et palestiniennes. (AFP)
Des formations palestiniennes ont remis jeudi à l'armée libanaise des armes lourdes qu'elles détenaient dans trois camps de réfugiés du sud du pays, ont annoncé les autorités libanaises et palestiniennes. (AFP)
Short Url
  • Le Liban accueille environ 222.000 réfugiés palestiniens, selon l'ONU, dont une majorité vit dans des camps. En vertu d'un accord tacite, les organisations palestiniennes contrôlent ces camps où l'armée libanaise ne pénètre pas
  • Dans un communiqué, le Comité de dialogue libano-palestinien (officiel) a annoncé jeudi que "huit camions" contenant "des armes lourdes appartenant aux factions de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) ont été remis à l'armée

TYR: Des formations palestiniennes ont remis jeudi à l'armée libanaise des armes lourdes qu'elles détenaient dans trois camps de réfugiés du sud du pays, ont annoncé les autorités libanaises et palestiniennes.

Lors d'une visite à Beyrouth en mai, le président palestinien Mahmoud Abbas avait conclu avec le président libanais Joseph Aoun un accord prévoyant la remise aux autorités de toutes les armes présentes dans les camps palestiniens.

L'application de cet accord a commencé le 21 août lorsque le Fatah de Mahmoud Abbas a remis des armes dans le camp de réfugiés de Bourj al-Barajneh, à la périphérie de Beyrouth.

Le Liban accueille environ 222.000 réfugiés palestiniens, selon l'ONU, dont une majorité vit dans des camps. En vertu d'un accord tacite, les organisations palestiniennes contrôlent ces camps où l'armée libanaise ne pénètre pas.

Dans un communiqué, le Comité de dialogue libano-palestinien (officiel) a annoncé jeudi que "huit camions" contenant "des armes lourdes appartenant aux factions de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) dans les camps de Rachidiyé, Bass et Bourj Chemali ont été remis à l'armée".

Un photographe de l'AFP a vu au moins sept camions dans une caserne de l'armée dans la ville côtière de Tyr, que jouxte le camp de Rachidiyé.

Le Fatah est la plus importante composante de l'OLP dont le Hamas islamiste ou le Jihad islamique, alliés du Hezbollah libanais, ne font pas partie.

Selon le communiqué, le processus va se poursuivre dans les autres camps palestiniens du Liban.

A Ramallah, en Cisjordanie occupée, le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a confirmé que "la deuxième partie d'armes de l'OLP" dans les trois camps avait été remise, conformément à l'accord.

La remise des armes des formations palestiniennes intervient dans le cadre de la décision des autorités libanaises de désarmer tous les groupes non étatiques.

Sous forte pression américaine, le gouvernement libanais a également chargé ce mois-ci l’armée d’élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah pro-iranien d’ici la fin de l’année.

Des factions armées palestiniennes, dont le Hamas, ont revendiqué des tirs sur le territoire israélien au cours de la guerre entre Israël et le Hezbollah qui s'est terminée en novembre 2024.