Le groupe saoudien Jamjoom Pharma souhaite étendre sa production de médicaments en Algérie

Jamjoom Pharma. (Photo fournie).
Jamjoom Pharma. (Photo fournie).
Les deux partenaires ont évoqué le projet d’expansion de Jamjoom, baptisé «Lil Dawaa». (Photo fournie).
Les deux partenaires ont évoqué le projet d’expansion de Jamjoom, baptisé «Lil Dawaa». (Photo fournie).
Mahmoud Jamjoum. (Photo fournie).
Mahmoud Jamjoum. (Photo fournie).
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Publié le Lundi 04 décembre 2023

Le groupe saoudien Jamjoom Pharma souhaite étendre sa production de médicaments en Algérie

  • «Le démarrage de la production de ces médicaments contribuera inévitablement à éliminer certaines des fluctuations que connaît le marché national»
  • Tarek Youssef Hosni, PDG de Jamjoom Pharma, confirme que son entreprise ambitionne de s’étendre dans la région, notamment à travers la construction d’une unité de production de médicaments en Égypte

PARIS: À la fin d'octobre dernier, le président du Conseil d'administration du groupe Jamjoom Pharma, Mahmoud Youssef Jamjoom, accompagné d’Abdallah ben Nasser Albussairy, ambassadeur d'Arabie saoudite en Algérie, et de représentants de son partenaire algérien Vitalcare, a conduit une délégation reçue par le ministre algérien de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun.

Les deux partenaires ont évoqué le projet d’expansion de Jamjoom, baptisé «Lil Dawaa», du nom de la société issue de la joint-venture, avec d’importants investissements dans la production de médicaments essentiels sur le marché algérien. En effet, le groupe saoudien, leader du marché en Arabie saoudite, en Égypte, en Irak et aux Émirats arabes unis, a décidé d’élargir ses investissements en Algérie en se lançant dans la fabrication de collyres ainsi que d’autres médicaments contre les maladies de la peau afin de répondre aux besoins du marché algérien.

«Le démarrage de la production de ces médicaments contribuera inévitablement à éliminer certaines des fluctuations que connaît le marché national», souligne M. Aoun lors de cette rencontre. Il affirme que son département est disposé à faciliter toutes les démarches nécessaires pour les investisseurs souhaitant s’implanter en Algérie afin de produire le médicament.

Selon les deux partenaires, l’objectif de cette coopération consiste dans l’acquisition de l’usine de fabrication de Sandoz en Algérie, dont la maison mère est un acteur majeur mondial dans la production des médicaments génériques et des biosimilaires. Selon Vitalcare, cette usine est une installation moderne permettant la fabrication de différentes formes galéniques (comprimés, gélules, poudres…) dans divers domaines thérapeutiques comme la cardiologie, les anti-infectieux ainsi que l’allergologie. «Ce partenariat prévoit d’autres investissements aussi importants, afin d’assurer la production locale de médicaments essentiels avec d’autres formes galéniques.»

Acteur majeur dans la région Mena

«Le caractère imminent de l’arrivée de nos produits pharmaceutiques sur le marché algérien est au cœur de ce que nous voudrions faire», affirme Tarek Youssef Hosni, PDG de Jamjoom Pharma, dans le quotidien algérien El Watan, le 20 novembre dernier. Ce dernier confirme que son entreprise ambitionne de s’étendre dans la région, notamment à travers la construction d’une unité de production de médicaments en Égypte, et d’exporter ses produits fabriqués en Algérie vers d’autres marchés comme le Soudan, la Libye, l’Éthiopie et la Somalie, et plus globalement en Afrique francophone.

Jamjoom Pharma a enregistré un chiffre d’affaires de 244 millions de dollars (1 dollar = 0,92 euro) en 2022 et le groupe a investi dans l’installation d’une usine de 46 000 m2 à Djeddah; il s’agit d’une unité disposant de hautes technologies, avec une capacité de production de 113 millions d’unités de médicaments par an. «L’ADN Jamjoom Pharma est de fournir des médicaments de qualité supérieure à des prix raisonnables», souligne le PDG, en précisant que la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena) «va conduire à la croissance du secteur pharmaceutique en comparaison avec le reste du monde. C’est pour cette raison que nous sommes enthousiastes dans nos investissements à travers le Moyen-Orient et l’Afrique».

Contrats de performance

Afin de favoriser les investissements directs étrangers et d’accélérer la cadence en matière de production pharmaceutique, le gouvernement algérien a, quant à lui, pris des mesures incitatives dont la levée des contraintes bureaucratiques et d’autres restrictions techniques qui ralentissent l’acte d’investir.

Le 15 février 2023, une réunion a été organisée au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique. Elle réunissait les directeurs généraux des institutions et organismes, dont l’Institut algérien de normalisation (Ianor), l’Institut national algérien de propriété industrielle (Inapi), le Fonds de garantie des crédits aux PME (Fgar), l’Organisme algérien d’accréditation (Algerac), l'Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref) ainsi que l’Institut national de la productivité et du développement (Inped). Au cours de cette réunion, Ali Aoun a exhorté l’ensemble des responsables des institutions et organismes sous la tutelle de son ministère à recourir à «des contrats de performance» pour favoriser le développement du secteur industriel.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".